(Saint François de Sales, Mgr Francis Trochu, II, pp.169-170)
Au siècle dernier, s’échappa de l’enfer une race d’hommes dont je ne sais si elle est plus digne d’horreur ou de compassion. Abandonnant l’unité de la religion chrétienne et de notre sainte foi catholique et, par une juste conséquence, la vérité, ils introduisirent de tous côtés de nouveaux dogmes et de nouvelles hérésies, mais tirés en grande partie d’erreurs anciennes déjà condamnées. Ils se divisèrent en presque autant de sectes qu’il y eut parmi eux de chefs… Semblables aux renards de Samson, dont les têtes séparées se mouvaient chacune de son côté, mais qui tous avaient leurs queues réunies, ils eurent entre eux un lien commun : celui de porter l’incendie au sein de l’Église romaine et de la détruire, s’il suffisait pour cela de le vouloir.
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Si l’on supprimait des œuvres de Luther toutes ses injures, on réduirait facilement à un seul les huit volumes de ses écrits.
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Luther, dans son livre sur la Messe privée et l’onction des prêtres, déclare et raconte clairement que Satan lui apparut vers minuit et fit si bien, au moyen de cinq arguments, que depuis, lui, Luther, se mit à mépriser tout à fait et à rejeter la Messe et fonction des prêtres…
Allons, hommes de cœur, nos oreilles ont entendu, nos yeux ont vu ! Voilà donc cette fameuse liberté évangélique que Luther et, à son exemple, les autres hérétiques de notre temps ont introduite ! “Nous avons été délivrés”, dit Luther, non grâce à la liberté que le Christ nous a acquise par son sang précieux, mais grâce à la liberté que Satan apportait à Luther du fond des enfers.
Bonté divine ! qui entendit jamais pareille chose ? qui maintenant peut l’entendre sans horreur ?…