Sermon Qui est Dieu ~ 21 Le Saint-Esprit

Mes bien chers Frères,

J’ai attendu la Pentecôte et la Fête de la Très Sainte Trinité pour vous entretenir du Saint-Esprit et de la Trinité, car ces mystères sont les moins accessibles aux explications, il faut y entrer avec cœur, ce que nous fait faire la sainte liturgie.

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Résumé du sermon
Catéchisme du concile de Trente (extrait)

Résumé du sermon

Pourquoi nous revenons en arrière.

Importance de nous laisser guider par le Saint-Esprit, toujours et encore plus aujourd’hui.

Importance de la fidélité au Saint-Esprit

Nous avons été baptisés dans le Saint-Esprit et sommes devenus les temples du Saint-Esprit

La confirmation, 2e sacrement chronologiquement, nous donne l’abondance des dons du St-Esprit.

Ne contristez pas l’Esprit-Saint par lequel vous avez été marqués pour le jour de la Rédemption. (Saint Paul Eph. 4, 30)

Raison de la nécessité des dons du Saint-Esprit : la conduite de la vie chrétienne dépasse nos capacités humaines naturelles et nous avons besoin d’être pris en charge par Dieu. Il ne suffirait pas qu’il nous accompagne, il faut qu’il agisse de l’intérieur.

D’où pour nous la nécessité d’être fidèles, puisque ce n’est pas nous qui avons l’initiative.

Le Saint-Esprit est d’autant plus important que les chefs défaillent, que ceux qui devraient être docteurs de la foi la bafouent, que chacun est désormais seul face à Dieu pour guider sa vie.

Les sept dons du Saint-Esprit

Intelligence qui fait pénétrer dans la foi, c’est-à-dire dans l’intimité des mystères divins.

don auquel s’oppose directement le libéralisme qui est un péché contre l’Esprit. Les libéraux ont la foi grâce à la vertu, mais sans vigueur car elle n’est pas mue par le Saint-Esprit.

Les critères pour juger de la doctrine d’un prêtre : ce qu’il enseigne, ce qu’il n’enseigne pas, ce qu’il prend bien garde de ne jamais dire.

Ce don montre que tout chrétien est contemplatif, c’est-à-dire se nourrit de la contemplation de Dieu et de ses mystères.

Importance du témoignage de la foi jusqu’au martyre.

Sagesse qui dirige nos vies vers Dieu, et nous fait écarter ce qui est opposé à Dieu.

Elle repose sur la charité, car il faut aimer pour comprendre. Et pour aimer, il faut ressembler.

La sagesse ne juge pas le monde, elle le domine.

Il revient au sage de déterminer l’ordre, c’est-à-dire de déterminer le but ultime et de tout orienter vers ce but.

La sagesse est la première source d’autorité. Celui qui la possède a l’autorité, même s’il n’est qu’un petit, celui qui ne la possède pas, perd toute autorité, même s’il est un chef, un évêque, et même le pape.

De là découlent la science qui s’implique dans les choses du monde pour les conduire vers Dieu, le conseil qui fait prendre les bonnes décisions, la force qui fait passer les intérêts de Dieu avant les nôtres.

La piété qui fait révérer Dieu comme un père.

Et la crainte qui nous fait nous défier de nous-mêmes, car le monde ne serait pas dangereux pour nous si nous n’étions pas faibles.

Catéchisme du concile de Trente

Ce qui plus que tout le reste met cette vérité de la divinité du Saint-Esprit en pleine lumière, c’est la déclaration formelle du premier Concile œcuménique de Constantinople. Pour réfuter l’hérésie absurde et impie de Macédonius, les Pères de ce concile ajoutèrent au symbole de Nicée ces mots si importants : Je crois au Saint-Esprit Notre-Seigneur, qui donne la vie, qui procède du Père et du Fils, qui est adoré et glorifié avec le Père et le Fils, qui a parlé par les Prophètes. En confessant que le Saint-Esprit est notre Seigneur, ils montrent par le fait combien il est au dessus des Anges, qui sont cependant les plus nobles esprits que Dieu ait créés … ils disent encore qu’il donne la vie, parce que de son union avec Dieu l’âme tire une vie plus réelle, que celle dont jouit le corps par son union avec l’âme. Et comme l’Écriture Sainte attribue au Saint-Esprit cette union de l’âme avec Dieu, il est clair qu’on a parfaitement raison de lui donner le nom d’Esprit vivifiant.

Pour expliquer les paroles qui suivent : Qui procède du Père et du Fils, il faut bien faire entendre aux fidèles que le Saint-Esprit procède de toute éternité du Père et du Fils, comme d’un principe unique. Cette vérité est proposée à notre foi par les définitions mêmes de l’Église, dont un Chrétien n’a jamais le droit de s’écarter, et elle est confirmée par l’autorité de nos saints Livres et des Conciles. En effet, Notre-Seigneur Jésus-Christ parlant du Saint-Esprit, dit : Il Me glorifiera parce qu’il recevra de ce qui est à moi. Et lorsque nous voyons dans la Sainte Écriture qu’il est appelé tantôt l’Esprit du Christ, tantôt l’Esprit du Père ; qu’il est envoyé, tantôt par le Père, tantôt par le Fils. c’est bien la preuve manifeste qu’il procède également de l’un et de l’autre. Celui qui n’a pas l’Esprit de Jésus-Christ, dit S. Paul, n’est point à lui. Et dans l’Épître aux Galates, il appelle encore le Saint-Esprit, l’Esprit de Jésus-Christ : Dieu, dit-il, a envoyé dans vos cœurs l’Esprit de son Fils, qui crie, mon Père, mon Père. De son côté, Notre-Seigneur, dans S. Matthieu, l’appelle l’Esprit du Père : Ce n’est pas vous qui parlez, mais l’Esprit de votre Père. Et dans la Cène, il s’exprime ainsi : le Consolateur que Je vous enverrai, c’est l’Esprit de vérité qui procède du Père, et qui rendra témoignage de moi. Ailleurs, il nous annonce en ces termes que le même Esprit-Saint sera envoyé par le Père : le Père l’enverra en mon Nom. Toutes ces expressions s’entendent évidemment de la procession du Saint-Esprit, il est donc bien clair et bien certain qu’il procède du Père et du Fils.