Mes bien chers Frères,
Proclamer la foi, c’est cela l’Église catholique ! C’est ce que Mgr Lefebvre affirme hautement dans son sermon de Pentecôte 1977.
Que Dieu vous donne le vrai sens de l’Eglise ! Mgr Lefebvre vous dit de le demander à la Très Sainte Vierge.
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Nous avons vu que l’Église est une société, c’est-à-dire une amitié. Ce qui définit l’amitié, c’est une action commune.
La première action commune dans l’Église, c’est la profession de la foi.
Mgr Lefebvre. « La foi est la disposition primordiale de celui qui veut suivre le Christ. Elle doit être la première attitude de l’âme en présence du Verbe incarné. Le christianisme n’est autre chose que l’acceptation par la foi, et une foi pratique, de l’Incarnation dans toutes ses conséquences. La vie chrétienne n’est que la mise en œuvre constante de cet acte de foi donné à Jésus : Vous êtes le Christ, le Fils du Dieu vivant. Sans cet acte de foi qui engage toute la vie, il n’y a pas moyen d’être chrétien. Si vous acceptez la divinité de Jésus-Christ, il faut par voie de conséquence accepter ses volontés, ses œuvres, ses institutions, l’Église, les sacrements, la réalité de son corps mystique. C’est avant tout la foi au Christ qui nous fait chrétiens, disciples du Christ par sa grâce, enfants de Dieu. » Conférence aux séminaristes, Écône, 18 mai 1979
C’est une joie pour tout chrétien de proclamer la divinité de Jésus-Christ en compagnie de tous ceux qui ont la foi comme lui. C’est comme une fête de famille lorsque tous les enfants réunis fêtent leur père ou leur mère.
La foi est ce qui fait entrer dans la famille de tous les saints du Ciel qui acclament la Sainte Trinité : Sanctus, sanctus, sanctus Dominus Deus Sabaoth.
L’Écriture Sainte nous dit : « Sans la foi nous ne pouvons pas avoir la vie éternelle. » C’est parce que la foi, c’est la vie éternelle déjà commencée. Par la foi, nous chantons la gloire de Dieu avec tous les anges et les saints.
L’Écriture Sainte poursuit : « Sans la foi nous ne pouvons pas plaire à Dieu. » comme un fils ne peut plaire à son père sans le reconnaître pour son père, comme un ami ne peut plaire à son ami sans le reconnaître pour son ami.
La proclamation de la foi se fait notamment dans la liturgie.
Cette proclamation commune, c’est cela l’Église. C’est cela qui la rend visible.
Le chrétien communique la foi
S’il n’y avait pas eu le péché originel, tous les parents auraient communiqué la foi à tous leurs enfants, car c’est l’unique raison de l’institution de la famille.
Depuis le péché originel, nous essayons de faire revenir dans la famille de Dieu ceux qui s’en sont écartés. L’Église est missionnaire.
« Demandons à la Vierge Marie de nous remplir de l’Esprit de Dieu. Voyez ce petit fait qui nous est raconté dans l’Évangile au sujet de la Vierge Marie, visitant sa cousine Elisabeth. À peine fut-elle remplie du Saint-Esprit, à peine avait-elle conçu dans son sein son divin Fils, Jésus, elle part, transportée par l’Esprit-Saint. Elle est prise en quelque sorte par l’Esprit-Saint. Elle s’en va, elle traverse la montagne avec hâte, dit encore l’Évangile. Elle se hâte, elle se hâte. Pourquoi ? Où va-t-elle ? Que va-t-elle faire ? Ne pouvait-elle rester dans le Temple, recueillie à prier et à remercier le Bon Dieu ? Non, non ! Elle part. Vite, vite, vite ! Elle va voir sa cousine Elisabeth. Que fait-elle ? Elle annonce l’Incarnation de Notre Seigneur Jésus-Christ ! Elle annonce la venue du Verbe sur la terre, elle chante son Magnificat, elle chante la gloire du Bon Dieu, à sa cousine Elisabeth. Et cela, transportée par l’Esprit-Saint. Elle nous manifeste par là que l’Esprit-Saint est missionnaire. Si nous avons l’Esprit-Saint en nous, nous ne pouvons pas ne pas être missionnaires. Nous ne pouvons pas ne pas annoncer la bonne nouvelle : Jésus est venu nous sauver ; Jésus nous a sauvés par sa Croix ; Jésus qui est venu sur la terre est le Fils de Dieu. Et Il a répandu tout son Sang sur la Croix pour nous sauver. Voilà ce que nous devons annoncer.
Nous devons avoir cet esprit missionnaire. Nous devons proclamer l’Évangile partout. Non seulement autour de nous, dans nos familles, mais partout dans toute la Société, dans nos professions, partout où nous sommes. Nous ne devons pas avoir peur d’annoncer l’Évangile d’annoncer que Notre Seigneur Jésus-Christ est Dieu et qu’il a répandu tout son Sang pour nous racheter.
C’est encore ce que dit saint Jean. Quelle est la marque du véritable Esprit, du Saint-Esprit, c’est celui qui annonce que Jésus-Christ est Dieu ; qui affirme que Jésus-Christ est Dieu.
Et quel est le signe de l’esprit qui n’est pas de Dieu ? C’est celui, comme le dit saint Jean : qui solvit Christum : qui détruit Notre Seigneur ; qui solvit Christum qui dissout Notre Seigneur en quelque sorte ; qui parle peut-être de Notre Seigneur, mais qui n’en donne pas la réalité, qui n’en donne pas la Vérité. Celui-là n’a pas l’Esprit de Dieu.
Eh bien, nous, nous devons avoir l’Esprit de Dieu, affirmer la divinité de Notre Seigneur Jésus-Christ, affirmer qu’il est notre Sauveur ; affirmer qu’il est notre Prêtre ; affirmer qu’il est notre Roi. Nous ne devons pas avoir peur d’affirmer ces choses, partout, devant tout le monde, dussions-nous subir le martyre comme les apôtres.
Et eritis mihi testes (…) et usque ad ultimum terræ (Ac 1,8). « Vous serez mes témoins jusqu’aux extrémités de la terre ».
Eh bien, oui, nous serons ses témoins, tous, qui que nous soyons ici. Nous serons les témoins de Notre Seigneur Jésus-Christ jusqu’aux extrémités de la terre s’il le fallait, jusqu’à donner notre sang pour Notre Seigneur Jésus-Christ, comme l’ont fait les apôtres et comme l’ont fait tant de martyrs après les apôtres. Voilà quelle doit être notre foi, voilà quelle est notre Église. C’est cela notre Église ! C’est cela, l’Église catholique, c’est cela ! et nous voulons la continuer, cette Église, nous ne voulons pas dissoudre le Christ, nous ne voulons pas renoncer à la divinité de Notre Seigneur Jésus-Christ ! » Sermon de Pentecôte, 1977