Depuis quelques années, la Fraternité Saint Pie X tente de justifier son accord croissant avec Rome en déclarant vouloir être reconnue « tels que nous sommes ». C’est le titre d’un dernier « papier » de l’abbé Bouchacourt. Il serait facile de répondre : « non, pas tels que vous êtes, mais tels que vous êtes devenus ». Il est en effet vrai que, la Fraternité Saint Pie X étant devenue l’amie de Rome, il lui est désormais facile de chercher à se faire reconnaître telle qu’elle est, c’est-à-dire telle qu’elle est devenue.
Pour autant, ne nous laissons pas enferrer dans ce faux débat ! « Tels que nous sommes » n’est pas un bon critère, c’est « tels que Dieu nous veut ».
Quel repliement sur soi dans le « tel que nous sommes » ! Comment peut-on donner aux jeunes, aux familles, aux prêtres mêmes, le sens de l’Église, le désir de l’apostolat, l’ouverture de la charité, en leur demandant de n’avoir d’autre désir que d’être « bien dans leur peau », car, en définitive, ce n’est rien d’autre. Heureusement que Mgr Lefebvre ne nous a pas formés comme cela !
Les bons critères pour déterminer notre place dans l’Église, sont en premier la foi, puis le règne de Dieu et notre service de ce règne. Tels sont les demandes du Notre Père : les trois premières sont tournées exclusivement vers la gloire et le règne de Dieu, au Ciel et sur la terre. Ce n’est qu’en fonction de cela que les demandes suivantes sont légitimes : donnez-nous notre pain sans lequel nous ne pourrions vous servir, pardonnez-nous nos offenses, ne nous laissez pas entrer en tentation, mais délivrez-nous du mal. C’est-à-dire, changez-nous en bien, pauvres pécheurs que nous sommes. C’est tout le contraire que de vouloir demeurer tel que nous sommes.
Il est évident que, si la Fraternité Saint Pie X utilisait les critères du Notre Père, elle ne se rapprocherait pas des amis du monde, mais des amis de Dieu. Quant aux amis du monde, elle les attirerait vers Dieu au lieu de se mettre au chaud avec eux.
Si elle donnait ces critères au pape François et aux modernistes, elle leur rendrait le service de leur montrer la voie qu’ils doivent suivre. Si eux ne la suivent pas, un jour viendra où d’autres la suivront, car il n’y en a pas d’autre.
Pour nous aider à travailler au service de Dieu et de la gloire de son Fils par le salut des âmes, Notre Dame de Fatima est venu nous enseigner la prière et le sacrifice. « Ô mon Jésus, c’est par amour pour vous, pour la conversion des pécheurs, et en réparation des péchés commis contre le Cœur Immaculé de Marie. »