Mes bien chers Frères,
Nous avons vu la dernière fois avec saint Thomas l’importance du signe sacramentel. Nous allons exposer aujourd’hui la raison de cette importance et en tirer les conséquences.
Résumé du sermon
Ce que montre le signe
Les signes humains montrent une réalité naturelle. Même les plus élevés, comme les mots, sont des supports naturels pour désigner des réalités naturelles
Ils incitent ceux qui les reçoivent à produire un acte humain naturel (à prendre conscience d’une autre réalité en dépassant les apparences par un acte humain)
Le signe divin montre Dieu lui-même dans son intimité : le baptême désigne la Sainte Trinité
Seul Dieu peut se faire connaître par des signes et, donc, le signe ne peut être compris que dans la lumière de la foi
Le signe sacramentel montre aussi l’union de l’Église dans la foi et la charité : S. Augustin écrit : “On ne peut unir des hommes en aucune confession religieuse, vraie ou fausse, sans les assembler par une communauté d’insignes, c’est-à-dire de sacrements visibles.”
Différence avec les sacramentaux, signes sacrés, mais humains, tant dans leur origine (auteur) que dans la réaction de celui qui le reçoit
Efficacité divine
Venant de Dieu, le signe est efficace ex opere operato, c’est-à-dire dès qu’il est posé.
Contrairement aux sacramentaux qui sont efficaces ex opere operantis, c’est-à-dire en fonction de ce que le ministre et le sujet en font.
Conséquences
Foi et donc s’éloigner des considérations du monde
Humilité, contrairement au libéralisme qui est de l’orgueil
Loyauté : ne pas contredire le signe divin par des signes contraires
Ne pas contredire le signe divin par des signes contraires
La loi de l’Église
Canon 1258 « § 1 Il n’est pas permis aux fidèles d’assister activement ou de prendre part, sous quelque forme que ce soit, aux rites sacrés non-catholiques.
§ 2 La présence passive ou simplement matérielle aux cérémonies d’un culte hétérodoxe peut être tolérée pour un motif d’honneur à rendre ou d’obligation de politesse. Ce motif doit être sérieux et, en cas de doute, soumis à l’appréciation de l’Ordinaire (de l’évêque). Il est ainsi permis de prendre part aux funérailles et au mariage des non-catholiques, ainsi qu’aux solennités analogues, mais pourvu que tout danger de perversion et de scandale soit écarté.
Remarquer que, bien que le rite soit sacré, il n’est pas licite d’y participer à cause de que les non-catholiques en font.
C’est la prohibition de la communio in sacris, c’est-à-dire de participer aux sacrements des hérétiques ou au culte des non-catholiques.
Saint Herménégilde
L’obligation morale
La prohibition juridique, s’appuie sur une prohibition de principe, plus large.
Prêtre contraint en Chine à célébrer la messe dans une fosse sceptique
Que dirait-on d’un prêtre qui conférerait un baptême en pyjama ?
Louis XVI refusant les secours d’un prêtre jureur
Sauf si… signes non ambigus et raison proportionnée
Danger de mort, sauf si cela contredit le signe sacramentel
Messe moderniste – messe des ralliés – messes des communautés ralliées