Sermons sur l’Église
27. L’Église inspiratrice de toute société

Mes bien chers Frères,

Dieu donne un caractère sacré à tout ce qu’il fait. De même, l’Église donne un caractère sacré à tout, à commencer par les sociétés humaines. Ainsi christianisées elles apportent leur concours précieux au salut des âmes. C’est la chrétienté.

Bonne fête du Saint Sacrement ! Honorez bien Jésus dans le Saint Sacrement, il est le roi.

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Résumé du sermon
Lettre du pape Gélase

Résumé du sermon

Hiérarchie

Revoir la définition de la hiérarchie chez Denys : ordre sacré ou vie ordonnée dans le sacré.

Caractère sacré du monde
Une répartition fine et juste des fonctions

L’Église reprend les notions de politique des Anciens, elle est l’héritière de la politique d’Aristote, de celle des Romains. Ces sociétés, quoique païennes, étaient beaucoup plus en ordre que les nôtres.

Nature humaine créée par Dieu – auctoritas (= autorité) – potestas (= pouvoir)

Toutes ces distinctions je vous les ai exposées, car ce sont elles qui mettent l’ordre dans l’Église.

L’Église et la société civile

1er acte politique de l’Église : le pape Gélase rappelle à l’Empereur qu’il est au-dessus de lui par l’auctoritas, l’autorité. (494)

2e acte politique : baptême de Clovis 496

3e acte politique majeur : couronnement de l’empereur Charlemagne. Sous l’auctoritas suprême du pontife romain, se trouve l’auctoritas suprême de l’empereur.

Mise en place d’une collaboration intime entre les rois et les évêques, chacun respectant les fonctions de l’autre.

Même les luttes se feront autour de ces notions dont tous savent qu’on ne peut les écarter. Les bons les respecteront, les mauvais voudront les usurper, mais non les nier comme Luther.

La chrétienté

Suprématie de la foi, de la justice, de la vérité sur toute chose.

Caractère sacré du monarque, roi ou empereur.
Baptême de Clovis est l’équivalent d’un sacre
Sacre de rois
Sacre de l’empereur

Transmission et exercice non seulement du pouvoir, mais de l’autorité à tous les niveaux.

Liberté chrétienne

Lettre du pape Gélase (410-492-496) à l’empereur Anastase (430-491-518)

« Je prie Votre Piété de ne pas juger arrogance ce qui est devoir envers la vérité divine. J’espère qu’il ne sera pas dit d’un empereur romain qu’il n’a pas souffert qu’on lui rappelât la vérité. Il y a deux principes, Empereur Auguste, par qui ce monde est régi au premier chef : l’autorité sacrée des pontifes et la puissance royale, et des deux, c’est la charge des prêtres qui est la plus lourde, car devant le tribunal de Dieu ils rendront compte même pour les rois des hommes. Vous savez en effet, Fils très clément, que, bien que vous régniez sur le genre humain, vous courbez avec dévotion la tête devant ceux qui président aux choses divines, et que vous attendez d’eux les moyens de votre salut. »