Quelles sont les raisons de nos échecs, en politique, en religion, en éducation ?
Autrefois, les camps étaient nettement définis, et on luttait sans relâche pour le triomphe de ses convictions. Nul ne songeait à s’arrêter en chemin. Face à cela, le génie de notre ennemi est certainement d’avoir inventé le libéralisme. Il n’a certes pas eu trop de mal puisqu’il a trouvé en nous une propension aux demi-mesures, à la faiblesse et, surtout, à vivre à l’aise dans ce monde qui est pourtant tout à l’opposé de nos convictions. Combien de fois nous préférons être victimes plutôt que d’assumer les difficultés et les sacrifices ?
Abel Bonnard dénonce ceux qui font le jeu de leurs ennemis et qu’il appelle les modérés, ceux que nous appelons aujourd’hui les libéraux. Ils nous font plus de mal que nos adversaires déclarés.
Nous sommes nous-mêmes souvent nos pires ennemis en étant comme eux, sans nous l’avouer. Ils plaisent, n’est-ce pas ? Il serait si agréable de les prendre en exemples pour ne pas avoir à lutter…
Le libéralisme est un vice naturel. Combien plus ce vice est-il honteux pour les chrétiens qui doivent être enthousiasmés par l’amour de Jésus-Christ, qui doivent chercher à le faire connaître et aimer. La paix du Ciel sera la récompense de notre courage et de nos mérites tandis que Dieu vomit les tièdes : « Je connais tes œuvres. Je sais que tu n’es ni froid ni bouillant. Puisses-tu être froid ou bouillant ! Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n’es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche. » (Apocalypse, 3, 15)
Heureusement, le Seigneur ajoute aussitôt : « Parce que tu dis : Je suis riche, je me suis enrichi, et je n’ai besoin de rien, et parce que tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu, je te conseille d’acheter de moi de l’or éprouvé par le feu, afin que tu deviennes riche, et des vêtements blancs, afin que tu sois vêtu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas, et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies. Moi, je reprends et je châtie tous ceux que j’aime. Aie donc du zèle, et repens-toi. »
Il faut connaître le libéralisme pour comprendre la raison de nos défaites et pour y porter remède.
C’est pourquoi il faut lire le livre d’Abel Bonnard Les Modérés. Il montre excellemment que le libéralisme est le vice des gens « de droite », des « tradis » quand leur charité s’est refroidie. De plus, Bonnard manie la langue française avec grand style, ce qui ne gâche rien.
Vous le trouverez ici.