La consécration d’hier : un odieux sacrilège

La consécration faite hier par le Pape, non seulement n’est pas en accord avec les demandes de la Très Sainte Vierge à Fatima, mais on doit dire qu’elle prétend obtenir les bénédictions de Dieu tout en l’offensant. Il n’y a pas plus grave manière de tenter Dieu.

1. C’est le pape et l’humanité qui furent consacrées, non la Russie.

2. Il n’y a aucune réparation. La situation actuelle est pourtant bien le résultat de révoltes de plus en plus ouvertes contre Dieu. Si le pape veut se consacrer, qu’il se convertisse !

3. Aucune promesse d’encourager la communion réparatrice des premiers samedis du mois.

4. La consécration apparaît au contraire comme une bénédiction des armes du « bien » occidentales contre les armes du « mal » russes.

Conclusion : Prétendre obtenir de Dieu des fruits tout en l’offensant, c’est la pire manière de tenter Dieu.


Voici des explications fondées sur les demandes de Notre Dame.

« Je viendrai demander la consécration de la Russie à mon Cœur Immaculé et la communion réparatrice des premiers samedis du mois. Si l’on écoute mes demandes, la Russie se convertira et l’on aura la paix. » (13 juillet 1917, aux voyants, Lucie, Jacinthe et François)

« Le moment est venu où Dieu demande au Saint-Père de faire, en union avec tous les évêques du monde, la consécration de la Russie à mon Cœur Immaculé. Il promet de la sauver par ce moyen. » (Le 29 juin 1929, à Tuy, à sœur Lucie)

« Dieu mettrait fin à la persécution en Russie si le Saint-Père daignait faire, et ordonnait aux évêques du monde catholique de faire également, un acte solennel et public de réparation et de consécration de la Russie aux très Saints Cœurs de Jésus et de Marie, Sa Sainteté promettant, moyennant la fin de cette persécution, d’approuver et de recommander la pratique de la dévotion réparatrice. » (En mai 1930, puis en juin 1930, Notre-Seigneur à sœur Lucie)

Par la suite, notamment après les huit actes faits par les papes Pie XII, Paul VI et Jean-Paul II, sœur Lucie a de nombreuses fois répété ces demandes de Notre-Seigneur et Notre-Dame. En conséquence, l’acte demandé au pape est :

  • une consécration
  • de le Russie
  • au Cœur Immaculé de Marie 
  • en union avec tous les évêques du monde
  • avec un acte de réparation
  • et la promesse d’approuver et de recommander la communion réparatrice des premiers samedis du mois.

Consécration de la Russie

C’est la Russie, et la Russie seule, que le Pape doit consacrer. Sœur Lucie en a donné les raisons Mgr Hnilica, le 14 mai 1982, le lendemain de l’acte d’offrande fait par Jean-Paul II lors de son premier pèlerinage à Fatima. À la question de Mgr Hnilica : « Ma sœur, hier dans son acte d’offrande, le pape a-t-il vraiment consacré la Russie au Cœur Immaculé de Marie ? », elle répondit : « Non, (…) la Russie n’apparaissait pas nettement comme étant l’objet de la consécration. » Et elle précisa que Dieu voulait « la consécration de la Russie et uniquement de la Russie, sans aucune adjonction », car « la Russie est un immense territoire bien circonscrit, et sa conversion se remarquera, apportant ainsi la preuve de ce qu’on peut obtenir par la consécration au Cœur Immaculé de Marie ».

Or aussi bien dans la lettre d’envoi que dans la prière elle-même, il est parlé d’une consécration de nous-même ainsi que de l’Église et de l’humanité, en particulier la Russie et l’Ukraine.

Acte de réparation

On ne peut considérer comme un acte de réparation des offenses faites au Cœur Immaculé de Marie la liste d’une série de fautes se terminant par : « Maintenant, avec honte, nous crions : Pardonne-nous, Seigneur ! » Demander pardon et réparer, ce n’est pas la même chose. Il ne peut y avoir de pardon sans, au moins, la promesse de la réparation.

Si le pape veut se consacrer, qu’il se convertisse, et non pas qu’il publie constamment des décisions, des avis et des livres scandaleux ! Comment peut-on prétendre être béni de Dieu tout en l’offensant ?

Premiers samedis du mois

Il n’est jamais fait mention de la communion réparatrice des premiers samedis du mois. Or cette demande est particulièrement importante et ne peut être omise pour les raisons suivantes :

1re raison : Le but principal des apparitions de Fatima est le salut des pécheurs par l’établissement dans le monde de la dévotion au Cœur Immaculé de Marie. C’est une volonté de Dieu Lui-même que Notre-Dame a confié aux petits voyants.

Le 13 juin 1917, elle leur a dit : « Jésus veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur Immaculé. À qui embrassera cette dévotion, je promets le salut. Ces âmes seront chéries de Dieu comme des fleurs placées par Moi pour orner son trône. »

La demande fut répétée presque mot pour mot le 13 juillet 1917 : « Pour sauver les âmes, Dieu veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur Immaculé. Si l’on fait ce que je vais vous dire, beaucoup d’âmes se sauveront et l’on aura la paix. »

2e raison : La Sainte Vierge a dit le 13 juillet 1917 : « Je viendrai demander la consécration de la Russie à mon Cœur Immaculé ET la communion réparatrice des premiers samedis du mois. Si l’on écoute MES demandes, la Russie se convertira et l’on aura la paix » et non pas « MA demande ». Cela signifie que si toutes ses demandes ne sont pas respectées, la Russie ne se convertira pas et l’on n’aura pas la paix.

3e raison : Sur les deux demandes énoncées le 13 juillet, la Sainte Vierge est venue demander d’abord la communion réparatrice des premiers samedis du mois. En effet, elle l’a demandé le 10 décembre 1925 à Pontevedra, demande répétée le 15 février 1926, soit trois ans avant de demander la consécration de la Russie. La première demande est nécessairement plus importante que la seconde.

Bien plus, il n’est nulle part fait mention des apparitions de Fatima !

La paix

La consécration a été demandée par les évêques d’Ukraine, ainsi que par l’épiscopat des U.S.A., pour obtenir la paix. Or, la Très Sainte Vierge a promis la paix non comme objet principal de sa demande, mais comme une récompense de notre réparation, de notre obéissance, et de la consécration de la Russie. Ce qu’elle promet en premier, c’est la préservation de la foi et de la morale catholique : « La Russie cessera de répandre ses erreurs, elle se convertira et l’on aura la paix. »

Bien au contraire, la consécration est liée à la guerre actuelle en Ukraine et elle paraît bien comme une bénédiction des armes du « bien » contre les armes du « mal ».

Conclusion

Prétendre obtenir de Dieu des fruits sans rapports avec les actions posées, cela s’appelle tenter Dieu.