Sermon ~ Mise en garde contre les vices de notre époque
2. Les six péchés contre le Saint-Esprit

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Résumé du sermon

Plan 1. Définition et explications ~ 2. Comment on tombe dans de telles extrémités ~ 3. Les péchés contre le Saint-Esprit sont irrémissibles ~ 4. Application et examen de conscience ~ 5. Les remèdes

Définition et explication des péchés contre le Saint-Esprit

Définition

       Rejeter avec mépris ce qui pourrait ramener vers Dieu, ou encore : mépris des bons effets du Saint-Esprit dans l’âme, ou bien : le rejet méprisant, en face du péché, de tout ce qui pourrait le plus soit empêcher de le commettre, soit contribuer à le remettre.

Liste des six péchés contre le Saint-Esprit

       Saint Thomas d’Aquin

Par rapport au jugement de Dieu dont le souvenir nous écarte du péché :
1. le désespoir méprise la miséricorde de Dieu
2. la présomption de se sauver sans mérite méprise sa justice

Par rapport aux dons de Dieu :
3. le premier don de Dieu est la vérité. S’y oppose celui qui, pour se donner plus de licence de pécher, combat la vérité qu’il a pourtant bien vue dans la foi.
5. le deuxième don de Dieu est le secours de la grâce intérieure. C’est à quoi s’oppose l’envie des grâces accordées à nos frères, ce qui a lieu quand un individu non seulement porte envie à la personne de son frère, mais se montre même envieux de l’accroissement de la grâce de Dieu dans le monde.

Par rapport au péché lui même :
5. deux choses peuvent en retirer l’homme. En premier le désordre et la laideur de l’acte, ce qui pousse à la pénitence du péché commis. Et c’est à cela que s’oppose l’impénitence, non point par ce côté où elle signifie une persistance dans le péché jusqu’à la mort, car en ce sens elle ne serait pas un péché spécial mais une circonstance du péché ; mais en ce qu’elle implique la résolution de ne pas faire pénitence.
6. La médiocrité et la brièveté du bien qu’on cherche dans le péché, selon cette parole de l’Apôtre (Rm 6, 21) : “Quel fruit avez-vous recueilli de ces péchés dont aujourd’hui vous rougissez ?” Cette considération a coutume d’amener l’homme à ne pas fixer sa volonté dans le péché ; et c’est cela qui se trouve détruit par l’obstination, c’est-à-dire quand l’homme affermit sa résolution de s’attacher au péché.

Comment on tombe dans de telles extrémités

« Il peut se faire que dès le premier acte de péché quelqu’un pèche contre l’Esprit Saint par mépris, soit à cause de la liberté de son arbitre, soit à cause de nombreuses dispositions précédentes, ou encore par suite d’une violente impulsion au mal et d’un faible attachement au bien. » (saint Thomas d’Aquin) C’est le propre d’hommes pervers.

Mais, la plupart du temps d’autres péchés précèdent le péché contre le Saint-Esprit, parce que, disent les Proverbes (18, 3 Vg) : “L’impie, lorsqu’il descend dans la profondeur des péchés, en arrive au mépris.”

« C’est pourquoi chez les hommes parfaits il ne peut guère ou jamais arriver qu’ils pèchent dès le principe contre l’Esprit Saint. D’où cette parole d’Origène : “je ne pense pas qu’un de ceux qui se sont établis au plus haut degré de la perfection puisse subitement se perdre ni tomber ; mais, s’il tombe, c’est nécessairement de façon progressive.” »

Les péchés contre le Saint-Esprit sont irrémissibles

Non pas en ce sens qu’ils ne puissent plus être remis d’aucune façon, mais parce que, de soi, ils ne méritent pas d’être remis.

Quant à la peine, car il n’y a ni faiblesse, ni excuse qui permette de diminuer la peine.

Quant à la faute. De même qu’une maladie est dite incurable par sa nature propre, du fait qu’elle abolit ce qui peut aider à la guérison, par exemple lorsqu’elle enlève la vigueur de la nature, ou qu’elle dégoûte de la nourriture et du remède, bien que Dieu puisse pourtant guérir une telle maladie. De même le péché contre l’Esprit Saint est dit irrémissible par sa nature en tant qu’il exclut ce qui produit la rémission des péchés. Cependant cela ne ferme pas la voie du pardon et de la guérison devant la toute-puissance et la miséricorde de Dieu, et il arrive grâce à elles que de tels pécheurs sont spirituellement guéris comme par miracle.

Applications aux chrétiens d’aujourd’hui

Il s’agit des hommes parfaits dont parle saint Thomas, les bons chrétiens. Ceux-là tombent progressivement

Ceux qui ont suivi le concile Vatican II :

Présomption de se sauver sans mérites par l’œcumé­nisme, l’affirmation que Dieu aime les hommes tels qu’ils sont. Dieu s’est uni à toute l’humanité (Jean-Paul II)

Refus de la vérité connue, œcuménisme, relativisme (il n’y a pas de vérité), évolution de la vérité (herméneutique de la continuité de Benoît XVI, vérité et temps se compénètrent). Et encore : méchanceté envers leurs frères par qui est révélée la vérité (Mgr Lefebvre, les traditonalistes), ou bien ingratitude envers Dieu par l’inspiration de qui l’Église est instruite (refus de la Tradition).

Envie : refus de christianiser, refus d’évangéliser, laïcisation des États.

Refus de la pénitence, suppression du jeûne, réduit de 52 jours à 2, du maigre réduit de 70 jours environ à zéro, transformation de l’extrême-onction en sacrement des malades, absolutions collectives,

Obstination refus d’écouter les avertissements de la Très Sainte Vierge à Fatima (troisième secret), etc.

Les traditionalistes

Présomption de se sauver sans mérites, comme s’il suffisait de défendre ou même de conserver la foi pour être bon chrétien

Refus de la vérité connue, libéralisme qui occulte les vérités qui dérangent et cela afin de ne pas perdre l’amitié du monde, méchanceté envers leurs frères par qui est révélée la vérité (Mgr Lefebvre, la Fidélité Catholique).

Envie : tiédeur dans le rayonnement de la foi.

Refus de la pénitence, jeûne, maigre, jeûne eucharistique, envahissement des plaisirs du monde (Internet, vidéos, télévision, tenues indécentes, impudeur entre garçons et filles).

Obstination Tout cela justifié sous prétexte qu’il faut vivre avec son époque.

Les incroyants, les ennemis de l’Église

       Présomption, refus de la vérité connue, envie, refus de la pénitence et poursuite déterminée des plaisirs, obstination par la justification de leur refus de Dieu.

Les remèdes

Le rosaire : il montre la vérité de la vie et de la foi, il enseigne la pénitence, il rappelle la miséricorde et la justice, il fait honte pour le péché,

La Très Sainte Vierge à Fatima : prière et pénitence pour la conversion des pécheurs,

Prières de Fatima