1. La déclaration de Mgr Viganò vient condamner 55 ans de ralliérisme, surtout s’il a été pratiqué au nom de l’herméneutique de la continuité. Laquelle était déjà envisagée et condamnée par Mgr Lefebvre au ch. 15 de sa Lettre ouverte au catholiques perplexes : « On concède un certain nombre de nouveautés, après avoir vérifié qu’elles s’imposent l’une après l’autre. C’est le cas de beaucoup de chrétiens, de beaucoup de catholiques, qui cèdent de degré en degré. ». Des Pères conciliaires en 62-65 aux 24 ans de supériorat de Mrg Fellay, en passant par le ralliement du Barroux et sa thèse sur la liberté religieuse en 88 et 95, – et j’en passe – tout repose sur le mythe de la continuité.
Et Mgr Viganò vient foudroyer tout cela d’un coup, comme Mgr Lefebvre en son temps.
2. En septembre 2019, l’abbé Pagliarani annonce les mêmes thèmes que Mgr Viganò, condamnant ainsi son prédécesseur, même s’il n’ose pas le dire. Une Église qui marche sur la tête « Ces réactions se heurtent systématiquement à un « mur de gomme » (…) Il ne faut pas oublier que l’Église issue du Concile est pluraliste. (…) Il y a une continuité entre les enseignements du Concile, des papes de l’époque post-conciliaire et le pontificat actuel. Citer le magistère de « saint » Jean-Paul II par exemple pour s’opposer aux nouveautés du pape François est un très mauvais remède, d’emblée voué à l’échec. Un bon médecin ne saurait se contenter de quelques points de suture pour fermer une blessure, sans d’abord évacuer l’infection qui se trouve à l’intérieur de la plaie. »
Qu’est-ce qui fait la différence ?
3. Ce que Mgr Viganò apporte en plus c’est :
— l’humilité : de confesser son erreur en plus de la Vérité. Et Mgr Viganò a reçu dans sa formation beaucoup moins de vérités que les ralliés !
Quand le P. Basile brûlera-t-il sa thèse ?
Quand Mgr de Galarreta reniera-t-il ce qu’il a dit en 2012 ? : « Car il est presque impossible que la majorité des supérieurs de la Fraternité, (…) se trompe dans la matière de prudence. Et si cela par hasard, par un impossible, arrive, et bien tant pis, de toute façon on va faire ce que la majorité pense »
— la loyauté : Mgr Viganò dit « Être cohérent aujourd’hui en persévérant dans l’erreur représenterait un choix malheureux et ferait de moi un complice de cette fraude. »
À quand la loyauté des Bénédictins de Flavigny ou du Barroux ? ou de Fontgombault ? ou des « conservateurs » dans leurs paroisses ? ou des « sédévacantistes » incardinés par leur diocèse ou leur ordre ? (cela existe !) etc.
Quand la Fraternité saint Pie X, M. l’abbé Pagliarani, etc. rejetteront-ils le contrôle des évêques modernistes sur leurs mariages ?
Le monde « tradi » est-il mort dans le désert après 50 ans ? Du coup les Viganò se mettent à parler.
4. Il faut prier pour que ceux qui voient les choses les disent, reconnaissent leurs erreurs et soient loyaux comme Mgr Viganò et que tous passent aux actes. C’est la voie de la justice si longuement décrite dans le psaume 118. Tout n’est pas facile à accepter mais le chemin du salut est enthousiasmant !
Amicalement
D’après la lettre d’un correspondant.