Entretien avec Mgr Michał Stobnicki

Mgr Michał Stobnicki est un évêque polonais sacré par Mgr Williamson. Nous sommes heureux de donner l’entretien dans lequel il se présente. Prions beaucoup pour nos évêques fidèles qui portent le poids du témoignage de la foi et qui seront — qui sont — en première ligne des persécutions.

Le 1er juin 2024

Monseigneur, permettez-moi tout d’abord de vous remercier d’avoir accepté cet interview pour nous en dire plus sur vous, sur votre parcours et sur votre apostolat.

REX ! : En août 2022, vous avez été consacré Évêque, ce qui signifie que vous êtes désormais le septième Évêque de la soi-disant « Résistance ». Mais commençons par le début. Né en Pologne en 1987, vous avez probablement assisté aux messes Novus Ordo et vous avez reçu une formation postconciliaire. Pourriez-vous nous parler brièvement de votre cheminement vers la Tradition et le Sacerdoce ?

Monseigneur Michał Stobnicki : Oui, je suis né dans une famille catholique déjà à l’époque Novus Ordo. L’Église postconciliaire en Pologne était très conservatrice par rapport à l’Occident, mais je n’ai jamais été enfant de chœur de la nouvelle messe, et je n’ai jamais appartenu à un groupe postconciliaire. Cela ne m’intéressait pas du tout. Rétrospectivement, je vois que le doigt de Dieu était là. Mais j’étais un garçon assez pieux, j’ai pensé parfois que je pourrais devenir prêtre, comme c’est le cas de nombreux petits garçons. J’avais fait un petit autel avec l’image de Notre-Dame dans ma chambre, je priais devant tous les jours.

Quand j’eus environ 13 ans, je rencontrai par hasard un très vieux prêtre à Jasna Góra, le plus grand sanctuaire Marial de Pologne, qui célébrait la messe basse en latin sur un autel latéral. Il était seul, sans servant de messe, portant une belle chasuble romaine avec la Sainte Vierge brodée dessus. Il était très concentré, plein de respect pour le Saint-Sacrement et murmurait des mots en latin. Je fus très impressionné par la dignité de cette messe. Comme je m’intéresse beaucoup à l’histoire depuis mon enfance, j’ai commencé à chercher des informations sur quand et pourquoi la Sainte Messe a été modifiée. À cette époque et à mon âge, ce n’était pas facile.

Mais les paroles du Psalmiste sont vraies : « Le Seigneur est proche de tous ceux qui l’invoquent, de tous ceux qui l’invoquent en vérité ». J’ai donc trouvé non seulement des informations sur la révolution liturgique, mais aussi un article sur Mgr Lefebvre. L’article était très critique, le décrivant comme un schismatique qui déso­béis­sait à Jean-Paul II. Cependant, en lisant les citations de Monseigneur, j’ai constaté que j’étais entièrement d’accord avec lui. Il m’est apparu de plus en plus clairement que le Novus Ordo devait être abandonné. Je me suis confessé à ce vieux prêtre qui, j’ai découvert, célébrait la vraie messe. Je lui ai fait part de mes observations et il m’a dit que j’avais raison et que je devais entrer au séminaire de la Fraternité Saint Pie X, ce à quoi je ne m’attendais pas du tout, car à cette époque je ne pensais pas au sacerdoce.

Après cela, les choses ont évolué rapidement. J’ai commandé et lu les livres de Mgr Lefebvre et J’ai commencé à analyser les allégations soulevées par les communautés dites Ecclesia Dei. En 2002, j’ai assisté pour la première fois à la Sainte Messe au prieuré de la Fraternité Saint Pie X à Varsovie. L’année suivante, toujours sur les conseils de ce vieux prêtre, j’ai participé à une retraite Ignatienne avec la Fraternité Saint Pie X. L’idée de devenir prêtre est apparue de plus en plus claire. En conséquence, après avoir obtenu mon diplôme d’études secondaires en 2006 (à l’époque, mon école était la sixième de tout le pays, et grâce à la Providence, j’apprenais le latin à l’école), j’ai plié bagage et j’ai rejoint la Fraternité Saint Pie X.

REX ! : Que s’est-il passé ensuite et pourquoi ? En effet nous savons que vous avez été expulsé du séminaire de la Fraternité Saint Pie X à Zaitzkofen, en Allemagne, en 2008.

Mgr Stobnicki : J’ai commencé ma formation sacerdotale au séminaire de la Fraternité Saint Pie X à Zaitzkofen en Allemagne, mais je me suis très vite rendu compte que quelque chose n’allait pas. Bien sûr, toutes les apparences étaient encore préservées, mais il manquait l’essentiel, c’est-à-dire l’esprit de combat pour la foi. Aujourd’hui, je vois clairement que les supérieurs suisses du séminaire étaient déjà infectés à cette époque par le virus du libéralisme. Ils avaient des objectifs très différents de ceux de Mgr Lefebvre, ils ne comprenaient pas à quel point le Nouvel Ordre Mondial était démoniaque.

À mon avis, ils ont transformé le séminaire en une « usine à prêtres » totalement soumis à Menzingen (la maison générale de la Fraternité Saint Pie X). Je subis une pression pour choisir M. l’abbé Pfluger comme directeur spirituel. J’ai refusé et mes problèmes ont commencé. Il a essayé de me forcer à changer d’avis. Il m’appelait dans sa chambre pour des « interrogatoires » et essayait de me forcer à faire des rapports sur les autres séminaristes. Il ne cessait de répéter que je devais prouver ma loyauté absolue à mes supérieurs, etc… Ni la foi, ni la piété, ni la connaissance n’avaient d’importance, seule comptait l’obéissance aveugle et absolue. Pour survivre jusqu’à l’ordination la plupart des séminaristes ont suivi cette « formation ». Certains ne l’ont d’ailleurs pas supporté ! Il y a même eu des cas où des séminaristes se sont échappés la nuit par la fenêtre. Je suis convaincu que la passivité et la fidélité absolue des jeunes prêtres de la Fraternité Saint Pie X à l’abandon par Mgr Fellay du glorieux combat de Mgr Lefebvre pour la foi est certainement le fruit de cette « formation prussienne ».

J’ai fait part de mes découvertes à Mgr Williamson, qui était alors le recteur du séminaire de La Reja, en Argentine, que j’avais connu avant d’entrer au séminaire de Zaitzkofen. Il a immédiatement compris ce qui se passait à Zaitzkofen. Je ne savais pas encore que cela faisait partie de la formation d’une « Nouvelle Fraternité » qui serait prête à se jeter dans les bras des traîtres postconciliaires. Nous nous écrivions régulièrement des lettres, en utilisant une sorte de code secret, car les lettres que Mgr Williamson m’envoyait étaient contrôlées par les supérieurs suisses.

En tout cas, ils n’ont absolument pas tenté de cacher leur antipathie envers Mgr Williamson. Lorsqu’il visitait le séminaire, on lui suggérait que les séminaristes ne devraient pas assister à ses conférences. Ils ridiculisaient même ses conférences sur le Nouvel Ordre Mondial. J’avais l’impression que ce qui s’était passé dans l’Église catholique dans les années 1950 et 1960 se passait encore sous mes yeux à petite échelle dans la Fraternité Saint Pie X. Déjà à cette époque, Menzingen créait une « Nouvelle Fraternité » douce et tendre qui devait trouver sa place dans la Nouvelle Église douce et tendre. À mon avis, c’était une trahison consciente mise en œuvre de manière cohérente. À ce moment-là, j’eus la conviction que j’étais un candidat totalement incompatible avec cette « Nouvelle Fraternité ». Je ne savais pas quoi faire, mais je vais citer à nouveau les paroles du Psaume : « L’Éternel est près de tous ceux qui l’invoquent, de tous ceux qui l’invoquent avec sincérité. » Le Seigneur Dieu m’a préparé un chemin long et tortueux.

À la mi-octobre 2008, M. l’abbé Pfluger a ouvert en ma présence deux lettres adressées à Mgr Williamson qui devait venir au séminaire le 1er novembre (fête de la Toussaint) afin d’ordonner diacre un pasteur suédois converti, M. Sandmark. Il les a ensuite déchirées et jetées ! Indigné, je lui ai dit qu’il n’aurait pas dû faire cela. Il m’a répondu : tais-toi et obéis ! Je fus tellement choqué de ce scandale que j’ai dit à certains séminaristes que j’allais en parler à Mgr Williamson. Rétrospectivement, je suis convaincu qu’ils ont signalé mon intention, c’est à ce moment-là que la chasse à moi-même a commencé.

Du 24 au 27 octobre, toute la communauté du séminaire a participé au pèlerinage international de la Fraternité Saint Pie X à Lourdes à l’occasion du 150e anniversaire des apparitions de Notre-Dame. Le dimanche du Christ Roi, Mgr Williamson est venu me voir dans la sacristie et m’a demandé de courir à l’hôtel pour lui apporter sa croix pectorale et sa calotte qu’il avait oubliés dans sa chambre. J’ai immédiatement répondu à sa demande et je lui remis ses insignes épiscopaux alors que la procession d’entrée était déjà commencée. Après la messe solennelle, Mgr Williamson est venu me voir dans la sacristie et nous avons convenu de prendre un café dans sa suite à Zaitzkofen le jeudi 30 octobre à 15 heures. Apparemment, les témoins de cette conversation ont tout rapporté à leurs supérieurs.

À notre retour de Lourdes, des journalistes suédois sont arrivés au séminaire. Ils ont été présentés par les supérieurs comme des amis de la Fraternité qui voulaient la promouvoir avec un reportage télévisé. Les séminaristes furent encouragés à leur accorder des interviews. Mais lorsque je les ai vus entrer dans la chapelle sans s’agenouiller ni faire le signe de croix, j’ai compris qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas du tout. Ils m’ont définitivement fait une mauvaise impression. Le 29 octobre, à la veille de ma rencontre prévue avec Mgr Williamson, immédiatement après le déjeuner, je fus convoqué pour un « entretien » avec M. l’abbé Frey le recteur du séminaire. À cette époque M. l’abbé Frey était nerveusement malade, il ne voulait pas quitter sa chambre et semblait prendre de puissants médicaments psychotropes. Il m’a ordonné de quitter le séminaire avant 8 heures le lendemain. Il m’a accusé de désobéissance, de méfiance envers les supérieurs et d’avoir organisé des orgies pendant le pèlerinage de la Fraternité Saint Pie X à Częstochowa, ce qui était bien sûr complètement absurde. Il ne m’a présenté aucune preuve de ma prétendue culpabilité, il a seulement déclaré que mon expulsion avait été demandée par M. l’abbé Pfluger et que tous les prêtres soutenaient cette décision. Il s’est avéré que lorsque je suis allé leur parler, c’était un mensonge !

J’ai alors appelé M. l’abbé Stehlin pour l’informer de cette situation [À l’époque il était le supérieur de la Fraternité Saint Pie X pour l’Europe centrale et orientale. Il résidait à Varsovie, en Pologne]. Il m’a dit que c’était complètement absurde, car il avait participé au pèlerinage de Czestochowa. Il m’a dit qu’il interviendrait à Menzingen et que je devais venir à Varsovie. J’avais quelques heures pour faire mes bagages, avec aucune occasion de dire au revoir aux autres séminaristes. Quand je suis allé voir M. l’abbé Pfluger il m’a dit tout souriant : « nous n’avons pas besoin de prêtres comme vous dans la Fraternité ». En fait, il aurait du dire dans la « Nouvelle Fraternité ». Le soir, je suis allé dans la salle de musique. Il y avait un beau buste en marbre blanc de Notre Seigneur avec sa couronne d’épines. J’ai prié en pensant aux paroles du livre d’Isaïe : « car mes pensées ne sont pas vos pensées, ni vos voies mes voies ». Je pense que ce fut l’un des moments décisifs de ma vie. Le moment de la véritable acceptation des paroles du Notre Père : « fiat voluntas tua, que votre volonté soit faite ».

Le lendemain, j’ai été escorté jusqu’à la gare et j’ai pris un train pour Varsovie. Les supérieurs suisses ont pu pousser un soupir de soulagement. Il n’y avait plus aucun risque que leurs plans soient contrariés. Mgr Williamson apprit l’histoire des lettres déchirées et jetées ainsi que celle des « journalistes catholiques ». Quelques jours plus tard, ils interviewaient Mgr Williamson sur le Nouvel Ordre Mondial, et sur l’Holocauste. Un piège savamment préparé par les fils de ce monde.

Quand je suis arrivé à Varsovie, j’ai attendu quelques jours M. l’abbé Stehlin. Il m’a informé que le recteur du séminaire avait retiré l’accusation la plus absurde, mais que je devais prouver ma loyauté à la Fraternité Saint Pie X en passant un an hors de Zaitzkofen afin qu’ils puissent vérifier mon obéissance et ma loyauté. Une obéissance aveugle qui tient lieu de Vérité et de Foi. Ce fut pour moi une confirmation supplémentaire que je ne pouvais plus y retourner. Jusqu’à ce jour, j’ai conservé les courriels, les SMS et les lettres que j’ai reçus des prêtres et des autres séminaristes de l’époque. Ils ont essayé de me convaincre de me soumettre au caprice des supérieurs suisses et de rester ainsi à la Fraternité Saint Pie X.

Quelques citations pour vous montrer leur façon de penser lâche et peu virile — leur silence et obéissance aveugle pour être ordonnés — : « Ce dont le directeur vous a accusé était une absurdité totale et il s’est laissé emporter, comme il l’a lui-même admis. C’était une énorme erreur, mais pardonnez-lui et comprenez la faiblesse humaine. Il n’est pas vrai non plus que M. l’abbé Pfluger ne permet pas votre retour, il s’est laissé emporter dans la conversation. Vous ne perdez rien à attendre, au contraire, vous pouvez travailler sur vous-même. Notre Seigneur vous bénira sûrement abondamment si vous acceptez humblement cette croix, et il ne vous laissera pas perdre votre vocation, mais la renforcera). Apprenez les langues si vous ne voulez pas retourner à Zaitzkofen, étudiez. N’ayez pas peur qu’à votre retour on ne veuille plus de vous, vous serez un vainqueur, vous prouverez que vous êtes patient et humble. Vous pouvez être un bon et saint prêtre (dans la Fraternité Saint Pie X) si vous supportez courageusement cette épreuve.

Au cours des semaines et des mois qui suivirent, des prêtres et des séminaristes voulaient me persuader de retourner au séminaire. Mais comme vous pouvez l’imaginer, je n’avais aucune envie de retourner à Zaitzkofen et de faire comme si tout allait bien à la Fraternité Saint Pie X. Fin 2008, j’ai donc décidé de quitter définitivement la Fraternité Saint Pie X. Et ce fut l’une des meilleures décisions de ma vie.

REX ! : Vous avez donc continué votre formation sacerdotale ?

Mgr Stobnicki : En décembre 2008, j’ai été invité à Courtalain pour rendre visite à M. l’abbé Raffray, un ancien séminariste de la Fraternité Saint Pie X, actuel prêtre à l’Institut du Bon Pasteur. J’ai donc passé quelques semaines au nouveau séminaire de l’Institut du Bon Pasteur, mais ce n’était définitivement pas l’endroit pour moi.

En même temps, j’ai envoyé une lettre à Mgr Williamson en Argentine pour lui demander conseil. Après quelques semaines, j’ai reçu sa réponse. Il m’a déclaré que j’avais probablement une vocation sacerdotale et que je pouvais venir au séminaire de La Reja. Mais après quelques jours seulement, une tempête médiatique mondiale était sur le point de commencer. Les journalistes suédois, « amis de la Fraternité », invités à Zaitzkofen par les supérieurs suisses, ont diffusé à la télévision l’interview de Mgr Williamson. Celui-ci reçut l’ordre de quitter l’Argentine et fut ensuite placé en résidence surveillée. Le but de Menzingen était atteint. C’est seulement alors que j’ai compris que je me trouvais par hasard dans l’œil du cyclone.

Sur les conseils de prêtres polonais de haut rang, j’ai alors commencé à étudier le droit. Je pensais que ce n’était peut-être pas la volonté de Dieu que je devienne prêtre après tout. Si quelqu’un m’avait dit à l’époque que je deviendrais Évêque, je ne l’aurais pas cru. Je me souviens qu’en même temps, nous avons prié pour que la volonté de Dieu soit faite. Sur les conseils d’un vieil ami dominicain hongrois, l’un de ces prêtres polonais décida de demander l’aide de Mgr Robert Fidelis McKenna OP aux États-Unis, qui avait été consacré par Mgr Michel Guérard des Lauriers. Mgr McKenna m’a conseillé de ne pas entrer dans l’un des séminaires sédévacantistes. Il décida que je devais poursuivre ma formation selon le canon 972 du Code de droit canonique de 1917 qui prévoit que dans des cas particuliers, pour une raison grave, après mûre réflexion en conscience, l’Évêque peut exempter un séminariste de l’obligation de rester au séminaire pendant ses études théologiques. J’ai donc continué ma formation sous la direction de Mgr McKenna et de Mgr Andrés Morello, ainsi que de prêtres chevronnés.

Il est important de souligner que le droit canonique prévoit des moyens (canons 972, 993 et ​​1370) qui permettent de préparer les candidats au sacerdoce par un mode différent de celui auquel nous avons été habitués au cours des derniers siècles. L’utilisation de cette option est entièrement et exclusivement à la discrétion de l’Évêque. Prétendre que quelqu’un n’a pas de formation, comme le prétendent actuellement certains prêtres de la Fraternité Saint Pie X, parce qu’une partie de celle-ci a été reçue en vertu du canon 972, peut résulter soit d’une ignorance totale, soit de mauvaise volonté.

J’ai passé par la suite des examens et reçu les ordres mineurs. J’ai été admis aux ordres majeurs en 2012. Cependant, soutenu par certains signes, j’ai pris la décision en 2013 de ne pas être ordonné. Sans entrer dans les détails, les guerres internes entre divers groupes sédévacantistes m’étaient intolérables et je n’avais aucune intention d’y participer. Entre-temps, en 2014, j’ai obtenu mon diplôme de droit puis j’ai exercé un certain temps le métier d’avocat. J’ai découvert que je pouvais encore attendre jusqu’à ce que l’ordination soit nécessaire, car en Pologne, des prêtres catholiques et ayant reçu une ordination valide étaient encore en vie et célébraient toujours la vraie Messe. J’attendais donc que la volonté de Dieu s’accomplisse. C’est un grand mensonge de la part de certaines relations de la Fraternité Saint Pie X, selon lesquelles je voulais devenir prêtre à tout prix. J’aurais pu être ordonné prêtre le 3 mai 2013, plus de quatre ans avant mon ordination. Mais comme disent les Allemands : Gottes Zeit ist die allerbeste Zeit, le temps de Dieu est le meilleur temps.

Après l’expulsion de Mgr Williamson de la Fraternité Saint Pie X, nous avons commencé à rester en contact régulièrement. J’ai commencé à aller en Angleterre et lui en Pologne. Il m’a ordonné au sous-diaconat et diaconat. Finalement, le 1er juillet 2017, fête du Précieux Sang de Notre Seigneur, Mgr Williamson m’a ordonné prêtre. En même temps que lui, deux prêtres polonais ordonnés avant la révolution liturgique – l’abbé Ludwik et l’abbé Ireneusz – m’ont imposé les mains. C’était un beau signe de la continuité de l’Église et de l’ordination sacerdotale en Pologne. Il est intéressant de noter que lorsque je suis entré au séminaire, j’avais rêvé d’être ordonné le jour de la fête du Précieux Sang de Notre Seigneur. C’était aussi la volonté de Dieu.

REX ! : Quels ont été les fruits de votre apostolat au cours des années suivantes ?

Mgr Stobnicki. : Je ne suis qu’un instrument dans la main de Dieu. Je ne m’attribue donc aucun fruit. Comme vous le savez bien, il n’est pas facile d’établir quelque chose. Cela demande des efforts. En 2017, j’ai commencé avec un groupe de fidèles. Par la grâce de Dieu, chaque année, de nouveaux groupes se formaient. Des centres de messe de la Résistance ont été créés dans toute la Pologne. Ma grand-mère, qui a maintenant 83 ans, ne cesse de me demander : comment les fidèles viennent-ils jusqu’à vous ? Ma réponse est toujours : ils sont conduits à la Vérité par le Saint-Esprit. Je cite à nouveau les paroles du Psaume : « Le Seigneur est proche de tous ceux qui l’invoquent, de tous ceux qui l’invoquent en vérité ».

En outre, un séminariste polonais a été ordonné et six prêtres ont été réordonnés sous condition par Mgr Williamson. En termes humains, c’est une petite goutte. Mais le Seigneur Dieu est capable, avec cette goutte, d’étancher la soif de nombreuses âmes. Nous essayons de lutter pour les âmes dans ces circonstances extraordinaires. Nous avons baptisé des enfants, célébré la messe, confessé des pécheurs, oint des malades, béni des mariages. Mgr Williamson nous rendait régulièrement visite et donnait des confirmations. Nous prêchions la foi catholique, sans laquelle il est impossible de plaire à Dieu. Nous proclamons la vérité, même si elle est inconfortable pour beaucoup, y compris au sein de la soi-disant Tradition catholique.

Un autre fruit de mon ordination a été que la Fraternité Saint Pie X s’est souvenue de moi. D’abord, j’ai été invité à des réunions par un ancien collègue de séminaire, puis par un autre prêtre. Puis, les efforts de persuasion ont commencé pour que je quitte la Résistance et que je revienne à la Fraternité Saint Pie X. Ils ont été très gentils avec moi, comme le loup dans l’histoire du Petit Chaperon rouge. On m’a dit qu’un prêtre aussi intelligent et pieux que moi pouvait faire beaucoup plus pour les âmes en exerçant son ministère au sein de la Fraternité Saint Pie X qu’en dehors. Lorsqu’ils ont réalisé au bout de quelques mois qu’ils n’arriveraient pas à me faire rejoindre la Fraternité Saint Pie X, les attaques ont recommencé. Cela montre l’hypocrisie de la Fraternité Saint Pie X : si j’étais dans leurs rangs, je serais un grand prêtre, mais à l’extérieur, je suis le pire.

REX ! : Lorsque je vous ai rendu visite en Pologne il y a quelques années, je me souviens que vous m’aviez parlé d’attaques violentes contre vous en raison de votre apostolat. Pouvez-vous dire à nos lecteurs ce qui se passait alors ?

Mgr Stobnicki : D’un côté, il y a les attaques matérielles, comme les dommages à la voiture, par exemple, les pneus crevés. De l’autre, depuis plusieurs années, je reçois des menaces sous diverses formes. Des prêtres soi-disant traditionalistes et des militants soi-disant pieux, à commencer par des sédévacantistes, en passant par la Fraternité Saint Pie X et jusqu’à des groupes de ralliés répandent différentes rumeurs sur la Résistance. Mais personne ne m’a jamais demandé de discuter, ni ne m’a accusé de quoi que ce soit en face. D’où vient cette lâcheté ? Cette conduite est-elle digne d’un catholique ? Depuis plusieurs mois, mon numéro de téléphone est affiché sur Internet comme celui d’un trafiquant de drogue. Le vendredi soir, j’ai une dizaine d’appels anonymes. N’est-ce pas diabolique ? Le diable et ses serviteurs ne sont certainement pas contents des activités de la Résistance en Pologne et essaient de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour nous détruire. Je suis convaincu qu’ils ne s’arrêteront pas.

Mais ne devrions-nous pas nous souvenir des paroles de Notre Seigneur : « Le serviteur n’est pas plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi ; s’ils ont gardé ma parole, ils garderont aussi la vôtre. Mais ils vous feront tout cela à cause de mon nom, parce qu’ils ne connaissent pas celui qui m’a envoyé. Si je n’étais pas venu et que je ne leur avais pas parlé, ils n’auraient pas de péché ; mais maintenant ils n’ont aucune excuse pour leur péché. Celui qui me hait, hait aussi mon Père. Si je n’avais pas fait parmi eux des œuvres que nul autre n’a faites, ils n’auraient pas de péché ; mais maintenant ils les ont vues et ils nous ont haïs, moi et mon Père. Mais afin que s’accomplisse la parole qui est écrite dans leur loi : Ils m’ont haï sans cause. » Jean 15 : 20-25. Je prie pour ceux qui attaquent la Résistance sans raison. Qu’ils sauvent leurs âmes !

REX ! : Vraiment intéressant ! Mais revenons à votre apostolat. Pourquoi pensez-vous que Mgr Williamson a décidé de vous consacrer ? Pensez-vous à d’autres raisons que de vouloir assurer un Évêque pour les nations slaves de l’Europe centrale ? Quand cela s’est-il produit et y a-t-il eu des témoins ?

Mgr Stobnicki : Eh bien, il faut demander à Mgr Williamson. C’est certainement un homme qui n’est motivé par aucun autre intérêt que le bien de l’Église. Il souhaite accomplir la volonté de Dieu. Exactement comme l’a fait Mgr Lefebvre. Nous ne pouvons plus compter sur la « Nouvelle Fraternité ». Une citation de Mgr Fellay au début de 2022 à un journaliste espagnol à Madrid va suffire à vous convaincre. Quand on lui a demandé ce qu’il comptait faire pour les nouveaux Évêques, il a répondu en substance : « Je vois une nouvelle ouverture, qui est peut-être devenue plus visible au cours de ces dernières années, à savoir que je n’exclus pas que dans un avenir proche, les Évêques de l’Église catholique nous soutiennent même en public, et si cela se produit, cela pourrait rendre inutile pour la Fraternité de consacrer ses propres Évêques. » Ils ont déjà essayé avec le pauvre Mgr Huonder, mais Dieu a mis fin à cette moquerie. Qui sera le prochain cheval de Troie du jésuite argentin dans la Fraternité Saint Pie X ?

En ce qui concerne votre deuxième question, je pense en effet qu’une des raisons était que Mgr Williamson voulait assurer un Évêque pour les nations slaves d’Europe Centrale. Nous ne sommes pas des catholiques de seconde classe. Entre-temps, l’une des accusations portées contre moi par divers membres du clergé en Occident est que je suis polonais, donc que je viens d’une nation slave. Je vais partager avec vous une autre triste histoire du séminaire de Zaitzkofen. Avec l’accord du recteur du séminaire, tous les dimanches avant le goûter, on pouvait chanter dans une des chapelles une dévotion polonaise en l’honneur de l’Immaculée Conception (le nom polonais est Godzinki). Imaginez que j’étais le seul Polonais à y participer. Je l’ai chantée avec des séminaristes tchèques et un frère religieux allemand. Pourquoi ? D’autres séminaristes polonais voulaient faire plaisir à M. l’abbé Pfluger. Et à l’heure du goûter, ils pouvaient se moquer de nous. La Vierge a-t-elle aimé quand ils ont dit : oh, avez-vous fini votre dévotion polonaise ridicule ? L’un d’eux, prieur de la Fraternité Saint Pie X à Poznań et premier assistant du supérieur de district, a abandonné le sacerdoce l’année dernière. Pauvre âme. Qu’il revienne à la raison, que Notre-Dame, reine de Pologne, lui pardonne et lui tende la main pour le sauver.

Quant à ma consécration épiscopale, j’ai appris que je devrais peut-être être consacré Évêque en 2021. Certaines personnes ont essayé de l’empêcher de diverses manières. Mais quelle importance ont les complots humains comparés à la volonté de Dieu ? En route vers la Pologne, Mgr Williamson a été arrêté à l’aéroport. Humainement parlant, la situation était désespérée, mais l’Immaculée a fourni une solution. J’ai été consacré dans mon pays natal le 15 août 2022, fête de l’Assomption de Notre-Dame. Je n’avais pas encore 35 ans, mais les cinq années de sacerdoce minimales requises par le droit canonique étaient déjà écoulées. Près de cinquante témoins ont été invités à assister à la cérémonie. Bien sûr, un tel événement historique a été enregistré. Il s’agissait des premières consécrations épiscopales en Pologne selon le Pontificale Romanum traditionnel depuis l’introduction d’un nouveau rite douteux dans les années 1970. Polonia semper fidelis ! Pologne toujours fidèle !

REX ! : Pourriez-vous nous expliquer pourquoi vous avez choisi la devise « Per Mariam ad Iesum, Par Marie à Jésus »  pour vos armoiries épiscopales ?

Mgr Stobnicki : Marie est le chemin du salut. Puisque Notre Seigneur Jésus-Christ est venu à nous par la Sainte Vierge Marie, il n’y a pas d’autre moyen pour nous d’atteindre le Sauveur que l’Immaculée. Il y a aussi une motivation très personnelle. Ma mère est décédée le jour de l’anniversaire des apparitions de Fatima, le 13 octobre 2021. J’ai entendu un jour par l’un des prêtres polonais les plus anciens qu’après avoir perdu sa mère terrestre, un catholique commence à aimer de plus en plus la Mère céleste. Et je m’en suis convaincu.

REX ! : Pouvez-vous nous donner un bref aperçu de votre apostolat après 2022 ? Y a-t-il d’autres prêtres traditionnels qui coopèrent avec vous ? Si oui, ont-ils été ordonnés ou réordonnés sous condition dans l’ancien rite ? Combien de centres de messe avez-vous ?

Mgr Stobnicki : Ce qui n’a pas changé depuis le 15 août 2022, c’est que je voyage constamment et que je visite les fidèles dans un endroit différent chaque semaine. Ce qui a changé, c’est que je visite aussi d’autres pays et que je confère la confirmation. Bref, j’ai plus de travail. Nous avons plus de 20 centres de messe en Pologne : plusieurs dans la région de Varsovie et de Podkarpacie (sud-est de la Pologne), ainsi qu’en Silésie (près de Katowice), à ​​Lublin, à Wroclaw, à Bydgoszcz, ainsi que dans la région de Poznan, au nord près de la mer, à l’ouest près de la frontière avec l’Allemagne et à l’est près de la frontière avec la Biélorussie. Il y a un prêtre polonais ordonné par Mgr Williamson lequel a également réordonné six prêtres en Pologne, et moi, jusqu’à présent, deux.

Le 31 mai 2024, M. l’abbé Włodzimierz Małota et moi avons organisé une conférence catholique à Tarnów (une ville à 80 km à l’est de Cracovie). 130 places ont été réservées rapidement avant que l’annonce ne soit mise en ligne. Mgr Williamson nous a honorés de sa présence. À son tour, Mgr Viganò a envoyé un message au Mouvement de Résistance Catholique en Pologne. Je vous encourage à consulter les enregistrements disponibles sur notre chaîne You Tube. Et j’encourage tout le monde à se joindre à notre combat pour la foi catholique !

REX ! : Vous allez bientôt visiter la Tchéquie. Prévoyez-vous de vous rendre régulièrement dans notre pays ? Êtes-vous prêt à être également à la disposition de nos prêtres et de nos fidèles qui souhaiteraient rejoindre le mouvement catholique traditionnel ? Certains adversaires disent que votre apostolat est secret et sectaire. Que leur répondriez-vous ?

Mgr Stobnicki : Bien sûr, je suis à la disposition des prêtres et des fidèles tchèques qui réfléchissent sérieusement à la foi catholique, qui veulent préserver cette foi, qui sont prêts à lutter pour cette foi, qui ne veulent pas faire partie, avec le jésuite argentin, du Nouvel Ordre Mondial. Je m’efforcerai de venir quand vous m’inviterez dans votre belle patrie, comme j’essaie de répondre à chaque invitation. Même le dimanche de Pâques, après la messe et un petit-déjeuner festif, on m’a conduit à l’aéroport pour rejoindre les fidèles à l’étranger en avion pour la messe du soir. « La moisson est grande, mais les ouvriers sont peu nombreux » (Lc 10, 2).

Quant aux accusations de sectarisme, tout d’abord, les personnes qui les portent ne nous ont jamais contactés pour poser des questions, ni ne se sont intéressées au ministère sacerdotal. Deuxièmement, l’Église catholique existe et fonctionne depuis deux mille ans sans Internet. Je ne comprends pas les catholiques qui vivent plus dans le monde virtuel (qui peut disparaître à tout moment) que dans le monde réel. Ce qui est public, c’est ce qui est dit en chaire, pas ce qui est écrit sur Internet. Troisièmement, il y a une terrible guerre spirituelle depuis Vatican II. Dans un moment comme celui-ci, il est important de garder son bon sens et de faire preuve d’une certaine discrétion.

REX ! : Merci, Monseigneur. Maintenant, une question qui pourrait intéresser les monarchistes tchèques. Je sais que vous êtes né dans une famille noble. Soutenez-vous l’idée du monarchisme ?

Mgr Stobnicki : Bien sûr. La monarchie était un obstacle à la destruction de l’Église catholique, il fallait donc détrôner les rois pour attaquer l’autel. En même temps, nous devons nous rappeler qu’un roi qui ne sert pas le vrai Dieu et son Église ne vaut pas mieux que des marionnettes démocratiques modernes. Ils sont comme un outil entre les mains de la judéo-maçonnerie. Par conséquent, restaurer la monarchie n’est pas un remède à tous les problèmes politiques. Regardez la Grande-Bretagne. La forme sans le contenu. Les robes royales couvrent les idées du Forum économique mondial. Similaire à la Nouvelle-Église bergoglienne.

REX ! : En raison de votre âge, vous n’auriez jamais pu rencontrer Mgr Lefebvre. Néanmoins, que signifient-ils pour vous personnellement, Monseigneur et son héritage ? Qu’est-ce qui vous inspire le plus ?

Mgr Stobnicki : Le jour de ma consécration épiscopale, j’ai ressenti le poids de la responsabilité qui résulte de mon statut de successeur des Apôtres. En même temps, j’ai mieux compris quelle lourde charge reposait sur les épaules de Mgr Lefebvre, surtout en 1988. J’admire son amour pour la Sainte Mère l’Église et la façon dont il a combiné l’esprit de combat pour la foi avec la bienveillance envers les âmes confuses. Aujourd’hui, le clergé traditionaliste n’est pas prêt à se battre pour la foi, parce qu’il est libéral et moderniste, ou bien il n’a pas d’amour pour son prochain et au lieu de conduire les âmes au Sauveur, il les repousse. Je souhaite de tout mon cœur continuer l’œuvre de Mgr Lefebvre au service de l’Église catholique.

Je m’inspire des paroles qu’il prononça lors de la consécration épiscopale à Écône en 1988, qui constituaient son testament spirituel : « Je pense, et ce ne sera certainement pas trop loin, que vous pourrez graver sur ma pierre tombale ces paroles de saint Paul : Tradidi quod et accepi – Je vous ai transmis ce que j’ai reçu, rien d’autre. Je ne suis que le facteur qui vous apporte une lettre. Je n’ai pas écrit la lettre, le message, cette Parole de Dieu. Dieu lui-même l’a écrit ; Notre Seigneur Jésus-Christ lui-même nous l’a donnée (…) Il ne m’appartient pas de savoir quand la Tradition reprendra ses droits à Rome, mais je pense qu’il est de mon devoir de me donner les moyens de faire ce que j’appellerai l’« Opération Survie », opération survie pour la Tradition. Aujourd’hui, ce jour, c’est l’Opération Survie. Si j’avais fait ce pacte avec Rome, en continuant les accords que nous avions signés, et en les mettant en pratique, j’aurais fait l’« Opération Suicide ». Il n’y avait pas le choix, il faut vivre ! C’est pourquoi aujourd’hui, en consacrant ces Évêques, je suis convaincu que je continue à maintenir vivante la Tradition, c’est-à-dire l’Église catholique. Vous savez bien, mes chers frères, qu’il ne peut y avoir de prêtres sans Évêques. Quand Dieu m’appellera – sans doute ce ne sera pas pour longtemps – de qui ces séminaristes recevront-ils le sacrement de l’Ordre ? Des Évêques conciliaires qui, à cause de leurs intentions douteuses, confèrent des sacrements douteux ? Cela n’est pas possible.

REX ! : Cela m’amène à une autre question pertinente. Comment voyez-vous la situation actuelle de la Fraternité Saint Pie X ? Pensez-vous que les choses ont changé et sont en train de changer pour le pire depuis que vous étiez au séminaire de la Fraternité Saint Pie X ? Peut-on vraiment parler de « Nouvelle Fraternité » maintenant ?

Mgr Stobnicki : Il y a encore beaucoup de bons prêtres dans la Fraternité qui se soucient des âmes, qui voient le problème de la nouvelle doctrine et des nouveaux rites. Par exemple, certains prêtres de la Fraternité Saint Pie X ont refusé d’utiliser des huiles consacrées de manière douteuse l’année dernière par feu Mgr Huonder. Ils essaient de résister au sein de la Fraternité. Ils ne peuvent pas imaginer la vie et le ministère en dehors de celle-ci. Mais malheureusement, la situation générale de la Fraternité Saint Pie X est en constante évolution pour le pire. Ne vous faites pas d’illusions. Je suis convaincu que nous pouvons parler de Nouvelle Fraternité. Permettez-moi de vous donner deux faits pour confirmer cette triste affirmation, sans aucun commentaire.

On a demandé à un prêtre de la Fraternité Saint Pie X en Pologne quel conseil il donnerait à un homme qui, en raison de son âge ou de sa santé, ne peut pas se déplacer loin pour se rendre à la chapelle de la Fraternité, tandis que dans sa ville un prêtre de la Résistance célèbre la Sainte Messe. Il a répondu qu’il lui conseillerait de ne pas assister à une telle Messe. On lui a ensuite demandé ce que cet homme devrait faire s’il était sur son lit de mort. S’il devait appeler un prêtre de la Résistance ou un prêtre Novus Ordo local. Quelle a été la réponse du prêtre de la Fraternité Saint Pie X ? Il lui conseillerait d’appeler un prêtre Novus Ordo.

On a demandé à un prêtre de la Fraternité Saint Pie X en Pologne de publier un livret avec les textes de Mgr Viganò. Quelle a été la réponse de ce prêtre de la Fraternité Saint Pie X ? « Il n’a rien d’intéressant à dire, cela ne vaut pas la peine d’être lu. »

REX ! : Si quelqu’un souhaite vous contacter via votre page Web, dans quelles langues peut-il le faire ?

Mgr Stobnicki : Je pratique le polonais, l’anglais, l’allemand, le français et un peu l’italien, que je dois améliorer. En raison du nombre de mes responsabilités, je ne rends pas publique mon adresse électronique privée. Vous pouvez contacter le Mouvement de Résistance en Pologne en utilisant l’adresse générale katolickiruchoporu@gmail.com.

Merci, Monseigneur, d’avoir partagé vos points de vue avec nous et pour tout ce que vous faites pour soutenir la Tradition dans notre partie du monde. J’espère que nous aurons l’occasion de vous rencontrer plus souvent dans un avenir proche. Que Dieu vous bénisse !

Intervieweur : D. Grof

Source : REX !