Sermon ~ Les indulgences

Mes bien chers Frères,

Les indulgences sont particulièrement importantes aujourd’hui où il faut restaurer l’honneur de Dieu et de l’Église. « Priez et faites pénitence pour les pauvres pécheurs » demande la sainte Vierge à Fatima. Elle nous rappelle donc notre solidarité avec les pécheurs et la nécessité de réparer.

Aujourd’hui nous entrons dans le temps de la Passion où nous allons être encore plus unis à Jésus dans sa passion et sur la Croix.

Je vous bénis de tout cœur et la communauté du prieuré Notre Dame du Christ-Roi vous portera particulièrement dans ses intentions durant tout ce temps.

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Résumé du sermon

Définition par le Code de Droit Canon : « L’indulgence est la remise valable devant Dieu de la peine temporelle due à un péché dont la faute a déjà été pardonnée. Cette remise de la peine est accordée par l’autorité ecclésiastique puisant pour cela dans le trésor de l’Église, et elle s’étend aux vivants par voie d’absolution, et aux morts par voie d’intercession. »

1. L’émoi de toute la communauté chrétienne lorsque l’un des membres a défailli

Pour bien comprendre la satisfaction nécessaire et les indulgences, il faut partir de ce qui est le plus grave, car c’est le plus net.

Les péchés publics qui ont blessé l’ordre tien de la cité étaient punis par une pénitence publique. Meurtre, adultère, apostasie… Cette pénitence pouvait même être solennelle.

       La communauté témoignait toujours sa sollicitude à ceux qui étaient admis dans l’ordo pœnitentium. Les pénitents de leur côté sollicitaient la prière de leurs frères et des prières spéciales étaient dites pour eux au cours de la liturgie. La Didascalie des Apôtres atteste que l’Église tout entière prie pour le pécheur. Ambroise presse le pécheur de confesser ses péchés afin que l’Église tout entière puisse prier pour lui avec larmes. Augustin prescrit que la pénitence soit accomplie publiquement afin que la communauté puisse prier pour le pécheur.

Des péchés pas nécessai­rement moins graves, mais moins scandaleux étaient punis par une pénitence moins publique, par exemple un pèlerinage.

Enfin, des péchés moins graves ou plus secrets étaient punis par une pénitence privée.

Mais, dans tous les cas, l’Église intercède pour le pécheur même repenti, à cause de la peine qu’il doit accomplir et de la blessure qui lui a été infligée.

2. La pénitence pour autrui est agréée de Dieu, comme elle le serait d’un homme.

       Par exemple quelqu’un a offensé le roi et plusieurs se présentent pour réparer l’offense d’un seul. Grâce à cela, le coupable ne sera pas pendu et le roi lui fait grâce d’une partie de sa peine.

Les billets d’intercession par les martyrs en faveur des pénitents publics.

Cependant, dans ce cas, celui qui fait pénitence n’a pas d’autorité, dans le cas des indulgences, l’Église a autorité et ce qu’elle décide est vraiment accordé en raison du pouvoir des clefs.

L’Église puise dans le trésor des pénitences accomplies par les saints au-delà de ce qui leur était nécessaire. En raison du pouvoir des clefs.

3. Conditions et effets de l’indulgence

L’indulgence peut être plénière ou partielle.

Les conditions

       – pour l’utilité de l’Église
       – donc c’est le chef qui en juge
       – pour ceux qui sont déjà réconciliés et dont la faute est déjà absoute
– avoir l’intention au moins générale de les gagner
       – pour une indulgence plénière : être détaché de tout péché même véniel
– accomplir l’œuvre prescrite

Les effets

       – remise de la peine selon ce qui est déclaré
       – pour une indulgence plénière : elle n’est gagnée que pour la peine des péchés qu’on regrette.

L’indulgence pour les défunts

       Par mode de suffrage et non d’absolution de la peine. Voir le cas du particulier qui présente au roi sa propre pénitence pour autrui.

4. Quelques exemples d’indulgences

Indulgence plénière pour le chapelet récité en commun, le chemin de la croix, la prière au Christ-Roi (rare indulgence plénière accordée à une simple prière), chaque premier samedi du mois, chaque premier vendredi du mois, une retraite spirituelle, à l’article de la mort.

Pour une indulgence plénière, en plus de l’œuvre prescrite, il faut ordinairement :

  • confession dans les huit jours avant ou après (à condition d’être en état de grâce au moment de gagner l’indulgence),
  • communion depuis la veille et dans les huit jours suivants,
  • prières aux intentions du Souverain Pontife telles qu’énumérées dans le droit canonique, à savoir l’exaltation de la sainte Église catholique ; la propagation de la foi ; l’extirpation des schismes et des hérésies ; la conversion des pécheurs ; la paix et la concorde entre les princes chrétiens ; les autres besoins de la chrétienté.

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