Chemin de croix de la messe
Première station : Jésus est condamné à mort.
Le prêtre commence les prières en bas de l’autel par ces paroles : « Judica me Deus, Jugez-moi Seigneur ».
Plaçons-nous au pied de la croix, disons ces paroles avec le prêtre avant la messe et contemplons Notre Seigneur qui nous sauve pour ne pas avoir à nous condamner au jugement.
Ô Dieu de justice qui voyez dans nos cœurs, jugez-moi et pardonnez-moi de vous condamner sans cesse. Condamnez-moi à voir et à comprendre l’horreur de mes péchés.
Deuxième station : Jésus est chargé de sa croix.
Sur les épaules du Sauveur pèse le poids de tous nos péchés, mais ce qui pèse le plus lourd sur les épaules de Notre Seigneur, ce sont les péchés qui ne sont pas regrettés ! Ces péchés ne seront pas pardonnés et ils rendent inutile, à celui qui les commet, la Divine passion de Notre Seigneur.
Profitons du Confiteor pour nous prosterner devant Dieu, la Très Sainte Vierge Marie, tous les anges et tous les saints. Et, devant toute la cour céleste qui nous regarde, ayons honte de nos péchés.
Ô Seigneur, après m’avoir montré l’horreur de mes péchés, permettez-moi de les regretter sincèrement.
Troisième station : Jésus tombe pour la première fois.
Kyrie eleison. Seigneur ayez pitié.
Notre Seigneur s’effondre sous le poids de nos péchés.
Voyons sa tête heurter le sol, ses mains et ses genoux se déchirer contre les cailloux sur le chemin. Voyons le Très Précieux Sang se répandre dans la poussière. Comprenons que c’est par notre faute que tout cela arrive ! Comment ne serons-nous pas dignes de punition par le Père éternel nous qui avons réduit le Fils à cet état lamentable ?
Ô mon Dieu ayez pitié de nous, pardonnez-nous nos offenses et acceptez nos misérables bonnes actions que nous vous offrons pour nous faire pardonner.
Quatrième station : Jésus rencontre sa Très Sainte Mère.
Quand l’ange apporta l’annonce à Marie, et qu’elle dit son Fiat, elle accepta par avance tous les sacrifices et toutes les douleurs qu’impliquait sa mission de Mère du Sauveur.
Lors de la présentation au temple, elle offrit de ses mains et, par avance, Notre Seigneur en sacrifice.
Et maintenant nous la voyons regardant son fils gravir la voie du calvaire, elle refait dans son cœur l’offrande à Dieu de son fils bien aimé pour la réparation de nos péchés.
Ô Marie ma mère, chaque fois que la messe est dite, vous vous tenez tout prêt de l’autel, et par les mains du prêtre qui, à l’offertoire, prépare le sacrifice de Jésus en offrant à Dieu du pain et du vin, vous offrez à Dieu le fruit béni de vos entrailles.
Mon Dieu, à chaque Offertoire, je m’offre à vous tout entier par les mains de Marie.
Cinquième station : Simon de Cyrène aide Jésus à porter sa croix.
Que faitSimon en portant la croix de Jésus ? II prend sur lui, pour quelques instants, le poids de nos péchés. Il est pécheur lui aussi, mais en ce moment, il porte sur ses épaules le poids de tous les péchés que l’humanité a commis et qu’elle commettra.
C’est la communion des saints. Imitons Simon de Cyrène, et aimons à offrir des sacrifices pour les âmes des pécheurs. Prions pendant la messe pour tous ceux qui sont sur la voie de l’enfer, afin que Notre Seigneur les en écarte.
Ô mon Dieu, quelle grâce immense vous me faites d’être un bon catholique ! Daignez appliquer à l’âme de ceux qui n’ont pas cette chance, des grâces de conversion en vertu des mérites que gagnent les fidèles en entendant la messe avec dévotion.
Sixième station : Sainte Véronique essuie le visage de Jésus.
Sainte Véronique, voyant le visage du Seigneur maculé de sang, de poussière et de crachats, traverse la foule et, avec un linge, lui nettoie le visage.
Tel est trop souvent l’état de notre âme, couverte de la souillure de nos péchés !
Le prêtre lors du Lavabo, pratique une ablution. Il nettoie de ses mains consacrées toute souillure avant de consacrer le corps et le sang du Christ. Imitons-le et avant de recevoir Notre Seigneur en notre âme, nettoyons-la de toute souillure.
Ô mon bon Jésus, vous voulez vous unir à une âme nettoyée de tout péché. Malgré mes regrets et mes confessions, mon âme est loin d’être immaculée, mais voyez mon regret sincère, et daignez rendre à mon âme toute sa beauté.
Septième station : Jésus tombe pour la deuxième fois.
Avec la fatigue, la chaleur, la poussière, il semble à Notre Seigneur que la croix pèse de plus en plus lourd sur ses épaules, et il tombe une deuxième fois.
Si Notre Seigneur tombe à nouveau, c’est à cause de notre manque de ferme propos. Combien de fois avons-nous accusé tel ou tel péché en promettant à Dieu de ne plus recommencer et, quelques jours après, sommes retombés dans la même faute ?
Seigneur, donnez-moi la force de corriger ma vie de façon ferme et durable.
Huitième station : Jésus console les femmes de Jérusalem.
« Ne pleurez pas sur moi, mais pleurez sur vous-même et sur vos enfants. »
Notre Seigneur veut que nous regrettions nos péchés. Il veut également que nous nous rendions compte de la gravité de ceux-ci, mais ce qu’il attend surtout de nous, c’est que nous arrachions en nous le péché et sa source, que nous prenions conscience des occasions de chute, et que nous fassions tout pour les fuir.
Mon Dieu, je ne veux plus vous offenser. Je prends la ferme résolution de me séparer dès à présent, des personnes, objets et habitudes qui m’entraînent au péché.
Neuvième station : Jésus tombe pour la troisième fois.
Notre Seigneur tombe la face contre terre sous le poids de nos péchés.
« Sanctus, sanctus, sanctus Dominus Deus sabaoth, Saint, saint, saint est le Seigneur le Dieu des armées ! » disent les anges la face contre terre. Notre Seigneur dans cette troisième chute nous montre que devant le mystère de la sainte messe, nous devons, nous aussi, nous humilier devant Dieu, la face contre terre.
Ô Seigneur, combien d’âmes assistent à la sainte messe sans la ferveur que vous attendez d’elles. Accordez-nous la grâce de toujours être bien attentifs au moment de la consécration.
Dixième station : Jésus est dépouillé de ses vêtements.
Les bourreaux arrachent le vêtement de Notre Seigneur. Les impies ne voient qu’un homme, mais les vrais fidèles de Jésus voient le vrai Dieu devant eux.
Le prêtre prononce les paroles de la consécration sur le pain. Aussitôt, il n’y a plus de pain sur l’autel, mais le corps de Notre Seigneur prêt à être sacrifié. Les infidèles ne voient qu’un petit rond de pain dans l’hostie consacrée, mais nous savons que c’est Dieu présent et vivant devant nous.
Ô Seigneur, pardonnez la faiblesse de nos sens qui n’arrivent pas toujours à vous voir dans le Très Saint Sacrement, et emplissez nos âmes et nos cœurs d’une foi vive et véritable.
Onzième station : Jésus est cloué sur la croix.
Notre Seigneur, sans résistance, se laisse clouer sur le bois de la croix par ses bourreaux. Son précieux sang coule en abondance pour le rachat de nos péchés.
Après avoir consacré le pain, le prêtre consacre le vin par ses paroles. Ce n’est plus du vin dans le calice, mais le sang très précieux de Jésus-Christ. Voyons ce Très précieux sang couler le long de la croix ; il n’est pas gaspillé, mais il est recueilli goutte à goutte dans le calice.
Ô mon bon Jésus, agenouillé devant le calice, je vous supplie de verser ne serait-ce qu’une toute petite goutte de votre sang en mon âme repentante, et tous mes péchés me seront pardonnés.
Douzième station : Jésus meurt sur la croix.
Dans un grand cri, Notre Seigneur meurt, son âme quitte son corps, l’enfer est vaincu. Sur l’autel il renouvelle son sacrifice et de nouveau l’enfer recule, de nouveau la voie du Ciel nous est ouverte.
Ô mon Dieu, votre fils vient de mourir sur la croix, ce sont mes péchés qui l’on tué et pourtant il veut renouveler avec moi l’alliance de son amour.
Treizième station : Le corps de Jésus est remis à sa mère.
Le corps de Notre Seigneur est détaché de la croix, et il est remis entre les bras de Marie. Voyons Notre Dame qui nous présente le corps de son fils mort, à cause de nos péchés. Voyons son Cœur Immaculé transpercé d’un glaive de douleur. Elle, qui n’a jamais péché, paye bien chèrement le prix de nos fautes.
Profitons du Confiteor pour bien nous remémorer cette image de la Sainte Vierge tenant dans ses bras le corps mort de Notre Seigneur, et demandons-lui de bien prier pour nous afin que le Bon Dieu nous donne un vrai regret de nos péchés.
Quatorzième station : Jésus est mis au tombeau.
« Domine non sum dignus ut intres sub tectum meum, sed tantum dic verbo et sanabitur anima mea, Seigneur je ne suis pas digne de vous recevoir sous mon toit, mais dites seulement une parole, et mon âme sera guérie. » Telle est la parole que nous disons trois fois avec le prêtre avant de communier. En effet, nous ne sommes pas dignes de recevoir notre Dieu en nous, car bien souvent nos cœurs ne sont que des lieux sombres, froids et remplis de la pourriture et de la puanteur du péché, mais, étant conscients de cela, le regrettant de tout notre cœur et étant assurés de la grande miséricorde de Dieu, nous savons qu’il ne suffit à Notre Seigneur que d’une parole pour purifier nos cœurs, et les rendre dignes de le recevoir.
Ô mon Dieu, vous voulez trouver en moi un lieu de repos. Permettez-moi de m’unir à vous par la communion, afin que je vous appartienne de plus en plus.