Les quatre demandes du Message de Fatima

Les quatre demandes du Message de Fatima

La grande révélation de Fatima est que nous devons prier et nous sacrifier sans cesse pour la conversion des pécheurs. L’essentiel du message peut se résumer dans cette phrase de Notre-Dame le 19 août 1917, lors de la quatrième apparition :

« Beaucoup d’âmes vont en enfer parce qu’elles n’ont personne qui se sacrifie et prie pour elles. »

Depuis les révélations de l’Ange en 1916, jusqu’aux apparitions de Notre-Seigneur ou Notre-Dame à sœur Lucie en 1943, toutes les communications célestes ont pour principal objet de nous demander de nous sacrifier et de prier pour la conversion des pécheurs.

En retour, Notre-Dame nous promet la paix dans le monde. Car, moins il y aura de pécheurs, plus les conditions pour avoir la paix seront réunies.


La première demande : le chapelet

La première demande par l’importance du nombre de fois où elle a été faite, est la récitation quotidienne du chapelet pour obtenir la paix.

C’est la seule à avoir été faite à chaque apparition :

13 mai : « Récitez le chapelet tous les jours pour obtenir la paix pour le monde et la fin de la guerre »

13 juin : « Je veux (…) que vous disiez le chapelet tous les jours »

13 juillet : « Je veux (…) que vous continuiez à réciter le chapelet tous les jours en l’honneur de Notre-Dame du Rosaire, pour obtenir la Paix du monde et la fin de la guerre »

19 août : « Je veux (…) que vous continuiez à réciter le chapelet tous les jours »

13 septembre : « Continuez à réciter le chapelet pour obtenir la fin de la guerre »

13 octobre : « Que l’on continue toujours à dire le chapelet tous les jours »


La deuxième demande : les sacrifices

Le 13 juillet 1917, lors de la troisième apparition, Notre-Dame dit aux petits voyants :

« Sacrifiez-vous pour les pécheurs, et dites souvent, spécialement chaque fois que vous ferez un sacrifice :
Ô Jésus, c’est par amour pour Vous, pour la conversion des pécheurs, et en réparation des péchés commis contre le Cœur Immaculé de Marie »

Déjà, au printemps 1916, l’Ange avait appris la prière suivante aux petits voyants :

« Mon Dieu, je crois, j’adore, j’espère et je Vous aime. Je Vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n’adorent pas, qui n’espèrent pas, qui ne Vous aiment pas. »

Les sacrifices demandés par le Ciel sont l’accomplissement du devoir d’état. Pour le préciser, Notre-Dame et Notre-Seigneur apparurent plusieurs fois à sœur Lucie.

Dans une lettre de février 1943 adressée à son évêque, Mgr Ferreira, elle lui rapporta le contenu de ces entretiens :

« Voici la pénitence que le bon Dieu demande aujourd’hui : c’est le sacrifice que chacun doit s’imposer à soi-même pour mener une vie de justice dans l’observance de sa loi. Et Il désire que l’on fasse connaître clairement cette voie aux âmes, car beaucoup donnent au mot « pénitence » le sens de grandes austérités, et comme elles ne se sentent ni force ni générosité pour cela, elles se découragent et se laissent aller à une vie de tiédeur et de péché. »

« Du jeudi au vendredi, me trouvant dans la chapelle avec la permission de mes supérieures, à minuit, Notre-Seigneur me dit :

Le sacrifice qu’exige de chacun l’accomplissement de son propre devoir et l’observance de ma loi, voilà la pénitence que je demande et que j’exige maintenant »

Au cours de l’apparition de l’été 1916, l’Ange avait déjà dit aux petits pastoureaux :

« De tout ce que vous pourrez, offrez à Dieu un sacrifice en acte de réparation pour les péchés par lesquels Il est offensé, et de supplication pour la conversion des pécheurs. De cette manière, vous attirerez la paix sur votre patrie. (…) Surtout, acceptez et supportez, avec soumission, les souffrances que le Seigneur vous enverra. »


La troisième demande : la communion réparatrice

Le 13 juillet 1917, Notre-Dame révéla aux petits Pastoureaux :

« Je viendrai demander la consécration de la Russie à mon Cœur Immaculé et la communion réparatrice des premiers samedis du mois. Si l’on écoute mes demandes, la Russie se convertira et l’on aura la paix. »

Par la suite, Notre-Dame et Notre-Seigneur précisèrent les buts et les modalités de cette pratique, notamment :

  • À Pontevedra, en 1925 : demande de la Sainte Vierge de répandre la dévotion des cinq premiers samedis du mois.
  • À Pontevedra, en 1926 : précisions de l’Enfant Jésus sur la volonté du Ciel et assouplissement des exigences associées à la pratique des cinq premiers samedis (voir un peu plus loin).
  • À Tuy, en 1930 : nouvelle demande du Ciel pour la reconnaissance de la dévotion au Cœur Immaculé de Marie, avec de précieuses explications sur la signification du nombre de cinq pour la série des cinq premiers samedis.

Plus tard, sœur Lucie indiqua qu’il ne fallait pas se contenter de les faire une seule fois, car à chaque fois que nous les faisions, nous pouvions obtenir la conversion d’un plus grand nombre de pécheurs. Combien d’âmes pourraient ainsi être sauvées si tous les catholiques mettaient autant d’assiduité à assister à la messe du premier samedi du mois qu’à celle du dimanche !

La pratique des premiers samedis comporte quatre points. Ce jour-là il faut :

  • se confesser,
  • communion en esprit de réparation pour les outrages commis envers le Cœur Immaculé de Marie,
  • réciter un chapelet,
  • méditer pendant quinze minutes sur les mystères du rosaire.

A Pontevedra, Notre-Seigneur a assoupli les conditions, tellement Il tient à cette dévotion :

  • La confession peut être faite avant ou après avec l’intention de réparer les outrages envers le Cœur Immaculé de Marie.
  • La communion peut être reporté un autre jour sous réserve d’en demander l’autorisation à un prêtre.

La consécration personnelle
au Cœur Immaculé de Marie

À ces pratiques, il faut ajouter la consécration personnelle au Cœur Immaculé de Marie et le port du scapulaire, demandes qui ne sont pas formellement exprimées dans les paroles de Notre-Dame, mais que sœur Lucie a toujours affirmé faire partie de la dévotion au Cœur Immaculé de Marie.