Sermon ~ La richesse de l’Eucharistie comme nourriture

Mes chers Amis,

Avant d’introduire le sermon, je vous rappelle la retraite de saint Ignace du mardi 29 décembre, midi, au dimanche 3 janvier à 14 heures.

Maintenant que nous avons bien compris ce qu’est l’Eucharistie, à savoir le Christ présent dans l’immolation de sa Passion, nous pouvons nous en nourrir avec profit.

Télécharger

Résumé du sermon
Je suis le pain de vie
Saint Thomas d’Aquin

Résumé du sermon

Pourquoi nous abordons l’Eucharistie comme nourriture en dernier. Il faut savoir de quoi nous nous nourrissons.

Nous nourrir de la victime

La nourriture nous donne ici le sacrifice, parce que nous recevons en breuvage le sang répandu pour nous et pour beaucoup. Par conséquent, nous ne nous nourrissons pas de l’Eucharistie de manière ordinaire, mais en mangeant la victime.

Dans beaucoup de sacrifices la victime est mangée par ceux qui offrent.

Différence entre nourriture naturelle et communion à la victime : nous assimilons la nourriture naturelle qui devient nous, tandis que nous sommes assimilés par le Christ. « Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi, et je demeure en lui. »

C’est ainsi que nous communions à la passion : en nous laissant prendre et transformer.

L’essentiel dans l’Eucharistie, c’est de nous offrir en sacrifice avec le Christ qui s’offre.

Rappel sur le sacerdoce des fidèles donné par le caractère du baptême et qui leur permet de participer au sacrifice du Christ et de s’offrir avec lui.

Nourriture de l’âme

La nourriture ordinaire nourrit le corps, le Christ nourrit l’âme : « celui qui me mange vivra par moi ». « 63 C’est l’esprit qui vivifie; la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie. 64 Mais il en est parmi vous quelques-uns qui ne croient point. »

Cette nourriture signifie la contemplation. On dit « nourrir son esprit, son intelligence. »
Là encore, nous sommes pris, captivés, c’est-à-dire rendus captifs, comme on peut être captivé par la contemplation, la beauté d’une chose.

C’est une nourriture dans la foi.

L’importance de prolonger cette vie et de l’entretenir.

Ce que donne cette nourriture

L’union à Jésus-Christ dans la vie divine. « 51 Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel. Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement; et le pain que je donnerai, c’est ma chair, que je donnerai pour la vie du monde. »

La vie divine nous fait entrer dans la vie éternelle dès ici-bas et elle s’achève au Ciel : « Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle; et je le ressusciterai au dernier jour ».

Le banquet

Jésus-Christ parle souvent du banquet des noces célestes. Cela renforce l’idée d’union, ainsi que la joie et l’éternité : les noces éternelles.

Renforce la communion des saints : Cette nourriture signifie la charité, comme un banquet nourrit l’amitié ;
là encore, nous sommes pris, nous nous donnons. Dans un banquet, si chacun ne pense qu’à manger, il n’y a plus d’amitié. Pour qu’il y ait amitié, il faut s’oublier soi-même.

Évangile selon saint Jean, 6

Je suis le pain de vie.

49 Vos pères ont mangé la manne dans le désert, et ils sont morts. 50 C’est ici le pain qui descend du ciel, afin que celui qui en mange ne meure point. 51 Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel. Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement; et le pain que je donnerai, c’est ma chair, que je donnerai pour la vie du monde.

52 Là-dessus, les Juifs disputaient entre eux, disant: Comment peut-il nous donner sa chair à manger?

53  Jésus leur dit: En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous ne mangez la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez son sang, vous n’avez point la vie en vous-mêmes. 54 Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle; et je le ressusciterai au dernier jour. 55 Car ma chair est vraiment une nourriture, et mon sang est vraiment un breuvage. 56 Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi, et je demeure en lui.

57 Comme le Père qui est vivant m’a envoyé, et que je vis par le Père, ainsi celui qui me mange vivra par moi. 58 C’est ici le pain qui est descendu du ciel. Il n’en est pas comme de vos pères qui ont mangé la manne et qui sont morts: celui qui mange ce pain vivra éternellement.

59 Jésus dit ces choses dans la synagogue, enseignant à Capharnaüm. 60  Plusieurs de ses disciples, après l’avoir entendu, dirent: Cette parole est dure; qui peut l’écouter? 61  Jésus, sachant en lui-même que ses disciples murmuraient à ce sujet, leur dit: Cela vous scandalise-t-il? 62 Et si vous voyez le Fils de l’homme monter où il était auparavant?…

63 C’est l’esprit qui vivifie; la chair ne sert de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie. 64 Mais il en est parmi vous quelques-uns qui ne croient point. Car Jésus savait dès le commencement qui étaient ceux qui ne croyaient point, et qui était celui qui le livrerait. 65 Et il ajouta: C’est pourquoi je vous ai dit que nul ne peut venir à moi, si cela ne lui a été donné par le Père. 66 Dès ce moment, plusieurs de ses disciples se retirèrent, et ils n’allaient plus avec lui.

Saint Thomas d’Aquin

2. Il y a cette différence, entre l’aliment corporel et l’aliment spirituel, que l’aliment corporel est transformé en la substance de celui qui s’en nourrit. Par conséquent l’aliment corporel ne peut servir à la conservation de la vie s’il n’est pas réellement consommé. Mais l’aliment spirituel transforme en lui-même celui qui le mange, selon S. Augustin qui attribue au Christ cette parole : “Tu ne me changes pas en toi, comme tu fais pour la nourriture de ta chair, mais c’est toi qui seras changé en moi.” Quelqu’un peut donc être assimilé au Christ et lui être incorporé par une aspiration purement intérieure même sans recevoir ce sacrement. Le cas de l’aliment corporel n’est donc pas comparable. Q. 73, a. 4