Bergoglio ennemi de l’Église
par Mgr Carlo Maria Viganò

J’ai donné une conférence pour mettre en valeur ce texte important. Abbé François Pivert. Et Mgr Vigano a publié un nouveau texte sur ce sujet.

1er octobre 2023

Vous les connaîtrez par leurs fruits.
Cueille-t-on des raisins sur des épines, ou des figues sur des ronces?
Ainsi, tout bon arbre produit de bons fruits; mais le mauvais arbre
produit de mauvais fruits.
Un bon arbre ne peut produire de mauvais fruits, ni un mauvais arbre
produire de bons fruits.
Tout arbre qui ne produit pas de bons fruits sera coupé et jeté au feu.
Vous les reconnaîtrez donc à leurs fruits.

Mt 7:16-20

Dans mon intervention, je ne tenterai pas de donner des réponses, mais de poser une question qui ne peut plus être différée, afin que nous, évêques, clergé et fidèles, puissions considérer la très grave apostasie actuelle comme un fait entièrement nouveau qui ne peut être résolu, à mon avis, en recourant aux catégories ordinaires de jugement et d’action.

L’ÉVIDENCE DU « PROBLÈME BERGOGLIO »

La multiplication des déclarations et des comportements qui n’ont rien à voir avec ce que l’on attend d’un pape et qui sont même contraires à la foi et à la morale dont la papauté est la gardienne, a conduit de nombreux fidèles et un nombre croissant d’évêques à prendre acte d’une chose qui, jusqu’à récemment, semblait inouïe : le trône de Pierre est occupé par une personne qui abuse de son pouvoir dans un but opposé à celui pour lequel Notre Seigneur l’a institué.

Certains considèrent Jorge Mario Bergoglio comme ouvertement hérétique en matière doctrinale, d’autres comme tyrannique en matière de gouvernance, d’autres encore considèrent son élection comme invalide en raison des multiples anomalies de la démission de Benoît XVI et de l’élection de ceux qui l’ont remplacé. Ces opinions – plus ou moins étayées par des preuves ou résultant de spéculations pas toujours concordantes – confirment néanmoins une réalité désormais incontestable. Et c’est cette réalité qui, à mon avis, constitue un point de départ commun pour chercher à remédier à la présence déconcertante et scandaleuse d’un pape qui se pose avec une arrogance ostentatoire comme ennemi de l’Église, et qui agit et parle en tant que tel. Un ennemi qui, précisément parce qu’il occupe le trône de Pierre et abuse de l’autorité papale, est capable d’infliger un coup terrible et désastreux, comme aucun ennemi extérieur dans toute l’histoire de l’Église n’a jamais pu le faire. Les pires persécuteurs de chrétiens, les plus féroces adeptes des loges maçonniques, les hérésiarques les plus effrénés n’avaient pas réussi, en si peu de temps et avec une telle efficacité, à dévaster la Vigne du Seigneur, à scandaliser les fidèles, à dégoûter ses ministres, à discréditer son autorité et son ascendant sur le monde, à démolir son Magistère, sa Foi, sa Morale, sa Liturgie, sa Discipline.

Ennemi de l’Église, non seulement à l’égard des membres du Corps Mystique – qu’il méprise, ridiculise (contre lesquels il ne cesse de lancer des épithètes venimeuses), persécute et frappe ; mais aussi à l’égard de la Tête du Corps Mystique, Jésus-Christ : dont Bergoglio n’exerce plus l’autorité dans une fonction vicariale et donc en cohérence nécessaire et consciencieuse avec le Dépôt de la Foi, mais de manière autoréférentielle et donc tyrannique. L’autorité du Pontife romain découle en effet de l’autorité suprême du Christ à laquelle il participe dans les limites et dans le cadre des finalités que le divin Fondateur a établies une fois pour toutes et qu’aucun pouvoir humain ne peut altérer.

L’évidence de l’aliénation de Bergoglio par rapport à la fonction qu’il exerce est certes un fait douloureux et très grave, mais la prise de conscience de cette réalité est la prémisse indis­pensable pour remédier à une situation insoutenable et désastreuse.

AGERE SEQUITUR ESSE
L’agir suit l’être

Au cours de ces dix années de « pontificat », nous avons vu Bergoglio faire tout ce que l’on n’attendrait jamais d’un pape, et inversement tout ce que ferait un hérésiarque ou un apostat. Il y a eu des occasions où ces actions sont apparues ouvertement provocatrices, comme si par ses propos ou par certains actes de gouvernement il voulait délibérément susciter l’indignation du corps ecclésial et pousser les prêtres et les fidèles à réagir en leur donnant le prétexte de les déclarer schismatiques. Mais cette stratégie typique du pire jésuitisme est aujourd’hui découverte, car toute l’opération a été menée avec trop d’arrogance et dans des domaines sur lesquels même les catholiques modérés ne sont pas prêts à transiger.

Les scandales sexuels du clergé, et en particulier la réponse du Saint-Siège au fléau de la corruption morale des cardinaux et des évêques, ont montré une honteuse disparité de traitement entre ceux qui appartiennent au soi-disant « cercle magique » de Bergoglio et ceux qu’il considère comme des adversaires. La récente affaire Rupnik est la preuve d’une gestion du pouvoir semblable à celle d’un despote qui s’est affranchi des lois, qui se considère libre d’agir sans avoir à rendre compte de ses actes à qui que ce soit. Il arrive souvent que les conséquences des décisions prises personnellement par l’Argentin soient ensuite répercutées sur ses subordonnés, qui se retrouvent blâmés et discrédités pour des choix qui ne sont pas les leurs. Je pense à l’affaire de la propriété londonienne dans laquelle des fonctionnaires du Secrétariat d’État étaient impliqués, alors que le contrat de vente portait l’auguste signature. Je pense à la gestion honteuse de l’affaire Rupnik, qui a non seulement réhabilité un criminel responsable de crimes horribles, au mépris des nombreuses victimes, mais qui a également jeté le discrédit sur l’ancien préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le cardinal Ladaria. Je pense à l’affaire McCarrick qui, par la farce d’une procédure administrative secrète, a été liquidée à la hâte, sans aucune compensation pour les victimes, et déclarée non susceptible de recours en vertu de l’autorité de la chose jugée. Et la liste est encore longue. Il est évident que les malheureux qui, de gré ou de force, collaborent avec Bergoglio se retrouvent jetés par-dessus bord dès que la presse découvre les scandales du Vatican. Nombreux sont ceux qui prennent conscience de ce comportement utilitaire et cynique et qui, en fait, refusent des nominations et des promotions précisément pour ne pas se retrouver dans le rôle inconfortable de bouc émissaire.

LE MUR DU SILENCE SE BRISE

Le silence de l’épiscopat face aux énormités bergogliennes confirme que l’autoritarisme autoréférentiel du jésuite Bergoglio a trouvé une obéissance servile chez presque tous les évêques, terrifiés par l’idée d’être l’objet de représailles de la part du satrape vindicatif et despotique de Santa Marta. Certains évêques diocésains commencent à s’indigner de ses actions dévastatrices qui sapent l’autorité de l’Église tout entière. L’évêque Joseph Strickland, par exemple, a réaffirmé de manière louable des vérités doctrinales immuables que le synode sur la synodalité des prochains mois s’apprête à démolir. Et le cardinal Gerhard Ludwig Müller nous a rappelé à juste titre que le Seigneur n’a pas donné au pape le pouvoir d’« intimider » les bons évêques.

Quelque chose commence donc à changer : les camps se dessinent et nous voyons d’un côté l’« Église synodale » de Bergoglio – qu’il appelle emblématiquement « la nôtre » – et de l’autre ce qui reste de l’Église catholique, à l’égard de laquelle il ne manque pas de réaffirmer son absolue extranéité.

LA SANATIO IN RADICE DES IRRÉGULARITÉS DU CONCLAVE

Note : la sanatio in radice, guérison à la racine, se dit d’une validation après coup d’un acte nul.

Mgr Athanasius Schneider soutient que les irrégularités qui ont pu se produire lors du conclave de 2013 seraient de toute façon guéries à la racine par le fait que l’élu Jorge Mario Bergoglio a été reconnu comme pape par les cardinaux électeurs, l’épiscopat et la majorité des fidèles. En pratique, quels que soient les événements qui ont pu conduire à l’élection d’un pape – avec ou sans intervention extérieure – l’Église se donne un délai au-delà duquel il ne serait pas possible de contester une élection si le nom de l’élu est accepté par le peuple chrétien. Mais cette thèse est remise en cause par un précédent historique.

À l’époque d’Urbain VI – c’était en 1378 – la majorité des cardinaux, des prélats, des souverains catholiques et du peuple ont reconnu Clément VII, en réalité un antipape, comme pape. Treize cardinaux sur un total de seize remirent en question la validité de l’élection du pape Urbain, en raison de la menace de violence que le peuple romain faisait peser sur le Sacré Collège, et même les quelques partisans d’Urbain regrettèrent bientôt de l’avoir élu, convoquant un conclave à Fondi, d’où fut élu l’antipape Clément VII. Même saint Vincent Ferrer était convaincu que Clément était le vrai pape, tandis que sainte Catherine de Sienne se rangeait du côté d’Urbain. Si le consensus universel avait été un argument indéfectiblement valable, c’est Clément et non Urbain qui aurait dû être considéré comme pape. L’antipape Clément, vaincu par l’armée d’Urbain VI à la bataille de Marino en 1379, a transféré le siège à Avignon, ce qui a entraîné le schisme d’Occident qui a duré trente-neuf ans. Nous voyons donc que le consensus universel est un argument qui ne résiste pas à l’épreuve de l’histoire.

LA VIA TUTIOR DE MGR SCHNEIDER

Note : En morale, la via tutior, voie la plus sûre est celle qu’on doit choisir pour des enjeux graves, comme la sauvegarde de la foi ou la validité des sacrements, même lorsqu’une opinion contraire paraît assez probable.

Mgr Athanasius Schneider rappelle que la via tutior consiste à ne pas obéir à un pape hérétique, sans nécessairement le considérer ipso facto comme déchu de sa charge parce que séparé de l’Église et donc incapable d’en être le chef, comme le pense saint Robert Bellarmin. Mais même cette solution – qui ne fait que reconnaître que Bergoglio est un hérétique – ne me semble pas décisive, car l’obéissance que les fidèles peuvent lui refuser n’est que marginale par rapport à tous les actes de gouvernement et de magistère qu’il a accomplis et qu’il continue d’accomplir sans que ses sujets puissent faire quoi que ce soit. Certes, on peut organiser la célébration clandestine de la messe catholique, mais que peut faire un prêtre ou un laïc quand une coupole subversive d’évêques manœuvrés par Bergoglio s’apprête à introduire des changements doctrinaux inacceptables avec le Synode sur la synodalité ? Et que peuvent-ils faire quand, dans leurs paroisses, une diaconesse bénit le « mariage » de deux sodomites ?

Certes, la désobéissance aux ordres illégitimes d’un supérieur hérétique ou apostat est sub gravi, (c’est-à-dire requise sous peine de péché grave) parce que l’obéissance à Dieu passe avant l’obéissance aux hommes et parce que la vertu d’obéissance est hiérarchiquement subordonnée à la vertu théologale de foi. Mais les dommages qui en résultent pour le corps ecclésial ne peuvent être évités par une simple résistance : la question doit être résolue à la racine.

LE DÉFAUT DE CONSENSUS DANS L’ASSOMPTION DE LA PAPAUTÉ

Après avoir reconnu que Bergoglio est un hérétique – et Amoris Lætitia ou la déclaration de l’immoralité intrinsèque de la peine capitale suffiraient à le prouver – nous devons nous demander si l’élection de 2013 a été entachée d’un vice de consensus, c’est-à-dire si l’élu a voulu devenir pape de l’Église catholique ou plutôt chef de ce qu’il appelle « notre Église synodale », qui n’a rien à voir avec l’Église du Christ, précisément parce qu’elle se présente comme autre chose qu’elle. Cette faille dans le consensus se retrouve également, à mon avis, dans le comportement de Bergoglio, qui est ostensiblement anticatholique et hétérogène par rapport à l’essence même de la papauté. Il n’y a pas une action de sa part qui ne sonne pas comme une rupture flagrante avec la pratique et le Magistère de l’Église, et il faut ajouter à cela des prises de position qui sont tout sauf inclusives à l’égard des fidèles qui n’entendent pas accepter des innovations arbitraires ou, pire, des hérésies proclamées.

La question fondamentale est la compréhension du plan subversif de la Deep Church – l’Église profonde – qui, utilisant les méthodes dénoncées par saint Pie X en son temps à l’égard des modernistes, s’est organisée pour réaliser un coup d’État au sein de l’Église et amener le prophète de l’Antéchrist sur le trône de Pierre. L’intention criminelle pour infiltrer la Hiérarchie et en gravir les échelons est évidente, tout comme il est évident que les plans de la faction ultra-progressiste ne pouvaient s’arrêter à Benoît XVI, qu’ils jugeaient trop conservateur et surtout haïssaient pour avoir osé promulguer le Motu Proprio Summorum Pontificum. Et voilà donc Benoît XVI poussé à la démission, et immédiatement prêt [à le remplacer] cet archevêque inconnu de Buenos Aires que, le 11 octobre 2013, lors d’une conférence à l’université de Villanova, l’ancien cardinal McCarrick, son ami de longue date, a révélé avoir été fortement désiré par un « monsieur italien très influent », un émissaire de l’État profond au sein de l’Église profonde. Ceux qui travaillent à la Curie romaine savent bien qui est appelé « le gentleman » par excellence et quels sont ses liens avec les puissances des deux côtés du Tibre, et ils connaissent également les penchants embarrassants qui expliquent sa contiguïté avec le lobby homosexuel du Vatican. Il est également significatif que McCarrick se dise convaincu que Bergoglio « changera la papauté dans les quatre ans », confirmant ainsi son intention malveillante de toucher à l’institution divine et irréformable qu’est l’Église.

La participation de Bergoglio à un événement de la Fondation Clinton, après d’autres soutiens non moins scandaleux de l’élite mondialiste, confirme son rôle de liquidateur raté de l’Église, en vue de l’établissement d’une religion de l’humanité qui devra servir de servante à la synarchie du Nouvel Ordre Mondial. L’œcuménisme, l’écologisme, le “vaccinisme”, l’immigra­tionnisme, l’idéologie LGBTQ+, le genre et d’autres exemples de religion mondialiste sont embrassés par Bergoglio non seulement par un soutien ostentatoire et fier aux partisans de l’Agenda 2030, mais aussi par une démolition systématique de tout ce qui, dans le Magistère, s’y oppose et une persécution impitoyable de ceux qui expriment ne serait-ce qu’une prudente perplexité.

D’où : Bergoglio est hérétique et manifestement hostile à l’Église du Christ. Pour remplir la mission qui lui a été confiée par l’Église profonde, il a maquillé ses positions les plus extrêmes, afin de trouver un nombre suffisant de voix au Conclave. Pour s’assurer une obéissance totale, celui qui a ourdi le plan s’est assuré d’un large chantage, comme c’est toujours le cas. Une fois élu, Bergoglio a pu se montrer tel qu’il est et commencer la démolition de l’Église et de la papauté.

Mais un pape peut-il détruire la papauté qu’il incarne et représente ? Un pape peut-il dévaster l’Église que le Seigneur lui a confié le soin de défendre ? Et encore : si la participation d’un cardinal au conclave a pour but une action malveillante, un acte subversif au détriment de l’Église ; si le but est de commettre un crime, même si les procédures et les normes de l’élection sont apparemment respectées, il y a incontestablement une intention criminelle (mens rea). Et cette intention criminelle ressort de l’astuce avec laquelle les électeurs de bonne foi ont été trompés, avec la collaboration des complices. Je me demande alors : ne sommes-nous pas en présence d’un vice de consentement qui invalide la validité de l’élection ? Sans dire que la seule coprésence d’un pape renonçant et d’un pape régnant est en soi un élément qui laisse penser qu’ils avaient une conception erronée de l’essence de la papauté, considérée comme un rôle pouvant être partagé avec d’autres. N’oublions pas que la distinction entre munus et ministerium est arbitraire et qu’il ne peut y avoir un pape qui se consacre au « ministère de la prière » et un autre qui gouverne. Le Christ est un, l’Église est une, le successeur de Pierre est un : un corps à deux têtes est un monstrum qui répugne à la nature avant même de répugner à la constitution divine de l’Église.

OBJECTIONS POSSIBLES

Certains pourraient objecter : Même si Bergoglio a agi avec une intention malveillante, il a tout de même accepté ce que les cardinaux lui offraient : l’élection en tant qu’évêque de Rome et donc en tant que pontife romain. Il a donc assumé cette fonction et doit être considéré comme pape. Je pense au contraire que son acceptation de la papauté est viciée parce qu’il considère la papauté comme autre chose que ce qu’elle est, comme le conjoint qui se marie à l’église, excluant les objectifs spécifiques du mariage et rendant ainsi le mariage nul et non avenu en raison d’un défaut de consentement. Et ce n’est pas tout : quel conspirateur agissant malicieusement pour accéder à une fonction serait assez ignorant pour expliquer à ceux qui doivent l’élire qu’il a l’intention de devenir pape pour exécuter les ordres des ennemis de Dieu et de l’Église ? Bonjour. Je suis Jorge Mario Bergoglio et j’ai l’intention de détruire l’Église en me faisant élire pape. Allez-vous me donner votre vote ? L’intention criminelle réside dans l’utilisation de la tromperie, de la dissimulation, du mensonge, de la délégitimation des opposants gênants et de l’élimination des opposants dangereux. Et que le plan criminel de l’élite mondialiste était destiné à être exécuté, tout le monde peut le constater : tous les desiderata contenus dans les courriels de John Podesta, le bras droit d’Hillary Clinton, ont trouvé ou trouvent leur exécution, de l’adoption de l’égalité des sexes comme prémisse au sacerdoce des femmes à l’inclusion des LGBTQ+, de l’acceptation de la théorie du genre à la participation à l’Agenda 2030 sur le changement climatique, de la mise en cause du « prosélytisme » à l’exaltation de l’immigrantisme comme méthode de remplacement ethnique. Et en parallèle, il y a l’élimination et la condamnation de l’autre Église, celle « pré-conciliaire », composée d’intolérants rigides, à commencer par Notre Seigneur, comme l’a écrit Antonio Spadaro de manière blasphématoire. Et avec la culture de l’annulation appliquée à la Foi et à la Morale, l’élimination de la Messe, qui appartient intrinsèquement à cette Église, et que Bergoglio considère en conflit avec la « nouvelle ecclésiologie » au point de l’interdire comme incompatible avec l’« Église synodale ».

Voilà donc la pierre jetée dans l’étang. Je voudrais que nous envisagions sérieusement, très sérieusement, la possibilité que Bergoglio ait voulu obtenir l’élection par intention de nuire, et qu’il ait entrepris d’abuser de l’autorité de Pontife romain pour faire exactement le contraire de ce que Jésus-Christ a demandé à saint Pierre et à ses successeurs de faire : confirmer les fidèles dans la foi catholique, paître et gouverner le troupeau du Seigneur, prêcher l’Évangile à tous les peuples. Toute la gouvernance et le magistère de Bergoglio – depuis sa première apparition à la loggia du Vatican, où il s’est présenté avec ce sinistre « Bonsoir » – se sont déroulés dans une direction diamétralement opposée au mandat pétrinien : il a dénaturé et continue de dénaturer le Depositum Fidei, il a semé la confusion et trompé les fidèles, il a dispersé le troupeau, il a déclaré qu’il considérait l’évangélisation des peuples comme « un non-sens solennel » et il abuse systématiquement du pouvoir des Saintes Clés pour délier ce qui ne peut l’être et lier ce qui ne peut l’être.

Cette situation est humainement irrémédiable, parce que les forces en jeu sont immenses et parce que la corruption de l’autorité ne peut être guérie par ceux qui y sont soumis. Nous devons constater que les métastases de ce « pontificat » proviennent du cancer conciliaire, de ce Vatican II qui a créé les fondements idéologiques, doctrinaux et disciplinaires qui devaient inévitablement conduire à cette situation. Mais combien de mes frères, qui reconnaissent aussi la gravité de la crise actuelle, ont la capacité de reconnaître ce lien de causalité entre la révolution conciliaire et ses conséquences extrêmes avec Bergoglio ?

CONCLUSION

Si cette passion de l’Église prélude à la fin des temps, il est de notre devoir de nous préparer spirituellement à des temps de grande tribulation et de franche persécution. Mais c’est précisément en parcourant le douloureux chemin de la Croix que le corps ecclésial pourra se purifier des souillures qui le défigurent et mériter l’aide surnaturelle que la Providence réserve à l’Église dans les moments d’épreuve : là où le péché abonde, la Grâce surabonde.

Enfin, permettez-moi de vous rappeler que l’Association Exsurge Domine que j’ai fondée a pour but d’apporter une aide spirituelle et matérielle aux prêtres, religieux et religieuses persécutés par l’Église bergoglienne en raison de leur fidélité à la Tradition. Si vous souhaitez contribuer par un don à la réalisation de nos projets, vous pouvez le faire à partir du site de l’Association.

Note préliminaire du site Esurge Domine. Ce discours avait été préparé pour être donné à la Conférence sur l’identité catholique. Cependant, au dernier moment, elle a disparu de la liste. Il est regrettable que dans le climat actuel de peur au sein de l’Eglise, le libre échange d’idées et de points de vue ne soit plus toléré. Prions pour l’unité de l’Église, cette unité qui ne peut être fondée que sur la Vérité, qui est Jésus-Christ.

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