Sermon ~ L’Église à travers l’Apocalypse
205. Tu sembles vivant, mais tu es mort
Lettre à l’Église de Sardes

Mes bien chers Frères,

Encore une lettre du Christ d’une actualité brûlante. Soyons des vivants vivants et non des vivants morts.

Que Dieu vous bénisse !

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Texte de l’Apocalypse
Résumé du sermon

Texte de l’Apocalypse

Chapitre 3. Et à l’Ange de l’Église de Sardes, écris : Voici ce que dit [Celui] qui a les sept esprits de Dieu et les sept étoiles : Je connais tes œuvres, [je sais] que tu as un nom comme si tu vivais, et tu es mort. Deviens vigilant et ranime toutes les autres [œuvres], qui étaient sur le point de mourir : car je ne trouve point d’œuvres à toi pleines devant mon Dieu. Remets-toi donc en mémoire ce que tu as reçu, ce que tu as entendu, et observe-les et fais pénitence. Si donc tu ne veilles point, je viendrai à toi comme un voleur, et tu ne sauras pas à quelle heure je viendrai à toi. Mais tu as un petit nombre de noms, dans Sardes, qui n’ont point souillé leurs vêtements, et qui marcheront avec moi, en blanc, parce qu’ils sont dignes. Celui qui aura triomphé ainsi sera revêtu d’habits blancs, et je n’effacerai point son nom du livre de la vie, et je confesserai son nom devant mon Père et devant ses Anges. Que celui qui a une oreille, entende ce que l’Esprit dit aux Églises.

Résumé du sermon

Une annonce terrible

L’évêque de Sardes a de bonnes œuvres extérieures, mais son cœur est loin de Dieu, car il recherche sa gloire et non celle de Dieu.

Il a un nom, c’est-à-dire une réputation comme s’il vivait.

Il est mort et digne de l’Enfer.

Les œuvres valent ce que vaut la charité

Proverbes 23 Mon fils, donne-moi ton cœur, Et que tes yeux se plaisent dans mes voies.

1 Corinthiens 13 Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas la charité, je suis un airain qui résonne, ou une cymbale qui retentit. Et quand j’aurais le don de prophétie, la science de tous les mystères et toute la connaissance, quand j’aurais même toute la foi jusqu’à transporter des montagnes, si je n’ai pas la charité, je ne suis rien. Et quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais même mon corps pour être brûlé, si je n’ai pas la charité, cela ne me sert de rien.

La charité est l’âme des vertus. Sans la charité, elles sont mortes, même si elles ont encore les apparences de la vie.

Cela est évident à qui aime Dieu. Si cela nous étonne, c’est très inquiétant et prouve que l’amour de Dieu n’est pas en nous. Ce vice n’apparaît pas, c’est pourquoi Jésus-Christ dans sa lettre à l’Église de Sardes proclame qu’il possède les sept esprits. Il faut en effet les sept dons du Saint-Esprit pour se rendre compte d’un tel manquement.

Explication : imaginez que Jésus-Christ soit mort sur la Croix sans aimer Dieu. Que cela aurait-il valu ?
un enfant qui aide sa mère seulement pour se faire bien voir et non par amour ou par reconnaissance.

Le libéralisme

Les catholiques libéraux.

Dans un premier temps, ils servent Dieu et, comme ils ont de grandes qualités, ils sont loués pour les résultats qu’ils obtiennent. On leur donne les places en vue.

Dans un deuxième temps, les ennemis de la foi, voyant leurs œuvres, commencent à les combattre.

Ils doivent alors choisir un camp ou l’autre.

Mais, par amour de la vaine gloire, ils essayent de sauver leur place, leur réputation, et de conserver les louanges.

Ils font alors de grandes œuvres extérieures en faveur de l’Église, cela plaît aux catholiques qui leur donnent des louanges.

Mais ils font tout pour ne pas déplaire aux ennemis de Dieu, ce que ceux-ci apprécient, car ils sont plus intelligents que beaucoup de catholiques et savent que ces œuvres sont mortes et qu’elles ne produiront pas de fruit. Ils savent en outre que ces œuvres mortes attirent les catholiques qui, à leur tour, deviennent petit à petit libéraux.

Comme seule la charité donne la joie et la paix parfaites, les catholiques libéraux sont toujours inquiets. Ils ont toujours peur de perdre ce qu’ils ont. Ils communiquent cette inquiétude.

Faisons un examen de conscience sérieux pour voir si nous ne serions pas dans le cas de l’évêque de Sardes.

Des exemples concrets

Paul VI. Discours de conclusion du concile Vatican II : désormais il n’y aura plus de guerre entre le monde et l’Église.

Puis tous ceux qui ont préféré suivre l’Église officielle, comme ils disent. Jusqu’aux dernier en date.

Dans les temps favorables, la réalisation de grandes œuvres peut aller avec un grand amour de Dieu et un véritable combat contre le monde. Par exemple les missions. La construction des cathédrales. Cette union entre grandes œuvres et charité se voit à ce que les pauvres sont tenus en estime, – saint Louis donnant à manger à un pestiféré à l’abbaye de Royaumont – à ce qu’on cultive l’humilité, – saint Vincent de Paul –  la vie monastique, etc.

Dans les temps de persécution, toutes les grandes œuvres m’a-tu-vu dénotent la recherche de l’amour du monde. Les vraies œuvres de charité vont au secours de la foi, de ceux qui sont en danger, de ceux qui cherchent.

Les grandes réalisations de la Fraternité Saint Pie X sont inquiétantes. 450 millions de dollars pour une église aux États-Unis pour une communauté de 5.000 fidèles tous regroupés en un seul lieu. Soit 100.000 US$ par fidèle… !

Que faire pour retrouver et augmenter la charité ?

Saint Thomas d’Aquin : Elle est un don de Dieu seul, donc il faut la demander
l’audition attentive de la parole de Dieu.
entretenir en nous sans cesse des bonnes pensées.
détacher son cœur des choses terrestres.
la patience inaltérable dans les adversités.

Jésus à l’évêque de Sardes :

Remets-toi donc en mémoire ce que tu as reçu
ce que tu as entendu,
et observe-les
et fais pénitence.
Si donc tu ne veilles point…

Importance du rosaire médité.