Sermons pour adolescents
06 ~ La pureté

Mes chers Amis,

Dans ce sermon, je vous montre l’importance de la pureté qui va beaucoup plus loin qu’une simple affaire personnelle.

Puis, avec saint Jean Bosco, je vous donne des conseils qui marchent toujours.

Bon courage !

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Résumé du sermon
Conseils aux jeunes de saint Jean Bosco
Michel Magon, par saint Jean Bosco

Résumé du sermon

La reine des vertus

La chasteté est le lis des vertus et, dès cette vie, elle nous rend presque semblables aux anges. Rien n’est beau que par la pureté et la pureté des hommes c’est la chasteté. Saint François de Sales

Pureté et union à Dieu

Pureté et charité envers le prochain

Pureté et service de l’Église
– le mariage
– le mariage et les vocations
– vocation

Il est facile de conserver la pureté et facile de la perdre.

Très facile de la perdre…

Très facile de la perdre, par de mauvaises images, de mauvaises conversations, même si on n’y a pas pris part et qu’on n’a fait que les écouter ou même seulement les entendre.

Rejeter tout smartphone.

Les dangers contre la pureté sont comme de la glu, il suffit de les effleurer pour s’y coller en ayant beaucoup de mal à s’en débarrasser.

Conseils pour ceux qui sont tombés et qui se découragent :

– Se confesser souvent et avec le ferme propos, c’est-à-dire en faisant des efforts pour ne pas retomber.

– Ne jamais se décourager et toujours reprendre ses efforts, même après une chute. S’infliger une pénitence en cas de chute.

– Prier la Très Sainte Vierge avec conviction en lui offrant chaque jour un sacrifice ou une pénitence pour lui plaire.

– Méditer sur l’enfer.

Très facile de la conserver

Une vie chrétienne humble et pieuse, évitant tout péché véniel de propos délibéré est le meilleur moyen de conserver la pureté.

Par la communion fréquente, la confession sincère et bien faite, la dévotion à Marie. C’est cela qui vous donnera de l’élan pour maîtriser votre corps, votre nourriture, faire les pénitences simples mais efficaces.

L’apostolat de la pureté

Rayonner la pureté pour attirer ceux qui la désirent.

Donner de bons conseils. Encourager au repentir ceux qui l’ont perdue.

Conseils aux jeunes par saint Jean Bosco

LA PLUS BELLE DE TOUTES LES VERTUS

Toute vertu est, chez les jeunes, un ornement précieux qui les rend aimables à Dieu et aux hommes. Mais la vertu reine, la vertu angélique, la sainte pureté, est un trésor de tel prix que les jeunes qui la possèdent sont semblables aux anges de Dieu, bien qu’ils ne soient que des hommes mortels sur la terre. « Ils seront comme les anges de Dieu », ce sont les propres paroles du Sauveur. Cette vertu est comme le centre autour duquel se réunissent et se conservent tous les biens et si, par malheur, on la perd, toutes les autres vertus sont perdues avec elle. « Avec elle me viendront tous les biens », dit le Seigneur. Mais cette vertu qui fait de vous, chers jeunes, d’autres anges du Ciel, cette vertu qui plaît tellement à Jésus et Marie, est souverainement enviée par l’ennemi des âmes. C’est pour cela qu’il a l’habitude de vous livrer de terribles assauts afin que vous la perdiez ou, au moins, que vous la tachiez. C’est pourquoi je vous suggère quelques règles ou armes avec lesquelles vous réussirez certainement à la conserver et à chasser l’ennemi tentateur.

L’arme principale consiste à s’éloigner des dangers. La pureté est un diamant de grande valeur. Si, en portant ce trésor, vous le montrez à un voleur, vous courez le grand risque d’être assassiné. Saint Grégoire le Grand déclara que « celui qui porte son trésor à la vue de tout le monde, désire bien être volé ».

En plus de la fuite des dangers, pratiquez la confession fréquente, faite avec sincérité, et la communion pieuse. Évitez également toutes les personnes qui, en actions ou en paroles, déprécient cette vertu.

Pour prévenir les assauts du démon, rappelez-vous l’avis de Jésus : « cette sorte de démon », c’est à dire la tentation contre la pureté, « ne se chasse que par le jeûne et la prière ». Par le jeûne c’est-à-dire par la mortification des sens, en mettant un frein à nos yeux et à notre gourmandise, en fuyant l’oisiveté, en ne donnant au corps que le repos strictement nécessaire. Jésus-Christ nous recommande de recourir à la prière, mais il s’agit d’une prière faite avec foi et ferveur, qu’il faut continuer jusqu’à ce que la tentation soit vaincue.

Vous aurez enfin une arme formidable avec les oraisons jaculatoires, en invoquant les noms de Jésus, Joseph et Marie. C’est pourquoi, dites souvent : « Mon Jésus, miséricorde ». « Jésus, sauvez-moi ». « Ô Marie conçue sans péché, priez pour moi qui ai recours à vous ». « Marie, secours des chrétiens, priez pour moi ». « Cœur sacré de Marie, soyez le salut de mon âme ». « Cœur de mon Jésus, je ne veux plus vous offenser ».

Cela nous aide, en outre, d’embrasser le saint crucifix, une médaille ou le scapulaire de Notre Dame. Enfin, si toutes ces armes ne suffisent pas à chasser cette sale tentation, recourez alors à l’arme invincible de la présence de Dieu. Nous sommes dans les mains de Dieu qui, comme maître absolu de notre vie, peut nous envoyer la mort n’importe quand. Comment oserons-nous alors l’offenser en sa présence ?

Le patriarche Joseph, tandis qu’il était esclave en Égypte, fut provoqué à commettre une action infâme. Mais il répondit aussitôt à celle qui le tentait : « comment puis-je commettre une telle chose en présence de mon Seigneur ? » Ajoutez pour votre compte : « comment puis-je me laisser pousser à commettre ce péché en présence de Dieu, le Dieu créateur, le Dieu sauveur, ce Dieu qui peut me priver instantanément de la vie ? Vais-je faire ceci en la présence de Dieu qui, pendant que je l’offense, peut m’envoyer aux peines éternelles de l’enfer ? » Il est impossible d’être vaincu durant les tentations si, tout le temps que dure le danger, on recourt à la présence de Dieu.

Vie de Michel Magon

Outre les pratiques exposées plus haut, Michel Magon avait également reçu certaines recommandations, auxquelles il attachait la plus grande importance, et il avait l’habitude de les nommer patrons, gardiens et même gendarmes de la vertu de pureté. Nous avons ces recommandations dans sa réponse à une lettre que lui avait écrite l’un de ses compagnons à la fin du mois de Marie. Il avait écrit à notre Michel en le priant de lui dire ce qu’il pratiquait pour assurer la conservation de la reine des vertus, la pureté.

Ce compagnon m’a transmis la lettre de Michel dont je relève ce qui suit : « Pour te donner une réponse complète, ce sont les mots de Magon, je voudrais pouvoir te parler de vive voix et te dire d’autres choses qu’il ne me semble pas commode d’écrire. Je n’exposerai ici que le principal conseil que m’a donné mon directeur, par lequel il m’assure la conservation de la plus précieuse des vertus. Un jour, il me remit un billet disant : Lis et mets en pratique. Je l’ai ouvert et voici ce qu’on y lisait : « Cinq rappels que saint Philippe Néri donnait aux jeunes pour préserver la vertu de pureté.

Fuite de mauvaises compagnies ; ne pas nourrir le corps avec délicatesse ; fuir l’oisiveté ; prier souvent ; fréquenter les sacrements, en particulier la confession. »

Ce qui est ici résumé, il me l’a expliqué d’autres fois plus complètement, et je te le dis tel que je l’ai reçu de sa bouche. Il me dit alors :

« 1° Mets-toi avec une confiance filiale sous la protection de Marie ; confie-toi à elle, espère en elle. On n’a jamais entendu dire que quelqu’un au monde ait eu recours avec confiance à Marie sans être entendu. Elle sera ta défense dans les assauts que le démon lancera contre ton âme.

« 2° Lorsque tu t’aperçois que tu es tenté, mets-toi tout de suite à faire quelque chose. L’oisiveté et la modestie ne peuvent pas vivre ensemble. C’est pourquoi, en évitant l’oisiveté, tu surmonteras aussi les tentations contre cette vertu.

« 3° Baiser souvent la médaille, ou le Crucifix, faire le signe de la Sainte Croix avec une foi vive en disant : Jésus, Joseph, Marie aidez-moi à sauver mon âme. Ce sont les trois noms les plus terribles et les plus redoutables au démon.

« 4° Si le danger persiste, il faut recourir à Marie avec la prière que nous propose la Sainte Église, à savoir : Sainte Marie Mère de Dieu, priez pour moi qui suis pécheur.

« 5° En plus de ne pas nourrir le corps avec délicatesse, ainsi que de veiller sur les sens, surtout les yeux, se méfier encore de toutes sortes de mauvaises lectures. Ainsi, quoique ce soit qui est un danger pour toi, même ce qui est indifférent, cesse aussitôt de le lire ; au contraire, lis volontiers les bons livres, et parmi ceux-ci, préfère ceux qui parlent des gloires de Marie et du Saint-Sacrement.

« 6° Fuis les mauvais compagnons ; au contraire, fais le choix des bons compagnons, c’est-à-dire de ceux que, pour leur bonne conduite, tu entends louer par tes supérieurs. Avec eux parlez volontiers, faites des récréations, mais tâchez de les imiter dans les paroles, dans l’accomplissement des devoirs et surtout dans les pratiques de la piété.

« 7° Confession et communion aussi souvent que ton confesseur le jugera bon ; et si tes occupations le permettent, va souvent visiter Jésus dans le Saint Sacrement. »

Tels sont les sept conseils que Magon appelle dans sa lettre les sept gendarmes de Marie destinés à garder la sainte vertu de la pureté. Afin d’avoir chaque jour une stimulation particulière à la piété, il en pratiquait spécialement une pour chaque jour de la semaine, en y ajoutant quelque chose en l’honneur de Marie. Ainsi, le premier conseil était lié à la considération de la première joie dont Marie jouit au ciel, et cela pour le dimanche. Le deuxième conseil s’attachait à la deuxième joie, et c’était pour le lundi ; et ainsi de suite pour le reste. Ayant ainsi complété la semaine, il fit la même alternance en l’honneur des sept douleurs de Marie, de sorte que le conseil indiqué au n° 1, il le pratiquait le dimanche en l’honneur de la première douleur de Marie, et ainsi des autres.

Certains diront peut-être que de telles pratiques de piété sont trop banales. Mais j’observe que, de même que la splendeur de la vertu dont nous parlons peut être obscurcie et perdue à chaque petit souffle de tentation, de même la moindre chose qui contribue à la préserver doit être tenue en grande estime. C’est pourquoi je conseille de veiller avec soin à la pratique des choses faciles, qui n’effraient ni ne fatiguent le fidèle chrétien, surtout s’il est jeune. Le jeûne, les prières prolongées et autres austérités strictes sont le plus souvent omis ou pratiqués avec peine et laxisme. Restons dans les choses faciles, mais faisons-les avec persévérance. C’est la voie qui a conduit notre Michel à un merveilleux degré de perfection.