Mes bien chers Frères,
Que Mgr Lefebvre aimait parler de Dieu ! Pas seulement de la vie chrétienne, de Dieu. Et saint Ignace qui conclut ses exercices, si concrets et si pratiques, par ce qu’est Dieu ! L’un et l’autre se rendent bien compte qu’en nos temps de paganisme, de laïcisme, c’est à la source qu’il faut revenir.
Eric Zemmour, lui, a déclaré qu’il était favorable au christianisme, mais opposé au Christ. Comment restaurer quoique ce soit avec cela ?
TéléchargerRésumé du sermon
Dieu tient toute chose dans l’existence
Notre sermon précédent (il y a quinze jours) nous a montré Dieu comme perfection source de tout passage d’un état d’imperfection à un état de perfection. Le présent sermon va nous montrer Dieu nous conservant dans la perfection acquise.
Le père est cause de la conception du fils, il le fait venir à l’existence, mais si le père meurt, le fils continue à exister. Le père n’est pas cause de l’être permanent.
Or, cet état permanent, s’il a été causé par un autre, doit aussi se maintenir par cet autre.
Preuve : il y a deux manières de recevoir une perfection : soit par une correspondance d’égalité de nature avec celui qui la donne, soit comme un inférieur.
Correspondance de nature : l’eau chauffée garde la chaleur. Comme un inférieur : l’air n’est lumineux autant que la source lumineuse lui communique sa lumière. Et le soleil n’est lui-même source de lumière que par les gaz qui brûlent en lui. Et eux-mêmes… on ne peut remonter à l’infini, il y donc un être supérieur qui maintient tout cela.
Or nous constatons que beaucoup d’êtres ici-bas ne se maintiennent pas dans l’existence tout seuls. Il y a donc un être au-dessus d’eux qui non seulement leur a donné l’existence, mais les maintient dans l’existence.
Exemple : la vie. Elle peut se perdre, c’est donc qu’elle est reçue par un être inférieur. De même, elle a besoin d’être entretenue, par la respiration, etc.
Ainsi le fait d’exister. L’existence est reçue par la nature. Mais notre existence est très imparfaite Elle ne peut donc se maintenir que si quelqu’un nous la conserve.
Demeurer dans une perfection est plus grand que de simplement l’acquérir. Il faut donc à plus forte raison que pour le changement une cause de l’être.
Sans Dieu, nous tomberions dans le néant.
Les qualités de cette première cause
Cette première cause est
– acte pur, c’est-à-dire qu’elle est l’être parfait puisqu’elle est à l’origine de tout ce qui est et non seulement de telle ou telle manière d’être.
– une ; – immatérielle ; – intelligente. (Immatérielle et donc intelligente puisque les esprits dépendent d’elle.)
– partout présente
– contient éminemment les perfections qu’elle crée,
– toute-puissante pour créer
Elle montre que nous dépendons de Dieu de façon permanente, constante. Elle nous introduit à prendre conscience de la Providence non plus comme pourvoyeuse de l’avenir, mais comme nous soutenant dans l’existence.
Application à la conduite de notre vie
Exercices de saint Ignace, contemplation pour obtenir l’amour divin.
« Je considérerai Dieu présent dans toutes les créatures. Il est dans les éléments, leur donnant l’être ; dans les plantes, leur donnant la végétation ; dans les animaux, leur donnant le sentiment ; dans les hommes, leur donnant l’intelligence ; il est en moi-même de ces différentes manières, me donnant tout à la fois l’être, la vie, le sentiment et l’intelligence. Il a fait plus : il a fait de moi son temple ; et, dans cette vue, il m’a créé à la ressemblance et à l’image de sa divine Majesté. Ici encore je ferai un retour sur moi-même, comme il a été dit dans le premier point, ou de toute autre manière qui me paraîtrait plus convenable.
Conséquences :
La grandeur de Dieu, d’où adoration, louange, humilité
Notre vie selon Dieu. Notre vie appartient à Dieu, c’est donc sous son influence que nous devons la vivre. Toute échappatoire est un péché.
« Prenez, Seigneur, et recevez toute ma liberté, ma mémoire, mon entendement et toute ma volonté, tout ce que j’ai et tout ce que je possède. Vous me l’avez donné, Seigneur, je vous le rends ; tout est à vous, disposez-en selon votre bon plaisir. Donnez-moi votre amour ; donnez-moi votre grâce : elle me suffit. »
C’est ce qui fait qu’on ne peut faire confiance à Éric Zemmour pour restaurer l’ordre, car il ne s’appuie pas sur Dieu.