Sermons sur l’Église
13. Dieu sanctifie son Église

Mes bien chers Frères,

Mercredi prochain, mercredi des cendres, jeûne et abstinence pour tous. Je vous recommande une nouvelle fois de lire dans L’Année liturgique de Dom Guéranger, le chapitre Historique, mystique et pratique du carême. Voyez également Pour faire un bon carême.

Consultez également le calendrier liturgique.

Nous passons avec le sermon d’aujourd’hui à la deuxième partie de notre étude sur l’Église : Dieu vivifie et sanctifie son Église. Je vous redonne ci-dessous le plan général pour vous permettre d’avoir l’intelligence globale de la doctrine de l’Église.

Bon et saint carême à tous. Il sera d’autant meilleur que vous l’offrirez non seulement pour vous, mais pour tous les besoins de la sainte Église et, comme l’a demandé Notre Dame à Fatima, pour la conversion des pécheurs.

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Résumé du sermon
Plan général de l’étude sur l’Eglise

Résumé du sermon

Comment le Christ agit-il dans son Église ? Qu’attend-il d’elle ?

Dieu sanctifie son Église 1. essentiellement intérieurement et 2. extérieurement par des moyens concrets. Aujourd’hui : intérieurement.

Intérieurement et spirituellement

L’œuvre de Dieu dans l’âme de l’Église. L’union au Saint-Esprit. L’habitation de la Sainte Trinité dans l’âme des justes qui sont son temple.

Objection : il s’agit là de l’action de Dieu dans l’âme de chacun, non dans l’Église.

Réponse : entre amis, tout est commun. C’est le propre de l’amitié. Lorsqu’un maître partage son savoir par amitié avec ses disciples, le savoir du maître, celui de chaque disciple et celui du groupe sont un seul et même savoir qui les enrichit tous. Chaque disciple reçoit personnellement ce savoir et le fait sien, mais son savoir demeure le savoir commun. Lorsque nous serons au Ciel, le seul et même vrai Dieu sera à la fois la richesse de chacun. Chacun contemplera, chacun aimera, le même Dieu dans la même lumière et le même amour. Il est le bien « de tous en commun et de chacun en particulier ».

Et en même temps, le Saint-Esprit met une variété entre tous ses amis pour une plus grande splendeur de l’œuvre commune. Tous sont enrichis de la miséricorde divine, mais les uns plus que d’autres, ou différemment des autres. Tous sont pieux, mais pas tous de la même manière. Tous partagent la même foi, mais pas tous avec la même profondeur, ni avec le même rayonnement. Etc.

La morale du chrétien

Le Saint-Esprit est la loi de l’Église. La loi donne la règle de vie. Toute société a sa loi. L’Église aussi, nécessai­rement, mais c’est une loi tout intérieure, tout spirituelle, la loi de charité et, en définitive, nous dit saint Thomas d’Aquin, la loi de l’Église, c’est le Saint-Esprit lui-même.

C’est très important de comprendre que le Saint-Esprit est l’inspirateur de toute la morale. Elle est toute dirigée vers lui, vers le bien de l’Église.

Pour que chaque chrétien œuvre pour le bien de l’Église, le Saint-Esprit enrichit chaque âme. Sous son influence, chacun se perfectionne personnellement pour mieux servir le bien de toute l’Église.

Une morale personnelle qui chercherait le bien personnel du sujet sans s’occuper du bien de toute l’Église, serait un non-sens. C’est pourtant une erreur très répandue. Face au drame de la subversion dans l’Église, le risque est « sauve qui peut ». Alors que c’est le contraire : dans la subversion, le Saint-Esprit veut que nous travaillions d’autant plus au bien de l’Église, et c’est ainsi que nous nous sanctifierons.

Les conférences spirituelles de Mgr Lefebvre portaient pour la moitié sur les problèmes de l’Église. Mgr nous racontait comment il agissait redonner vie à la foi. L’autre moitié nous enseignait à être les prêtres que Dieu voulait pour le bien de l’Église. Et, pour cela, il ne s’attardait pas sur les détails, ni sur la pratique, il nous faisait monter jusque dans le sein de la Sainte Trinité. Tous n’ont pas voulu le suivre sur ces hauteurs, Mgr le savait bien. Mais il savait que ceux qui le suivraient travailleraient vraiment au bien de l’Église parce qu’ils seraient en communion avec le Saint-Esprit.

C’est ce que je veux faire avec vous, mes bien chers Frères. C’est une des raisons premières pour lesquelles je vous donne cet enseignement.

Rappel du plan

1 et 2 Sermons d’introduction. La crise actuelle nous rappelle l’importance de connaître l’Église.

1ère partie l’Église est la société des amis de Dieu

3. L’Église est une société, donc une amitié. L’Église, c’est les amis de Dieu.
4. Le premier de tous les amis, c’est le Christ.

5. Premier objet de cette amitié, la foi.
6. Deuxième objet, la charité. Charité fraternelle envers Jésus-Christ.

7. Noël : Jésus fonde son Église.

8. Le Saint-Esprit, âme de l’Église.
9. Qui appartient à l’âme, qui appartient au corps de l’Église.
10. Qui n’appartient pas à l’Église.
11. L’Église dans l’Ancien Testament.
12. L’Église triomphante et l’Église souffrante. (sermon à venir).

2e partie Le Christ sanctifie son Église

13. L’action du Saint-Esprit.

L’activité de l’Église : honorer, louer, servir Dieu
13. Honorer Dieu. Les saints.
14. Louer, Dieu. Le culte, la messe
15. Servir. Établir le règne du Christ.

16. La hiérarchie dans l’Église.
17. 18. Développements

3e partie La chrétienté

19. L’Église modèle de toute société. La chrétienté.

4e partie Les erreurs

20. Les erreurs. La démocratie. La « synodalité ». Le papisme et ses origines.