Mes bien chers Frères,
Nous abordons maintenant un point simple de la doctrine de l’Église, mais qui a été complètement subverti par les modernes, ce qui une des principales causes des problèmes actuels de l’Église.
Je vous recommande la lecture des textes que je vous donne ci-après.
Plan de l’ensemble
Résumé du sermon
Enseignement de l’Église
Plan de l’ensemble
1ère partie l’Église est la société des amis de Dieu par la croix
3. L’Église est une société, donc une amitié. L’Église, c’est les amis de Dieu.
4. Le premier de tous les amis, c’est le Christ.
5. Par la croix : l’Église du rédempteur n’est pas ce que devait être l’Église d’Adam.
5. Premier objet de cette amitié, la foi.
6. Deuxième objet, la charité. Charité fraternelle envers Jésus-Christ.
7. Noël : Jésus fonde son Église.
8. Le Saint-Esprit, âme de l’Église.
Le Saint-Esprit à l’œuvre :
9. Qui appartient à l’âme, qui appartient au corps de l’Église.
10. Qui n’appartient pas à l’Église.
11. L’Église dans l’Ancien Testament.
12. L’Église triomphante et l’Église souffrante. (sermon à venir).
2e partie Le Christ sanctifie son Église
13. L’action du Saint-Esprit.
14. Applicati0n pratique : faire le carême pour l’Église
15. Les canaux des dons de Dieu
16. L’activité de l’Église : honorer, louer, servir Dieu
Honorer Dieu. Les saints. La vertu.
. Louer, Dieu. Le culte, la messe
. Servir. Établir le règne du Christ.
17. le culte, la croix : l’Église du rédempteur n’est pas ce que devait être l’Église d’Adam.
18. Servir : Édifier la chrétienté.
19. suite : la famille, les laïcs.
3e partie la hiérarchie de l’Eglise
La thèse : Saint Augustin : saint Pierre, lorsqu’il reçoit les clefs, représente l’Église. C’est à l’Église que le Christ a remis ses trésors, de foi, de grâce et de vertu.
Allez, enseignez toutes les nations,
Baptisez-les…
Apprenez-leur à observer ce que je vous ai commandé
20. Allez enseignez
21. Baptisez-les
22. Apprenez-leur à observer
23. Le pape, principe d’unité
24. Pourquoi l’erreur s’est-elle répandue de donner au pape un place exagérée ?
Résumé du sermon
La thèse
Saint Augustin : saint Pierre, lorsqu’il reçoit les clefs, représente l’Église. C’est à l’Église que le Christ a remis ses trésors, de foi, de grâce et de vertu.
Saint Thomas : tout prélat est un intendant et non un maître.
Exemple : un père remet à son fils un héritage en lui disant de l’utiliser de la meilleure manière pour les pauvres. Le fils devient maître de l’héritage. S’il le gère mal, cela ne respecte pas la volonté du père, mais les pauvres ne peuvent demander des comptes.
Au contraire, un homme remet au président d’une association un forte somme pour le bien des personnes secourues par cette association, le président n’est que le gérant et on peut lui demander des comptes.
Cela se constate dans la mission donnée aux apôtres : Allez, enseignez toutes les nations, baptisez-les au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai confié.
Le pape ne remplace pas les évêques, il maintient l’unité. Les évêques ne sont pas les préfets du pape, il sont des rois réunis sous un empereur.
La foi
« Allez, enseignez toutes les nations, baptisez-les », etc.
Le Christ veut que le peuple chrétien ait la foi de façon certaine et infaillible. Infaillibilité in credendo.
Pour cela, il donne à l’Église l’infaillibilité dans son enseignement – in docendo.
L’intention première du Christ n’est pas de donner la foi à la hiérarchie, mais au peuple chrétien. La hiérarchie vient en premier dans l’ordre des moyens.
Conséquence : le peuple chrétien peut demander des comptes à la hiérarchie. Can. 682. les laïcs ont le droit de recevoir du clergé les biens spirituels et surtout les aides nécessaires au salut.
Dom Guéranger, fête de saint Cyrille d’Alexandrie : « Quand le pasteur se change en loup, c’est au troupeau à se défendre tout d’abord. Régulièrement sans doute la doctrine descend des évêques au peuple fidèle, et les sujets, dans l’ordre de la foi, n’ont point à juger leurs chefs. Mais il est dans le trésor de la révélation des points essentiels, dont tout chrétien, par le fait même de son titre de chrétien, a la connaissance nécessaire et la garde obligée. Le principe ne change pas, qu’il s’agisse de croyance ou de conduite, de morale ou de dogme. Les trahisons pareilles à celle de Nestorius sont rares dans l’Église; mais il peut arriver que des pasteurs restent silencieux, pour une cause ou pour l’autre, en certaines circonstances où la religion même serait engagée. Les vrais fidèles sont les hommes qui puisent dans leur seul baptême, en de telles conjonctures, l’inspiration d’une ligne de conduite; non les pusillanimes qui, sous le prétexte spécieux de la soumission aux pouvoirs établis, attendent pour courir à l’ennemi, ou s’opposer à ses entreprises, un programme qui n’est pas nécessaire et qu’on ne doit point leur donner. »
Lorsqu’un doute ou une contestation surgit entre les évêques, il faut rétablir la certitude et, donc, l’unité. C’est la fonction du pape.
L’enseignement de l’Église
Saint Augustin
Alors qu’ils étaient tous interrogés, Pierre seul a répondu : Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant et il lui est dit : Je te donnerai les clefs du royaume des cieux, comme s’il recevait seul le pouvoir de lier et de délier alors qu’un seul a fait cette réponse pour tous et a reçu ce pouvoir avec tous en ce qu’il incarnait l’Unité même, un seul donc pour tous parce que l’unité est en tous.
À cause de la primauté de son apostolat, l’apôtre Pierre personnifiait cette Église [qui remet les péchés] dans la généralité qu’il figurait. Considéré en lui-même, par nature il était un homme unique, par grâce il était un chrétien unique, par une grâce plus abondante il était cet Apôtre unique et, en même temps, le premier des Apôtres, mais, quand il lui fut dit : Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux, tout ce que tu lieras sur la terre sera lié aussi dans les cieux et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié aussi dans les cieux, il signifiait l’Église universelle (…)
Avant sa passion, vous le savez, le Seigneur Jésus se choisit des disciples qu’il nomma Apôtres. Or Pierre est le seul d’entre eux qui ait mérité de personnifier l’Église presque partout. C’est en vue de cette personnification, qu’il faisait seul de toute l’Église, qu’il mérita d’entendre : « Je te donnerai les clefs du royaume des cieux ». Ces clefs en effet furent moins confiées à un homme qu’à l’unité même de l’Église. Ainsi donc ce qui montre la prééminence de Pierre, c’est qu’en lui se personnifiaient l’universalité et l’unité de l’Église lorsqu’il lui fut dit : « Je te donne » ce qui pourtant fut donné à tous les Apôtres.
Pour vous convaincre que ce fut l’Église qui reçut les clefs du royaume des cieux, écoutez ce que le Seigneur, dans une autre circonstance, dit à tous ses Apôtres : « Recevez le Saint-Esprit » ; il ajoute aussitôt : « Les péchés seront remis à qui vous les remettrez, et retenus à qui vous les retiendrez ». C’est ce que désignent les clefs que rappellent ces mots : « Ce que vous délierez sur la terre « sera aussi délié dans le ciel, et ce que vous lierez sur la terre sera aussi lié dans le ciel ». sermon 295, Solennité es apôtres Pierre et Paul.
Vatican I
Pour que l’épiscopat fût un et non-divisé, pour que, grâce à l’union étroite et réciproque des pontifes, la multitude entière des croyants fût gardée dans l’unité de la foi et de la communion, plaçant le bienheureux Pierre au-dessus des autres Apôtres, il établit en sa personne le principe durable et le fondement visible de cette double unité.
en gardant l’unité de communion et de profession de foi avec le Pontife romain, l’Église est un seul troupeau sous un seul pasteur. Telle est la doctrine de la vérité catholique, dont personne ne peut s’écarter sans danger pour sa foi et son salut.
le Saint Esprit n’a pas été promis aux successeurs de Pierre pour qu’ils fassent connaître, sous sa révélation, une nouvelle doctrine, mais pour qu’avec son assistance ils gardent saintement et exposent fidèlement la révélation transmise par les Apôtres, c’est-à-dire le dépôt de la foi.
Ce charisme de vérité et de foi à jamais indéfectible a été accordé par Dieu à Pierre et à ses successeurs en cette chaire, afin qu’ils remplissent leur haute charge pour le salut de tous, afin que le troupeau universel du Christ, écarté des nourritures empoisonnées de l’erreur, soit nourri de l’aliment de la doctrine céleste, afin que, toute occasion de schisme étant supprimée, l’Église soit conservée tout entière dans l’unité et qu’établie sur son fondement elle tienne ferme contre les portes de l’enfer.
Le Pontife romain, lorsqu’il parle ex cathedra, c’est-à-dire lorsque, remplissant sa charge de pasteur et de docteur de tous les chrétiens, il définit, en vertu de sa suprême autorité apostolique, qu’une doctrine sur la foi ou les mœurs doit être tenue par toute l’Église, jouit, par l’assistance divine à lui promise en la personne de saint Pierre, de cette infaillibilité dont le divin Rédempteur a voulu que fût pourvue son Église, lorsqu’elle définit la doctrine sur la foi et les mœurs. Par conséquent, ces définitions du Pontife romain sont irréformables par elles-mêmes et non en vertu du consentement de l’Église.