Le Pape falsifie les demandes et le message de la Sainte Vierge à Fatima

Au rebours de nos préoccupations séculières, l’Ange du Portugal et la Très Sainte Vierge Marie sont venus nous parler des offenses faites à Dieu, de l’adoration qui lui est due, des réparations nécessaires alors qu’Il est si « horriblement offensé ». C’est un tout autre message que nous transmet le Pape.

Les préoccupations de la Très Sainte Vierge sont liées aux fins dernières : il s’agit de prier et d’offrir des sacrifices pour la conversion des pécheurs. La paix que Marie promet au monde grâce à la dévotion à son Cœur immaculé suppose que l’on offre réparation à la Trinité Sainte et ne saurait être bâtie sur autre chose que prière, sacrifice, consécration à Marie. Tel est le message de Fatima.

Cent ans après 1917, le fracas des armes ne s’est pas tu, l’avortement et l’euthanasie tuent violent la loi de Dieu. Bien pire, la révolte contre Dieu est ouvertement enseignée par le mondialisme, et par le concile Vatican II. L’Occident danse au bord du volcan. Partout, après la révolte des droits de l’homme, on revendique le droit au péché.

Le Pape s’est rendu à Fatima le 13 mai dernier pour canoniser Francisco et Jacinthe, mais ce fut pour cacher cette misère morale, l’infidélité des nations chrétiennes et les demandes de la Très Sainte Vierge.

Dès le vendredi soir, le 12 mai, alors que le pape François participait au rosaire à la petite chapelle des apparitions, on chanta une sorte de Salve Regina détourné avec des strophes qu’il revenait au pape de réciter :

« Fais-nous suivre l’exemple des bienheureux François et Jacinthe,
et de tous ceux qui témoignent du message de l’Évangile.
Nous parcourrons, ainsi, toutes les routes,
nous serons pèlerins sur tous les chemins,
nous abattrons tous les murs
et nous vaincrons toutes les frontières,
en allant vers toutes les périphéries,
en y révélant la justice et la paix de Dieu. »

Abattre les murs, vaincre les frontières, aller vers toutes les périphéries ? Ce n’était pas le souci des enfants de Fatima. Ils s’inquiétaient de consoler Dieu de l’ingratitude des hommes et d’implorer sa miséricorde pour les pécheurs…

De plus, la souffrance corporelle, la misère matérielle prennent la place de la misère morale et font oublier que le seul mal réel est le péché des hommes à l’égard de leur Créateur.

Dans sa courte homélie, le pape François déclara : « Je sens que Jésus vous a confiés à moi (cf. Jn 21, 15-17), et je vous embrasse et vous confie tous à Jésus, “spécialement ceux qui en ont le plus besoin” – comme la Vierge nous a enseigné à prier (Apparition de juillet 1917). »

Voilà qui renvoie à la prière apprise aux enfants à Notre Dame juste après la vision terrifiante de l’enfer, et que l’on récite pour quémander la miséricorde divine pour les âmes en risque d’y tomber. Pour le pape, il y a une autre idée derrière ces mots. Il poursuit aussitôt, en effet : « Mère douce et attentive à tous ceux qui sont dans le besoin, qu’elle leur obtienne la bénédiction du Seigneur ! Sur chacun des déshérités et des malheureux à qui a été volé le temps présent, sur chacune des personnes exclues et abandonnées à qui est nié l’avenir, sur chacun des orphelins et des victimes de l’injustice à qui il n’est pas permis d’avoir un passé, que descende la bénédiction de Dieu incarnée en Jésus-Christ. »

Enfin, lors de la prière de bénédiction des cierges, le pape a falsifié la dévotion à Marie. Écoutons-le : « Pèlerins avec Marie, quelle Marie ? La “Bienheureuse pour avoir cru” toujours et en toutes circonstances aux paroles divines (cf. Lc 1, 42.45), ou au contraire une “image pieuse” à laquelle on a recours pour recevoir des faveurs à bas coût ? La Vierge Marie de l’Évangile, vénérée par l’Église priante, ou au contraire une Marie esquissée par des sensibilités subjectives qui la voit tenir ferme le bras justicier de Dieu prêt à punir : une Marie meilleure que le Christ, vu comme un juge impitoyable ; plus miséricordieuse que l’Agneau immolé pour nous ? »

Oui, Marie est « bienheureuse pour avoir cru », mais précisément parce qu’elle croit en la sainteté de Dieu, en la gravité du péché, en le prix que son Fils a payé sur la Croix. Et pour ce qui est du bras justicier de Dieu, précisément, la Vierge en parlait aux enfants de Fatima, annonçant qu’Il allait « punir le monde de ses crimes ». Et la petite Jacinthe qui priait tant et qui se sacrifiait tant pour le pape et pour les pauvres pécheurs, déclarait : « Les guerres ne sont que le châtiment des péchés du monde » ; ou encore : « Notre Dame ne peut plus retenir le bras de son Fils bien-aimé sur le monde. »

Marie, notre avocate qui plaide pour le salut des bourreaux de son propre Fils, est celle qui a en dépôt la miséricorde. Comme le disait saint Maximilien Kolbe : « Dieu a entièrement confié l’ordre de la miséricorde à la Vierge Marie, mais le Seigneur s’est réservé la justice. » La crainte de Dieu, ce ne sont pas de vains mots.

Voilà comment le Pape, détruit les ultimes remèdes donnés par la sainte Vierge.

Voici le texte complet du texte lu par le Pape à l’occasion du chapelet :

Le Saint-Père :

Salut Reine,
Bienheureuse Vierge de Fatima,
Dame au Cœur Immaculé,
refuge et chemin qui conduit à Dieu !
Pèlerin de la Lumière qui nous vient de tes mains,
je rends grâce à Dieu le Père qui, en tout temps et en tout lieu, agit dans l’histoire humaine ;
pèlerin de la Paix qu’en ce lieu tu annonces,
je loue le Christ, notre paix, et pour le monde je demande la concorde entre tous les peuples ;
pèlerin de l’Espérance que l’Esprit anime,
je me veux prophète et messager pour laver les pieds à tous les hommes, à la même table qui nous unit.

Refrain chanté par l’assemblée

Ave o clemens, ave o pia !
Salve Regina Rosarii Fatimae.
Ave o clemens, ave o pia !
Ave o dulcis Virgo Maria.

Le Saint-Père :

Salut, Mère de Miséricorde,
Dame au manteau blanc !
En ce lieu où, il y a cent ans,
tu as montré à tous les desseins de la Miséricorde de notre Dieu,
je regarde ton manteau de lumière,
et, en tant qu’évêque vêtu de blanc,
je me souviens de tous ceux qui,
vêtus de la pureté baptismale,
veulent vivre en Dieu
et prient les mystères du Christ pour obtenir la paix.

Refrain…

Salut, vie et douceur,
Salut, notre espérance,
Ô Vierge Pèlerine, ô Reine universelle !
Au plus profond de ton être,
en ton Cœur Immaculé,
vois les joies de l’être humain
lorsqu’il est en pèlerinage vers la Patrie céleste.
Au plus profond de ton être,
en ton Cœur Immaculé,
vois les douleurs de la famille humaine
qui gémit et pleure dans cette vallée de larmes.
Au plus profond de ton être,
en ton Cœur Immaculé,
orne-nous de la splendeur de tous les joyaux de ta couronne
et fais de nous des pèlerins comme tu as été pèlerine.
Par ton sourire virginal
affermis la joie de l’Église du Christ
Par ton regard de douceur, renforce l’espérance des enfants de Dieu.
Par les mains orantes que tu élèves vers le Seigneur,
unis tous les hommes dans une unique famille humaine.

Refrain…

Le Saint-Père :

Ô clémente, ô pieuse,
O douce Vierge Marie,
Reine du Rosaire de Fatima !
Fais-nous suivre l’exemple des bienheureux François et Jacinthe,
et de tous ceux qui témoignent du message de l’Évangile.
Nous parcourrons, ainsi, toutes les routes,
nous serons pèlerins sur tous les chemins,
nous abattrons tous les murs
et nous vaincrons toutes les frontières,
en allant vers toutes les périphéries,
en y révélant la justice et la paix de Dieu.
Nous serons, dans la joie de l’Évangile, une Église vêtue de blanc, de la pureté blanchie dans le sang de l’Agneau
versé aujourd’hui encore dans toutes les guerres qui détruisent le monde dans lequel nous vivons.
Et ainsi nous serons, comme Toi, une image de la colonne lumineuse
qui éclaire les chemins du monde,
en montrant à tous que Dieu existe,
que Dieu est présent,
que Dieu habite au milieu de son peuple,
hier, aujourd’hui et pour toute l’éternité.

Refrain…

Le Saint-Père avec les fidèles :

Salut, Mère du Seigneur,
Vierge Marie, Reine du Rosaire de Fatima !
Bénie entre toutes les femmes,
tu es l’image de l’Église vêtue de la lumière pascale,
tu es l’honneur de notre peuple,
tu es le triomphe sur l’assaut du mal.

Prophétie de l’Amour miséricordieux du Père,
Maîtresse de l’Annonce de la Bonne Nouvelle du Fils,
Signe du Feu ardent de l’Esprit Saint,
enseigne-nous, dans cette vallée de joies et de douleurs,
les vérités éternelles que le Père révèle aux tout-petits.

Montre-nous la force de ton manteau protecteur.
En ton Cœur Immaculé,
Sois le refuge des pécheurs
et le chemin qui conduit à Dieu.

Uni à mes frères,
dans la Foi, dans l’Espérance et dans l’Amour,
je me confie à Toi.
Uni à mes frères, par Toi, je me consacre à Dieu,
ô Vierge du Rosaire de Fatima.

Et finalement, enveloppé dans la Lumière qui nous vient de tes mains,
je rendrai gloire au Seigneur pour les siècles des siècles.
Amen !