Dom Guéranger ~ Année liturgique
Le 5 mai, saint Pie V, pape et confesseur
Déjà de nombreux Pontifes ont paru sur le Cycle, où ils forment une éclatante constellation près du Christ ressuscité qui, en ces jours, donna à Pierre leur prédécesseur les clefs du ciel. Anicet, Soter, Caïus, Clet et Marcellin, tenaient en main la palme du martyre ; Léon seul avait combattu sans répandre son sang ; mais son grand cœur n’eût pas reculé devant ce suprême témoignage. Or voici qu’en ce jour un émule de Léon, donné à l’Église dans ces derniers siècles, vient s’unir à lui et se mêler au groupe triomphant. Comme Léon, Pie V a lutté avec ardeur contre l’hérésie ; comme Léon, il a sauvé son peuple du joug des barbares.
La vie entière de Pie V a été un combat. Dans les temps agités où il fut placé au gouvernail de la sainte Église, l’erreur venait d’envahir une vaste portion de la chrétienté, et menaçait le reste. Astucieuse et souple dans les lieux où elle ne pouvait développer son audace, elle convoitait l’Italie ; son ambition sacrilège était de renverser la chaire apostolique, et d’entraîner sans retour le monde chrétien tout entier dans les ténèbres de l’hérésie. Pie défendit avec un dévouement inviolable la Péninsule menacée. Avant d’être élevé aux honneurs du pontificat suprême, il exposa souvent sa vie pour arracher les villes à la séduction. Imitateur fidèle de Pierre Martyr, on ne le vit jamais reculer en présence du danger, et partout les émissaires de l’hérésie s’enfuirent à son approche. Placé sur la chaire de saint Pierre, il sut imprimer aux novateurs une terreur salutaire, il releva le courage des souverains de l’Italie, et, par des rigueurs modérées, il vint à bout de refouler au delà des Alpes le fléau qui allait entraîner la destruction du christianisme en Europe, si les États du Midi ne lui eussent opposé une barrière invincible. Le torrent de l’hérésie s’arrêta. Depuis lors, le protestantisme, réduit à s’user sur lui-même, donne le spectacle de cette anarchie de doctrines qui eût désolé le monde entier, sans la vigilance du Pasteur qui, soutenant avec un zèle indomptable les défenseurs de la vérité dans tous les États où elle régnait encore, s’opposa comme un mur d’airain à l’envahissement de l’erreur dans les contrées où il commandait en maître.
Un autre ennemi, profitant des divisions religieuses de l’Occident, s’élançait en ces mêmes jours sur l’Europe, et l’Italie n’allait être que sa première proie. Sortie du Bosphore, la flotte ottomane se dirigeait avec fureur sur la chrétienté ; et c’en était fait, si l’énergique Pontife n’eût veillé pour le salut de tous. Il sonne l’alarme, il appelle aux armes les princes chrétiens. L’Empire et la France, déchirés par les factions que l’hérésie a fait naître dans leur sein, entendent l’appel, mais ils restent immobiles ; l’Espagne seule, avec Venise et h petite flotte papale, répondent aux instances du Pontife, et bientôt la croix et le croissant se trouvent en présence dans le golfe de Lépante. Les prières de Pie V décidèrent la victoire en faveur des chrétiens, dont les forces étaient de beaucoup inférieures à celles des Turcs. Nous retrouverons ce grand souvenir sur le Cycle, en octobre, à la fête de Notre-Dame du Rosaire. Mais il faut rappeler aujourd’hui la prédiction que fit le saint Pape, sur le soir de la grande journée du 7 octobre 1 571. Depuis six heures du matin jusqu’aux approches de la nuit, la lutte durait entre la flotte chrétienne et la flotte musulmane. Tout à coup le Pontife, poussé par un mouvement divin, regarda fixement le ciel ; il se tint en silence durant quelques instants, puis se tournant vers les personnes qui étaient présentes : « Rendons grâces à Dieu, leur dit-il ; la victoire est aux chrétiens. » Bientôt la nouvelle arriva à Rome ; et dans toute la chrétienté on ne tarda pas à savoir qu’un Pape avait encore une fois sauvé l’Europe. La défaite de Lépante porta à la puissance ottomane un coup dont elle ne s’est jamais relevée ; l’ère de sa décadence date de cette journée fameuse.
Les travaux de saint Pie V pour la régénération des mœurs chrétiennes, l’établissement de la discipline du concile de Trente, et la publication du Bréviaire et du Missel réformés, ont fait de son pontificat de six années l’une des époques les plus fécondes dans l’histoire de l’Église. Plus d’une fois les protestants se sont inclinés d’admiration en présence de ce vigoureux adversaire de leur prétendue réforme. « Je m’étonne, disait Bacon, que L’Église Romaine n’ait pas encore canonisé ce grand homme. » Pie V ne fut, en effet, placé au nombre des Saints qu’environ cent trente ans après sa mort : tant est grande l’impartialité de l’Église Romaine, lors même qu’il s’agit de décerner les honneurs de l’apothéose à ses chefs les plus respectés.
La gloire des miracles couronna dès ce monde le vertueux Pontife : nous rappellerons ici deux de ses prodiges les plus populaires. Traversant un jour, avec l’ambassadeur de Pologne, la place du Vatican, qui s’étend sur le sol où fut autrefois le cirque de Néron, il se sent saisi d’enthousiasme pour la gloire et le courage des martyrs qui souffrirent en ce lieu dans la première persécution. Il se baisse, et prend dans sa main une poignée de poussière dans ce champ du martyre, foulé par tant de générations de fidèles depuis la paix de Constantin. Il verse cette poussière dans un linge que lui présente l’ambassadeur ; mais lorsque celui-ci, rentré chez lui, ouvre le linge, il le trouve tout imprégné d’un sang vermeil que l’on eût dit avoir été versé à l’heure même : la poussière avait disparu. La foi du Pontife avait évoqué le sang des martyrs, et ce sang généreux reparaissait à son appel pour attester, en face de l’hérésie, que l’Église Romaine, au XVIe siècle, était toujours celle pour laquelle ces héros avaient donné leur vie sous Néron.
La perfidie des hérétiques tenta plus d’une fois de mettre fin à une vie qui laissait sans espoir de succès leurs projets pour l’envahissement de l’Italie. Par un stratagème aussi lâche que sacrilège, secondés par une odieuse trahison, ils enduisirent d’un poison subtil les pieds du crucifix que le saint Pontife avait dans son oratoire, et sur lequel il collait souvent ses lèvres. Pie V, dans la ferveur de sa prière, se prépare à donner cette marque d’amour au Sauveur des hommes sur son image sacrée ; mais tout à coup, ô prodige ! les pieds du crucifix se détachent de la croix, et semblent fuir les baisers respectueux du vieillard. Pie V comprit alors que la malice de ses ennemis avait voulu transformer pour lui en instrument de mort jusqu’au bois qui nous a rendu la vie.
Un dernier trait encouragera les fidèles, par l’exemple du grand Pontife, à cultiver la sainte Liturgie dans le temps de l’année où nous sommes. Au lit de la mort, jetant un dernier regard sur l’Église de la terre qu’il allait quitter pour celle du ciel, et voulant implorer une dernière fois la divine bonté en faveur du troupeau qu’il laissait exposé à tant de périls, il récita d’une voix presque éteinte cette strophe des Hymnes du Temps pascal : « Créateur des hommes, daignez, en ces jours remplis des allégresses de la Pâque, préserver votre peuple des assauts de la mort[1]. » Ayant achevé ces paroles sacrées, il s’endormit paisiblement dans le Seigneur.
Le bréviaire
Mais il est temps de lire, dans le livre des divins Offices, l’éloge que l’Église consacre au saint Pape des temps modernes.
Pie V, né à Bosco, ville de Lombardie, mais originaire de Bologne et de la noble famille des Ghisleri, entra à l’âge de quatorze ans dans l’Ordre des Frères Prêcheurs. On admirait en lui la patience, l’humilité profonde, la grande austérité de la vie, l’amour pour l’oraison, l’observance régulière et le zèle le plus ardent pour l’honneur de Dieu. Ses progrès dans la philosophie et la théologie furent si remarquables, qu’il fut chargé durant beaucoup d’années, et avec un grand succès, de l’enseignement de ces sciences. Il exerça la prédication en beaucoup de lieux, avec un grand profit pour ses auditeurs. Il remplit longtemps avec une force d’âme invincible les fonctions d’inquisiteur, et préserva, au péril même de sa vie, un grand nombre de villes de la séduction de l’hérésie qui faisait des efforts pour les envahir.
Paul IV, dont il était très estimé à cause de ses rares vertus, l’éleva au siège de Népi et Sutri, et deux ans après il fut admis parmi les cardinaux-prêtres de l’Église romaine. Transféré par Pie IV à l’Église de Montréal dans le Piémont, et ayant remarqué plusieurs abus qui s’étaient répandus dans ce diocèse, il en fit la visite complète ; et tout étant réglé, il revint à Rome, où il fut chargé des plus graves affaires, dans l’expédition desquelles il prit toujours le parti de la justice, et déploya une constance et une liberté apostoliques. À la mort de Pie IV, il fut élu Pape contre l’attente de tout le monde ; mais, sauf l’extérieur, il ne changea rien dans sa manière de vivre. On remarqua en lui un zèle incessant pour la propagation de la foi, une application infatigable au rétablissement de la discipline ecclésiastique, une vigilance assidue pour l’extirpation des erreurs, une bienfaisance sans bornes pour soulager les nécessités des indigents, un courage invincible pour soutenir les droits du Siège Apostolique.
Il équipa une flotte puissante contre Sélim, sultan des Turcs, dont les succès avaient élevé l’audace, et remporta sur lui, à Lépante, une éclatante victoire, plus encore par ses prières à Dieu que par la force des armes. Il connut par la révélation divine, et manifesta aux personnes qui se trouvaient avec lui, cet heureux événement à l’heure même qu’il s’accomplissait. Il préparait une nouvelle expédition contre les Turcs, lorsqu’il fut atteint d’une grave maladie. Il en supporta avec une souveraine patience les cruelles douleurs, et étant arrivé à l’extrémité, et ayant reçu les divins sacrements, il rendit son âme à Dieu avec tranquillité, l’an mil cinq cent soixante-douze, âgé de soixante-huit ans. et ayant siège six ans, trois mois et vingt-quatre jours. Son corps est entouré d’une grande vénération de la part des fidèles dans la Basilique de Sainte-Marie-Majeure, à cause des nombreux miracles que Dieu a opérés par son intercession. Ces prodiges ayant été prouvés juridiquement, il a été inscrit au nombre des Saints par le pape Clément XI.
Saint Pie V est une des premières gloires de l’Ordre de Saint-Dominique ; nous emprunterons donc au Bréviaire de ce saint Ordre les Répons et les Hymnes qu’il consacre à la louange de l’illustre Pontife.
RÉPONS
R/. Au moment où ce nouveau Moïse priait Dieu, les mains étendues, sur la colline, Amalec si perfide envers Israël était battu sur la mer près de Lépante ; * Et la victoire remportée était révélée à Pie, alleluia.
V/. Il étendit la verge du Rosaire, et les cruels ennemis furent submergés. * Et la victoire remportée était révélée à Pie, alleluia.
R/. Les Agneaux de cire blanche qui ont reçu la bénédiction de Pie apportent la santé aux malades ; les armes meurtrières reculent devant eux : * Ceux qui les portent évitent l’atteinte du plomb mortel, alleluia.
V/. Leur présence multiplie la farine, arrête la flamme des incendies, apaise la fureur des flots. * Ceux qui les portent évitent l’atteinte du plomb mortel, alleluia.
R/. Parcourant le cirque où combattirent les anciens martyrs de Rome, il opère un miracle éclatant * bous les veux d’un peuple nombreux, alleluia.
V/. Il prend sur le sol du Vatican une poignée de poussière, et la présente tout imbibée de sang à un ambassadeur chrétien, * Sous les yeux d’un peuple nombreux, alleluia.
R/. Il veut un jour baiser les pieds du Christ sur son crucifix ; mais l’image retire ses pieds pour conserver la vie au pieux serviteur du Christ ; * Elle refuse de recevoir ses baisers dans l’endroit qu’une main perfide a souillé de poison, alleluia.
V/. Je ne cherche ma gloire que dans la croix du Seigneur ; à elle seule je prodigue les marques de mon amour. * L’image refuse de recevoir ses baisers dans l’endroit qu’une main perfide a souillé de poison, alleluia.
HYMNE
Que l’orgue fasse entendre ses joyeux concerts à l’honneur de Pie ; que tous les nuages se dissipent devant l’allégresse de ce jour sacré.
Sous le nom de Michel, on le vit terrasser le dragon dans la lutte ; sous le nom de Pie, il sut réprimer l’adversaire impie.
Il fut le bouclier de l’Église dans les périls qui l’assaillaient ; sa forte épée moissonna les sectateurs de l’hérésie.
Imitateur du zèle de Phinéès, il veilla pour la défense des murs de la cité sainte ; il repoussa les barbares qui allaient envahir le sol chrétien, et détourna le cimeterre que la rage du Turc avait tiré contre les fidèles.
Il rétablit avec sollicitude la règle des mœurs, et opposa une barrière invincible au progrès de la secte impie.
Il ne tint pas renfermées dans ses coffres les richesses de l’État ; mais il sut épuiser le trésor dans les nécessités publiques.
Père rempli de bonté envers les pauvres, sa main les secourut avec profusion ; par ses largesses il nourrit un peuple que la disette avait réduit à l’extrémité.
Créateur des hommes, daignez, en ces jours remplis des allégresses de la Pâque, préserver votre peuple des assauts de la mort.
Amen.
L’Hymne suivante est exposée, près du tombeau de saint Pie V, à Sainte-Marie-Majeure, pour servir d’expression à la piété des pèlerins envers le saint Pape.
HYMNE
Le mépris des hommes pour le culte de Dieu a déchaîné le fléau de la guerre ; la vengeance a suivi le crime, et le châtiment s’apprête à fondre sur la terre.
Dans le péril où nous sommes, quel autre habitant des cieux pourrions-nous invoquer, ô Pie, qui soit pour nous d’un secours plus efficace ?
Nul homme, ô bienheureux Pontife, ne s’est dévoué avec plus d’ardeur que toi à procurer sur la terre la gloire du grand Dieu ;
Nul défenseur n’a plus vaillamment détourné le joug auquel les barbares allaient asservir les nations chrétiennes.
Plus puissant encore au ciel, jette un regard sur ceux qui t’implorent ; apaise les discordes entre les citoyens : repousse les fureurs de l’ennemi.
Obtiens que la terre recouvre les douceurs de la paix ; rendus à la sécurité, nous chanterons d’un cœur plus joyeux nos cantiques à la louange de Dieu.
À vous la gloire, heureuse Trinité, Dieu unique ! à vous honneur et puissance dans les siècles des siècles !
Amen.
Pontife du Dieu vivant, vous avez été sur la terre « le mur d’airain, la colonne de fer (Jer. 1, 18) », dont parle le Prophète ; et votre constance indomptable a préservé de la violence et des embûches de ses nombreux ennemis le troupeau qui vous avait été confié. Loin de désespérer à la vue des dangers, votre courage s’est élevé comme la digue que l’on bâtit toujours plus haute, à mesure que les eaux de l’inondation arrivent plus menaçantes. Par vous les flots envahissants de l’hérésie se sont enfin arrêtés ; par vous l’invasion musulmane a été refoulée, et l’orgueil du croissant abaissé. Le Seigneur vous fit l’honneur de vous choisir pour être le vengeur de sa gloire et le libérateur du peuple chrétien ; recevez, avec nos actions de grâces, l’hommage de nos humbles félicitations. Par vous l’Église, au sortir d’une crise terrible, recouvra sa beauté. La vraie réforme, celle qui s’accomplit par l’autorité, fut appliquée sans faiblesse par vos mains aussi fermes qu’elles étaient pures. Le culte divin, renouvelé par la publication des livres de la sainte Liturgie, vous dut son progrès et sa restauration ; et tant d’œuvres si fécondes s’accomplirent dans les six années de votre court et laborieux pontificat.
Maintenant, ô saint Pontife, écoutez les vœux de l’Église militante dont les destinées furent un moment déposées entre vos mains. En mourant vous imploriez pour elle, au nom du Sauveur ressuscité, la protection contre les périls auxquels elle était encore exposée ; voyez à quel état le débordement de l’erreur a réduit de nos jours la chrétienté presque tout entière. Pour faire face à tous les ennemis qui l’assiègent, l’Église n’a plus que les promesses de son divin fondateur ; tous les appuis visibles lui manquent à la fois ; il ne lui reste plus que les mérites de la souffrance et les ressources de la prière. Unissez, ô saint Pontife, vos supplications aux siennes, et montrez que vous aimez toujours le troupeau de votre Maître. Protégez dans Rome la Chaire de votre successeur, en butte aux plus violentes et aux plus astucieuses attaques. Les princes et les peuples conspirent d’accord contre le Seigneur et contre son Christ ; déjouez les projets d’une usurpation sacrilège, d’une impiété qui prétend faire mentir les oracles divins. Détournez les fléaux qui menacent l’Europe si ingrate envers sa mère, si indifférente aux attentats commis contre celle à qui elle doit tout. Illuminez les aveugles, confondez les pervers ; obtenez que la foi éclaire enfin tant d’intelligences égarées qui prennent l’erreur pour la vérité, les ténèbres pour la lumière.
Au milieu de cette nuit si sombre et si menaçante, vos regards, ô saint Pontife, discernent les brebis fidèles ; bénissez-les, soutenez-les, accroissez leur nombre. Attachez-les au tronc de l’arbre qui ne peut périr, afin qu’elles ne soient pas dispersées par la tempête. Rendez-les toujours plus fidèles à la foi et aux traditions de la sainte Église : c’est leur seule force au milieu de ces courants d’erreur qui menacent de tout entraîner. Maintenez toujours dans l’unité sacrée nos Églises de France, qui ont donné au monde un si noble exemple de fidélité à l’esprit catholique, en répudiant les œuvres malheureuses d’une époque de confusion, pour embrasser de nouveau les rites que vous aviez sanctionnés de votre autorité suprême. Conservez à l’Église le saint Ordre dans lequel vous fûtes élevé pour de si hautes destinées ; propagez dans son sein la race de ces hommes puissants en œuvres et en paroles, zélés pour la foi et pour la sanctification des âmes, tels que nous les admirons dans ses annales, tels que nous les vénérons sur les autels. Enfin, souvenez-vous, ô Pie, que vous avez été le Père du peuple chrétien, et continuez d’exercer encore cette noble prérogative sur la terre, par votre puissante intercession, jusqu’à ce que le nombre des élus soit arrivé à son complément.
[1] Voici la strophe telle que la prononça saint Pie V, et telle qu’elle était de son temps dans le Bréviaire :
Quaesumus, auctor omnium,
In hoc paschali gaudio,
Ab omni mortis impetu
Tuum defende populum.
Dans la correction des Hymnes sous Urbain VIII, cette strophe a été totalement changée : Ut sis perenne mentibus, etc.