Vous vous êtes bien rendu compte, je pense, que le monde moderne cherche à imposer partout la liberté de conscience. L’Église moderne aussi, hélas ! Alors, notre conscience est-elle, oui ou non, le guide de nos actions ?
Nous prions dans le Notre Père non pour échapper à la tentation, mais pour obtenir la grâce de triompher. La lutte est terrible, mais elle est nécessaire, elle est bienfaisante, elle apporte le centuple et la vie éternelle à ceux qui y entrent généreusement.
Les tentations des derniers temps seront terribles, car le démon sera déchaîné, mais la gloire des vainqueurs sera grandiose, au centuple des tentations.
L’épreuve est inhérente à l’état de créature, mais elle devait s’accomplir dans la paix, tandis que, à cause de la chute de l’homme, elle doit s’accomplir désormais dans les larmes et le sang.
Pour la grande fête de l’Ascension, je fais un écart dans le cours de mes sermons sur la lutte entre les deux cités et je vous entretiendrai de l’esprit de foi qui est certainement l’élément déterminant du succès dans l’édification de la chrétienté par les chrétiens avec le Christ.
Je commence une nouvelle série de sermons. Après la théorie de la doctrine, nous verrons sa réalisation concrète dans l’histoire du salut qui, dès le début, commence par une tragédie : la révolte des mauvais anges qui refusent les splendides dons de Dieu. Cela marquera toute l’histoire de l’humanité, et toute notre sanctification : désormais, nous ne pouvons plus être fidèles à Dieu que dans la lutte entre la cité que Satan s’efforce d’édifier et celle de Jésus-Christ, toujours triomphante.
Quelle merveilleuse récompense pour ceux qui auront vaincu par la foi !