Sermon ~ Mise en garde contre les vices de notre époque
5. De mes péchés cachés délivrez-moi, Seigneur !

Mes bien chers Frères,

Je poursuis la série de sermons pour mettre en garde les bons chrétiens avec un examen de conscience sortant de la routine et j’espère de tout cœur que cela vous permettra de vous renouveler et de faire un bon carême.

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Examen de conscience pour les parents
Examen de conscience pour les pères de famille
Examen de conscience pour les épouses
Examen de conscience du prêtre

Delicta quis intellegit ? ab occultis meis munda me !
Qui a l’intelligence des péchés ? Purifiez-moi de mes fautes cachées, Seigneur.
Psaume 18

Examen de conscience pour les parents

Concernant l’amour de Dieu

Ai-je inspiré à mes enfants le désir du martyre, meilleur moyen de proclamer la foi à la face d’un monde indifférent à Dieu ? Leur ai-je inspiré le désir du martyre pour imiter Jésus-Christ qui s’est fait obéissant jusqu’à la mort ?

Ai-je cultivé en eux l’amour des opprobres ? D’ailleurs, sais-je ce que sont les opprobres ? (Réponse dans les Exercices de saint Ignace.)

Ai-je mis en pratique avec eux l’avertissement de Jésus-Christ : « Que celui qui veut venir à ma suite porte sa croix chaque jour ». Oui, chaque jour. Ai-je profondément gravé dans leur âme la beauté de la folie de la croix ? Récitent-ils avec conviction le Stabat Mater et désirent-ils souffrir avec Marie, être enivrés du sang et de la croix de Jésus ? D’ailleurs, connaissent-ils par cœur le Stabat Mater ?

Leur ai-je donné l’amour de la croix ? Me suis-je inspiré de la lettre aux Amis de la Croix de saint L. M. Grignion de Montfort pour éduquer mes enfants ? Ou, au contraire, les ai-je entretenus dans la médiocrité ?

Leur ai-je fait pratiquer les demandes de Notre Dame à Fatima : prière et pénitence pour la conversion des pécheurs ? Leur ai-je donné la soif du salut des âmes ? Leur ai-je lu les récits (mémoires) de sœur Lucie décrivant ce que font des enfants qui aiment Dieu ? D’ailleurs, ai-je les Mémoires de sœur Lucie dans ma bibliothèque ?

Disent-ils le chapelet chaque jour ? Le rosaire ? En famille ? Ou, au contraire, récitent-ils le chapelet seulement quand ils ont le temps ou en « bouche-trous » ?

Leur fais-je pratiquer les œuvres de miséricorde ? Corporelles ? Spirituelles ? D’ailleurs connais-je par cœur les sept œuvres de miséricorde corporelle et les sept œuvres de miséricorde spirituelle ?

Concernant la foi

Ai-je donné à mes enfants le désir de consacrer leur vie à l’apostolat ?

Sont-ils apôtres auprès de leurs camarades ?

Les fais-je parler chaque soir de leur journée pour détecter ce qui aurait pu troubler leur foi et en profiter pour la leur renforcer ?

Leur ai-je fait aimer la Sainte Église de Dieu ? Son enseignement ? Leur ai-je fait méditer le catéchisme (pas seulement apprendre, méditer) ? Leur en ai-je montré la beauté, la sagesse ?

Ai-je donné à mes enfants le souci de la sainte Église ? De l’extension de son règne dans les âmes ? Les ai-je convaincus que servir Dieu est l’unique objet de la vie ?

Connaissent-ils la vie des saints martyrs, les admirent-ils, veulent-ils les imiter ? Se contentent-ils de les lire ou les méditent-ils ?

Concernant les épreuves de la sainte Église

Mes enfants sont-ils conscients des épreuves que connaît l’Église par ses ennemis de l’intérieur et de l’extérieur ? Prient-ils pour la Sainte Église ?

Savent-ils que le problème ne se réduit pas à la noirceur du nouveau rite de la messe, mais qu’il s’agit d’un problème de foi ?

Ai-je lu l’encyclique de saint Pie X sur le modernisme (Pascendi) et leur en ai-je transmis la substance ? Les plus grands de mes enfants l’ont-ils lue ? Outre la doctrine des modernistes, leur ai-je fait remarquer aussi leur tactique malhonnête ?

Prient-ils pour la conversion des ennemis de l’Église ? Des juifs, des mahométans, du pape, des mauvais évêques, des francs-maçons… ?

Sont-ils formés sur les dangers du libéralisme, se méfient-ils des libéraux comme d’une peste contagieuse, même s’il s’agit de leurs cousins ?

En même temps, ont-ils pitié d’eux, prient-ils pour eux ? Veillent-ils à dénoncer sans médisance ?

Connais-je et fais-je appliquer les consignes de Notre Seigneur Jésus-Christ sur les rapports avec le monde (discours après la Cène, 1ère épître de saint Jean 2) ? Ai-je veillé à apprendre à mes enfants à lutter contre la triple concupiscence ?

Concernant les sacrements

Veillé-je à ce qu’ils conservent leur innocence baptismale ? S’ils l’ont perdue, considéré-je cela comme un désastre que je me suis empressé de réparer avec eux ?

Les aidé-je à faire leur examen de conscience ? Ont-ils assez confiance en moi pour m’avouer leurs fautes, même secrètes, afin que je les aide à se corriger ?

Leur ai-je enseigné l’importance du ferme propos ou au contraire retombent-ils constamment dans des fautes graves sans que je que je m’en alarme ? Dis-je « Il faut que jeunesse se passe… » au lieu de “il faut que jeunesse aime et serve Dieu” ?

Évitent-ils avec soin les occasions de péché ? Veillé-je moi-même à écarter ces occasions ?

Font-ils pénitence pour leurs péchés ? Pour ne pas tomber dans le péché ? Pour sortir les autres du péché ? Les fais-je jeûner deux fois par semaine comme le demande saint Jean Chrysostome ou me dis-je que cela n’a rien d’obligatoire, qu’à leur âge il faut manger correctement, etc. ? Que saint Jean Chrysostome est le seul à donner un tel conseil vraiment irréaliste ? Jeûnent-ils pendant le carême ou me fais-je les mêmes excuses ?

Rien de plus que les commandements, quitte à ce que leur âme périsse ou bien tout ce qui est bon pour leur âme, même si ce n’est pas dans les commandements ?

Le saint sacrifice de la messe est-il mis en valeur comme le plus grand don de Dieu ? Arrivons-nous en avance pour bien nous préparer ? Faisons-nous une fervente action de grâce après la messe ? Si mes garçons servent la messe, le font-ils avec humilité, aiment-ils les fonctions les plus humbles ? Se préparent-ils avec redoublement de sérieux ?

Pratiquons-nous la communion spirituelle chaque jour où nous ne pouvons participer sacra­mentellement à la messe ?

Comment mettent-ils en pratique les dons du Saint-Esprit qu’ils ont reçus lors de leur confirmation ? Prennent-ils exemple sur saint Dominique Savio, François Besucco, saint Louis de Gonzague patron de la jeunesse, sur la jeunesse de tous les saints ? Mettent-ils en œuvre les conseils aux jeunes de saint Jean Bosco ?

Ai-je créé dans la famille un climat de chasteté pour favoriser les vocations ? Ai-je laissé croire à mes enfants que les époux pourraient licitement profiter avec gourmandise des plaisirs de la chair ? S’ils doivent se marier, le feront-ils dans le même esprit et pour les mêmes raisons qu’Abraham, que saint Louis roi de France, que les parents de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, que les parents de Mgr Lefebvre ?

M’est-il hélas arrivé d’entraîner mon conjoint dans des péchés contre la chasteté ? L’ai-je incité à tricher en usant des méthodes dites naturelles pour ne pas avoir d’enfant ?

Fais-je bien attention à parler de ma famille, de mes enfants, pour que tout le monde sache que j’ai les enfants les plus doués, les plus brillants ? Humm !

Fais-je bien attention à critiquer les autres familles, leurs enfants, leurs parents pour bien mettre en valeur tous leurs défauts, leurs vices supposés, en me fiant aux apparences, et en ne priant jamais pour eux ? Humm, humm !

Vais-je jeter à la poubelle cet examen de conscience de fou ou veux-je le compléter, car il n’est qu’une ébauche, pour que l’amour de Dieu soit mon seul souci, pour que, au jour du jugement, le Seigneur n’ait pas à me reprocher des fautes auxquelles j’aurai pris bien soin de ne pas faire attention ?

Examen de conscience pour les pères de famille

Ai-je abandonné à mon épouse le soin de l’éducation des enfants ? (Elle le fait si bien et moi je dois me consacrer à mon travail !)

Ai-je donné à mon travail plus d’importance qu’à ma famille ? À la situation future de mes enfants plus d’importance qu’à la richesse de leur âme ?

Ai-je abandonné aux prêtres l’éducation religieuse de mes enfants, oubliant que, par le sacrement de mariage, le père est le premier éducateur de ses enfants, le formateur de leur conscience, le guide de leur vertu et plus qu’un directeur de conscience, que cette mission me fut confiée solennellement par la sainte Église le jour de mon mariage et que nul ne peut l’exercer à ma place ?

Ai-je pris au sérieux le choix des prêtres qui auront une influence sur mes enfants et sur mon épouse, de ceux qui pourront les confesser, me fondant uniquement sur des critères de foi et non sur des critères de personne, de commodité, de facilité, d’habitude, de bienséance mondaine… conscient que ce choix est une obligation plus grave que l’assistance à la messe dominicale ?

Ai-je écarté les mauvaises influences sacerdotales et épiscopales, persuadé que Dieu n’abandonne jamais ceux qui mettent leur confiance en lui ?

Ai-je fait connaître à ma famille l’enseignement de Mgr Lefebvre, par ses écrits et ses conférences ?

Ai-je fait le point chaque soir avec mes enfants sur leur journée, sur leurs progrès dans la vertu, sur le bon accomplissement de leurs résolutions, sur leurs tentations, sur leurs fautes, sur l’aide dont ils ont besoin, sur les mauvaises influences qu’ils peuvent avoir subies, sur la réaction qu’ils y ont opposée ? L’ai-je fait chaque semaine ?

Ai-je fait la même chose avec mon épouse que Dieu m’a confiée comme me l’a rappelé l’épître de la messe de mon mariage et qui ne fera des merveilles que si elle peut s’appuyer sur moi ?

Fais-je la même chose avec moi-même pour ne pas être réprouvé comme celui qui avait reçu un magnifique talent et ne l’a pas fait fructifié ? Le bon Dieu m’ayant par cette parabole des talents clairement signifié que j’ai une obligation de résultat et pas seulement de moyen.

Ai-je recommandé à mes enfants l’importance de l’extrême-onction pour leurs parents sans crainte, dès le début de la maladie qui pourra nous emporter ? Leur ai-je recommandé le soin qu’ils doivent prendre d’assurer une sainte mort à leurs parents ? Leur en ai-je fait prêter le serment solennel et veillé-je à ce qu’ils ne l’oublient pas ?

Sont-ils prêts à se contraindre pour accueillir leurs vieux parents au sein de leur famille ?

Ai-je fait mon testament ?

Suis-je un parfait modèle pour ma famille ? Ou me contenté-je de dire sans faire moi-même ? Ou, pire, me contenté-je de me fâcher quand ils font le mal – surtout le mal qui me dérange – sans jamais prendre le soin de les enseigner ni d’être un modèle vivant ?

Examen de conscience pour les épouses

Suis-je soumise à mon mari en toute obéissance, comme un moine à son père abbé, avec les mêmes limites, certes, dans la crainte de Dieu.

Ai-je confiance en lui ? Lui obéis-je avec confiance même lorsque je suis tentée de penser qu’il ne mérite pas cette confiance ?

M’arrive-t-il de le critiquer devant mes enfants ? Auprès de mes amies ou de mes connaissances ? Ai-je toujours incité mes enfants à se confier à lui ? Toujours ? Même lorsque je suis tentée de penser qu’il ne mérite pas cette confiance ?

Examen de conscience du prêtre

Ai-je inspiré à mes fidèles le désir du martyre, meilleur moyen de proclamer la foi à la face d’un monde indifférent à Dieu ? Leur ai-je inspiré le désir du martyre pour imiter Jésus-Christ qui s’est fait obéissant jusqu’à la mort ? Ai-je moi-même ce saint désir ?

Ai-je cultivé en eux l’amour des opprobres ? D’ailleurs, suis-je capable de leur expliquer pourquoi le désir des opprobres est essentiel à la vie chrétienne ?

Ai-je mis en pratique avec eux l’avertissement de Jésus-Christ : « Que celui qui veut venir à ma suite porte sa croix chaque jour ». Oui, chaque jour. Ai-je profondément gravé dans leur âme la beauté de la folie de la croix ? Récitent-ils avec conviction le Stabat Mater et désirent-ils souffrir avec Marie, être enivrés du sang et de la croix de Jésus ? D’ailleurs, connaissent-ils par cœur le Stabat Mater ?

Leur ai-je donné l’amour de la croix ? Me suis-je inspiré de la lettre aux Amis de la Croix de saint L. M. Grignion de Montfort pour cela ? Ou, au contraire, les ai-je entretenus dans la médiocrité ?

Ne leur aurais-je pas enseigné qu’il n’y a d’obligatoire que les commandements et que le reste est facultatif ? Comme si les conseils évangéliques et les inspirations du Saint-Esprit n’avaient qu’une valeur d’idéal en aucun cas obligatoire ?

Leur ai-je fait pratiquer les demandes de Notre Dame à Fatima : prière et pénitence pour la conversion des pécheurs ? Leur ai-je donné la soif du salut des âmes ? Leur ai-je fait connaître les récits (mémoires) de sœur Lucie sur sa famille ? D’ailleurs, les ai-je lus ?

Mes fidèles, y compris les enfants, disent-ils le rosaire chaque jour ? Le chapelet ? Ou, au contraire, récitent-ils le chapelet seulement quand ils ont le temps et en « bouche-trou » ? Les excusé-je facilement sur ce point ?

Leur fais-je pratiquer les œuvres de miséricorde ? Corporelles ? Spirituelles ? D’ailleurs trouvent-ils auprès de moi de quoi les pratiquer ou me contentai-je de simples avis ?

Concernant la foi

Ai-je inspiré à mes fidèles par mon exemple plus que par mes paroles le désir de consacrer leur vie à l’apostolat ?

Sont-ils apôtres auprès de leur prochain ? De tous leurs prochains ?

Ai-je veillé à détecter ce qui trouble leur foi et en ai-je profité pour la leur renforcer ?

Leur ai-je fait aimer la Sainte Église de Dieu ? Son enseignement ? Leur ai-je fait méditer le catéchisme (pas seulement apprendre, méditer) ? Leur en ai-je montré la beauté, la sagesse ?

Leur ai-je donné le souci de la sainte Église ? De l’extension de son règne dans les âmes ? Les ai-je convaincus que servir Dieu est l’unique objet de la vie ?

Connaissent-ils la vie des saints martyrs, les admirent-ils, veulent-ils les imiter ? Se contentent-ils de les lire ou les méditent-ils ?

Concernant les épreuves de la sainte Église

Sont-ils conscients des épreuves que connaît l’Église par ses ennemis de l’intérieur et de l’extérieur ? Prient-ils pour la Sainte Église ?

Savent-ils que le problème ne se réduit pas à la noirceur du nouveau rite de la messe, mais qu’il s’agit d’un problème de foi ?

Leur ai-je enseigné l’encyclique de saint Pie X sur le modernisme (Pascendi) et leur en ai-je transmis la substance ? Les grandes encycliques qui tenaient tant au cœur de Mgr Lefebvre sur les erreurs modernes ? Ou me contenté-je d’une dénonciation vague et générale du Concile ? Outre la doctrine des modernistes, leur ai-je fait remarquer aussi leur tactique malhonnête mise en lumière par saint Pie X ?

Ai-je fait connaître à mes fidèles l’enseignement de Mgr Lefebvre, par ses écrits, ses sermons et ses conférences ?

Prient-ils pour la conversion des ennemis de l’Église ? Des juifs, des mahométans, du pape, des mauvais évêques, des francs-maçons… ?

Sont-ils formés sur les dangers du libéralisme, se méfient-ils des libéraux comme d’une peste contagieuse ?

En même temps, ont-ils pitié d’eux, prient-ils pour eux ? Veillent-ils à dénoncer sans médisance ? Et moi ?

Fais-je appliquer les consignes de Notre Seigneur Jésus-Christ sur les rapports avec le monde (discours après la Cène, 1ère épître de saint Jean 2) ? Leur ai-je enseigné à lutter contre la triple concupiscence ? Mon enseignement sur ce point a-t-il été efficace ?

Ne me caché-je pas derrière des prétextes pour ne pas voir l’influence du monde sur mon prieuré ?

Concernant les sacrements

Veillé-je à ce que mes fidèles conservent leur innocence baptismale ? S’ils l’ont perdue, considéré-je cela comme un désastre que je m’empresse de réparer avec eux ? Veillé-je à ce qu’ils soient désormais vigilants contre le péché ?

Au confessionnal suis-je un distributeur d’absolutions, de vagues conseils, ou au contraire agis-je en père, en ami soucieux de leur âme, leur donné-je les conseils adaptés, veillé-je à ce qu’ils prennent des résolutions, les aidé-je à les tenir, les encouragé-je après leur chutes ? Avec bonté et fermeté ? Avec fermeté et bonté ? Ont-ils assez confiance en moi pour m’avouer leurs difficultés, même honteuses, afin que je les aide à se corriger ?

Suis-je disponible au confessionnal sans qu’on ait à me le demander, à l’exemple des prêtres que j’ai admirés quand j’étais jeune ? Prié-je pour mes pénitents ?

Ai-je enseigné l’importance du ferme propos ou au contraire mes pénitents retombent-ils constamment dans des fautes graves sans que je que je m’en alarme ?

Évitent-ils avec soin les occasions de péché ? Leur en ai-je montré l’importance ?

Font-ils pénitence pour leurs péchés ? Pour ne pas tomber dans le péché ? Pour sortir les autres du péché ? Les fais-je jeûner deux fois par semaine comme le demande saint Jean Chrysostome ou me dis-je que cela n’a rien d’obligatoire ? Que saint Jean Chrysostome est le seul à donner un tel conseil vraiment irréaliste ? Jeûnent-ils pendant le carême comme Mgr Lefebvre m’a demandé de le leur recommander ? D’ailleurs, jeûné-je moi même ?

Rien de plus que les commandements, quitte à ce que leur âme périsse ou bien tout ce qui est bon pour leur âme, même si ce n’est pas dans les commandements ?

Le saint sacrifice de la messe est-il mis en valeur comme le plus grand don de Dieu ? Arrivent-ils en avance pour bien se préparer ? Font-ils une fervente action de grâce après la messe ? Mes servants de messe servent-ils avec humilité, aiment-ils les fonctions les plus humbles ? Se préparent-ils avec redoublement de sérieux ? Participent-ils à la sainte messe en semaine ?

Mes fidèles pratiquent-ils la communion spirituelle chaque jour où ils ne peuvent participer sacra­mentellement à la messe ? Leur ai-je enseigné que la communion spirituelle est une vraie communion ?

Comment mettent-ils en pratique les dons du Saint-Esprit qu’ils ont reçus lors de leur confirmation ? Prennent-ils exemple sur les saints ? Et moi, ai-je pour modèle le saint Curé d’Ars, pour maître Mgr Lefebvre ?

Ai-je inspiré dans les familles un climat de chasteté pour favoriser les vocations ? Ai-je laissé croire que les époux pourraient licitement profiter avec gourmandise des plaisirs de la chair ? Ai-je été vigilant contre les méthodes dites naturelles pour éviter les enfants ? En ai-je parlé aux époux pour qu’ils avertissent leur épouse ? Aux jeunes hommes ? Ai-je formé les jeunes gens et jeunes filles, les époux, à considérer le mariage dans le même esprit et pour les mêmes raisons qu’Abraham, que saint Louis roi de France, que les parents de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, que les parents de Mgr Lefebvre ?

Leur ai-je recommandé l’importance de l’extrême-onction sans crainte, dès le début de la maladie qui pourraient les emporter? Me sentent-ils disponible et osent-ils me déranger de jour comme de nuit ?

Ai-je respecté l’autorité des pères de famille et les ai-je incité à l’exercer ? Leur ai-je enseigné que l’autorité se nourrit de sagesse, de bonté, et pas seulement de force ?

Demandé-je à ma conscience de me rendre des comptes et de les rendre à Dieu, pour ne pas être réprouvé comme celui qui avait reçu un magnifique talent et ne l’a pas fait fructifié ? Le bon Dieu m’ayant par cette parabole des talents clairement signifié que j’ai une obligation de résultat et pas seulement de moyen auprès de mes fidèles, comme me le rappelle saint Benoît dans sa sainte règle ?

Fais-je bien attention à ne pas pratiquer la médisance, la calomnie sur mes fidèles ? À veiller à ce qu’aucune médisance ni calomnie n’entre dans mon prieuré, ni sur le parvis de mes chapelles ?

Suis-je un parfait modèle ? Ou me contenté-je de dire sans faire moi-même ?