Note sur la démocratie

Le 20 juin 1990, dans son fameux discours prononcé à La Baule lors du 16e sommet franco-africain, François Mitterrand déclara que c’était par déficit de démocratie que le continent ne parvenait pas à se « développer ». En conséquence de quoi, il conditionna désormais l’aide de la France à l’introduction du multipartisme.

Le résultat fut que, dans toute l’Afrique francophone, la chute du système de parti unique provoqua une cascade de crises et de guerres, le multipartisme y exacerbant l’ethnisme et le tribalisme jusque-là contenus et canalisés dans le parti unique. Avec pour conséquence le triomphe électoral des ethnies les plus nombreuses.

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Qui choisit les évêques de la Fraternité St Pie X ? par Mgr Williamson

29 avril, 2023

Numéro DCCCXXIV (824)

L’Église n’est plus rien pour un « bon » moderniste,
Donc le « bon » Ratzinger nous a flanqué hors-piste.

Le 16 mars dernier, l’abbé Edward MacDonald, tête virtuelle de la « Résistance » catholique en Australie et en Nouvelle-Zélande, a écrit pour ses fidèles un excellent article sur la prétendue « excommunication » des quatre évêques consacrés par Mgr Lefebvre le 30 juin 1988, à Écône en Suisse. L’article montre clairement comment les modernistes de Rome se sont joués des successeurs de Mgr Lefebvre à la tête de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X (FSSPX) ; et comment ils ont de fait paralysé la défense de la vraie Foi catholique par la FSSPX, tant que cette dernière ne reviendra pas, dans les actes et pas seulement en paroles, à la lumineuse position de Mgr Lefebvre, qui plaçait l’intégrité de la Foi au-dessus de la fausse « obéissance ».

La question centrale de tout accord entre la FSSPX et Rome a toujours été : dorénavant, qui nomme les évêques de la FSSPX ? (Voir, par exemple, ce même Commentaire pour le 26 septembre 2009.) La raison en est que l’histoire de l’Église catholique regorge d’exemples de combats entre les amis et les ennemis de Dieu – habituellement et respectivement l’Église et l’État – pour la maîtrise de la nomination des évêques catholiques. Car l’Église catholique est une monarchie et non une « démocratie » moderne : ce sont les évêques qui font les fidèles catholiques et non les fidèles qui font les évêques.

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Mgr Viganò ~ Sermon du dimanche de la Résurrection

In azymis sinceritatis
Avec les azymes de la sincérité

Fratres: Expurgate vetus fermentum 
ut sitis nova conspersio, sicut estis azymi. 
Etenim Pascha nostrum immolatus est Christus. 
Itaque epulemur: non in fermento veteri, 
neque in fermento malitiæ, et nequitiæ: 
sed in azymis sinceritatis et veritatis. 

Purifiez-vous du vieux levain,
afin que vous soyez une pâte toute nouvelle,
comme vous êtes les pains sans levain.
Car Jésus-Christ a été immolé, lui qui est notre Agneau pascal.
C’est pourquoi célébrons cette fête, non avec le vieux levain,
ni avec le levain de la malice et de la corruption,
mais avec les pains sans levain de la sincérité et de la vérité.

I Cor 5, 7-8

Le monde moderne est l’otage du mensonge. Tout ce qui est théorisé par les prétendues élites, affirmé par les institutions et propagé par les médias est mensonge, fausseté et tromperie.

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La Passion corporelle de Jésus
par le Docteur Pierre Barbet

Quand un chirurgien s’est penché pendant des années sur la souffrance d’autrui, quand il y a goûté soi-même, il est certes plus près de la compassion que de l’indifférence, parce que il connaît mieux la douleur, parce qu’il en sait mieux les causes et les effets.

   Aussi, lorsqu’un chirurgien a médité sur les souffrances de la Passion, quand il en a décomposé les temps et les circonstances physiologiques, quand il s’est appliqué à reconstituer méthodiquement toutes les étapes de ce martyre d’une nuit et d’un jour, il peut, mieux que le prédicateur le plus éloquent, mieux que le plus saint des ascètes (à part ceux qui en ont eu la directe vision, et ils en sont anéantis), compatir aux souffrances du Christ. Je vous assure que c’est abominable ; j’en suis venu pour ma part à ne plus oser y penser. C’est lâcheté sans aucun doute, mais j’estime qu’il faut avoir une vertu héroïque ou ne pas comprendre, qu’on doit être un saint ou un inconscient, pour faire un Chemin de Croix. Moi, je ne peux plus.

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