Mes bien chers Frères,
Le Bon Dieu qui veille sur son Église a donné les remèdes aux blessures que les chrétiens, les rois, les hommes d’Église, même, lui ont portées.
La dévotion au Sacré-Cœur n’est pas facultative. Voici tout d’abord le récit dramatique de la conversion des moniales Visitandines de Paray-le-Monial, puis le récit des progrès de la dévotion au Sacré-Cœur de Jésus.
La semaine prochaine, nous verrons comment nous pouvons, nous devons, répondre nous-mêmes aux demandes du Cœur de Jésus.
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Après le volet politique, la dénonciation des outrages au Sacré-Cœur de la part des personnes consacrées.
Et la dénonciation des outrages de tous les hommes. —> Prendre conscience de la situation.
Le contexte : le jansénisme et la philosophie dite des ‘Lumières’.
Les progrès de la dévotion au Sacré-Cœur
1. la conversion de la communauté des Visitandines
20 novembre 1677 : la “nuit d’agonie”. Un événement bouleversant. C’est la veille du renouvellement des vœux, événement spirituel annuel pour la communauté. Sœur Marguerite-Marie a déjà reculé plusieurs fois devant cette demande de Jésus, tellement elle lui est coûteuse, et elle attend jusqu’à tard le soir pour se décider à y répondre. Sa supérieure, informée, loin de s’y opposer, lui dit de le faire tout de suite ; néanmoins la supérieure ne sera pas présente, car elle est malade et alitée. La dernière réunion de la journée, brève, est achevée : avant l’office des Matines et le grand silence de la nuit. Personne ne s’attend à ce qui va suivre. La jeune sœur Marguerite-Marie (à peine 5 ans de profession), soudain à genoux au milieu de ses sœurs, déclare de la part du Seigneur qu’Il est indigné de leurs nombreux manques de charité fraternelle et demande pénitence. Une partie des sœurs se scandalise, éclate en fureur et se précipite sur elle au mépris de toute règle religieuse et même de toute règle de bienséance. La moitié de la nuit se passe alors dans une sorte de folie collective, telle qu’on n’avait jamais vu cela au monastère (et de plus — grave aux yeux des sœurs — dans le “grand silence” demandé la nuit par la règle !!)
Au petit matin les sœurs concernées comprennent enfin ce qu’elles ont fait et s’affolent d’avoir pu céder à cette folie. Or la messe va commencer bientôt… et comment aller communier et renouveler mes vœux après avoir fait ce que je n’aurais jamais imaginé être capable de faire ? Angoissée, toute une troupe vient supplier la supérieure de pouvoir se confesser avant la messe. Plusieurs confesseurs sont demandés, et c’est une communauté apaisée et réconciliée qui va pouvoir célébrer ce jour de fête. Le Seigneur fait alors connaître à Marguerite-Marie que tout a été ainsi conforme à ses demandes, et que cela portera des fruits pour toute la communauté. De fait l’événement sera le départ d’un renouvellement spirituel profond pour de très longues années.
Pourtant jusque-là rien d’apparemment condamnable dans cette communauté d’alors. C’est bien organisé, on vit les temps de prière, on respecte la Règle, chacune a sa fonction et l’assume : cela tourne rond. Mais on n’a pas conscience de l’urgent besoin de conversion, car il manque l’essentiel : l’union des cœurs !
Le Seigneur donnera à Marguerite-Marie aussi progressivement de quoi se réjouir : en voyant rayonner la connaissance de son amour sous le signe du Sacré-Cœur ; et cela à travers ces mêmes sœurs aujourd’hui hostiles : dix ans plus tard elles sont enfin gagnées, et devenues enthousiastes de l’entreprise.
Un jour de la Visitation, étant devant le saint Sacrement, Sœur Marguerite-Marie priait avec de véritables instances pour tout son saint Ordre ; mais la divine Bonté se montrait inflexible à sa prière. « Ne m’en parle plus : ils (sic) font la sourde oreille à ma voix et ils détruisent le fondement de l’édifice. Mais s’ils pensent de l’élever sur un étranger, je le renverserai. » Il fallut que la sainte Vierge plaidât la cause de la Visitation. La lutte fut longue entre le divin Fils et la divine Mère. Enfin, celle-ci remporta la victoire. Mais le démon en devint si furieux, que, enrageant de dépit, il éleva soudain un formidable tourbillon, qui parut devoir renverser l’église du monastère. Et, rompant par deux fois les rideaux de la grille, Satan fit retentir ces paroles : « C’est ainsi que je voulais renverser l’Ordre de la Visitation, s’il n’avait été soutenu par cette forte colonne, contre laquelle je n’ai point de pouvoir. »
Dans sa retraite de la même année, Notre-Seigneur se présente devant elle et lui dit : « Ma fille, veux-tu bien me sacrifier les larmes que tu as versées, pour laver les pieds de ma bien aimée, qui s’est souillée en poursuivant un étranger ? » Et, lui-même explique ce qu’il veut dire. Sa bien-aimée, c’est la Visitation. « Ma fille, donne-leur ce dernier avertissement de ma part. Que chacune pense, à part soi, à faire profit de la grâce que je lui présente par l’entremise de ma sainte Mère ; car celles qui n’en profiteront pas demeureront comme des arbres secs, qui ne rapportent plus de fruits. »
Tout permet de croire que la miséricorde divine fut entendue. Nous voici au 2 juillet 1688, et cette fois, la scène change. On n’entend plus que des paroles de bénédiction. Étant devant le Saint-Sacrement, Sœur Marguerite-Marie vit un lieu fort éminent, spacieux et admirable en sa beauté. Le Cœur de Jésus rayonnait au centre, comme sur un trône de flammes. La très sainte Vierge était d’un côté, saint François de Sales et le Père de la Colombière de l’autre. Les filles de la Visitation paraissaient en ce lieu avec leurs bons anges. La Reine du ciel les encourage : « Venez, mes bien-aimées filles, approchez-vous. » Puis, leur montrant le divin Cœur : « Voilà ce précieux trésor, qui vous est particulièrement manifesté, par le tendre amour que Mon Fils a pour votre institut… Il veut avantager cette portion par-dessus les autres. Et il faut que non seulement elles s’enrichissent de ce trésor, mais encore qu’elles distribuent cette précieuse monnaie de tout leur pouvoir, avec abondance, en tâchant d’en enrichir tout le monde sans crainte qu’il défaille car plus elles en prendront, plus elles en trouveront. »
2. La conversion des fidèles
« Il me découvrit les merveilles de son Amour et les secrets inexplicables de son Sacré Cœur » « Mon divin Cœur est si passionné d’amour pour les hommes … il faut qu’il se manifeste à eux pour les enrichir de ses précieux trésors … pour les retirer de l’abîme de perdition. » … « Il me découvrit jusqu’à quel excès son pur amour l’avait porté d’aimer les hommes dont il ne recevait que des ingratitudes et méconnaissances », « … S’ils me rendaient quelque retour d’amour, j’estimerais peu tout ce que j’ai fait pour eux, et voudrais, s’il se pouvait, en faire encore davantage. Mais ils n’ont que des froideurs et du rebut pour tous mes empressements à leur faire du bien. Mais, du moins, donne-moi ce plaisir de suppléer à leur ingratitude autant que tu pourras en être capable. »
3. Le remède : aimer le cœur de Jésus et le faire aimer
« M’assurant qu’Il prenait un plaisir singulier d’être honoré sous la figure de ce Cœur de chair, dont Il voulait que l’image fût exposée en public, afin, ajouta-t-il, de toucher par cet objet le cœur insensible des hommes; me promettant qu’il répandrait avec abondance dans le cœur de tous ceux qui l’honoreraient tous les dons dont Il est plein; et que, partout où cette image serait exposée pour y être singulièrement honorée, elle y attirerait toutes sortes de bénédictions ».
« Mon divin Sauveur m’a fait entendre que ceux qui travaillent au salut des âmes auront l’art de toucher les cœurs les plus endurcis et travailleront avec un succès merveilleux, s’ils sont pénétrés eux-mêmes d’une tendre dévotion au divin Cœur ».
L’action des Visitandines et des Jésuites.
La consécration fait par Louis XVI en présence de la famille royale en 1790, anniversaire de la consécration de la France par Louis XIII. Puis renouvelée dans la prison du Temple, toujours en présence de la famille royale : il consacre sa personne, sa famille et son royaume.
L’insigne du Sacré-Cœur sur les poitrines des Vendéens. Ce n’est pas dû seulement à saint L. M. Grignion de Montfort, mais à Paray le Monial.
Message pour Louis XVIII qui n’en tint pas compte.
Les deux tiers des diocèses sont consacrés au Sacré-Cœur pour leur évêque au XIXe
Henri V, Comte de Chambord, fut élevé, grâce aux Jésuites, dans la dévotion au Sacré-Cœur
L’épiscopat français demande au pape Pie IX et obtient l’extension de la fête du Sacré-Cœur, à toute l’Église.
Les Zouaves pontificaux durant la guerre de 1870.
Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre. Loi du 24 juillet 1873. Les demandes du Sacré-Cœur à Claire Ferchaud, Loublande pour la guerre de 1914.