L’office des complies
Texte latin et français

Office des Complies
Texte latin et français

Complies, vient du latin complere achever, compléter, parce que cet Office couronne, complète, les autres Heures du jour. C’est la prière liturgique du soir ou du coucher. Elle est admirablement adaptée à cette fin.
Nous prions à cette heure : 1° Pour imiter N. S. qui, après la Cène, fit une longue prière au jardin des Oliviers, et pour honorer la sueur de sang qu’il y versa pour nos péchés ; 2° pour consacrer à Dieu le repos de la nuit ; 3° pour nous rappeler le souvenir salutaire de la mort, dont le sommeil est l’image ; 4° pour nous armer nous-mêmes et implorer la protection de Dieu contre la malice du démon, qui choisit de préférence le temps des ténèbres pour nous tendre ses embûches. [1]

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Ordinarium divini Officii ad Completorium

Ordinaire de l’Office divin à Complies

De lectione brevi La lecture brève
Lector absolute incipit : Le lecteur commence directement par :
V/. Iube, domne (Dómine), benedícere. V/. Père, veuillez bénir.
Bened. Noctem quiétam et finem perféctum concédat nobis Dóminus omnípotens. Bened. Que le Seigneur tout-puissant nous accorde une nuit tranquille et une fin parfaite.
R/. Amen. R/. Amen
Lectio brevis. 1 Petri 5, 8-9 Leçon brève.
Fratres : Sóbrii estóte, et vigiláte : quia adversárius vester diábolus tamquam leo rúgiens círcuit, quærens quem dévoret : cui resístite fortes in fide.
Tu autem, Dómine, miserére nobis.
Mes frères : Soyez sobres et veillez, car votre adversaire, le diable, comme un lion rugissant, rôde autour de vous, cherchant qui il pourra dévorer : résistez-lui, forts dans la foi.
Vous, Seigneur, ayez pitié de nous.
R/. Deo grátias. R/. Rendons grâces à Dieu.
De examine conscientiæ et confessione L’examen de conscience et la confession
V/. Adiutórium nostrum in nómine Dómini. V/. Notre secours est dans le nom du Seigneur. [2]
R/. Qui fecit cælum et terram. R/. Qui a fait le Ciel et la terre. [3]
Examen conscientiæ vel Pater noster totum secreto. On fait l’examen de conscience ou bien on récite le Notre Père à voix basse.
Hebdomadarius facit confessionem : L’Hebdomadier récite le confiteor :
Confíteor Deo omnipoténti, beátæ Maríæ semper Vírgini, beáto Michaéli Archángelo, beáto Ioánni Baptístæ, sanctis Apóstolis Petro et Paulo, ómnibus Sanctis, et vobis, fratres, quia peccávi nimis cogitatióne, verbo et opere : mea culpa, mea culpa, mea máxima culpa. Ideo precor beátam Maríam semper Vírginem, beátum Michaélem Archángelum, beátum Ioánnem Baptístam, sanctos Apóstolos Petrum et Paulum, omnes Sanctos, et vos, fratres, oráre pro me ad Dóminum Deum nostrum. Je confesse à Dieu tout-puissant, à la bienheureuse Marie toujours Vierge, à saint Michel Archange, à saint Jean-Baptiste, aux saints Apôtres Pierre et Paul, à tous les saints et à vous mes frères, que j’ai beaucoup péché en pensée, en parole et par action : c’est ma faute, c’est ma faute, c’est ma très grande faute. C’est pourquoi je supplie la bienheureuse Marie toujours Vierge, saint Michel Archange, saint Jean-Baptiste, les saints Apôtres Pierre et Paul, tous les saints et vous aussi mes frères de prier pour moi le Seigneur notre Dieu.
Chorus respondet : Le chœur répond :
Misereátur tui omnípotens Deus, et, dimíssis peccátis tuis, perdúcat te ad vitam ætérnam. Que le Dieu tout-puissant vous fasse miséricorde et qu’après avoir pardonné vos péchés, il vous conduise à la vie éternelle.
R/. Amen. R/. Amen
Deinde repetit confessionem, et ubi dicitur : vobis, fratres, et vos, fratres, dicat : tibi, pater, et te, pater. Ensuite le chœur répète la confession, mais remplace à vous mes frères, et vous aussi mes frères, par à vous mon Père, et vous aussi mon Père.
Facta confessione a choro, hebdomadarius dicit : Quand le chœur a fini la confession, l’Hebdomadier dit :
Misereátur vestri omnípotens Deus, et, dimíssis peccátis vestris, perdúcat vos ad vitam ætérnam. Que le Dieu tout-puissant vous fasse miséricorde et qu’après avoir pardonné vos péchés, il vous conduise à la vie éternelle.
R/. Amen. R/. Amen
Indulgéntiam, absolutiónem et remissiónem peccatórum nostrórum tríbuat nobis omnípotens et miséricors Dóminus. Que le Dieu tout-puissant et miséricordieux nous accorde le pardon, l’absolution et la rémission de nos péchés.
R/. Amen. R/. Amen
In recitatione a solo, et quando non præest sacerdos, semel tantum ac simul ab omnibus ita fit confessio : Dans la récitation a solo et quand il n’y a pas de prêtre présent, la confession n’est faite qu’une seule fois en même temps par tous de cette manière :
Confíteor Deo omnipoténti, beátæ Maríæ semper Vírgini, beáto Michaéli Archángelo, beáto Ioánni Baptístæ, sanctis Apóstolis Petro et Paulo, et ómnibus Sanctis, quia peccávi nimis cogitatióne, verbo et opere : mea culpa, mea culpa, mea máxima culpa. Ideo precor beátam Maríam semper Vírginem, beátum Michaélem Archángelum, beátum Ioánnem Baptístam, sanctos Apóstolos Petrum et Paulum, et omnes Sanctos, oráre pro me ad Dóminum Deum nostrum. Je confesse à Dieu tout-puissant, à la bienheureuse Marie toujours Vierge, à saint Michel Archange, à saint Jean-Baptiste, aux saints Apôtres Pierre et Paul, à tous les saints que j’ai beaucoup péché en pensée, en parole et par action : c’est ma faute, c’est ma faute, c’est ma très grande faute. C’est pourquoi je supplie la bienheureuse Marie toujours Vierge, saint Michel Archange, saint Jean-Baptiste, les saints Apôtres Pierre et Paul, tous les saints de prier pour moi le Seigneur notre Dieu.
Deinde dicitur : On dit ensuite :
Misereátur nostri omnípotens Deus, et, dimíssis peccátis nostris, perdúcat nos ad vitam ætérnam. Amen. Que le Dieu tout-puissant nous fasse miséricorde et qu’après avoir pardonné nos péchés, il nous conduise à la vie éternelle. Amen.
Indulgéntiam, absolutiónem et remissiónem peccatórum nostrórum tríbuat nobis omnípotens et miséricors Dóminus. Amen. Que le Dieu tout-puissant et miséricordieux nous accorde le pardon, l’absolution et la rémission de nos péchés. Amen.
V/. Convérte nos, Deus, salutáris noster. V/. Convertissez-nous, ô Dieu, notre Sauveur. [4]
R/. Et avérte iram tuam a nobis. R/. Et détournez de nous votre colère. [5]
V/. Deus, in adiutórium meum inténde. V/. O Dieu, voyez à me secourir. [6]
R/. Dómine, ad adiuvándum me festína. R/. Seigneur, hâtez-vous de me venir en aide.
Glória Patri. Sicut erat. Gloire au Père. Comme il était.
Allelúia vel Laus tibi, Dómine. Alléluia ou Louange à vous, Seigneur
De antiphona et psalmis La psalmodie
Psalmi de Dominica Psaumes du Dimanche
Psalmi de feria IIª Psaumes du Lundi
Psalmi de feria IIIª Psaumes du Mardi
Psalmi de feria IVª Psaumes du Mercredi
Psalmi de feria Vª Psaumes du Jeudi
Psalmi de feria VIª Psaumes du Vendredi
Psalmi de Sabbato Psaumes du Samedi

Psalmi de Dominica ad Completorium

Psaumes du Dimanche à Complies

Extra tempus paschale : Ant. Miserére * mihi, Dómine, et exáudi oratiónem meam. En dehors du Temps Pascal : Ant. Ayez pitié de moi, Seigneur, et exaucez ma prière.
Tempore paschali : Ant. Allelúia, * allelúia, allelúia. Temps Pascal : Ant. Alléluia, alléluia, alléluia.
I Psalmus 4 I Psaume 4
Cum invocárem exaudívit me Deus iustítiæ meæ : * in tribulatióne dilatásti mihi.
Miserére mei, * et exáudi oratiónem meam.
Fílii hóminum, úsquequo gravi corde ? * ut quid dilígitis vanitátem, et quǽritis mendácium ?
Et scitóte, quóniam mirificávit Dóminus sanctum suum : * Dóminus exáudiet me cum clamávero ad eum.
Irascímini et nolíte peccáre : quæ dícitis in córdibus vestris, * in cubílibus vestris conpungímini.
Sacrificáte sacrifícium iustítiæ, et speráte in Dómino. * Multi dicunt : Quis osténdit nobis bona ?
Signátum est super nos lumen vultus tui, Dómine : * dedísti lætítiam in corde meo.
A fructu fruménti, vini, et ólei sui * multiplicáti sunt.
In pace in idípsum * dórmiam et requiéscam ;
Quóniam tu, Dómine, singuláriter in spe * constituísti me
Lorsque je l’invoquais, il m’a exaucé, le Dieu de ma justice ; * dans la tribulation, vous m’avez mis au large. [7]
Ayez pitié de moi, * et exaucez ma prière.
Fils des hommes, jusqu’à quand aurez-vous le cœur appesanti ? * Pourquoi aimez-vous la vanité, et cherchez-vous le mensonge ?
Sachez donc que le Seigneur a glorifié son saint : * le Seigneur m’exaucera, lorsque je crierai vers lui.
Irritez-vous et ne péchez pas ; * et ce que vous dites en vos cœurs, repassez-le sur vos lits avec componction.
Offrez un sacrifice de justice [8], * et espérez dans le Seigneur. Beaucoup disent : Qui nous montrera les biens [qu’on nous promet] ?
La lumière de votre visage a été marquée sur nous, Seigneur [9] ; * vous avez donné la joie à mon cœur.
Le fruit de leur froment, de leur vin et de leur huile, * ils l’ont eu en abondance.
Dans la paix tout à la fois * je m’endormirai et je reposerai. [10]
Parce que vous, Seigneur, vous seul, dans l’espérance * m’avez établi.
2 Psalmus 90 2 Psaume 90
Qui hábitat in adiutório Altíssimi, * in protectióne Dei cæli commorábitur.
Dicet Dómino : Suscéptor meus es tu, et refúgium meum : * Deus meus sperábo in eum.
Quóniam ipse liberávit me de láqueo venántium, * et a verbo áspero.
Scápulis suis obumbrábit tibi : * et sub pennis eius sperábis.
Scuto circúmdábit te véritas eius : * non timébis a timóre noctúrno,
A sagítta volánte in die, a negótio perambulánte in tanebris : * ab incúrsu, et dæmónio meridiáno.
Cadent a látere tuo mille, et decem mília a dextris tuis : * ad te autem non appropinquábit.
Verúmtamen óculis tuis considerábis : * et retributiónem peccatórum vidébis.
Quóniam tu es, Dómine, spes mea : * Altíssimum posuísti refúgium tuum.
Non accédet ad te malum : * et flagéllum non appropinquábit tabernáculo tuo.
Quóniam Angelis suis mandávit de te : * ut custódiant te in ómnibus viis tuis.
In mánibus portábunt te : * ne forte offéndas ad lápidem pedem tuum.
Super áspidem, et basilíscum ambulábis : * et conculcábis leónem et dracónem.
Quóniam in me sperávit, liberábo eum : * prótegam eum, quóniam cognóvit nomen meum.
Clamábit ad me, et ego exáudiam eum : cum ipso sum in tribulatióne : erípiam eum et glorificábo eum.
Longitúdine diérum replébo eum : * et osténdam illi salutáre meum.
Celui qui habite dans le secours du Très-Haut * demeurera sous la protection du Dieu du ciel.
Il dira au Seigneur : Vous êtes mon soutien et mon refuge ; * [il est] mon Dieu, j’espérerai en lui.
Parce que c’est lui-même qui m’a délivré d’un filet de chasseurs* et d’une parole meurtrière.
Il te mettra à l’ombre sous ses épaules, * et sous ses ailes tu espéreras. [11]
Sa vérité t’environnera de son bouclier, * et tu n’auras pas à craindre d’une terreur nocturne.
D’une flèche volant pendant le jour, d’un complot dont la marche se poursuit dans les ténèbres, * et de l’attaque du démon de midi.
Mille tomberont à ton côté, et dix mille à ta droite ; * mais [nul] n’approchera de toi.
Et même tu considéreras de tes propres yeux, * et tu verras la punition méritée des pécheurs.
Parce que tu as dit : Seigneur, [vous .êtes] mon espérance, * et que tu as choisi le Très-Haut pour ton refuge.
Le mal ne viendra pas jusqu’à toi, * et aucun fléau n’approchera de ton tabernacle.
Parce qu’il a commandé à ses anges à ton sujet, * de te garder dans toutes tes voies.
Ils te porteront dans leurs mains, * de peur que ton pied ne heurte contre une pierre. [12]
Tu marcheras sur l’aspic et le basilic, * et tu fouleras aux pieds le lion et le dragon. [13]
Parce qu’il a espéré en moi, je le délivrerai : * je le protégerai, parce qu’il a connu mon nom.
Il criera vers moi, et je l’exaucerai : * avec lui, je serai dans la tribulation, je le sauverai et le glorifierai.
Je le comblerai d’une longue suite de jours, * et je lui montrerai mon salut. [14]
3 Psalmus 133 3 Psaume 133
Ecce nunc benedícite Dóminum, * omnes servi Dómini ;
Qui statis in domo Dómini, * in átriis domus Dei nostri.
In nóctibus extóllite manus vestras in sancta, * et benedícite Dóminum.
Benedícat te Dóminus ex Sion, * qui fecit cælum et terram.
Vous maintenant, [15] bénissez le Seigneur, * vous tous serviteurs du Seigneur ;
Qui demeurez dans la maison du Seigneur, * dans les parvis de la maison de notre Dieu. [16] Durant les nuits, [17] élevez vos mains vers le sanctuaire, * et bénissez le Seigneur. Que le Seigneur te bénisse de Sion, * lui qui a fait le ciel et la terre.
Extra tempus paschale : Ant. Miserére * mihi, Dómine, et exáudi oratiónem meam. En dehors du Temps Pascal : Ant. Ayez pitié de moi, Seigneur, et exaucez ma prière.
Tempore paschali : Ant. Allelúia, * allelúia, allelúia. Temps Pascal : Ant. Alléluia, alléluia, alléluia.

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Psalmi de Feria IIª ad Completorium

Psaumes du Lundi à Complies

Extra tempus paschale : Ant. Salvum me fac, * Dómine, propter misericórdiam tuam. En dehors du Temps Pascal : Ant. Sauvez-moi, Seigneur, à cause de votre miséricorde.
Tempore paschali : Ant. Allelúia, * allelúia, allelúia. Temps Pascal : Ant. Alléluia, alléluia, alléluia.
I Psalmus 6 I Psaume 6
Dómine, ne in furóre tuo árguas me, * neque in ira tua corrípias me.
Miserére mei, Dómine, quóniam infírmus sum : * sana me, Dómine, quóniam conturbáta sunt ossa mea.
Et ánima mea turbáta est valde : * sed tu, Dómine, úsquequo ?
Convértere, Dómine, et éripe ánimam meam : * salvum me fac propter misericórdiam tuam.
Quóniam non est in morte qui memor sit tui : * in inférno autem quis confitébitur tibi ?
Láborávi in gémitu meo, lavábo per síngulas noctes lectum meum : * lácrimis meis stratum meum rigábo.
Turbátus est a furóre óculus meus : * inveterávi inter omnes inimícos meos.
Discédite a me, omnes, qui operámini iniquitátem : * quóniam exaudívit Dóminus vocem fletus mei.
Exaudívit Dóminus deprecatiónem meam, * Dóminus oratiónem meam suscépit.
Erubéscant et conturbéntur veheménter omnes inimíci mei : * convertántur et erubéscant valde velóciter
Seigneur, ne me reprenez pas dans votre fureur, * et ne me châtiez pas dans votre colère. [18]
Ayez pitié de moi, Seigneur, parce que je suis infirme, * guérissez-moi, Seigneur, parce que mes os sont ébranlés. [19]
Et mon âme est grandement troublée ; * mais vous, Seigneur, jusques a quand ?… [20]
Revenez, Seigneur, et délivrez mon âme ; * sauvez-moi à cause de votre miséricorde.
Parce que nul dans la mort ne se souvient de vous : * et dans l’enfer qui vous glorifiera ? [21]
Je me suis fatigué dans mon gémissement ; je laverai chaque nuit mon lit (de mes pleurs) ; * j’arroserai ma couche de mes larmes. [22]
Mon oeil a été troublé par l’indignation ; * j’ai vieilli au milieu de tous mes ennemis.
Retirez-vous de moi, vous tous qui opérez l’iniquité ; * parce que le Seigneur a exaucé la voix de mes pleurs.
Le Seigneur a exaucé ma supplication, * le Seigneur a accueilli ma prière.
Qu’ils rougissent et qu’ils soient remplis de trouble, tous mes ennemis ; * qu’ils s’en retournent très promptement et qu’ils rougissent. [23]
2 Psalmus 7, i 2 Psaume 7, i
Dómine, Deus meus, in te sperávi : * salvum me fac ex ómnibus persequéntibus me, et libera me.
Nequándo rápiat ut leo ánimam meam, * dum non est qui rédimat, neque qui salvum fáciat.
Dómine, Deus meus, si feci istud, * si est iníquitas in mánibus meis :
Si réddidi retribuéntibus mihi mala, * decidam mérito ab inimícis meis inánis.
Persequátur inimícus ánimam meam, et comprehéndat, et concúlcet in terra vitam meam, * et glóriam meam in púlverem dedúcat.
Exsúrge, Dómine, in ira tua : * et exaltáre in fínibus inimicórum meórum.
Et exsúrge, Dómine, Deus meus, in præcépto quod mandásti : *et synagóga populórum circúmdábit te.
Et propter hanc in altum regrédere : *Dóminus iúdicat pópulos.
Iúdica me, Dómine, secúndum iustístiam meam, * et secúndum innocéntiam meam super me.
Consumétur nequítia peccatórum, et díriges iustum, * scrutans corda et renes, Deus.
Seigneur, mon Dieu, c’est en vous que j’ai espéré ; * sauvez-moi de tous ceux qui me persécutent et délivrez-moi.
De peur qu’enfin, comme un lion, [24] il ne ravisse mon âme, * tandis qu’il n’y a personne qui me délivre et me sauve.
Seigneur mon Dieu, si j’ai fait cela, * si l’iniquité est dans mes mains ;
Si j’ai rendu le mal à ceux qui m’en avaient fait, [25] * que je tombe devant mes ennemis sans défense ; je l’ai mérité.
Que l’ennemi poursuive mon âme, qu’il la saisisse, et qu’il foule ma vie contre la terre, * et qu’il ensevelisse ma gloire dans la poussière.
Levez-vous, Seigneur, dans votre colère, * et paraissez dans votre grandeur au milieu de mes ennemis.
Levez-vous, Seigneur mon Dieu, selon le précepte que vous avez établi, [26] * et l’assemblée des peuples vous environnera.
Et à cause d’elle retournez en haut. [27] * Le Seigneur juge les peuples.
Jugez-moi, Seigneur, selon ma justice, * et selon l’innocence qui est en moi.
La méchanceté des pécheurs sera anéantie, et vous dirigerez le juste, * ô Dieu qui sondez les cœurs et les reins. [28]
3 Psalmus 7, ii 3 Psaume 7, ii
Iustum adiutórium meum a Dómino, * qui salvos facit rectos corde.
Deus iudex iustus, fortis, et patiens : * numquid iráscitur per síngulos dies ?
Nisi convérsi fuéritis, gládium suum vibrábit : * arcum suum teténdit, et parávit illum.
Et in eo parávit vasa mortis : * sagíttas suas ardéntibus effécit.
Ecce partúriit iniustístiam : * concépit dolórem, et péperit iniquitátem.
Lacum apéruit, et effódit eum : * et íncidit in fóveam quam fecit.
Convertétur dolor eius in caput eius : * et in vérticem ipsíus iníquitas eius descéndet.
Confitébor Dómino secúndum iustístiam eius : * et psallam nómini Dómini altíssimi.
Un juste secours me (viendra) du Seigneur, * qui sauve les hommes droits de cœur.
Dieu est un juge équitable, fort et patient ; * est-ce qu’il s’irrite tous les jours ? [29]
Si vous ne vous convertissez, il fera vibrer son glaive ; * il a tendu son arc, et il l’a préparé.
Il y a adapté des instruments de mort, * il a préparé ses flèches contre les ardents (persécuteurs). [30]
Voilà que (l’ennemi) a enfanté l’injustice : * il a conçu la douleur et a mis au monde l’iniquité.
Il a ouvert un abîme, et il l’a creusé ; * et il est tombé dans la fosse qu’il avait faite. [31]
La douleur qu’il voulait me causer retournera sur sa tête ; * et son iniquité descendra sur lui.
Je louerai le Seigneur selon sa justice * et je chanterai le nom du Dieu très haut.
Extra tempus paschale : Ant. Salvum me fac, * Dómine, propter misericórdiam tuam. En dehors du Temps Pascal : Ant. Sauvez-moi, Seigneur, à cause de votre miséricorde.
Tempore paschali : Ant. Allelúia, * allelúia, allelúia. Temps Pascal : Ant. Alléluia, alléluia, alléluia.

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Psalmi de Feria IIIª ad Completorium

Psaumes du Mardi à Complies

Extra tempus paschale : Ant. Tu, Dómine, * servábis nos : et custódies nos in ætérnum. En dehors du Temps Pascal : Ant.
Tempore paschali : Ant. Allelúia, * allelúia, allelúia. Temps Pascal : Ant. Alléluia, alléluia, alléluia.
I Psalmus 11 I Psaume 11
Salvum me fac, Dómine, quóniam defécit sanctus : * quóniam diminútæ sunt veritátes a fíliis hóminum.
Vana locúti sunt unusquísque ad próximum suum : * lábia dolósa, in corde et corde locúti sunt.
Dispérdat Dóminus univérsa lábia dolósa, * linguam magníloquam.
Qui dixérunt : Linguam nostram magnificábimus, lábia nostra a nobis sunt, * quis noster Dóminus est ?
Propter misériam ínopum, et gémitum páuperum, * nunc exsúrgam, dicit Dóminus.
Ponam in salutári : * fiduciáliter agam in eo.
Elóquia Dómini, elóquia casta : argéntum igne examinátum, probátum terræ, purgátum séptuplum.
Tu, Dómine, servábis nos et custódies nos : * a generatióne hac et in ætérnum.
In circúitu ímpii ámbulant : * secúndum altitúdinem tuam multiplicásti fílios hóminum
Sauvez-moi, Seigneur, car il n’y a plus de saint : * car les vérités ont été diminuées par les enfants des hommes. [32]
Ils ont dit des choses vaines, chacun à son prochain : * leurs lèvres sont trompeuses ; ils ont parlé avec un cœur et un cœur.
Que le Seigneur détruise toutes les lèvres trompeuses, * et la langue qui profère des discours superbes.
Ils ont dit : Nous ferons éclater la puissance de notre langue ; nos lèvres sont à nous, [33] * qui est notre maître ?
A cause de la misère de ceux qui sont sans secours, et du gémissement des pauvres, * maintenant je me lèverai, dit le Seigneur. [34]
Je les établirai dans le salut : * j’agirai selon ma libre puissance.
Les paroles du Seigneur sont des paroles pures, * un argent éprouvé par le feu, purifié dans la terre, [35] raffiné jusqu’à sept fois.
C’est vous, Seigneur, vous qui nous sauverez, et qui nous préserverez * de cette génération éternellement.
Les impies rôdent autour de nous ; * c’est dans la profondeur de vos desseins que vous avez multiplié les fils des hommes. [36]
2 Psalmus 12 2 Psaume 12
Usquequo, Dómine, obliviscéris me in finem ? * Usquequo avértis fáciem tuam a me ?
Quámdiu ponam consília in ánima mea, * dolórem in corde meo per diem ?
Usquequo exaltábitur inimícus meus super me ? * réspice, et exáudi me, Dómine, Deus meus.
Illúmina óculos meos ne umquam obdórmiam in morte : *nequándo dicat inimícus meus : Præválui advérsus eum.
Qui tríbulant me, exultábunt si motus fúero : *ego autem in misericórdia tua sperávi.
Exultábit cor meum in salutári tuo : cantábo Dómino qui bona tríbuit mihi : * et psallam nómini Dómini altíssimi.
Jusques à quand, Seigneur, m’oublierez-vous ? (Sera-ce) jusqu’à la fin ? * Jusques à quand détournerez-vous de moi votre visage ? [37]
Combien de temps mettrai-je des projets dans mon âme, * et de la douleur dans mon cœur chaque jour ?
Jusques à quand mon ennemi s’élèvera-t-il au-dessus de moi ? * Regardez et exaucez-moi, Seigneur mon Dieu.
Éclairez mes yeux [38] (afin que) jamais je ne m’endorme dans la mort : [39] * de peur qu’un jour mon ennemi ne dise : J’ai prévalu contre lui.
Ceux qui me tourmentent tressailliront de joie, si je suis ébranlé ; * mais moi, j’ai espéré dans votre miséricorde.
Mon cœur tressaillira d’allégresse dans votre salut ; * je célébrerai dans des psaumes le nom du Dieu Très-Haut. [40]
3 Psalmus 15 3 Psaume 15
Consérva me, Dómine, quóniam sperávi in te. *Dixi Dómino : Deus meus es tu, quóniam bonórum meórum non eges.
Sanctis, qui sunt in terra eius, * mirificávit omnes voluntátes meas in eis.
Multiplicátæ sunt infirmitátes eórum : * póstea acceleravérunt.
Non congregábo conventícula eórum de sanguínibus, * nec memor ero nóminum eórum per lábia mea.
Dóminus, pars hereditátis meæ et cálicis mei : * tu es, qui restítues hereditátem meam mihi.
Funes cecidérunt mihi in præcláris : * étenim heréditas mea præclára est mihi.
Benedícam Dóminum, qui tríbuit mihi intelléctum : * ínsuper et usque ad noctem increpuérunt me renes mei.
Providébam Dóminum in conspéctu meo semper : * quóniam a dextris est mihi, ne commóvear.
Propter hoc lætátum est cor meum, et exultávit lingua mea : * ínsuper et caro mea requiéscet in spe.
Quóniam non derelínques ánimam meam in inférno : * non dabis sanctum tuum vidére corruptiónem.
Notas mihi fecísti vias vitæ, adimplébis me lætítia cum vultu tuo : * delectatiónes in déxtera tua usque in finem.
Conservez-moi, Seigneur, car j’ai espéré en vous. * J’ai dit au Seigneur : Vous êtes mon Dieu, vous n’avez pas besoin de mes biens. [41]
Aux saints qui sont sur sa terre, * il a manifesté d’une manière admirable mes volontés pour eux. [42]
Leurs infirmités se sont multipliées, * ensuite ils ont accéléré leur course.
Je ne réunirai point leurs assemblées pour (offrir) des (victimes) sanglantes, * je ne rappellerai même pas leurs noms sur mes lèvres.
Le Seigneur est la part de mon héritage et de mon calice ; * c’est vous qui me rendrez mon héritage
Le cordeau [43] est tombé pour moi sur des biens magnifiques, * car mon héritage est excellent pour moi.
Je bénirai le Seigneur qui m’a donné l’intelligence, * et de plus jusque dans la nuit même où mes reins [44] m’ont excité (à le remercier).
Je voyais [45] toujours le Seigneur en ma présence, * parce qu’il est à la droite, afin que je ne sois pas ébranlé.
C’est pourquoi mon cœur s’est réjoui et ma langue a tressailli, * et même ma chair reposera dans l’espérance.
Car vous ne laisserez point mon âme dans l’enfer, * et vous ne permettrez point que votre saint voie la corruption. [46]
Vous m’avez fait connaître les voies de la vie, vous me remplirez de joie par votre visage ; [47] * des délices sont à votre droite pour toujours.
Extra tempus paschale : Ant. Tu, Dómine, * servábis nos : et custódies nos in ætérnum. En dehors du Temps Pascal : Ant.
Tempore paschali : Ant. Allelúia, * allelúia, allelúia. Temps Pascal : Ant. Alléluia, alléluia, alléluia.

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Psalmi de Feria IVª ad Completorium

Psaumes du Mercredi à Complies

Extra tempus paschale : Ant. Immíttet Angelus Dómini * in circúitu timéntium eum : et erípiet eos. En dehors du Temps Pascal : Ant. Un ange du Seigneur se placera autour de ceux qui le craignent.
Tempore paschali : Ant. Allelúia, * allelúia, allelúia. Temps Pascal : Ant. Alléluia, alléluia, alléluia.
I Psalmus 33, i I Psaume 33, i
Benedícam Dóminum in omni témpore : * semper laus eius in ore meo.
In Dómino laudábitur ánima mea : * áudiant mansuéti et læténtur.
Magnificáte Dóminum mecum : * et exaltémus nomen eius in idípsum.
Exquisívi Dóminum, et exaudívit me : * et ex ómnibus tribulatiónibus meis erípuit me.
Accédite ad eum, et illuminámini : * et fácies vestræ non confundéntur.
Iste pauper clamávit, et Dóminus exaudívit eum : * et de ómnibus tribulatiónibus eius salvávit eum.
Immíttet Angelus Dómini in circúitu timéntium eum et erípiet eos.
Gustáte et vidéte quóniam suávis est Dóminus : * beátus vir, qui sperat in eo.
Timéte Dóminum, omnes sancti eius : * quóniam non est inópia timéntibus eum.
Dívites eguérunt et esuriérunt : * inquiréntes autem Dóminum non minuéntur omni bono.
Je bénirai le Seigneur en tout temps : [48] * toujours sa louange sera dans ma bouche.
Mon âme mettra sa gloire dans le Seigneur : * que les (hommes) doux entendent et se réjouissent.
Glorifiez le Seigneur avec moi : [49] * et exaltons ensemble son nom.
J’ai recherché le Seigneur, et il m’a exaucé, * et il m’a retiré de toutes mes tribulations.
Approchez de lui, et vous serez éclairés, * et vos visages ne se couvriront pas de confusion. [50]
Ce pauvre a crié, et le Seigneur l’a exaucé,* et il l’a sauvé de toutes ses tribulations.
Un ange du Seigneur se placera autour de ceux qui le craignent, * et il les délivrera. [51]
Goûtez et voyez combien le Seigneur est doux : [52] * heureux l’homme qui espère en lui.
Craignez le Seigneur, [53] vous tous ses saints, * car il n’y a pas d’indigence pour ceux qui le craignent.
Des riches ont été dans le besoin, et ont eu faim ; * mais ceux qui cherchent le Seigneur ne seront privés d’aucun bien.
2 Psalmus 33, ii 2 Psaume 33, ii
Veníte, fílii, audíte me : * timórem Dómini docébo vos.
Quis est homo qui vult vitam : * díligit dies vidére bonos ?
Próhibe linguam tuam a malo : * et lábia tua ne loquántur dolum.
Divérte a malo, et fac bonum : * inquíre pacem, et perséquere eam.
Oculi Dómini super iustos : * et aures eius in preces eórum.
Vultus autem Dómini super faciéntes mala : * ut perdat de terra memóriam eórum.
Clamavérunt iusti, et Dóminus exaudívit eos : * et ex ómnibus tribulatiónibus eórum liberávit eos.
Iuxta est Dóminus iis, qui tribuláto sunt corde : * et húmiles spíritu salvábit.
Multæ tribulatiónes iustórum : * et de ómnibus his liberábit eos Dóminus.
Custódit Dóminus ómnia ossa eórum : * unum ex his non conterétur.
Mors peccatórum péssima : * et qui odérunt iustum, delínquent.
Rédimet Dóminus ánimas servórum suórum : * et non delínquent omnes qui sperant in eo.
Venez, mes enfants, écoutez-moi : * je vous enseignerai la crainte du Seigneur.
Quel est l’homme qui désire la vie, * qui aime à voir d’heureux jours ? [54]
Préserve ta langue du mal, * et que tes lèvres ne profèrent point de paroles trompeuses.
Détourne-toi du mal et fais le bien ; * cherche la paix, et poursuis-la.
Les yeux du Seigneur sont (fixés) sur les justes, [55] * et ses oreilles attentives à leurs prières.
Mais le visage du Seigneur est sur ceux qui font le mal, * afin d’effacer de la terre leur mémoire.
Les justes ont crié, et le Seigneur les a exaucés : * et il les a délivrés de toutes leurs tribulations.
Le Seigneur est près de ceux qui ont le cœur affligé ; [56] * et il sauvera les humbles d’esprit.
Nombreuses sont les tribulations des justes ; [57] * mais Dieu les délivrera de toutes ces peines.
Le Seigneur garde tous leurs os : * il n’y en aura pas un seul de brisé. [58]
La mort des pécheurs est très funeste ; * et ceux qui haïssent le juste seront (traités comme) coupables.
Le Seigneur rachètera les âmes de ses serviteurs ; * et aucun de ceux qui espèrent en lui ne sera frustré. [59]
3 Psalmus 60 3 Psaume 60
Exáudi, Deus, deprecatiónem meam : * inténde oratióni meæ.
A fínibus terræ ad te clamávi : * dum anxiarétur cor meum, in petra exaltásti me.
Deduxísti me, quia factus es spes mea : * turris fortitúdinis a fácie inimíci.
Inhabitábo in tabernáculo tuo in sæcula : * prótegar in velaménto alárum tuárum.
Quóniam tu, Deus meus, exaudísti oratiónem meam : * dedísti hereditátem timéntibus nomen tuum.
Dies super dies regis adiícies : * annos eius usque in diem generatiónis et generatiónis.
Pérmanet in ætérnum in conspéctu Dei : * misericórdiam et veritátem eius quis requíret ?
Sic psalmum dicam nómini tuo in sæculum sæculi : ut reddam vota mea de die in diem.
Exaucez, ô Dieu, ma supplication ; * soyez attentif à ma prière.
Des extrémités de la terre j’ai crié vers vous : [60] * tandis que mon cœur était dans l’anxiété, vous m’avez élevé sur une pierre.
Vous m’avez conduit, parce que vous êtes devenu mon espérance ; * une tour forte à la face de l’ennemi. [61]
J’habiterai dans votre tabernacle à jamais : * je serai abrité et à ouvert sous l’abri de vos ailes.
Parce que vous, mon Dieu, vous avez exaucé ma prière : * vous avez donné un héritage à ceux qui craignent votre nom. [62]
Vous ajouterez des jours aux jours du roi ; * (vous prolongerez) ses années jusqu’au jour d’une génération et d’une génération. [63]
Il demeure éternellement en présence de Dieu : * Qui sondera sa miséricorde et sa vérité ? [64]
Ainsi je dirai un psaume à (la gloire de) votre nom dans les siècles des siècles ; * afin de m’acquitter de mes vœux de jour en jour. [65]
Extra tempus paschale : Ant. Immíttet Angelus Dómini * in circúitu timéntium eum : et erípiet eos. En dehors du Temps Pascal : Ant. Un ange du Seigneur se placera autour de ceux qui le craignent.
Tempore paschali : Ant. Allelúia, * allelúia, allelúia. Temps Pascal : Ant. Alléluia, alléluia, alléluia.

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Psalmi de Feria Vª ad Completorium

Psaumes du Jeudi à Complies

Extra tempus paschale : Ant. Adiútor meus, * et liberátor meus esto, Dómine. En dehors du Temps Pascal : Ant. Mon aide et mon libérateur, soyez-le, Seigneur.
Tempore paschali : Ant. Allelúia, * allelúia, allelúia. Temps Pascal : Ant. Alléluia, alléluia, alléluia.
I Psalmus 69 I Psaume 69
Deus, in adiutórium meum inténde : * Dómine, ad adiuvándum me festína.
Confundántur et revereántur, * qui quærunt ánimam meam.
Avertántur retrórsum, et erubéscant, * qui volunt mihi mala.
Avertántur statim erubescéntes, * qui dicunt mihi : Euge, euge.
Exsúltent et læténtur in te omnes qui quærunt te, * et dicant semper : Magnificétur Dóminus : qui díligunt salutáre tuum.
Ego vero egénus, et pauper sum : * Deus, ádiuva me.
Adiútor meus, et liberátor meus es tu : * Dómine, ne moréris.
0 Dieu, venez à mon aide ; * Seigneur, hâtez-vous de me secourir. [66]
Qu’ils soient confondus, et couverts de honte, * ceux qui cherchent mon âme.
Qu’ils soient rejetés en arrière, et qu’ils rougissent, *ceux qui me veulent des maux.
Qu’ils soient aussitôt repoussés en rougissant, * ceux qui me disent : Ah ! ah !
(Mais) qu’ils soient dans l’allégresse et se réjouissent en vous tous ceux qui vous cherchent, * et’qu’ils disent sans cesse : Que le Seigneur soit glorifié, ceux qui aiment votre salut. [67]
Pour moi je suis indigent et pauvre ; * Dieu, aidez-moi. [68]
Vous êtes mon aide et mon libérateur ; * Seigneur, ne tardez pas.
2 Psalmus 70, i 2 Psaume 70, i
In te, Dómine, sperávi, non confúndar in ætérnum : * in iustítia tua líbera me, et éripe me.
Inclína ad me aurem tuam, * et salva me.
Esto mihi in Deum protectórem, et in locum munítum : * ut salvum me fácias,
Quóniam firmaméntum meum, * et refúgium meum es tu.
Deus meus, éripe me de manu peccatóris, * et de manu contra legem agéntis et iníqui :
Quóniam tu es patiéntia mea, Dómine : * Dómine, spes mea a iuventúte mea.
In te confirmátus sum ex útero : * de ventre matris meæ tu es protéctor meus.
In te cantátio mea semper : * tamquam prodígium factus sum multis : et tu adiútor fortis.
Repleátur os meum laude, ut cantem glóriam tuam : * tota die magnitúdinem tuam.
Ne proícias me in témpore senectútis : * cum defécerit virtus mea, ne derelínquas me.
Quia dixérunt inimíci mei mihi : * et qui custodiébant ánimam meam, consílium fecérunt in unum.
Dicéntes : Deus derelíquit eum, persequímini, et comprehéndite eum : * quia non est qui erípiat.
Deus, ne elongéris a me : * Deus meus, in auxílium meum réspice.
C’est en vous, Seigneur, que j’ai mis mon espérance ; faites que je ne sois pas confondu éternellement. [69] * Dans votre justice délivrez-moi et arrachez-moi (au péril).
Inclinez vers moi votre oreille, * et sauvez-moi.
Soyez-moi un Dieu protecteur, et un asile fortifié ; * afin que vous me sauviez.
Car c’est vous qui êtes mon ferme appui * et mon refuge. [70]
Mon Dieu, arrachez-moi de la main du pécheur, * de la main de celui qui agit contre la loi, et de l’homme inique.
Parce que c’est vous qui êtes ma patience, Seigneur ; * Seigneur, vous êtes mon espérance depuis ma jeunesse.
En vous j’ai trouvé un soutien depuis ma naissance : * dès le sein de ma mère vous avez été mon protecteur.
Vous êtes toujours l’objet de mes chants. [71] * Je suis devenu pour beaucoup comme un prodige ; mais vous êtes un aide puissant.
Que ma bouche soit remplie de louange, afin que je chante votre gloire ; * tout le jour, votre grandeur.
Ne me rejetez pas au temps de la vieillesse ; * lorsque ma force aura décliné, ne m’abandonnez pas. [72]
Car mes ennemis ont parlé de moi, * et ceux qui épiaient mon âme ont tenu conseil ensemble,
Disant : Dieu l’a abandonné, poursuivez-le et saisissez-le : * parce qu’il n’est personne pour (le) délivrer.
(0) Dieu, ne vous éloignez pas de moi ; * mon Dieu, voyez à me secourir. [73]
3 Psalmus 70, ii 3 Psaume 70, ii
Confundántur, et defíciant detrahéntes ánimæ meæ : * operiántur confusióne, et pudóre qui quærunt mala mihi.
Ego autem semper sperábo : * et adiíciam super omnem laudem tuam.
Os meum annuntiábit iustítiam tuam : * tota die salutáre tuum.
Quóniam non cognóvi litteratúram, introíbo in poténtias Dómini : * Dómine, memorábor iustítiæ tuæ solíus.
Deus, docuísti me a iuventúte mea : * et usque nunc pronuntiábo mirabília tua.
Et usque in senéctam et sénium : * Deus, ne derelínquas me,
Donec annúntiem bráchium tuum * generatióni omni, quæ ventúra est :
Poténtiam tuam, et iustítiam tuam, Deus, usque in altíssima, quæ fecísti magnália : * Deus, quis símilis tibi ?
Quantas ostendísti mihi tribulatiónes multas et malas : et convérsus vivificásti me : * et de abýssis terræ íterum reduxísti me :
Multiplicásti magnificéntiam tuam : * et convérsus consolátus es me.
Nam et ego confitébor tibi in vasis psalmi veritátem tuam : * Deus, psallam tibi in cíthara, Sanctus Israël.
Exsultábunt lábia mea cum cantávero tibi : * et ánima mea, quam redemísti.
Sed et lingua mea tota die meditábitur iustítiam tuam : * cum confúsi et revériti fúerint, qui quærunt mala mihi.
Qu’ils soient confondus, et réduits à l’impuissance ceux qui disent du mal de mon âme : * qu’ils soient couverts de confusion et de honte, ceux qui cherchent à m’attirer des maux. [74]
Pour moi, j’espérerai toujours : * et j’ajouterai à toutes vos louanges.
Ma bouche annoncera votre justice, * tout le jour, votre (œuvre de) salut. [75]
Parce que je n’ai pas connu une science (vaine), j’entrerai dans les puissances du Seigneur ; [76] * Seigneur, je me souviendrai de votre justice à vous seul. [77]
(0) Dieu, vous m’avez instruit dès ma jeunesse, * et jusqu’à maintenant j’ai proclamé vos merveilles.
Et jusqu’en la vieillesse et dans les derniers jours, * ô Dieu, ne me délaissez pas,
Afin que j’annonce (la force de) votre bras * à toute la génération future ;
Votre puissance et votre justice, 0 Dieu, (qui s’élèvent) jusqu’aux cieux, (ainsi que) les œuvres grandioses que vous avez accomplies : * ô Dieu, qui est semblable à vous ?
Que vous m’avez fait voir de tribulations nombreuses et pénibles ! mais revenant, vous m’avez rendu la vie, * et vous m’avez de nouveau ramené des abîmes de la terre.
Vous avez multiplié les témoignages de votre magnificence ; [78] * et revenant, vous m’avez consolé.
Aussi, moi je vous rendrai hommage, en célébrant votre vérité au son des instruments ; * ô Dieu, je vous chanterai des psaumes sur la harpe, vous êtes le saint d’Israël.
Mes lèvres exulteront lorsque je vous chanterai, * ainsi que mon âme que^vous^avez rachetée.
Et ma langue aussi s’exercera tout le jour à (chanter) votre justice, * alors que seront confondus et couverts de honte ceux qui cherchent à m’attirer des maux. [79]
Extra tempus paschale : Ant. Adiútor meus, * et liberátor meus esto, Dómine. En dehors du Temps Pascal : Ant. Mon aide et mon libérateur, soyez-le, Seigneur.
Tempore paschali : Ant. Allelúia, * allelúia, allelúia. Temps Pascal : Ant. Alléluia, alléluia, alléluia.

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Psalmi de Feria VIª ad Completorium

Psaumes du Vendredi à Complies

Extra tempus paschale : Ant. Voce mea * ad Dóminum clamávi : neque obliviscétur miseréri Deus. En dehors du Temps Pascal : Ant. De ma voix j’ai crié au Seigneur, et Dieu n’oubliera pas d’avoir pitié.
Tempore paschali : Ant. Allelúia, * allelúia, allelúia. Temps Pascal : Ant. Alléluia, alléluia, alléluia.
I Psalmus 76, i I Psaume 76, i
Voce mea ad Dóminum clamávi : * voce mea ad Deum, et inténdit mihi.
In die tribulatiónis meæ Deum exquisívi, mánibus meis nocte contra eum : * et non sum decéptus.
Rénuit consolári ánima mea, memor fui Dei, et delectátus sum, et exercitátus sum : * et defécit spíritus meus.
Anticipavérunt vigílias óculi mei : * turbátus sum, et non sum locútus.
Cogitávi dies antíquos : * et annos ætérnos in mente hábui.
Et meditátus sum nocte cum corde meo, * et exercitábar, et scopébam spíritum meum.
Numquid in ætérnum proiíciet Deus : * aut non appónet ut complacítior sit adhuc ?
Aut in finem misericórdiam suam abscíndet, * a generatióne in generatiónem ?
Aut obliviscétur miseréri Deus ? * aut continébit in ira sua misericórdias suas ?
Et dixi : Nunc cœpi : * hæc mutátio déxteræ Excélsi.
Memor fui óperum Dómini : * quia memor ero ab inítio mirabílium tuórum.
Et meditábor in ómnibus opéribus tuis : * et in adinventiónibus tuis exercébor.
De ma voix [80] j’ai crié vers le Seigneur ; * de ma voix (j’ai crié) vers Dieu, et il m’a prêté attention. [81]
Au jour de ma tribulation, j’ai recherché Dieu : mes mains durant la nuit, (ont été tendues) vers lui ; * et je n’ai pas été déçu (en espérance). [82]
Mon âme a refusé d’être consolée, * je me suis souvenu de Dieu, et j’ai été ravi de joie ; puis je me suis troublé, et mon esprit a défailli.
Mes yeux ont anticipé les veilles de la nuit ; * j’ai été troublé, et je n’ai point parlé.
J’ai songé aux jours anciens ; * et j’ai eu dans la pensée les années éternelles. [83]
J’ai médité la nuit avec mon cœur, * je réfléchissais, et je sondais mon esprit.
Est-ce que Dieu (nous) rejettera éternellement ? * ou n’ajoutera-t-il pas (à ses bienfaits) de nous être encore favorable et (même) davantage ?
Ou retranchera-t-il à jamais sa miséricorde, * de génération en génération ?
Ou Dieu oubliera-t-il d’avoir pitié ? * ou dans sa colère contiendra-t-il ses miséricordes ? [84]
Et j’ai dit : Maintenant je commence ; * ce changement est (l’œuvre) de la droite du Très-Haut.
Je me suis souvenu des œuvres du Seigneur, * je me souviendrai de vos merveilles depuis le commencement,
Je méditerai sur toutes vos œuvres, * et je réfléchirai à vos desseins. [85]
2 Psalmus 76, ii 2 Psaume 76, ii
Deus, in sancto via tua : quis Deus magnus sicut Deus noster ? *tu es Deus qui facis mirabília.
Notam fecísti in pópulis virtútem tuam : * redemísti in bráchio tuo pópulum tuum, fílios Iacob et Ioseph.
Vidérunt te aquæ, Deus, vidérunt te aquæ : * et timuérunt, et turbátæ sunt abýssi.
Multitúdo sónitus aquárum : * vocem dedérunt nubes.
Etenim sagíttæ tuæ tránseunt : * vox tonítrui tui in rota.
Illuxérunt coruscatiónes tuæ orbi terræ : * commóta est, et contrémuit terra.
In mari via tua, et sémitæ tuæ in aquis multis : * et vestígia tua non cognoscéntur.
Deduxísti sicut oves pópulum tuum, * in manu Móysi et Aaron.
0 Dieu, votre voie est sainte : quel Dieu est grand comme notre Dieu ? * c’est vous, (ô) Dieu, qui faites des merveilles.
Vous avez fait connaître parmi les peuples votre puissance ; [86] * Vous avez racheté par votre bras votre peuple, les fils de Jacob et de Joseph.
Les eaux vous ont vu, ô Dieu, les eaux vous ont vu ; * et elles ont craint, et les abîmes ont été troublés.
Il y a eu un grand bruit des eaux : *les nuées ont fait entendre (leur) voix.
Car vos flèches traversaient (les airs) ; * la voix de votre tonnerre a (éclaté) sur la roue.
Vos éclairs ont brillé sur le globe de la terre : * la terre s’est émue, et a tremblé. [87]
Dans la mer a été votre route, et vos sentiers ont été entre des eaux abondantes : * et vos traces ne seront pas connues.
Vous avez conduit, comme des brebis, votre peuple * par les mains de Moïse et d’Aaron. [88]
3 Psalmus 85 3 Psaume 85
Inclína, Dómine, aurem tuam, et exáudi me : * quóniam inops, et pauper sum ego.
Custódi ánimam meam, quóniam sanctus sum : * salvum fac servum tuum, Deus meus, sperántem in te.
Miserére mei, Dómine, quóniam ad te clamávi tota die : * lætífica ánimam servi tui, quóniam ad te, Dómine, ánimam meam levávi.
Quóniam tu, Dómine, suávis, et mitis : * et multæ misericórdiæ ómnibus invocántibus te.
Auribus pércipe, Dómine, oratiónem meam : * et inténde voci deprecatiónis meæ.
In die tribulatiónis meæ clamávi ad te : * quia exaudísti me.
Non est símilis tui in diis, Dómine : * et non est secúndum ópera tua.
Omnes gentes quascúmque fecísti, vénient, et adorábunt coram te, Dómine : * et glorificábunt nomen tuum.
Quóniam magnus es tu, et fáciens mirabília : * tu es Deus solus.
Deduc me, Dómine, in via tua, et ingrédiar in veritáte tua : * lætétur cor meum ut tímeat nomen tuum.
Confitébor tibi, Dómine, Deus meus, in toto corde meo, * et glorificábo nomen tuum in ætérnum :
Quia misericórdia tua magna est super me : * et eruísti ánimam meam ex inférno inferióri.
Deus, iníqui insurrexérunt super me, et synagóga poténtium quæsiérunt ánimam meam : * et non proposuérunt te in conspéctu suo.
Et tu, Dómine, Deus miserátor et miséricors, * pátiens, et multæ misericórdiæ, et verax,
Réspice in me, et miserére mei, * da impérium tuum púero tuo : et salvum fac fílium ancíllæ tuæ.
Fac mecum signum in bonum, ut vídeant qui odérunt me, et confundántur : *quóniam tu, Dómine, adiuvísti me, et consolátus es me.
Inclinez, votre oreille, Seigneur, et exaucez-moi, * parce que je suis indigent et pauvre. [89]
Gardez mon âme, parce que je suis saint : * sauvez, mon Dieu, votre serviteur qui espère en vous.
Ayez pitié de moi, Seigneur, car vers vous j’ai crié tout le jour ; * réjouissez l’âme de votre serviteur, parce que vers vous, Seigneur, j’ai élevé mon âme. [90]
Parce que vous, Seigneur, vous êtes bienveillant et doux, * et d’une grande miséricorde pour tous ceux qui vous invoquent.
Prêtez, Seigneur, l’oreille à ma prière, * et soyez attentif à la voix de ma supplication.
Au jour de ma tribulation, j’ai crié vers vous, * parce que vous m’avez exaucé.
Nul n’est semblable à vous parmi les dieux, Seigneur ; * et il n’est rien de comparable à vos œuvres. [91]
Toutes les nations que vous avez faites viendront, et adoreront devant vous, Seigneur, * et glorifieront votre nom.
Parce que vous êtes grand, et que vous faites des merveilles, * et que vous seul êtes Dieu.
Conduisez-moi, Seigneur, dans votre voie, et (faites que) j’entre dans votre vérité : * que mon cœur se réjouisse, afin qu’il craigne votre nom.
Je vous louerai, Seigneur, mon Dieu, en tout mon cœur, * et je glorifierai votre nom éternellement ; Parce que votre miséricorde est grande envers moi, * et que vous avez arraché mon âme de l’enfer profond. [92]
O Dieu, des (hommes) iniques se sont insurgés contre moi, et une assemblée de puissants a cherché mon âme ; * et ils ne vous ont pas eu présent devant leurs yeux.
Et, vous, Seigneur, vous le Dieu compatissant et miséricordieux, * patient, d’une grande miséricorde, et véridique. [93]
Jetez les yeux sur moi, et ayez pitié de moi, * donnez votre puissance à votre serviteur, et sauvez le fils de votre servante. [94]
Opérez un signe en ma faveur, afin qu’ils le voient ceux qui me haïssent, et qu’ils soient confondus, * parce que c’est vous, Seigneur, qui m’avez aidé et consolé. [95]
Extra tempus paschale : Ant. Voce mea * ad Dóminum clamávi : neque obliviscétur miseréri Deus. En dehors du Temps Pascal : Ant. De ma voix j’ai crié au Seigneur, et Dieu n’oubliera pas d’avoir pitié.
Tempore paschali : Ant. Allelúia, * allelúia, allelúia. Temps Pascal : Ant. Alléluia, alléluia, alléluia.

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Psalmi de Sabbato ad Completorium

Psaumes du Samedi à Complies

Extra tempus paschale : Ant. Intret orátio mea * in conspéctu tuo, Dómine. En dehors du Temps Pascal : Ant. Que ma prière arrive en votre présence, Seigneur.
Tempore paschali : Ant. Allelúia, * allelúia, allelúia. Temps Pascal : Ant. Alléluia, alléluia, alléluia.
I Psalmus 87 I Psaume 87
Dómine, Deus salútis meæ : * in die clamávi, et nocte coram te.
Intret in conspéctu tuo orátio mea : * inclína aurem tuam ad precem meam :
Quia repléta est malis ánima mea : * et vita mea inférno appropinquávit.
Æstimátus sum cum descendéntibus in lacum : * factus sum sicut homo sine adiutório, inter mórtuos liber.
Sicut vulneráti dormiéntes in sepúlcris, quorum non es memor ámplius : * et ipsi de manu tua repúlsi sunt.
Posuérunt me in lacu inferióri : * in tenebrósis, et in umbra mortis.
Super me confirmátus est furor tuus : * et omnes fluctus tuos induxísti super me.
Longe fecísti notos meos a me : * posuérunt me abominatiónem sibi.
Tráditus sum, et non egrediébar : * óculi mei languérunt præ inópia.
Clamávi ad te, Dómine, tota die : * expándi ad te manus meas.
Numquid mórtuis fácies mirabília : * aut médici suscitábunt, et confitebúntur tibi ?
Numquid narrábit áliquis in sepúlcro misericórdiam tuam, * et veritátem tuam in perditióne ?
Numquid cognoscéntur in ténebris mirabília tua, * et iustítia tua in terra obliviónis ?
Et ego ad te, Dómine, clamávi : * et mane orátio mea prævéniet te.
Ut quid, Dómine, repéllis oratiónem meam : * avértis fáciem tuam a me ?
Pauper sum ego, et in labóribus a iuventúte mea : * exaltátus autem, humiliátus sum et conturbátus.
In me transiérunt iræ tuæ : * et terróres tui conturbavérunt me.
Circumdedérunt me sicut aqua tota die : * circumdedérunt me simul.
Elongásti a me amícum et próximum : * et notos meos a miséria.
Seigneur, Dieu de mon salut, * j’ai crié devant vous, le jour et la nuit. [96]
Que ma prière arrive en votre présence ; *-inclinez votre oreille à ma supplication ;
Car mon âme est remplie de maux, * et ma vie s’est approchée du séjour des morts. [97]
On me compte parmi ceux qui descendent dans la fosse : * je suis devenu comme un homme sans secours.
Libre entre des morts, comme des blessés qui dorment dans des sépulcres, (blessés) dont vous ne vous souvenez plus, * et qui ont été repoussés de votre main.
Ils m’ont mis dans une fosse profonde, * dans des lieux ténébreux, et dans l’ombre de la mort.
Sur moi s’est appesantie votre colère, * et sur moi vous avez fait passer tous vos flots (d’indignation).
Vous avez éloigné de moi ceux qui me connaissaient ; * ils m’ont regardé comme un objet d’abomination pour eux [98]
J’ai été livré, et je ne sortais pas ; * mes yeux ont langui à cause de ma détresse.
J’ai crié vers vous, Seigneur, * tout le jour, * j’ai étendu vers vous mes mains.
Est-ce que, pour des morts, vous ferez des merveilles, * ou des médecins (les) ressusciteront-ils, afin qu’ils vous louent ?
Est-ce que quelqu’un racontera votre miséricorde dans un sépulcre, * et votre vérité dans (le lieu de) la destruction ?
Est-ce que vos merveille » seront connues dans les ténèbres, * et votre justice dans la terre de l’oubli ?
Et moi, vers vous, Seigneur, j’ai crié, * et, dès le matin, ma prière ira au devant de vous.
Pourquoi, Seigneur, repoussez-vous ma prière, * détournez-vous votre face de moi ? [99]
Je suis pauvre, moi, et dans les travaux depuis ma jeunesse, * et (après avoir été exalte) j’ai été humilié et troublé.
Sur moi ont passé vos colères, * et vos terreurs m’ont troublé.
Elles m’ont environné tout le jour, comme l’eau qui déborde, * elles m’ont environné toutes ensemble. [100]
Vous avez éloigné de moi l’ami et le proche, * et ceux qui m’étaient connus, (s’enfuyaient) à cause de ma misère. [101]
2 Psalmus 102, i 2 Psaume 102, i
Bénedic, ánima mea, Dómino : * et ómnia, quæ intra me sunt, nómini sancto eius.
Bénedic, ánima mea, Dómino : * et noli oblivísci omnes retributiónes eius.
Qui propitiátur ómnibus iniquitátibus tuis : * qui sanat omnes infirmitátes tuas.
Qui rédimit de intéritu vitam tuam : * qui corónat te in misericórdia et miseratiónibus.
Qui replet in bonis desidérium tuum : * renovábitur ut áquilæ iuvéntus tua :
Fáciens misericórdias Dóminus : * et iudícium ómnibus iniúriam patiéntibus.
Notas fecit vias suas Móysi, * fíliis Israël voluntátes suas.
Miserátor, et miséricors Dóminus : * longánimis, et multum miséricors.
Non in perpétuum irascétur : * neque in ætérnum comminábitur.
Non secúndum peccáta nostra fecit nobis : * neque secúndum iniquitátes nostras retríbuit nobis.
Quóniam secúndum altitúdinem cæli a terra : * corroborávit misericórdiam suam super timéntes se.
Quantum distat ortus ab occidénte : * longe fecit a nobis iniquitátes nostras.
Bénis, (ô) mon âme, te Seigneur, * et (que) tout ce qui est en moi (bénisse) son saint nom. [102]
Bénis, mon âme, le Seigneur, * et n’oublie point tous ses bienfaits.
C’est lui qui pardonne toutes tes iniquités ; * lui qui guérit toutes tes infirmités. [103]
C’est lui qui rachète de la mort ta vie ; * qui te couronne en sa miséricorde et ses bontés.
C’est lui qui comble de biens ton désir : * ta jeunesse sera renouvelée comme celle de l’aigle.
Le Seigneur fait miséricorde * et justice à tous ceux qui souffrent quelque injure.
Il a fait connaître ses voies à Moïse, * aux enfants d’Israël ses volontés.
Compatissant et miséricordieux est le Seigneur ; * lent à punir et grandement miséricordieux. [104]
II ne sera pas perpétuellement irrité ; * il ne menacera pas éternellement.
Ce n’est pas selon nos péchés qu’il nous a traités ; * ni selon nos iniquités qu’il nous a punis.
Car autant les deux sont élevés au-dessus de la terre, * autant il a confirmé sa miséricorde sur ceux qui le craignent.
Autant est distant l’orient de l’occident, * autant il a éloigné de nous nos iniquités. [105]
3 Psalmus 102, ii 3 Psaume 102, ii
Quómodo miserétur pater filiórum, misértus est Dóminus timéntibus se : * quóniam ipse cognóvit figméntum nostrum.
Recordátus est quóniam pulvis sumus : homo, sicut fœnum dies eius, * tamquam flos agri sic efflorébit.
Quóniam spíritus pertransíbit in illo, et non subsístet : * et non cognóscet ámplius locum suum.
Misericórdia autem Dómini ab ætérno, * et usque in ætérnum super timéntes eum.
Et iustítia illíus in fílios filiórum, * his qui servant testaméntum eius :
Et mémores sunt mandatórum ipsíus, * ad faciéndum ea.
Dóminus in cælo parávit sedem suam : * et regnum ipsíus ómnibus dominábitur.
Benedícite Dómino, omnes Angeli eius : poténtes virtúte, faciéntes verbum illíus, * ad audiéndam vocem sermónum eius.
Benedícite Dómino, omnes virtútes eius : * minístri eius, qui fácitis voluntátem eius.
Benedícite Dómino, ómnia ópera eius : * in omni loco dominatiónis eius, bénedic, ánima mea, Dómino.
De même qu’un père s’attendrit sur ses enfants (ainsi) le Seigneur a eu pitié de ceux qui le craignent ; [106] * parce que lui-même sait de quoi nous sommes formés.
Il s’est souvenu que nous sommes poussière ; * l’homme ! ses jours sont comme une herbe : comme une fleur des champs, ainsi il fleurira.
Un souffle passera sur lui, et il ne subsistera pas : * et l’on ne connaîtra plus son lieu.
Mais la miséricorde du Seigneur est de l’éternité * et jusqu’à l’éternité sur ceux qui le craignent. [107]
Et sa justice (s’étend) sur les enfants des enfants, * pour ceux qui gardent son alliance,
Et se souviennent de ses commandements, * afin de les accomplir.
Le Seigneur a préparé son trône dans le ciel ; * et toutes choses seront soumises à son empire. [108]
Bénissez le Seigneur, vous tous ses anges, * puissants en force, accomplissant sa parole, pour obéir à la voix de ses ordres.
Bénissez le Seigneur, vous toutes ses puissances ; * vous ses ministres, qui faites sa volonté.
Bénissez le Seigneur, vous toutes ses œuvres, * dans tous les lieux de sa domination : bénis, (ô) mon âme, le Seigneur. [109]
Extra tempus paschale : Ant. Intret orátio mea * in conspéctu tuo, Dómine. En dehors du Temps Pascal : Ant. Que ma prière arrive en votre présence, Seigneur.
Tempore paschali : Ant. Allelúia, * allelúia, allelúia. Temps Pascal : Ant. Alléluia, alléluia, alléluia.

reliqua ut in ordinario
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De hymno L’hymne
Hymnus Hymne
Te lucis ante términum,
Rerum Creátor, póscimus,
Ut pro tua cleméntia
Sis præsul et custódia.
Avant que la lumière disparaisse,
nous vous supplions, ô Créateur de toutes choses,
d’être, dans votre clémence,
notre protecteur et notre gardien. [110]
Procul recédant sómnia,
Et nóctium phantásmata ;
Hostémque nostrum cómprime,
Ne polluántur córpora.
Que les songes s’enfuient loin de nous
et les fantômes de la nuit.
Comprimez notre ennemi ;
que nos corps restent purs !
Præsta, Pater piíssime,
Patríque compar Unice,
Cum Spíritu Paráclito
Regnans per omne sǽculum.
Amen.
Faites-nous cette grâce, ô Père très miséricordieux,
et vous, ô Fils unique, égal au Père ;
vous qui, avec l’Esprit Consolateur,
régnez dans tous les siècles.
Amen.
De capitulo et responsorio brevi Le capitule et le répons bref
Capitulum. Ier. 14, 9 Capitule.
Tu autem in nobis es, Dómine, et nomen sanctum tuum invocátum est super nos : ne derelínquas nos, Dómine Deus noster. Mais vous, vous êtes au milieu de nous, Seigneur, et votre saint nom est invoqué sur nous [111] ; ne nous abandonnez pas, ô Seigneur notre Dieu.
R/. Deo grátias. R/. Rendons grâces à Dieu.
R/.br. In manus tuas, Dómine, * comméndo spíritum meum. R/.br. En vos mains, Seigneur [112] : * Je remets mon esprit. [113]
Et repetitur : In manus tuas, Dómine, comméndo spíritum meum. Et on répète : En vos mains, Seigneur : * Je remets mon esprit.
V/. Redemísti nos, Dómine, Deus veritátis. V/. C’est vous qui nous avez rachetés, Seigneur, Dieu de vérité.
R/. Comméndo spíritum meum. R/. Je remets mon esprit.
V/. Glória Patri, et Fílio, et Spirítui Sancto. V/. Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit.
R/. In manus tuas, Dómine, comméndo spíritum meum. R/. En vos mains, Seigneur : * Je remets mon esprit.
V/. Custódi nos, Dómine, ut pupíllam óculi. V/. Gardez-nous, Seigneur, comme la prunelle de l’œil. [114]
R/. Sub umbra alárum tuárum prótege nos. R/. Sous l’ombre de vos ailes, protégez-nous. [115]
A sabbato ante dominicam I Passionis usque ad feriam IV Hebdomadæ sanctæ, in Officio de Tempore, in responsorio brevi omittitur Glória Patri, et huius loco repetitur responsorium, ut sequitur : Depuis le Samedi avant le Dimanche de la Passion jusqu’à la 4me Férie de la Semaine Sainte inclusivement, quand on dit l’Office du Temps, on omet le Gloire au Père dans le Répons bref en répétant le Répons comme suit :
R/br. In manus tuas, Dómine, * comméndo spíritum meum. R/br. En vos mains, Seigneur : * Je remets mon esprit.
Et repetitur : In manus tuas, Dómine, comméndo spíritum meum. Et on répète : En vos mains, Seigneur : * Je remets mon esprit.
V/. Redemísti nos, Dómine, Deus veritátis. V/. C’est vous qui nous avez rachetés, Seigneur, Dieu de vérité.
R/. Comméndo spíritum meum. R/. Je remets mon esprit.
V/. In manus tuas, Dómine. En vos mains, Seigneur :
R/. Comméndo spíritum meum. R/. Je remets mon esprit.
V/. Custódi nos, Dómine, ut pupíllam óculi. V/. Gardez-nous, Seigneur, comme la prunelle de l’œil.
R/. Sub umbra alárum tuárum prótege nos. R/. Sous l’ombre de vos ailes, protégez-nous.
A sabbato ante dominicam in albis usque ad feriam VI infra octavam Pentecostes inclusive, responsorium breve dicitur hoc modo : Depuis le Samedi avant le Dimanche in Albis jusqu’à la 6me Férie dans l’Octave de la Pentecôte inclusivement, on dit le répons bref de cette manière :
R/br. In manus tuas, Dómine, comméndo spíritum meum, * allelúia, allelúia. R/br. En vos mains, Seigneur, je remets mon esprit *. Alléluia, alléluia.
Et repetitur :In manus tuas, Dómine, comméndo spíritum meum, allelúia, allelúia. Et on répète :En vos mains, Seigneur, je remets mon esprit *. Alléluia, alléluia.
V/. Redemísti nos, Dómine, Deus veritátis. V/. C’est vous qui nous avez rachetés, Seigneur, Dieu de vérité.
R/. Allelúia, allelúia. R/. Alléluia, alléluia.
V/. Glória Patri, et Fílio, et Spirítui Sancto. V/. Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit.
R/. In manus tuas, Dómine, comméndo spíritum meum, allelúia, allelúia. R/. En vos mains, Seigneur, je remets mon esprit *. Alléluia, alléluia.
V/. Custódi nos, Dómine, ut pupíllam óculi, allelúia. V/. Gardez-nous, Seigneur, comme la prunelle de l’œil, alléluia.
R/. Sub umbra alárum tuárum prótege nos, allelúia. R/. Sous l’ombre de vos ailes, protégez-nous, alléluia.
De cantico Le cantique
Ant. Salva nos, * Dómine, vigilántes, custódi nos dormiéntes ; ut vigilémus cum Christo, et requiescámus in pace (T. P. allelúia). Ant. Sauvez-nous, * Seigneur, durant la veille, gardez-nous durant le sommeil ; afin que nous puissions veiller avec Jésus-Christ, et que nous reposions dans la paix. [116] (T. P. alléluia).
Canticum Simeonis Cantique de Siméon. [117]
Luc. 2, 29-32
Nunc dimíttis servum tuum, Dómine, * secúndum verbum tuum in pace : C’est maintenant, Seigneur, que vous laisserez votre serviteur mourir * en paix, selon votre parole.
Quia vidérunt óculi mei * salutáre tuum, Parce que mes yeux ont vu * le Sauveur qui vient de vous,
Quod parásti * ante fáciem ómnium populórum, Que vous avez destiné * à être reconnu par tous les peuples,
Lumen ad revelatiónem géntium, * et glóriam plebis tuæ Israël. La lumière qui éclairera les nations, * et la gloire de votre peuple d’Israël.
Glória Patri. Gloire au Père.
Ant. Salva nos, * Dómine, vigilántes, custódi nos dormiéntes ; ut vigilémus cum Christo, et requiescámus in pace (T. P. allelúia). Ant. Sauvez-nous, * Seigneur, durant la veille, gardez-nous durant le sommeil ; afin que nous puissions veiller avec Jésus-Christ, et que nous reposions dans la paix. (T. P. alléluia).
De oratione L’oraison
V/. Dóminus vobíscum. V/. Que le Seigneur soit avec vous.
R/. Et cum spíritu tuo. R/. Et avec votre esprit.
Vel Ou
V/. Dómine, exáudi oratiónem meam. V/. Seigneur, écoutez ma prière.
R/. Et clamor meus ad te véniat. R/. Et que mon cri parvienne jusqu’à vous.
Orémus. Oratio Prions. [118]
Visita, quǽsumus, Dómine, habitatiónem istam, et omnes insídias inimíci ab ea longe repélle : Angeli tui sancti hábitent in ea, qui nos in pace custódiant ; et benedíctio tua sit super nos semper. Per Dóminum. Visitez, s’il vous plaît, Seigneur, cette maison, et éloignez-en toutes les embûches de l’ennemi ; que vos saints Anges y habitent, qu’ils nous gardent dans la paix et que votre bénédiction demeure toujours sur nous. Par …
R/. Amen. R/. Amen.
V/. Dóminus vobíscum. V/. Que le Seigneur soit avec vous.
R/. Et cum spíritu tuo. R/. Et avec votre esprit.
Vel Ou
V/. Dómine, exáudi oratiónem meam. V/. Seigneur, écoutez ma prière.
V/. Benedicámus Dómino. V/. Bénissons le Seigneur.
R/. Deo grátias. R/. Rendons grâces à Dieu.
Bened. Benedícat et custódiat nos omnípotens et miséricors Dóminus, Pater, et Fílius, et Spíritus Sanctus. Bened. Le Seigneur tout-puissant et miséricordieux, Père, Fils et Saint-Esprit, nous bénisse et nous garde. [119]
R/. Amen. R/. Amen.
Et non dicitur versus Fidélium ánimæ, sed immediate subiungitur una ex finalibus B. Mariæ Virginis antiphonis, quæ infra pro diversitate temporis assignantur. Et l’on ne dit pas le Verset : Que les âmes des fidèles défunts, mais on récite immédiatement une des Antiennes finales de la bienheureuse Vierge Marie, données plus bas, selon la diversité des Temps.

ANTIPHONÆ FINALES B. MARIÆ VIRGINIS

ANTIENNES FINALES A LA T.S. VIERGE MARIE

I I
A sabbato ante dominicam I Adventus usque ad diem 1 februarii inclusive : Du samedi avant le 1er dimanche de l’Avent jusqu’au 1er février inclusivement :
Antiphona Antienne [120]
Alma Redemptóris Mater, quæ pérvia cæli
Porta manes, et stella maris, succúrre cadénti,
Súrgere qui curat, pópulo : tu quæ genuísti,
Natúra miránte, tuum sanctum Genitórem,
Virgo prius ac postérius, Gabriélis ab ore
Sumens illud Ave, peccatórum miserére.
Féconde Mère du Rédempteur, vous qui êtes la porte du ciel sans cesse ouverte, et l’Etoile de la mer, secourez ce peuple qui tombe, mais qui désire se relever. O vous qui avez, au grand étonnement de la nature, donné naissance à votre très saint Créateur, Vierge avant et après l’enfantement, accueillez cet Ave qui sortit de la bouche de Gabriel, et daignez prendre pitié des pécheurs.
Usque ad diem 23 decembris :Amen. Jusqu’au 23 décembre :Amen.
V/. Angelus Dómini nuntiávit Maríæ. V/. L’Ange du Seigneur annonça à Marie.
R/. Et concépit de Spíritu Sancto. R/. Et elle conçut du Saint-Esprit.
Orémus. Oratio Prions.
Grátiam tuam, quǽsumus Dómine, méntibus nostris infunde : ut, qui, Angelo nuntiánte, Christi Fílii tui incarnatiónem cognóvimus ; per passiónem eius et crucem, ad resurrectiónis glóriam perducámur. Per eúndem Christum Dóminum nostrum. Répandez, nous vous en prions, Seigneur, votre grâce dans nos âmes, afin que nous, qui avons connu, par le ministère de l’Ange, l’Incarnation du Christ votre Fils, nous soyons conduits par sa passion et sa croix, à la gloire de la résurrection. Par le même Christ notre Seigneur.
R/. Amen. R/. Amen.
A die 24 decembris : A partir du 24 décembre :
V/. Post partum, Virgo, invioláta permansísti. V/. Vous êtes demeurée sans tache après l’enfantement, ô Vierge.
R/. Dei Génitrix, intercéde pro nobis. R/. Mère de Dieu, intercédez pour nous.
Orémus. Oratio Prions.
Deus, qui salútis ætérnæ, beátæ Maríæ virginitáte fecúnda, humáno géneri prǽmia præstitísti : tríbue, quǽsumus ; ut ipsam pro nobis intercédere sentiámus, per quam merúimus auctórem vitæ suscípere, Dóminum nostrum Iesum Christum, Fílium tuum. O Dieu, qui par la virginité féconde de la bienheureuse Marie, avez procuré au genre humain les avantages du salut éternel ; accordez-nous, s’il vous plaît, de ressentir les effets de l’intercession de celle par qui nous avons eu la grâce de recevoir l’auteur de la vie, notre Seigneur Jésus-Christ, votre Fils.
R/. Amen. R/. Amen.
conclusio conclusion de l’office
II II
A die 2 februarii usque ad feriam IV Hebdomadæ sanctæ inclusive : Du 2 Février jusqu’à la 4ème Férie de la Semaine Sainte inclusivement :
Antiphona Antienne [121]
Ave, Regína cælórum,
Ave, Dómina Angelórum :
Salve, radix, salve, porta,
Ex qua mundo lux est orta :
Salut, Reine des Cieux !
Salut, Souveraine des Anges !
Salut, tige féconde ! Salut, porte
par laquelle la lumière s’est levée sur le monde !
Gaude, Virgo gloriósa,
Super omnes speciósa,
Vale, o valde decóra,
Et pro nobis Christum exóra.
Réjouissez-vous, Vierge glorieuse,
qui l’emportez sur toutes en beauté !
Triomphez, ô toute belle,
et implorez le Christ en notre faveur.
V/. Dignáre me laudáre te, Virgo sacráta. V/. Rendez-moi digne de vous louer, ô Vierge sainte.
R/. Da mihi virtútem contra hostes tuos. R/. Donnez-moi de la force contre vos ennemis.
Orémus. Oratio Prions.
Concéde, miséricors Deus, fragilitáti nostræ præsídium ; ut, qui sanctæ Dei Genitrícis memóriam ágimus ; intercessiónis eius auxílio, a nostris iniquitátibus resurgámus. Per eúndem Christum Dóminum nostrum. Accordez, ô Dieu de miséricorde, votre secours à notre fragilité ; afin que nous, qui célébrons la mémoire de la sainte Mère de Dieu, nous puissions, à l’aide de son intercession, nous relever de nos iniquités. Par le même Christ, notre Seigneur.
R/. Amen. R/. Amen.
conclusio conclusion de l’office
III III
A dominica Paschatis usque ad feriam VI infra octavam Pentecostes inclusive : Du dimanche de Pâque jusqu’à la 6ème Férie dans l’octave de Pentecôte inclusivement :
Antiphona Antienne [122]
Regína cæli, lætáre, allelúia ;
Quia quem meruísti portáre, allelúia,
Resurréxit, sicut dixit, allelúia :
Ora pro nobis Deum, allelúia.
Reine du Ciel, réjouissez-vous, alléluia ;
car celui que vous avez mérité de porter, alléluia ;
est ressuscité comme il l’avait dit, alléluia ;
priez Dieu pour nous, alléluia.
V/. Gaude et lætáre, Virgo María, allelúia. V/. Réjouissez-vous et soyez dans l’allégresse, Vierge Marie, alléluia.
R/. Quia surréxit Dóminus vere, allelúia. R/. Parce que le Seigneur est vraiment ressuscité, alléluia.
Orémus. Oratio Prions.
Deus, qui per resurrectiónem Fílii tui, Dómini nostri Iesu Christi, mundum lætificáre dignátus es : præsta, quǽsumus ; ut, per eius Genitrícem Vírginem Maríam, perpétuæ capiámus gáudia vitæ. Per eúndem Christum Dóminum nostrum. O Dieu, qui avez daigné réjouir le monde par la résurrection de Jésus-Christ, votre Fils ; faites, nous vous en supplions, qu’aidés par sa Mère, la Vierge Marie, nous arrivions à la possession des joies de la vie éternelle. Par le même Christ notre Seigneur.
R/. Amen. R/. Amen.
conclusio conclusion de l’office
IV IV
A sabbato infra octavam Pentecostes usque ad feriam VI ante dominicam I Adventus inclusive : Du samedi dans l’octave de la Pentecôte jusqu’à la 6ème férie avent le 1er dimanche de l’Avent inclusivement.
Antiphona Antienne [123]
Salve, Regína, mater misericórdiæ ;
vita, dulcédo et spes nostra, salve.
Ad te clamámus éxsules fílii Hevæ.
Ad te suspirámus geméntes et flentes
in hac lacrimárum valle.
Eia ergo, advocáta nostra,
illos tuos misericórdes óculos
ad nos convérte. Et Iesum,
benedíctum fructum ventris tui,
nobis post hoc exsílium osténde.
O clemens, o pia, o dulcis Virgo María.
Salut, ô Reine, Mère de Miséricorde !
Notre vie, notre douceur, notre espoir, salut !
Vers vous, nous crions dans notre exil, fils d’Eve ;
Vers vous nous soupirons, gémissant et pleurant,
dans cette vallée de larme.
O vous donc, notre Avocate,
tournez vers nous vos yeux compatissants.
Et Jésus, le fruit béni de vos entrailles,
après notre exil, montrez-le nous.
O Clémente, ô Bonne, ô Douce Vierge Marie.
V/. Ora pro nobis, sancta Dei Génitrix. V/. Priez pour nous, sainte Mère de Dieu.
R/. Ut digni effíciámur promissiónibus Christi. R/. Afin que nous soyons rendus dignes des promesses du Christ.
Orémus. Oratio Prions.
Omnípotens sempitérne Deus, qui gloriósæ Vírginis Matris Maríæ corpus et ánimam, ut dignum Fílii tui habitáculum éffici mererétur, Spíritu Sancto cooperánte, præparásti : da, ut, cuius commemoratióne lætámur, eius pia intercessióne, ab instántibus malis et a morte perpétua liberémur. Per eúndem Christum Dóminum nostrum. Dieu tout-puissant et éternel, vous avez préparé le corps et l’âme de la glorieuse Vierge Marie, par la coopération du Saint-Esprit, en vue de la rendre une demeure digne de votre Fils. Accordez-nous, tandis que nous célébrons son souvenir dans l’allégresse de nos cœurs, d’être, par sa miséricordieuse intercession, délivrés de tous les maux qui nous menacent et de la mort éternelle. Par le même J.-C. N.-S.
Conclusio Conclusion
Absoluta vero antiphona finali cum suis versu et oratione, concluditur : Après l’antienne finale avec son vert et son oraison, on conclut :
V/. Divínum auxílium máneat semper nobíscum. V/. Que le secours divin demeure toujours avec nous.
R/. Amen. R/. Amen.
Et ita absolvitur cursus divini Officii. Et ainsi est achevé le cours de l’Office divin.

[1] Les commentaires viennent du Bréviaire Romain, traduction annotée précédée d’une introduction de Dom Gréa, 3ème édition, Apostolat Liturgique, Lophem-lez-Bruges, 1924, tome I, p.44

[2] PS. 123, 8

[3] Par ce Verset nous témoignons qu’à la défiance de nous-mêmes nous voulons joindre une grande confiance en Dieu, que nous croyons à sa toute-puissance, à sa bonté toujours prête à nous secourir et à la terreur qu’inspiré au démon le nom de notre Sauveur Jésus.

[4] Ps. 84, 4

[5] Après avoir récité le Pater et le Confiteor, c’est-à-dire invoqué la grâce de Dieu et lui avoir demandé pardon de nos fautes, nous le supplions de tourner nos coeurs vers lui, ce qui constitue littéralement la conversion. Si les travaux du jour nous ont distraits, l’approche delà nuit doit nous recueillir, et ramener nos pensées au centre unique.

[6] Ps 69, 1

[7] Dieu met au large dans la tribulation : 1° quand il console l’homme affligé ; 2° quand il se sert de la souffrance pour nous délivrer de nos passions. (Saint Chrysostome).

[8] Un sacrifice de justice, celui d’une âme droite. Qu’elle s’offre et s’immole sur l’autel de la foi, pour être consumée par le feu divin ou par le Saint-Esprit.

[9] Il en est de Dieu comme de César qui exige que son image soit empreinte sur la monnaie ; rendez donc à Dieu votre âme marquée à la lumière de sa face. (Saint Chrysostome).

[10] Repos de la conscience, repos du cœur, repos dans le recueillement, paix en Dieu, paix dans l’attente du dernier sommeil : voilà ce que produisent nos espérances.

[11] C’est-à-dire qu’il te placera sur son cœur : pourvu que, semblable au faible poussin, tu veuilles échapper au vautour en cherchant un refuge sous les ailes de ta mère. Fuyons sous les ailes de la Sagesse, notre mère, car comme une poule qui devient faible avec ses poussins, la Sagesse est devenue faiblesse à cause de nous quand le Verbe s’est fait chair. (Saint Augustin).

[12] Admirons dans ce verset et dans le précédent : 1° La Providence admirable de Dieu qui députe à chacun de nous un des Anges qui voient sa face dans les deux ; 2° la fin pour laquelle les Anges sont préposés à notre garde : pour nous garder dans toutes nos voies ; 3° l’amour avec lequel les Anges remplissent cette mission : ils nous portent dans leurs mains ; figure empruntée à la mère portant ses enfants dans ses bras. (Saint Jérôme — Saint Bernard).

[13] Sous l’emblème de l’aspic, serpent qui reste, sourd, assure-t-on, à tous les enchantements, le démon nous pousse à l’endurcissement du cœur ; sous celui du basilic dont le regard est funeste, il excite en nous l’envie. « Lion, il attaque à force ouverte, dragon, il dresse des embûches. » (Saint Augustin).

[14] Je le comblerai d’une longue suite de jours. Le Psalmiste chante l’éternel repos. Après les travaux de cette vie, nous recevrons notre récompense. (Saint Athanase). Mon salut, c’est-à-dire mon secours, ou bien l’auteur du salut. « Notre salut, c’est Notre Seigneur qui nous fait régner avec lui. »

[15] Maintenant, c’est-à-dire dès cette vie et en particulier à la tombée de la nuit, tandis que d’autres vont achever leur journée dans le péché ou au moins dans l’indifférence.

[16] Nous ne sommes pas encore dans le temple éternel où Dieu fait son séjour ; mais nous sommes dans son Église qui en est le parvis ou l’entrée et où daigne habiter aussi le Saint des saints.

[17] Non seulement durant la nuit physique, mais aussi durant la nuit de l’adversité si Dieu nous l’envoie.

[18] Le suppliant ne refuse pas d’être châtié ; mais il voudrait que Dieu le punît comme un pécheur repentant auquel il a pardonné, et non sous l’impression de sa colère. (Fillion).

[19] Ce qu’il y a de plus solide dans le corps est brisé, image et preuve d’une contrition vraiment intime et profonde. (Lesêtre).

[20] Tarderez-vous à me secourir ? (Chanoine Moisset)

[21] Dans la pensée de David, l’enfer est simplement le tombeau et le séjour des âmes après la mort, et la louange qui n’est plus permise en ce lieu, c’est ce culte extérieur qu’on rend à Dieu sur la terre et qui fait la joie de l’exil. Avant la rédemption, le schéol apparaît, même aux justes, comme le séjour du repos, mais non encore de la joie. (Lesêtre).

[22] Ici-bas, nos larmes sont fécondes en fruits de salut. Ceux qui en ont fait l’expérience savent quelle douceur apportent avec elles ces sources abondantes, assez puissantes pour éteindre devant nous le feu qui ne s’éteint jamais. (Saint Chrysostome).

[23] La pénitence exige de la confusion et du trouble. (Saint Augustin). En effet, si ceux qui courent dans la carrière du vice viennent à rougir de leur conduite et à reculer en arrière, ils cesseront de commettre le mal. (Saint Chrysostome).

[24] Par ce lion il en est qui entendent le démon, qui tourne autour de nous comme un lion plein de rage ; néanmoins, s’il vient à s’attaquer à ceux qui ont en eux J.-C., la croix sur le front, le feu de l’Esprit-Saint dans le coeur et qui parlent cette langue de la charité, il n’osera même pas les regarder en face mais prendra la fuite. (Saint Chrysostome).

[25] David, chrétien avant J.-C., s’élève bien au-dessus de la loi en ne rendant pas le mal à ceux qui lui en ont fait. Quel pardon pourrons-nous donc obtenir, quelle excuse alléguer, nous qui, après la venue de J.-C., ne sommes pas encore parvenus au degré de perfection de ceux qui vivaient sous l’ancienne loi, bien que Dieu exige de nous une justice beaucoup plus parfaite. (Saint Chrysostome).

[26] Selon le commandement que vous avez fait vous-même de protéger et de secourir les innocents opprimés. (Glaire).

[27] Selon l’hébreu, retourne au lieu élevé d’où tu juges les hommes et les peuples, remonte sur le trône de ta justice, élève-toi au-dessus de cette foule tentée de prendre ton inaction pour de l’impuissance et ta patience pour de l’indifférence. (Lesêtre).

[28] Par les reins, l’Écriture désigne ce qu’il y a de plus secret dans le cœur. (Chanoine Moisset).

[29] Si Dieu n’exerce pas sa colère tous les jours, c’est qu’il diffère le châtiment parce que sa longanimité est grande. Nos actions crient tous les jours vengeance, la bonté seule de Dieu arrête le bras de sa justice.

[30] Dieu, contrairement aux hommes, prédit conditionnellement les châtiments ; il les diffère, il effraie par ses paroles, il fait tout pour n’être pas obligé de mettre ses menaces à exécution. (Saint Chrysostome).

[31] Nouveau trait de la bonté divine d’attacher aux desseins artificieux cette destinée fatale qui fait tomber les traîtres dans leurs propres filets, afin que cette considération les détourne de faire la guerre à leur prochain et de lui tendre des embûches. (Saint Chrysostome).

[32] Le petit nombre de saints, de vrais chrétiens, grande tentation pour ceux mêmes qui sent de ce nombre. La résolution ferme de faire presque seul ce que personne ne pratique, vertu d’autant plus méritoire qu’elle est moins commune. (Dueruet).

[33] Vos lèvres ne sont pas à vous, elles sont au Seigneur ; il vous les a affermé s pour leur faire produire non point l’orgueil ou la fraude mais l’humilité, la charité. (Saint Chrysostome).

[34] C’est aux pauvres contrits et humiliés, que Dieu accorde son secours au milieu de leurs épreuves. Leurs souffrances, leurs afflictions sont à elles seules un appui des plus éloquents, puisqu’elles suffisent pour attirer le secours de Dieu. (Idem).

[35] C’est-à-dire dans le creuset de terre, ou bien purifié de toute terre. (Saint Augustin).

[36] Les impies semblent se multiplier à certaines époques par une permission divine, mais « les justes se multiplieront selon la profondeur des desseins de Dieu quand ils s’élèveront de vertu en vertu. » (Saint Augustin).

[37] Quand Dieu montre son visage, c’est la joie ; quand il le détourne c’est la désolation spirituelle. (Lesêtre).

[38] Ces yeux sont ceux du cœur que pourrait fermer le plaisir mortel du péché. (Saint Augustin). Le Roi-prophète ne demande pas au Seigneur la victoire sur ses ennemis, mais la lumière pour les yeux de son cœur. (Saint Chrysostome).

[39] Que je ne me livre pas au sommeil sans être uni par la grâce à celui qui est la vie de mon âme, et que je ne meure pas dans le triste assoupissement de l’indifférence ou de l’oubli du devoir.

[40] Quels admirables effets de l’espérance dans cette âme. Il adresse à Dieu sa prière, et avant même d’en avoir obtenu ce qu’il demande, il entonne l’hymne de la reconnaissance. (Saint Chrysostome).

[41] Mes hommages n’ajoutent rien à votre gloire essentielle, c’est pour mon bonheur que vous les réclamez, mais moi j’ai besoin de vous « qui êtes mon souverain bien.

[42] A propos de ce verset, saint Augustin met sur les lèvres du Christ les paroles suivantes : « A ces saints le Seigneur a fait comprendre mes desseins pour leur progrès, et ils ont alors compris l’avantage que leur procure ce mystère d’un Dieu qui est homme pour mourir et d’un homme qui est Dieu pour ressusciter. »

[43] Le cordeau On mesurait les héritages avec un cordeau ; ici ce mot est employé par figure. Ces biens magnifiques désignent Dieu même.

[44] Les reins désignent ici les affections. Son cœur l’a pressé de souffrir avec patience et d’espérer en Dieu. (Bellarmin). Le Sauveur a béni son Père de ce qu’il pouvait le louer en notre nom avec une intelligence humaine et un cœur humain.

[45] Ce verset et toute la fin du psaume ont été appliqués par saint Pierre au Sauveur, (voir Actes 2, 25.)

[46] Ce verset a été expliqué par les apôtres Pierre et Paul (Actes 2, et 13) et quoiqu’il ne convienne rigoureusement qu’au Christ dont l’âme n’est pas restée aux enfers, c’est-à-dire aux limbes des Patriarches, et dont la chair n’a connu au sépulcre aucune corruption, cependant nous le pouvons tous répéter, soit parce que nous sommes les membres du Christ et que Dieu nous a ressuscités en lui (Ephes., 2), soit parce qu’il n’abandonnera pas notre âme à l’enfer et que notre chair ne verra point à jamais la corruption. (Bellarmin).

[47] « Quand ils vous verront face à face, leur joie sera telle qu’ils n’auront plus aucun désir : et comme je suis en eux, c’est moi que vous remplirez de joie. » (Saint Augustin).

[48] Quand tout prospère, est-ce alors seulement que tu béniras le Seigneur ? Non, en tout temps, car si Dieu donne et retire les biens, lui ne se retire point de l’âme qui le bénit. (Saint Augustin).

[49] Marie dira aussi, comme s’inspirant de son royal ancêtre : « Magnificat, etc. » Comme sa pureté et son amour dépassent mille fois la pureté et l’amour de toutes les créatures, son âme à elle seule célébrera dignement le Seigneur. Pour louer le Seigneur, David appelle à son aide les petits et les humbles, et dans toute la suite des siècles, ils viendront s’unir à son chant. (Lesètre).

[50] « Approchez-vous de lui, par la foi et la prière, par la conversion et la pénitence, » (Bellarmin), et vous serez éclairés, les yeux de votre âme obtiendront la lumière, et votre visage n’aura à rougir ni maintenant d’un refus ou d’un reproche humiliant, ni d’une condamnation au jour du jugement.

[51] L’ange du Seigneur est comme toute une armée autour du juste ; métaphore qui exprime la puissance et le soin vigilant de ce protecteur. (Lesètre).

[52] Le Saint-Esprit invite ici le fidèle à connaître la bonté de Dieu, non plus seulement par la raison et par la foi mais par l’expérience directe. Ce goût est une grâce prévenante de Dieu. (Lesètre).

[53] Craignez, de cette crainte pure et filiale qui renferme la charité, parce que celui qui aime craint de déplaire à celui qu’il aime. (Bellarmin).

[54] Nous pouvons appliquer cette expression à la vie éternelle et aux jours sans fin. (Saint Jérôme).

[55] Le regard de Dieu sur les justes est un regard qui dissipe les nuages, qui calme les troubles de la conscience, un regard d’amour qui tend à les sauver ; le regard de Dieu sur les pécheurs est un regard de justice qui tend à les punir. (Bossuet).

[56] J.-C. est toujours près de l’âme qui souffre. Avec lui point de délaissements. Sa mission est de guérir ceux qui ont le cœur brisé et de consoler ceux qui pleurent. (Péronne).

[57] Surtout sous la loi nouvelle où les persécutions sont représentées comme un bonheur et une récompense. (S. Marc, 10, 30.) (Lesêtre).

[58] La promesse s’est réalisée littéralement pour le Sauveur, le véritable agneau pascal. (S. Jean, 19, 36.) Saint Basile entend ce verset des dépouilles du chrétien sur lesquelles Dieu veille jusqu’au jour de la résurrection. (Lesêtre).

[59] Quels que soient nos efforts, il est impossible que la vie humaine soit sans péché ; du moins ne péchons point sous le rapport de l’espérance en Celui qui remet les péchés. (Saint Augustin).

[60] Durant la révolte d’Absalon, David fut obligé de se retirer au-delà du Jourdain, il se trouvait donc aux extrémités de la terre d’Israël et demandait au Seigneur, (suivant le texte hébreu), de le placer sur un rocher élevé, c’est-à-dire hors de l’atteinte de ses ennemis. La prière de l’Église se fait entendre d’un bout de la terre à l’autre, elle est bâtie sur la pierre qui est le Christ et cette pierre est inébranlable. (Saint Augustin).

[61] Quelque souffrance que vous enduriez, rappelez-vous le Christ qui est cette tour forte contre l’ennemi ; pensez qu’il a souffert avant vous et pensez aussi dans quel but : pour mourir et pour ressusciter. (Idem).

[62] Vous les avez adoptés pour vos enfants et les cohéritiers de Jésus ; vous leur réservez le ciel.

[63] Ces mots ne peuvent s’entendre que du Messie dont le règne s’étendra de génération en génération jusqu’à ce que la gloire nous en soit manifestée au grand jour de l’éternité.

[64] La miséricorde de Dieu consiste à tenir compte, non de nos mérites mais de son infinie bonté ; sa vérité, à nous donner ce qu’il nous a promis. (Saint Augustin).

[65] Remarquons-le, en ce psaume comme en bien d’autres, le Roi-prophète nous apprend à terminer notre prière par un bon propos. « Je vous louerai, mon Dieu, sur la terre et dans le ciel et ainsi-je m’acquitterai de mes obligations d’actions de grâces, de jour en jour, maintenant et dans la suite jusqu’à ce jour auquel nulle nuit ne succédera. »Cette exposition est de saint Hilaire. (Bellarmin).

[66] Le Christ implore le secours du Père pour être délivré de ses ennemis. (Saint Jérôme). Ceux-ci le cherchent pour le faire mourir tandis qu’il prie pour eux à Gethsémani. Les pères du désert conseillaient le fréquent usage de ce verset et l’Église catholique l’a placé au début de chaque heure de l’office divin.

[67] Au sein des douleurs de son agonie, le Christ nous a obtenu de son Père la grâce de chercher Dieu, la joie de lui être unis, l’amour qui le glorifie. « Le Seigneur soit glorifié ! que tel soit le refrain de ceux qui cherchent le Seigneur. » (Saint Augustin).

[68] Le Christ, notre Seigneur, se donne souvent le nom de pauvre et d’indigent dont le soin dépend tout entier de l’amour de son Père. (Saint Jérôme). Pour marcher sur ses traces, détachons-nous de ce qui est terrestre, paraissons devant Dieu comme des pauvres, il nous écoutera ; recevons ses dons comme des pauvres, il les multipliera ; soyons humbles comme des pauvres après les avoir reçus, il nous les conservera ; mourons comme des pauvres, il nous couronnera ! (Berthier).

[69] Que faire pour que nous ne soyons pas confondus éternellement ? Vous étiez couverts de confusion en Adam, retirez-vous d’Adam, approchez-vous du Christ, et désormais vous ne serez pas confondus. (Saint Augustin).

[70] Le Père est le soutien du Christ parce qu’il y a en lui une substance égale, son refuge à cause de la faiblesse de son corps. (Saint Jérôme). Et toi, ô homme, cherche si tu peux trouver un asile plus fortifié que Dieu. Si tu veux échapper à sa colère, cherche un refuge dans sa miséricorde. Quelque fermeté que te donne la grâce de Dieu, tant que tu portes ce vase de terre qui renferme le trésor de Dieu, cette argile te laisse dans la crainte. (Saint Augustin).

[71] Quel chant sublime de louange et d’amour l’âme du Christ ne devait-elle pas faire monter vers le Père, même dans les plus terribles souffrances de son agonie ? C’est encore lui qui, par ses membres, chante son nom parmi les nations. Célébrons donc ses louanges dans la prospérité et l’adversité, en ce monde et dans l’autre.

[72] Ton Dieu a été infirme sur la croix ; ses ennemis l’ont regardé comme un homme sans force et ont branlé la tête. Pourquoi craindre qu’il ne te rejette au temps de ta faiblesse ? C’est, au contraire, du déclin de ta propre force que la sienne se fera sentir en toi. (Saint Augustin).

[73] Le Christ a proféré ces paroles dans la nature humaine dont il s’est revêtu pour nous et non dans cette puissance qui nous a créés. Elles conviennent surtout en ses membres, c’est en notre nom qu’il les a prononcées. (Saint Augustin).

[74] Qu’ils soient confondus afin qu’ils reconnaissent leurs péchés ; que dans la défaillance de leurs forces pour le mal ils cherchent à échanger cette confusion contre la lumière, cette faiblesse contre la force, et ils deviendront bons. (Saint Augustin).

[75] En célébrant ce salut tous les jours de ma vie, je n’épuiserai pas le sujet, qu’il s’agisse ici de l’assistance salutaire de la grâce accordée à tous ou de l’œuvre de la rédemption entrevue par le Prophète, dit Bossuet, car les psaumes de David sont un Évangile tourné en chants, en affections, en actions de grâces, en pieux désirs. (Lesêtre).

[76] J’entrerai, etc… parole puissante et profonde à méditer et à redire. Je considérerai cette puissance dans l’oraison, je verrai qu’elle m’environne, je reconnaîtrai qu’elle m’appelle, et si je sors de ma faiblesse pour me fixer en elle et ne plus compter que sur elle, qu’aurai-je à redouter ? Oh ! que je vive dans la puissance du Seigneur ! Que vous, ô Dieu, soyez puissant en moi ! (Saint Augustin).

[77] Reconnaissons n’avoir de nous-mêmes aucune justice et devoir à la grâce divine notre justification ainsi que tout le bien qui est en nous. (Saint Augustin).

[78] Cette magnificence, cette grandeur de Dieu, se compose surtout de puissance et de bonté. (Crampon).

[79] Ces trois derniers versets conviennent bien à l’homme juste qui pendant toute l’éternité louera Dieu de cœur et de bouche. Racheté par le Christ, il sera délivré à jamais de tout mal corporel et spirituel. (Bellarmin).

[80] En récitant pieusement ce psaume, il nous semblera entendre du 1er au 9ème verset le Sauveur Jésus nous redire ce qu’il a fait et souffert pour nous.

[81] Il se penche vers toi quand tu le cherches. (Saint Augustin).

[82] Redis-le, ô Prophète, qu’as-tu recherché au jour de la tribulation ? Dieu. Comment l’as-tu cherché ? De mes mains, c’est-à-dire par mes œuvres. Quand l’as-tu cherché ? La nuit, c’est-à-dire en cette vie. Quel est le fruit de tes recherches ? Je n’ai pas été déçu, c’est-à-dire j’ai trouvé ce que je cherchais. Autant de particularités qu’il faut approfondir. (Saint Augustin).

[83] Toute âme qui souffre est portée à comparer ainsi au présent, le temps qui a précédé et a probablement été marqué de moins d’épreuves. J’ai eu dans la pensée les années éternelles « les années qui demeurent et qui ne s’écoulent point dans le va-et-vient des jours. Sublime pensée ! Voyez si elle n’exige point un grand silence ! » (Saint Augustin).

[84] Non, Seigneur miséricordieux et bon, vous n’avez pu, si on l’ose dire, les retenir, puisqu’au jour de votre colère, et lorsque vous prononciez leur sentence à nos premiers parents et à toute leur postérité, il a fallu que vos miséricordes éclatassent, et que vous fissiez paraître un Libérateur. (Bossuet. Élév. 8ème Sermon).

[85] Littéralement : à vos inventions. Seraient-elles jamais venues à la pensée des hommes, s’ils n’avaient vu leur accomplissement, des inventions telles que l’incarnation du Verbe, la passion du Christ, le mystère de l’Eucharistie. (Bellarmin).

[86] Sur le passage du Christ, les sourds ont entendu, les aveugles ont vu, les morts sont ressuscités ; ceux qui, un instant auparavant adoraient des idoles, ont embrassé la foi ; ceux qui dérobaient le bien d’autrui ont donné leurs biens aux pauvres. Vous avez fait connaître aux peuples votre puissance : c’est le Christ qu’il a fait connaître, le Christ est la puissance de Dieu. (Saint Augustin).

[87] Au sens figuratif, ces nuées sont les Apôtres, prêchant le Christ au sein de toutes les nations ; les flèches de Dieu sont les paroles des Evangélistes ; les tonnerres sont les préceptes divins ; les éclairs, les miracles. (D’après Saint Augustin).

[88] Par les mains de Moïse et d’Aaron. Il en est peu que Dieu dirige et enseigne par lui-même, car il veut que ses élus soient des enfants d’obéissance (Bellarmin), toujours conduits par la main de Moïse, à savoir par la loi divine, et par Aaron, à savoir par le sacerdoce. Pour nous, enfants du Père céleste, nous sommes arrivés sous la conduite de Jésus (que figurait Josué), sur les bords du Jourdain et nous sommes entrés dans la terre promise. Jésus, notre chef, marche toujours à notre tête, il combat pour nous : nous devons lui rendre grâces, car tandis qu’il nous guide et lutte pour nous, nous remportons la victoire. Il est vraiment notre Sauveur. (Saint Jérôme).

[89] Inclinez votre oreille, Seigneur. Ainsi a dit le Christ dans la forme de serviteur ; toi serviteur, parle dans la forme de ton Seigneur. Dieu incline son oreille si tu n’élèves pas trop la tête, car il s’approche de celui qui s’humilie, qui a besoin de miséricorde, qui est pauvre et indigent. Il donne sa faveur aux humbles, qu’ils aient ou non des biens sur la terre. Sois pauvre, afin que Dieu t’enrichisse : tout ce que tu posséderais sans lui, ne ferait qu’augmenter ton indigence. (Saint Augustin).

[90] Si tu avais du blé dans un endroit humide, tu le transporterais en haut, de peur qu’il ne se gâtât ; tu élèverais ton blé ; laisseras-tu ton cœur se corrompre sur la terre ? Élève-le vers le ciel par les échelles de tes affections. La route à suivre est ta volonté. Tu montes par l’amour, tu descends par l’insouciance. Quoique sur la terre, tu es dans le ciel, si tu aimes Dieu. (Saint Augustin).

[91] Quand tu aurais dans l’exil tout en abondance, vois si tu es assuré de ne point perdre tout cela, et si Dieu te disait : Tu ne verras point ma face, goûterais-tu quelque bonheur dans ces biens ? Laisse répondre ton cœur, répondre cette foi, cette espérance, cette charité qui commencent à naître en toi ! Non, nous ne voulons rien de ce que Dieu nous donne, s’il ne se donne lui-même, lui qui nous a tout donné. (Saint Augustin).

[92] Vous avez arraché, etc. Dans l’Écriture Sainte ces expressions sont souvent employées pour désigner la délivrance d’un grand danger. Dans un sens plus élevé, elles s’appliquent à J.-C. descendu aux enfers et ressuscité d’entre les morts. (Glaire).

[93] Quel beau portrait de Dieu nous trace ce verset ! On peut y entendre « le Fils qui invoque son Père, le Crucifié qui plaide pour les impies quand il est cloué à la croix. » (Saint Augustin).

[94] Sauvez le fils de votre servante. Notre Seigneur est le fils de celle qui répondit, quand on lui annonça le Christ qui devait naître : « Voici la servante du Seigneur. » (S. Luc, 1, 38). Il a été sauvé de la mort et ressuscité par son Père, mais non pas de telle sorte que lui-même ne fut pour rien dans sa résurrection. Chacun de ses saints est aussi le fils de la servante, le fils de son Église (Saint Augustin) dans laquelle je reçois une nouvelle vie. (Saint Jérôme).

[95] Seigneur, vous m’avez aidé et consolé, aidé dans le combat, consolé dans ma tristesse. Ici-bas l’épreuve, au ciel la consolation. Notre amour tend à Dieu, quelle n’en sera pas l’ardeur quand nous arriverons à lui ? S’il nous réserve des délices ineffables et éternelles, que veut-il de nous maintenant sinon une foi sincère, une espérance ferme, une charité pure, en sorte que nous nous avancions dans la voie tracée par le Seigneur. (Saint Augustin).

[96] Conservez toujours le désir de prier ; se recueillir souvent, porter en toutes ses actions le souvenir de Dieu, c’est là crier vers le Seigneur jour et nuit. (Berthier).

[97] Puisque notre vie terrestre est sujette à tant de maux, remplie de tant de dangers, aspirons à la quitter pour passer des maux aux biens, des incertitudes à la pleine vérité, de la mort à la vie. (Saint Ambroise, De la fuite du monde, livre IV).

[98] Tel fut l’état où se trouva J.-C. dans sa passion, et telle fut, à son exemple, la situation d’une multitude de chrétiens persécutés, rebutés, et abandonnés en quelque sorte du Seigneur même qui ne leur donna aucune consolation extérieure. Mais ils avaient J.-C. sous les yeux, et ce divin modèle leur rendait les souffrances infiniment précieuses. La mort même leur paraissait délicieuse, parce qu’ils savaient que J.-C. avait frayé cette route, et qu’elle avait pour terme la couronne méritée par J.-C. (Berthier).

[99] Dieu diffère le bien qu’il doit nous donner pour l’éternité, afin que notre prière soit de plus en plus instante et fervente ; il ne tarde à exaucer les prières des saints, en éloignant d’eux le bien qu’ils désirent et en les éprouvant par la tribulation, que pour attiser cette prière, comme on attise le feu sous le souffle qu’on y oppose. Il semble détourner d’eux sa face en ne les exauçant point dans ce qu’ils désirent quand ils ignorent ce qui leur est plus utile. (Saint Augustin).

[100] Les flots de la colère divine et les terreurs qu’elle cause, ont été pour le Christ comme une mer débordante, l’environnant et le submergeant pour ainsi dire (Bellarmin). Les afflictions ne manquent non plus jamais à l’Église exilée en ce monde, puisqu’elles assiègent tantôt l’un, tantôt l’autre de ses membres. Tout le jour indique une douleur continuelle. (Saint Augustin).

[101] Le Psalmiste veut nous faire comprendre que, de toutes les douleurs du Christ, celles de son cœur lui ont été les plus pénibles et que nous éloigner de lui serait en quelque sorte les renouveler. Marchons donc généreusement à sa suite sur la route du ciel « où il n’y aura plus pour nous ni trouble ni pauvreté, parce que Dieu sera lui-même notre abondance et tout à tous. » (Saint Augustin).

[102] Dans tous les dons qui nous viennent du Seigneur notre Dieu, dans les consolations qu’il nous envoie, comme dans les châtiments qu’il nous inflige, dans ses grâces, dans sa miséricorde, enfin dans toutes ses œuvres, que notre âme bénisse le Seigneur. Cette âme fait ce qu’on la presse de faire, elle cède à une persuasion qui vient moins de nous que de ce Dieu qu’elle bénit. (Saint Augustin).

[103] Ces langueurs sont grandes, me diras-tu. Le médecin est plus grand encore : pour un médecin tout-puissant, il n’est point d’infirmité incurable, laisse-toi seulement guérir, ne repousse pas sa main, il sait ce qu’il doit faire. (Saint Augustin).

[104] Quelle patience est plus prolongée que celle du Seigneur ? Qui est plus riche en miséricorde ? Un homme ajoute à ses fautes et Dieu à ses années. De toutes parts il nous convie à la pénitence, il nous appelle, par des bienfaits, par une pensée intime, par une épreuve ; mais ne t’imagine pas lui plaire du seul fait qu’il t’épargne encore ; ô mon frère, ne tarde point à revenir à Dieu. (Saint Augustin).

[105] Le Psalmiste nous montre combien cette miséricorde est réelle dans les bienfaits dont elle nous comble et dans les maux qu’elle éloigne de nous, en la comparant à ce qu’il y a de plus réel et de plus grand, la distance qui sépare le ciel et la terre, et celle qui sépare le couchant de l’orient ; miséricorde autant élevée au-dessus de nos pensées que le ciel est élevé au-dessus de la terre ; mais cette miséricorde n’est que pour ceux qui le craignent. (Bellarmin).

[106] Qu’il sévisse autant qu’il voudra, il est père ; mais il nous a châtiés, il nous a affligés, il nous a brisés, il est père… Enfant, si vous pleurez, pleurez avec soumission envers votre père ; ne le faites pas avec colère, ni gonflement de l’orgueil. Cette souffrance qui vous fait pleurer est un remède et non une peine ; c’est une correction et non une condamnation. (Saint Augustin).

[107] En méditant ce contraste entre nos destinées immortelles et notre éphémère existence ici-bas, cherchons à faire déjà ce que la mort accomplira un jour en nous : rompons les liens qui nous attachent à cette demeure terrestre, élevons-nous sur les ailes de l’amour vers la divine patrie. (Saint Ambroise, De la bonne mort, ch. V.).

[108] On peut voir en ce verset une prédiction de l’Ascension du Sauveur (Saint Jérôme), car, qui a préparé son trône dans le ciel sinon le Christ, lui qui est descendu pour y remonter, qui s’est revêtu de l’homme pour relever jusqu’au ciel. Ce trône est le siège du juge : notre Seigneur a été tourné en dérision au tribunal d’un homme ; mais il a préparé son tribunal dans le ciel (Saint Augustin), et soumis à son empire toutes les extrémités de la terre. (Saint Jérôme).

[109] Le Psalmiste ne parle pas seulement ici pour son âme, il s’adresse aussi à nos âmes pour qu’elles bénissent celui qui répand sur elles ses bienfaits, leur pardonne leurs péchés, les rachète de la mort éternelle, comble de biens leur désir, et qui a, dans le temps, pitié de nous comme un père attendri sur ses enfants. A lui soit, ainsi qu’au Père et à l’Esprit-Saint, honneur et gloire dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il. (Saint Jérôme).

[110] A l’heure de Complies, une garde fut placée sur le tombeau du Christ. Confions notre repos, image de la mort, au divin gardien « qui ne dormira ni ne s’assoupira. » PS. 120, 4.

[111] Vous dont le nom a été invoqué sur nous, pour qu’on nous appelât chrétiens (Saint Jérôme), et qui habitez, non seulement dans l’Eglise comme dans votre royaume et dans votre sanctuaire, mais en chacun de nous, comme l’âme de notre âme et la vie de notre vie. (Bacuez.).

[112] Les mains de Dieu sont sa volonté : « Tout notre salut et toute la, perfection consistent dans l’amour de Dieu ; mais la perfection de cet amour réside dans la conformité de notre volonté à celle de Dieu, car, selon saint Denis l’effet principal de l’amour est d’unir ceux qui s’aiment, en sorte qu’il n’aient plus qu’un seul coeur et une seule volonté. Abandonnons- nous donc entre les mains de ce tendre Sauveur, qui prend sans cesse à cœur tout ce qui peut nous être avantageux. » (Saint Liguori). Et pour obtenir la grâce de mourir dans cette parfaite et confiante résignation qui ouvre le ciel, dans cet amour dont chaque acte mérite, d’après saint Thomas, un paradis à part, exerçons-nous-y chaque jour, demandons-en la grâce à N. S., en répétant à Complies ses dernières paroles. « Au moment où il était suspendu à la croix, Jésus s’écria : Mon Père, je remets mon esprit entre vos mains. Il s’exprimait ainsi comme homme. Il dit donc : Mon Père. Mais saint Etienne, dans son martyre, s’adresse au Fils de Dieu : Seigneur Jésus, recevez mon esprit. Vous parliez, vous, à votre Père : c’est à vous que je m’adresse, car je reconnais en vous mon médiateur. » (Saint Augustin). L’Église, elle aussi, dans ce Répons, nous fait parler à notre divin Rédempteur ; nous en avons la preuve dans le V/. Redemisti nos. « Nul ne peut aller à mon Père si ce n’est par moi » nous dit Jésus-Christ dans l’Évangile.

[113] Ps 30, 5

[114] Ps 16, 8

[115] C’est la voix de l’Église et de ses membres. Par l’œil, on entend le corps de l’Église, et par la prunelle, l’humanité du Christ à l’exemple duquel nous devons marcher pour vivre et pour voir. Nous demandons donc le secours de Dieu pour pouvoir pratiquer cette humilité que J.-C. a enseignée. Car, si l’œil n’est point gardé par la prunelle, il lui est impossible de voir. L’ombre se compose de deux choses : de la lumière et d’un corps ; la lumière est le symbole de la dignité du Christ, l’ombre la figure de son humanité. Protégez-moi sous cette ombre, pour que le milan ne m’enlève pas ; et sous les deux ailes des Testaments, c’est-à-dire à l’ombre de ces doctrines où l’on trouve la vie, la protection et un refuge, comme sous les ailes d’une poule. (Saint Jérôme).

[116] Admirable prière pour le soir ! « Le Christ est mort pour nous, afin que, soit que nous veillions, soit que nous dormions, nous vivions avec lui. » (Thess., 5, 10). « II ne s’assoupira ni ne dormira, celui qui garde Israël : c’est le Seigneur qui te garde, c’est le Seigneur qui est ta protection. » (Ps. 120, 4). « J’ai créé la paix pour fruit de la prière, » nous dit le Seigneur par Isaïe. (57, 19).

[117] Ce Cantique convient parfaitement à l’Heure de Complies. Le saint vieillard le chantait sur le soir de sa vie et de la loi mosaïque ; nous le chantons au soir de la journée et avant notre sommeil, qui est l’image de la mort. Comme Siméon aussi, nous devons désirer voir le Sauveur lorsque les ténèbres de la mort viendront nous assiéger, afin de nous endormir dans la paix du Seigneur et de goûter en lui le repos éternel. En répétant les paroles du saint vieillard, il importe que nous partagions ses sentiments, sa foi, son amour, sa reconnaissance et son complet détachement ; car, plus heureux que lui, nous avons reçu Jésus dans notre cœur.

[118] Cette Oraison est d’origine monastique. Le Supérieur la récitait pour ses religieux, non au Chœur, mais sur le lieu même de leur repos. Elle résume la pensée des Complies.

[119] On finit la journée à Complies, comme on l’a commencée à Prime, en demandant la bénédiction du Seigneur. Mais le matin on la demande pour avancer dans la voie des vertus, qui est le chemin du Ciel, ad vitam perducet æternam, et le soir pour reposer en paix, à l’abri de toute surprise. (Bacuez).

[120] On en attribue la composition au bienheureux Hermann Conract, moine de l’abbaye de Reichenau (+1054). Toutes les paroles de cette Antienne, empruntées aux saints Docteurs, saint Fulgence, saint Epiphane, saint Irénée, etc…, ont pour objet de glorifier la divine maternité de Marie et d’invoquer sa bonté.

[121] Cette Antienne, composée de huit vers rimés dont les expressions sont empruntées à saint Éphrem, saint Athanase, saint Ildefonse et à d’autres Docteurs, a pour but de saluer et de glorifier Marie comme Reine du Ciel, comme aurore de notre salut, et de célébrer l’éclat merveilleux de sa beauté. On croit que cette gracieuse Octave est d’origine monastique et l’on attribue à Clément VI son insertion dans le Bréviaire.

[122] La tradition rapporte qu’en 596, alors qu’une peste inguinale ravageait la ville de Rome, le Pape saint Grégoire le Grand exhorta tout le peuple à la pénitence, et annonça pour la fête de Pâques une procession qui irait de l’Ara cæli à Saint-Pierre. Lui-même vint la présider, tenant en main l’image de la Sainte Vierge qu’on dit peinte par saint Luc. Mais, tout à coup, l’on entend dans les airs des voix célestes qui chantent : Regina cæli lætare, etc. Le Pontife, ravi d’étonnement, répond avec le peuple : Ora pro nobis Deum, alléluia. Aussitôt on aperçoit un Ange qui remet son épée dans le fourreau, et la peste cesse le jour même. Telle est, assure-t-on, l’origine de cette Antienne, empreinte de foi, d’allégresse et d’un amour tout filial pour Marie. (L’antienne date probablement du Xème siècle, sous Grégoire V, 996-998)

[123] Elle semble être du XIème siècle (Adhémar, évêque du Puy, +1098), les trois invocations finales y ont été ajoutées par saint Bernard (1091-1153)