Mes bien chers Frères,
L’éducation donnée par saint Jean Bosco forme le jeune en profondeur. Cela ne peut évidemment pas se faire sans lui, d’où la nécessité que le jeune collabore avec l’éducateur à sa propre éducation.
Cela se fait de façon différente selon les âges.
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Écrit de saint Jean Bosco
Résumé du sermon
Don Bosco a toujours associé le jeune à sa propre éducation.
Les différents âges de la majorité. Définition de la majorité : être capable d’assumer ses actes.
Or, un jeune est majeur très tôt pour les choses essentielles et tard pour les choses qui supposent de l’expérience.
Avant l’âge de raison
Avant l’âge de raison, on n’explique pas, on fait vivre la vie chrétienne. L’enfant ne se projette pas dans l’avenir, il vit dans l’immédiat, mais cet immédiat doit être chrétien.
Montrer le Bon Jésus sur la Croix, la bonne Sainte Vierge.
Non seulement ne pas céder aux caprices, mais les corriger. Par exemple : participer sans bouger aux prières familiales, à la messe.
Importance du bon exemple des parents, des maîtres, des frères et sœurs et des camarades.
L’âge de raison
C’est l’âge de la communion privée.
C’est la l’âge de la foi, c’est-à-dire de l’adhésion aux vérités surnaturelles. Il faut développer les connaissances, le catéchisme, mais on donne encore peu d’explications.
Voir les sermons que j’ai donnés sur l’importance de la première communion.
En morale, c’est l’âge où on est attentif à éviter le péché et à pratiquer les actes de vertu qui sont indiqués par l’éducateur.
Le jeune ne sait pas encore bien ce qu’il a à faire, mais il sait qu’il doit le faire par amour de Jésus et par obéissance.
On développe le sens de la présence de Dieu. L’obéissance doit être parfaite, non pas comme celle d’un esclave, mais comme pénétrée de la présence de Dieu.
La mort, mais pas le péché. Blanche de Castille : « Je préférerais que vous fussiez mort plutôt que coupable d’un seul péché mortel ». Mais saint Jean Bosco et saint Dominique Savio vont plus loin : « La mort, mais pas le péché. » Les péchés véniels de propos délibéré sont une plaie pour l’âme. Et, à cet âge, ils laissent une cicatrice difficile à guérir.
Il n’y a pas à laisser faire quelques péchés véniels sous prétexte que le jeune est jeune et acquerra une parfaite obéissance ou vertu par après.
C’est l’âge où doit rappeler au jeune que la vie se termine par le Ciel ou l’enfer. Il n’est pas besoin de dramatiser, ni de menacer, ce n’est pas dans la méthode de saint Jean Bosco, mais il faut rappeler ces vérités qui sont d’autant plus à la portée du jeune qu’il n’est pas encore attaché à la vie et c’est ce qui lui permettra, justement, de ne pas s’y attacher.
Entrée dans l’adolescence
C’est l’âge de l’acquisition de l’expérience.
Expérience de la vie en société. Fuir les mauvais camarades, les occasions dangereuses.
Acquisition de la vertu de prudence : apprendre à mettre en œuvre les moyens de la vie chrétienne (et de la vie humaine, mais celle-ci est la vie chrétienne).
Formation progressive à la liberté, c’est-à-dire à l’initiative.
Développement de l’apostolat.
Bref, toutes les vertus de l’adulte doivent être pratiquées, avec cette différence que le jeune, contrairement à l’adulte, est encore guidé.
L’obéissance est encore nécessaire, même si l’on ne comprend pas le pourquoi du commandement. Il suffit au jeune de savoir que le commandement est donné pour son bien.
Note sur la puberté. La puberté n’est un problème que pour les jeunes qui n’ont pas été habitués à vivre sous le regard de Dieu, à pratiquer la délicatesse morale, à fuir le péché véniel, surtout celui de propos délibéré.
La chasteté se conserve par la dévotion à la Sainte Vierge, par les sacrements, par la confession fréquente à titre préventif plus que curatif.
Consécration pleine et entière non seulement à l’amour de Dieu comme dans la période précédente, mais au service de Dieu.
Le jeune n’est cependant pas encore autonome : il devra être majeur pour savoir dépenser son argent, acheter, etc.
Écrit de saint Jean Bosco
Calliano, 10 octobre 1860
Très cher Garino,
J’ai reçu ta lettre avec plaisir et je me réjouis de ta ferme résolution de faire de toi un excellent ecclésiastique. Pour ma part, je ferai tout ce que je peux ; mais j’ai aussi besoin de quelque chose de ta part. De quoi s’agit-il ? D’une confiance illimitée en tout ce qui concerne le bien de ton âme. Il me faudrait faire de toi un chasseur d’âmes, mais de peur que tu ne sois chassé par d’autres, je me propose seulement de faire de toi un modèle pour tes Compagnons de bonnes œuvres. D’ailleurs, ce sera toujours une grande chance pour toi lorsque tu pourras favoriser quelque bien ou prévenir quelque mal parmi tes compagnons.
Aime-moi comme je t’aime dans le Seigneur, prie aussi pour moi qui suis dans ton cœur.
Très affectueusement Don Bosco Jean