La Chine, modèle de la société globale nouvelle

Lorsqu’on sait que les maîtres de ce bas monde désignent la Chine comme le modèle de la société globale nouvelle, il est intéressant de se pencher un peu sur les réalisations et les projets des dirigeants chinois.

Premier article : il est manifeste que le problème des hommes aujourd’hui est de ne plus poursuivre un bien commun. En chrétienté, le bien commun était la foi vécue dans la charité. Les grecs et les romains de l’antiquité vivaient dans un idéal humain vertueux, plus ou moins bancale car il y manquait la foi chrétienne et le rédempteur, cependant réel. Il n’est que de lire Sophocle ou Cicéron, Jacqueline de Romilly l’a fort bien montré. La Révolution a détruit cela avec l’individualisme, mais cela ne peut pas durer, d’autant plus que la disparition du bien commun entraîne la disparition de la morale et qu’une société ne peut pas vivre sans morale. Les maîtres du monde travaillent donc désormais à unir les hommes dans un nouveau bien commun, source d’une nouvelle morale qui aille bien dans le sens du globalisme. Une morale contre-nature qui se révélera satanique, mais, cela, les hommes s’en apercevront quand il sera bien tard.

Deuxième article : la foi et l’amour de Dieu font des hommes libres. « Je ne vous appellerai plus serviteurs, mais amis », dit Notre Seigneur. Le bien commun et la morale globalistes ne peuvent évidemment porter un tel fruit et leur règne ne s’accomplit que dans la contrainte. Ceux qui ne veulent pas entrer volontairement dans la nouvelle morale et poursuivre le nouveau bien commun, on les y contraindra. Pas besoin pour cela de s’encombrer de justice et de vérité, notions totalement étrangères au globalisme, il suffit de ne pas aller dans le sens du globalisme pour être considéré comme destructeur de la société, comme, en chrétienté, l’hérétique.

Temps de lecture des deux articles : trois minutes au total.

Premier article : « Une communauté humaine partageant un avenir commun »
Deuxième article : La police de Hong Kong a arrêté cinq responsables d’un journal d’opposition sur des accusations de « collusion avec des parties étrangères »

Premier article :
«Une communauté humaine partageant un avenir commun»

Publié par Chine Magazine | Juin 15, 2021

En 2017, le président Xi Jinping déclarait au nom de la Chine lors de son discours à l’ONU.

« Transmettre le flambeau de la paix de génération en génération, soutenir le développement et faire prospérer la civilisation : c’est ce à quoi aspirent les peuples de tous les pays, et c’est aussi la responsabilité que doivent assumer les hommes d’État de notre génération. À cette fin, la Chine propose de mettre sur pied une communauté qui représenterait un avenir commun pour l’humanité et permettrait un développement collectif gagnant-gagnant. »

Cette communauté humaine avec une vision commune de l’avenir appartiendrait à tous les humains, respecterait la souveraineté et rejetterait un système inégalitaire dans lequel les plus faibles dépendent des plus puissants. [Cela, le rejet des inégalités, c’est pour favoriser la contrainte. Note Abbé F. P.]

La vision de la Chine d’une telle communauté combine le concept occidental du destin qui met l’accent sur l’inévitabilité et le concept indien (bouddhiste) qui tend vers la bonne fortune.

L’autonomie est une condition indispensable. Dans cette optique, elle surpasse les différences d’intérêts entre les pays. Les intérêts communs s’accompagnent de responsabilités communes qui mènent à un avenir commun.

Dans un monde décentralisé, les humains ont besoin d’un principe directeur. C’est là qu’entre en jeu une communauté humaine avec un avenir partagé.

Le concept comprend trois missions :

  • La première, faire progresser le développement mondial collectif, promouvoir la renaissance commune des civilisations humaines et unir les peuples du monde entier.
  • La deuxième, proposer une solution chinoise aux problèmes auxquels l’humanité est confrontée. Selon ce concept, l’autonomie du destin transcende la dépendance entre le noyau et la périphérie, le destin commun l’emporte sur l’interdépendance et la notion de communauté humaine avec un avenir partagé dépasse les paradoxes.
  • La troisième, rendre possible le passage des échanges culturels à l’innovation grâce à la nouvelle ère définie par l’intelligence artificielle et l’Internet des objets. Cela ouvre la voie à un avenir où la théorie de l’évolution linéaire est déplacée, le centrisme occidental est rejeté et l’anthropocentrisme ne tient plus.

Ces idées sont essentielles à la création d’une communauté mondiale ayant un avenir commun.

Sa réalisation n’est pas un slogan futile, mais est tout à fait réalisable grâce au projet Belt and Road Initiative, une nouvelle forme de relations internationales et un réseau mondial de partenaires de connectivité.

L’interconnexion des humains permet un contrôle, plutôt qu’une acceptation passive du destin.

Deuxième article :
La police de Hong Kong a arrêté cinq responsables d’un journal d’opposition sur des accusations de « collusion avec des parties étrangères »

Publié par Chine Magazine | Juin 17, 2021

Le journal Apple Daily nous informe que « des centaines d’agents de la police ont fait une descente dans les bureaux, tôt dans la journée du jeudi, et arrêté le PDG Cheung Kim-hung et le directeur des opérations, Royston Chow ».

La police de Hong Kong  a également arrêté le rédacteur en chef Ryan Law, l’éditeur associé, Chan Pui-man et le directeur de la plateforme numérique Cheung Chi-wai, a indiqué le journal.

Steve Lee, chef de l’Unité de sécurité nationale de la police provinciale, a déclaré que « l’Apple Daily a publié plus de 30 articles appelant à des sanctions étrangères contre la Chine, en raison de la nouvelle loi sur la sécurité nationale ». « Les articles incriminés jouent un rôle crucial dans le complot », a indiqué le responsable, notant que les autorités de Hong Kong avaient gelé 2,32 millions de dollars d’actifs appartenant au journal Apple Daily, au Apple Daily Printing et AD Internet.

Selon l’Agence Anadolu, le commissaire principal Steve Lee a accusé le journal d’utiliser « la presse comme un outil pour menacer la sécurité nationale » et une « ombrelle » pour se protéger.

De son côté, le syndicat « Next Media » , qui regroupe des salariés travaillant pour le groupe, a condamné la descente policière, en la qualifiant de « violation flagrante de la liberté de la presse » à Hong Kong.

Par voie de communiqué Next Media a indiqué que « sur une simple présomption que certains articles de presse précédents avaient violé la loi sur la sécurité nationale, [la police] traite le comité de rédaction comme des criminels, le travail journalistique comme un crime et la salle de rédaction comme une scène de crime ».

Le journal « Apple Daily » appartient au magnat des médias et homme d’affaires de Hong Kong Jimmy Lai. Le 28 mai dernier, Jimmy Lai, actuellement en détention, a été condamné à quatorze mois de prison, pour sa participation à des manifestations anti-gouvernementales en 2019. Sa peine a ensuite été alourdie à vingt mois de prison.

Dans une autre affaire, Jimmy Lai fait également face à des accusations de « collusion avec des forces extérieures ou étrangères » et de « violation de la loi sur la sécurité nationale » de Hong Kong.

Le 30 juin 2020, le président chinois Xi Jinping a signé la loi sur la sécurité nationale de Hong Kong, renforçant l’influence du gouvernement de Chine continentale à Hong Kong.