Chemin de Croix avec Padre Pio

Le chemin de croix que nous proposons ici n’a pas été composé par Padre Pio ; on n’en connaît d’ailleurs pas. Mais il est fait de textes écrits par lui. Padre Pio nous encourage et nous entraîne et son chemin est sûr.

Première station
Jésus est condamné à mort

« Le Seigneur révèle et appelle, mais bien souvent nous ne voulons ni voir ni répondre, car nous préférons nos vues personnelles. Parfois, on ne distingue plus la voix de Dieu, mais il continue à éclairer et appeler. Ce sont les hommes qui ne veulent pas entendre. »

Deuxième station
Jésus est chargé de sa Croix

« Oui, j’aime la Croix, la Croix seule. Je l’aime parce que je la vois toujours sur les épaules de Jésus. Désormais, Jésus se rend bien compte que toute ma vie, tout mon cœur lui sont totalement consacrés, à lui et à ses souffrances. Pardonnez-moi si je tiens ce langage : Jésus seul peut comprendre quelle douleur est la mienne alors que la scène douloureuse du Calvaire se prépare pour moi. Il est tout aussi impossible de comprendre quel soulagement Jésus peut trouver quand nous compatissons à ses douleurs et quand il trouve une âme qui demande, par amour de lui, non pas des consolations, mais bien plutôt d’avoir part à ses souffrances mêmes. » (Lettre au Père Agostino, 1er févr. 1913)

Troisième station
Jésus tombe pour la première fois

« Grâce aux faveurs dont Dieu ne cesse de me combler, je trouve que je fais beaucoup de progrès dans la confiance en lui. Auparavant, il me semblait parfois avoir besoin de l’aide d’autrui, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. Je sais par mon expérience personnelle que le véritable remède pour ne pas chuter, c’est de prendre appui sur la croix de Jésus, en mettant toute sa confiance en lui seul, car c’est pour notre salut qu’il a voulu y être suspendu ». (Lettre au Père Agostino, 26 mars 1914)

Quatrième station
Jésus rencontre Sa Mère

« Efforçons-nous, à l’exemple de tant d’âmes élues, de nous tenir toujours derrière cette Mère bénie et de marcher à sa suite, car il n’y a pas d’autre chemin qui conduise à la vie que celui que notre Mère emprunte : ne nous en détournons pas, si nous voulons atteindre notre but. Restons toujours unis à notre Mère si chère : avec elle, sortons de Jérusalem auprès de Jésus, car Jérusalem symbolise l’obstination du peuple juif, du monde qui rejette Jésus-Christ et le renie ». (Lettre au Père Agostino, 1er juillet 1915)

Cinquième station
Jésus est aidé par Simon de Cyrène

« Ne refusez d’aucune manière et pour aucune raison de faire la charité à qui que ce soit ; mieux, si l’occasion se présente, prenez-en l’initiative. C’est là ce que demande le Seigneur et c’est ce que vous devez vous efforcer de faire ».

Sixième station
Véronique essuie le Visage de Jésus

« Regarde combien le visage de notre très doux Jésus est beau ! Combien ses yeux sont doux ! Quel bonheur nous avons d’être près de lui sur la montagne de sa gloire ! Dès maintenant et sans mérite de notre part, la divine miséricorde nous donne le bonheur de monter au Calvaire ; dès maintenant, nous avons été rendus dignes de suivre le Maître céleste ». (Lettre à Paolina, 3 déc. 1916)

Septième station
Jésus tombe pour la seconde fois

« Comme il est doux ce nom de : Croix ! Ici, au pied de la croix, les âmes se revêtent de lumière, s’enflamment d’amour, mettent des ailes pour atteindre des cieux plus élevés. Que cette croix soit tout à la fois notre lit de repos, notre école de perfection, notre héritage bien-aimé ! Dans ce but, gardons-nous de la séparer de l’amour que nous portons à Jésus : sans celui-ci, elle deviendrait un fardeau que notre faiblesse ne saurait supporter ».

Huitième station
Jésus console les filles de Jérusalem

« Si le péché nous déchire le cœur, jusqu’en ses replis les plus endurcis, et y fait jaillir des larmes brûlantes de remords et d’amour, alors il devient ne échelle qui nous approche, qui nous élève, qui sûrement nous conduit à Dieu ».

Neuvième station
Jésus tombe pour la troisième fois

« Je suis prêt à tout, ô mon Dieu, mais te feras-tu voir un jour sur le Thabor, sur ta montagne sainte ? Aurai- je la force de monter, sans jamais me fatiguer, vers la vision céleste de mon Sauveur ? Je sens que le terrain que je foule cède sous mes pieds. Qui affermira mes pas ? Qui, si ce n’est toi, toi qui es le bâton de ma faiblesse ? Aie pitié de moi, mon Dieu, aie pitié de moi ! ne me fais plus sentir ma faiblesse ! » (Lettre au Père Benedetto 8 nov. 1916)

Dixième station
Jésus est dépouillé de ses vêtements

« Le lieu du combat entre Dieu et Satan, c’est l’âme humaine, à chaque instant de la vie. Il est donc nécessaire que l’âme laisse libre accès au Seigneur pour qu’il la fortifie de tout côté et par toutes sortes d’armes. Ainsi sa lumière peut venir l’illuminer pour mieux combattre les ténèbres de l’erreur ; revêtue du Christ, de sa vérité et de sa justice, protégée par le bouclier de la foi et par la parole de Dieu, elle vaincra ses ennemis, aussi puissants soient-ils. Mais pour être revêtu du Christ, encore faut-il mourir à soi-même ».

Onzième station
Jésus est cloué à la Croix

« Contemplons avec une reconnaissance émue ce grand mystère par lequel le Cœur de Jésus est attiré avec force par sa créature. Adorons le sang versé jusqu’à la dernière goutte pour la rédemption de l’humanité. Alors, dans cette foi, humblement, inclinons devant lui nos fronts impurs avec ce même ardent amour dont il auréole nos âmes ».

Douzième station
Jésus meurt sur la Croix

« Souviens-toi de ce qui se passait dans le cœur de notre Mère céleste au pied de la Croix. Aux pieds de son Fils crucifié, à cause de l’immensité de sa douleur, elle était pétrifiée mais pas abandonnée. Au contraire, jamais Jésus ne l’a autant aimée qu’en ce moment d’indicible souffrance ».

Treizième station
Jésus est déposé de la Croix

« Gardez-vous de tomber dans l’agitation en luttant contre vos tentations, car elle ne ferait que les fortifier. Il faut les traiter par le mépris et ne pas vous en occuper. Tournez votre pensée vers Jésus crucifié, son corps déposé entre vos bras, et dites : Voilà mon espérance, la source de ma joie ! Je m’attache à toi de tout mon être, et je ne te lâcherai

Quatorzième station
Jésus est mis au Tombeau

« Ô Christ ton règne est proche ; fais-nous participer à ton triomphe sur la terre pour ensuite avoir part à ton royaume céleste. Accorde-nous de pouvoir communiquer ton amour et d’annoncer ta royauté divine par l’exemple de notre vie et par nos œuvres. Prends possession de nos cœurs ici-bas, afin qu’ils soient tiens pour l’éternité. Ne permets pas que nous nous éloignons de ta volonté : que ni la vie ni la mort ne parviennent à nous séparer de toi. Que notre cœur ait sa source en toi, notre Sauveur, pour que, rassasiés de ton amour, nous devenions les apôtres infatigables de ton règne. Que nous mourions chaque jour à nous-mêmes pour ne vivre que de toi seul ».