Sermon ~ Abraham, Isaac et Jacob
modèles des chrétiens dans le monde moderne

Mes bien chers Frères,

Je suspens pour cette fois les mises en garde contre les vices de notre époque pour vous donner un sermon encourageant. Abraham, Isaac et Jacob n’avaient ni prêtre, si sacrement, ni Église avec sa hiérarchie et son magistère et pourtant ils sont nos pères dans la foi. Ils ont vécu du Saint-Esprit, ils ont pris leurs responsabilité et les ont assumées. Et Dieu leur a donné une descendance aussi nombreuse que les grains de sable de la mer, aussi belle que les étoiles du Ciel. À nous de comprendre et de les imiter.

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Résumé du sermon

Après le déluge et Babel, vient Abraham

Abraham quitte le monde ”civilisé”

Le monde à leur époque était très développé. Techniques – domination politique.
C’est l’époque de la célèbre ville de Mari près de l’Euphrate avec trois canaux artificiels dont un de 120 km de long pour assurer la circulation fluviale en toute saison.

Cette « civilisation » n’impressionne pas Dieu qui au contraire demande à Abraham de la fuir, de quitter son pays et sa famille. Il ne lui demande pas de changer la société de l’intérieur, de « l’entrisme », ni de s’adapter à cette fausse civilisation.

La seule consigne : « Marche en ma présence. »

L’alliance

Alliance fondée sur la confiance. La nouvelle alliance sera fondée sur l’amitié. Les deux sont centrées sur la Croix.

Le sacrifice d’Isaac, annonce du sacrifice du Christ et Abraham le savait dans la foi : « Abraham a vu mon jour, » dit Notre Seigneur.

Le juste vit de la foi et du Saint-Esprit

Abraham, sans prêtre, sans sacrements a vécu du Saint-Esprit. Il n’est pas possible que les chrétiens aient moins que ceux de l’Ancien Testament, même patriarches.

Abraham assume ses responsabilités et maintient la fidélité à l’Alliance en donnant à Isaac la femme qui lui convient et qui a la foi. Le choix de Rebecca fait avec sérieux, en s’appuyant dur Dieu mais en prenant ses responsabilités.

Isaac

Isaac épouse Rebecca qui lui donne deux fils : Jacob et Esaü.

L’un est charnel, l’autre spirituel. L’héritage passe à celui qui est spirituel. Bénédiction de Jacob par Isaac.

Remarquer la fidélité d’Isaac à la Providence.

Jacob

Jacob doit fuir, chez son oncle Laban. Dans sa fuite Dieu lui donne la vision de l’échelle, c’est-à-dire qu’il se révèle à lui.

Jacob épouse chez son oncle Léa puis Rachel. Fidélité à la Providence en acceptant Léa.

Assumer ses responsabilités

Puis il rentre. La lutte avec l’Ange. Il n’est pas battu par l’ange, au contraire, il le tient en échec, même si l’ange lui montre sa supériorité en le blessant à la cuisse. Ainsi Dieu assure Jacob de la victoire du chrétien fidèle.

Joseph : dominer le monde. Remarquer la différence entre Abraham à qui Dieu demande de quitter le monde et joseph qui y retourne et le domine. Mais très vite deviennent esclaves.

Les épouses

Humbles. Vénérant leur mari.

Rebecca assume elle aussi ses responsabilités en veillant à l’accomplissement de la volonté de Dieu sur Isaac à qui a été transféré la promesse.


Le développement de la « civilisation » en Mésopotamie

À voir sur le développement « moderne » de Mari dès 2900 av. J.C. et sur les fouilles. En voici un extrait :

L’Euphrate, axe majeur de communication

Mari tire une grande partie de ses ressources de sa situation privilégiée : sur le moyen Euphrate, elle est l’un des points de passage possibles entre le Nord et le Sud mésopotamiens, entre le monde méditerranéen et la Mésopotamie centrale puis l’Iran. À l’échelle régionale, cela explique sa fondation au début du IIIe millénaire pour contrôler le principal axe de communication et d’échanges qui reliait la basse Mésopotamie, urbanisée et pauvre en matières premières, au domaine montagneux syro-anatolien, source de métaux et de bois. La prospérité du royaume reposait ainsi d’abord sur les taxes payées par les bateaux qui empruntaient la grande voie fluviale, voire par des caravanes qui longeaient la rive droite du fleuve.

Les recherches des années 1980 ont permis de montrer que la ville était liée au fleuve par un canal de transport, qui assurait aussi son approvisionnement en eau. Le port, désigné dans l’Antiquité sous le nom de karum (« quai »), domaine des marchands, se trouvait dans la partie septentrionale de la cité, actuellement complètement érodée par près de quarante siècles de crue.

La Ville I de Mari est une ville nouvelle, conçue dès le départ dans l’intégralité de ses dimensions et de sa forme.

L’aménagement du site urbain

La stratigraphie montre qu’elle a été construite sur un socle, haut de 50 cm à 1 mètre, de terres rapportées, choisies pour leurs propriétés à la fois isolantes et absorbantes, de façon à éloigner de la nappe phréatique, toute proche, la base des constructions.

Un plan conçu dès l’origine

Les tronçons des deux enceintes mises au jour – digue extérieure et enceinte intérieure – montrent, dans la succession stratigraphique des Villes I, II et III, des variations minimes dans leur tracé respectif : le plan circulaire de 2,9 km de diamètre, conçu dès l’origine (vers 2950 av. J.-C.), est resté stable pendant plus de mille ans.

Une infrastructure urbaine compartimentée

Le plan général de la ville repose sur une infrastructure compartimentée, repérée en Ville II, qui organise le réseau viaire et sert aussi de fondation aux maisons. Ce système perdure au fur et à mesure des reconstructions.

Les canaux de transport et d’approvisionnement : une nécessité

La mise en œuvre du chantier a requis d’énormes moyens matériels, et par conséquent humains : les fondations des murailles en briques crues sont constituées de blocs de gypse pouvant dépasser 5 tonnes. Pour les transporter, seule la voie d’eau était envisageable. C’est pourquoi c’est bien à cette phase initiale qu’il convient d’attribuer le canal de dérivation qui traversait la ville.

Quant au canal de transport de rive gauche (long de 120 km à partir de la confluence du Khabur), aucun artefact ne peut prouver son ancienneté ; néanmoins, en l’absence de texte, la logique constructive et économique (dépendance de Mari par rapport aux régions septentrionales pour les matières premières et le combustible) conduisent à l’attribuer, lui aussi, au début du IIIe millénaire.


Ci-dessous, produite à Mari, une magnifique incrustation de nacre. Les grands yeux expriment la vie.

Guerrier casqué armé d’une hache.
Incrustation de nacre. Musée du Louvre AO18215