Le 2 mai Saint Athanase
évêque et docteur de l’Église

Dom Guéranger ~ Année Liturgique
Le 2 mai Saint Athanase, évêque et docteur de l’Église

Le cortège de notre divin Roi, qui s’accroît chaque jour d’une manière si brillante, se renforce aujourd’hui par l’arrivée de l’un des plus valeureux champions qui aient jamais combattu pour sa gloire. Est-il un nom plus illustre que celui d’Athanase parmi les gardiens de la Parole de vérité que Jésus a confiée à la terre ? ce nom n’exprime-til pas à lui seul le courage indomptable dans la garde du dépôt sacré, la fermeté du héros en face des plus terribles épreuves, la science, le génie, l’éloquence, tout ce qui peut retracer ici-bas l’idéal de la sainteté du Pasteur unie à la doctrine de l’interprète des choses divines ? Athanase a vécu pour le Fils de Dieu ; la cause du Fils de Dieu fut la même que celle d’Athanase ; qui bénissait Athanase bénissait le Verbe éternel, et celui-là maudissait le Verbe éternel qui maudissait Athanase.

Jamais notre sainte foi ne courut sur la terre un plus grand péril que dans ces tristes jours qui suivirent la paix de l’Église, et furent témoins de la plus affreuse tempête que la barque de Pierre ait jamais essuyée. Satan avait en vain espéré éteindre dans des torrents de sang la race des adorateurs de Jésus ; le glaive de Dioclétien et de Galérius s’était émoussé dans leurs mains, et la croix paraissant au ciel avait proclamé le triomphe du christianisme. Tout à coup l’Église victorieuse se sent ébranlée jusque dans ses fondements ; dans son audace l’enfer a vomi sur la terre une hérésie qui menace de dévorer en peu de jours le fruit de trois siècles de martyre. L’impie et obscur Arius ose dire que celui qui fut adoré comme le Fils de Dieu par tant de générations depuis les Apôtres, n’est qu’une créature plus parfaite que les autres. Une immense défection se déclare jusque dans les rangs de la hiérarchie sacrée ; la puissance des Césars se met au service de cette épouvantable apostasie ; et si le Seigneur lui-même n’intervient, les hommes diront bientôt sur la terre que la victoire du christianisme n’a eu d’autre résultat que de changer l’objet de l’idolâtrie, en substituant sur les autels une créature à d’autres qui avaient reçu l’encens avant elle.

Mais celui qui avait promis que les portes de l’enter ne prévaudraient jamais contre son Église, veillait à sa promesse. La foi primitive triompha ; le concile de Nicée reconnut et proclama le Fils consubstantiel au Père ; mais il fallait à l’Église un homme en qui la cause du Verbe consubstantiel fut, pour ainsi dire, incarnée, un homme assez docte pour déjouer tous les artifices de l’hérésie, assez fort pour attirer sur lui tous ses coups, sans succomber jamais. Ce fut Athanase ; quiconque adore et aime le Fils de Dieu doit aimer et glorifier Athanase. Exilé jusqu’à cinq fois de son Église d’Alexandrie, poursuivi à mort par les ariens, il vint chercher tantôt un refuge, et tantôt un lieu d’exil dans l’Occident, qui apprécia l’illustre confesseur de la divinité du Verbe. Pour prix de l’hospitalité que Rome s’honora de lui accorder, Athanase lui fit part de ses trésors. Admirateur et ami du grand Antoine, il cultivait avec une tendre affection l’élément monastique, que la grâce de l’Esprit-Saint avait fait éclore dans les déserts de son vaste patriarcat ; il porta à Rome cette précieuse semence, et les moines qu’il y amena furent les premiers que vit l’Occident. La plante céleste s’y naturalisa ; et si sa croissance fut lente d’abord, elle y fructifia dans la suite au delà de ce qu’elle avait fait en Orient.

Athanase, qui avait su exposer avec tant de clarté et de magnificence dans ses sublimes écrits le dogme fondamental du christianisme, la divinité de Jésus-Christ, a célébré le mystère de la Pâque avec une éloquente majesté dans les Lettres festales qu’il adressait chaque année aux Églises de son patriarcat d’Alexandrie. La collection de ces lettres, que l’on regardait comme perdues sans retour, et qui n’étaient connues que par quelques courts fragments, a été retrouvée presque tout entière, dans le monastère de Sainte-Marie de Scété, en Egypte. La première, qui se rapporte à l’année 329, débute par ces paroles qui expriment admirablement les sentiments que doit réveiller chez tous les chrétiens l’arrivée de la Pâque : « Venez, mes bien-aimés, dit Athanase aux fidèles soumis à son autorité pastorale, venez célébrer la fête ; l’heure présente vous y invite. En dirigeant sur nous ses divins rayons, le Soleil de justice nous annonce que l’époque de la solennité est arrivée. À cette nouvelle, faisons fête, et ne laissons pas l’allégresse s’enfuir avec le temps qui nous l’apporte, sans l’avoir goûtée. » Durant ses exils, Athanase continua d’adresser à ses peuples la Lettre pascale ; quelques années seulement en furent privées. Voici le commencement de celle par laquelle il annonçait la Pâque de l’année 338 ; elle fut envoyée de Trêves à Alexandrie. « Bien qu’éloigné de vous, mes Frères, je n’ai garde de manquer à la coutume que j’ai toujours observée à votre égard, coutume que j’ai reçue de la tradition des Pères. Je ne resterai pas dans le silence, et je ne manquerai pas de vous annoncer l’époque de la sainte Fête annuelle, et le jour auquel vous en devez célébrer la solennité. En proie aux tribulations dont vous avez sans doute entendu parler, accablé des plus graves épreuves, placé sous la surveillance des ennemis de la vérité qui épient tout ce que j’écris, afin d’en faire une matière d’accusation et d’accroître par là mes maux, je sens néanmoins que le Seigneur me donne de la force et me console dans mes angoisses. J’ose donc vous adresser la proclamation annuelle, et c’est au milieu de mes chagrins, à travers les embûches qui m’environnent, que je vous envoie des extrémités de la terre l’annonce de la Pâque qui est notre salut. Remettant mon sort entre les mains du Seigneur, j’ai voulu célébrer avec vous cette fête : la distance des lieux nous sépare, mais je ne suis pas absent de vous. Le Seigneur qui accorde les fêtes, qui est lui-même notre fête, qui nous fait don de son Esprit, nous réunit spirituellement par le lien de la concorde et de la paix. »

Qu’elle est magnifique, cette Pâque célébrée par Athanase exilé sur les bords du Rhin, en union avec son peuple qui la fêtait sur les rives du Nil ! Comme elle révèle le lien puissant de la sainte Liturgie pour unir les hommes et leur faire goûter au même moment, et en dépit des distances, les mêmes émotions saintes, pour réveiller en eux les mêmes aspirations de vertu ! Grecs ou barbares, l’Église est notre patrie commune ; mais la Liturgie est, avec la Foi, le milieu dans lequel nous ne formons tous qu’une même famille, et la Liturgie n’a rien de plus expressif dans le sens de l’unité que la célébration de la Pâque. Les malheureuses Églises de l’Orient et de l’empire russe, en s’isolant du reste du monde chrétien pour fêter à un jour qui n’est qu’à elles la Résurrection du Sauveur, montrent déjà par ce seul fait qu’elles ne font pas partie de l’unique bergerie dont il est l’unique pasteur.

Nous lirons maintenant le court récit des actions de saint Athanase dans le livre des divins Offices.

Athanase, le vigoureux défenseur de la religion catholique, était né à Alexandrie. Il fut fait diacre par l’évêque de cette ville, nommé Alexandre, auquel il devait succéder. Il avait accompagné ce prélat au concile de Nicée, où, ayant confondu l’impiété d’Arius, il s’attira tellement la haine des ariens, que depuis lors ils ne cessèrent pas de lui dresser des embûches. Dans un concile réuni à Tyr, et composé d’évêques ariens pour la plupart, ils subornèrent une femme pour lui faire dire qu’Athanase, étant logé chez elle, lui avait fait violence. Il fut donc introduit, et avec lui l’un de ses prêtres nommé Timothée, qui, feignant d’être Athanase, s’adressa ainsi à cette femme : « C’est donc moi qui ai logé chez vous, moi qui vous ai violée ?— Oui ! répondit-elle effrontément ; c’est vous qui m’avez fait violence ; » et elle affirmait le fait avec serment, implorant la justice des évêques pour être vengée d’une telle injure. La fourberie fut ainsi découverte, et l’impudence de cette femme fut confondue.

Les ariens firent aussi courir le bruit qu’un évêque nommé Arsène avait été assassiné par Athanase. Ils tinrent cet évêque caché, et produisirent la main d’un mort, accusant Athanase d’avoir coupé cette main à Arsène pour s’en servir dans des opérations magiques. Mais Arsène, s’étant échappé de nuit, vint se présenter devant le concile, et par sa présence dévoila la scélératesse impudente des ennemis d’Athanase. Ils ne laissèrent pas de dire que la justification d’Athanase était le résultat d’opérations magiques, et ne cessèrent de conspirer contre sa vie. Ils le firent exiler, et il fut relégué à Trêves dans la Gaule. Sous le règne de l’empereur Constance, qui était fauteur des ariens, Athanase fut agité par de longues et rudes tempêtes : il eut à souffrir d’incroyables persécutions, et parcourut une grande partie du monde romain. Chassé diverses fois de son Église, il y fut rétabli à plusieurs reprises par l’autorité du pape Jules, par la protection de l’empereur Constant, frère de Constance, par les décrets du Concile de Sardique et de celui de Jérusalem. Mais les ariens ne cessèrent pas un seul jour d’être ses ennemis acharnés. Leur fureur opiniâtre le réduisit jusqu’à chercher une retraite dans une citerne pour éviter la mort, et il demeura là cinq^ ans, sans avoir d’autre confident qu’un de ses amis qui lui portait en secret sa nourriture.

Après la mort de Constance, Julien l’Apostat, qui lui succéda à l’empire, ayant permis aux évoques exilés de retourner à leurs Églises, Athanase rentra dans Alexandrie, et y fut reçu avec de grands honneurs. Mais peu après, par l’intrigue des mêmes ariens, il se vit persécuté par Julien, et obligé à s’éloigner encore. Les satellites de ce prince le poursuivant pour le mettre à mort, il fit retourner exprès vers eux le vaisseau sur lequel il s’enfuyait, et dans la rencontre ceux-ci avant demandé combien Athanase était loin encore, il leur répondit lui-même qu’il l’était peu. Ils continuèrent ainsi à le poursuivre en lui tournant le dos ; et, s’étant ainsi sauvé de leurs mains, il rentra à Alexandrie, et s’y tint caché jusqu’à la mort de Julien. Une autre tempête s’étant élevée contre lui, il demeura caché durant quatre mois dans le sépulcre de son père. Enfin, délivré par le secours divin de tant de périls de tous genres, il mourut dans son lit à Alexandrie, sous Valens. Sa vie et sa mort furent illustrées par de grands miracles. Il a compose beaucoup d’ouvrages célèbres, dans lesquels il a pour but de nourrir la piété et d’éclaircir la foi catholique. Il gouverna très saintement l’Église d’Alexandrie, durant quarante-six ans, au milieu des plus étonnantes vicissitudes.

L’Église grecque, qui célèbre dans une autre saison la fête du saint Docteur, exprime son admiration pour lui dans des chants remplis d’enthousiasme dont nous extrairons, selon notre usage, quelques strophes.

Chants grecs, 17 janvier

Salut, ô Athanase, la règle des vertus, le vaillant défenseur de la foi ! C’est toi qui, par tes paroles dignes de tout respect, as dissous sans retour l’impiété d’Anus ; tu nous as enseigné quelle est la puissance de la divinité unique en trois personnes, qui dans sa bonté a tiré du néant les êtres spirituels et les êtres sensibles, et tu nous as expliqué les profonds mystères de l’opération divine ; daigne prier le Christ d’accorder à nos âmes sa grande miséricorde.

Salut, toi qui as servi d’appui aux patriarches mêmes, trompette résonnante, génie admirable, langue éloquente, œil lumineux, illustrateur de la saine doctrine, pasteur véritable, flambeau éclatant, cognée par laquelle a été abattue la forêt entière des hérésies, toi qui l’as incendiée par le feu de l’Esprit-Saint : très ferme colonne, tour inébranlable, toi qui enseignes la puissance supersubstantielle de la Trinité, daigne la supplier d’accorder à nos âmes sa grande miséricorde.

Tu as armé l’Église, ô Père, des dogmes divins de l’orthodoxie ; par ta science l’hérésie a été tranchée : tu as achevé ta sainte carrière, et comme Paul tu as conservé la foi ; de même, ô glorieux Athanase, une juste couronne t’est préparée pour prix de tes travaux.

Semblable à un astre qui n’a pas de coucher, tu éclaires encore après ta mort la multitude des fidèles par les rayons de ta doctrine, ô Athanase, Pontife rempli de sagesse.

Guidé par le Saint-Esprit, tu as conduit ta pensée dans les hauteurs de la contemplation, o saint Pontife ! tu as cherché les trésors de vérité caches sous les divins oracles, et tu as fait part au monde des richesses que tu as découvertes.

Tu as été le phare élevé et lumineux de la divine doctrine, et tu as dirigé ceux qui étaient battus sur l’océan de l’erreur, les conduisant, par la sérénité de tes paroles, au tranquille port de la grâce.

Général de l’armée de Dieu, tu as défait les bataillons des adversaires du Seigneur ; avec le glaive du Saint-Esprit tu les as vaillamment taillés en pièces. Père saint, tu as arrosé la terre entière des eaux vives dont la source était dans ton cœur.

Père saint, par les persécutions que tu as souffertes pour son Église, tu as complète en ta chair les souffrances du Seigneur.

Habitants de la terre, venez apprendre la doctrine de justice dans les enseignements sacrés d’Athanase : la pureté de sa foi a fait de lui comme la bouche du Verbe qui est avant tous les siècles.

Par toi, ô bienheureux, l’Église du Christ est devenue un paradis véritable ; tu y as semé la parole .sainte. et tu en as arraché les épines de l’hérésie.

Tu nous as apparu comme un fleuve de grâce, comme un Nil spirituel, ô toi qui portes Dieu ! tu as apporte aux fidèles les fruits de la doctrine de piété, tu as arrosé toutes les campagnes et nourri au loin la terre. Par le bâton de tes enseignements tu as chasse les loups de l’hérésie loin de l’Église du Christ : tu l’as entourée et protégée du rempart de tes paroles, et tu l’as présentée saine et sauve au Christ ; prie-le donc, le Christ Dieu, qu’il daigne nous délivrer de la séduction et de tout péril, nous qui célébrons avec foi ta mémoire digne de vénération.

Vous vous êtes assis, ô Athanase, sur la chaire de Marc dans Alexandrie, et vous brillez non loin de lui sur le Cycle sacre. Il partit de Rome, envoyé par Pierre lui-même, pour aller fonder le second siège patriarcal ; et trois siècles après, vous arriviez vous-même à Rome, successeur de Marc, pour obtenir du successeur de Pierre que l’injustice et l’hérésie ne prévalussent pas contre ce siège auguste. Notre Occident vous a contemplé, sublime héros de la foi ; il vous a possédé dans son sein ; il a vénéré en vous le noble exilé, le courageux confesseur ; et votre séjour dans nos régions est demeuré l’un de leurs plus chers et de leurs plus glorieux souvenirs.

Soyez l’intercesseur des contrées sur lesquelles s’étendit autrefois votre juridiction de Patriarche, ô Athanase ! mais ayez souvenir aussi du secours et de l’hospitalité que vous offrit l’Occident. Rome vous protégea, elle prit en main votre cause, elle rendit la sentence qui vous justifiait et vous rétablissait dans vos droits ; du haut du ciel, rendez-lui ce qu’elle fit pour vous ; soutenez et consolez son Pontife, successeur de Jules qui vous secourut il y a quinze siècles. Une tempête affreuse s’est déchaînée contre le roc qui porte toutes les Églises, et l’arc-en-ciel ne paraît pas encore sur les nuées. Priez, ô Athanase, afin que ces tristes jours soient abrégés, et que le siège de Pierre cesse bientôt d’être en butte à ces attaques de mensonge et de violence qui sont en même temps un sujet de scandale pour les peuples.

Vos efforts, ô grand Docteur, étouffèrent l’odieux arianisme ; mais en nos temps et dans nos régions occidentales, cette audacieuse hérésie a levé de nouveau la tête. Elle étend ses ravages à la faveur de cette demi-science qui s’unit à l’orgueil, et qui est devenue le péril principal de nos jours. Le Fils éternel de Dieu, consubstantiel au Père, est blasphémé par les adeptes d’une pernicieuse philosophie, qui consent à voir en lui le plus grand des hommes, à la condition qu’on leur accordera qu’il fut seulement un homme. En vain la raison et l’expérience démontrent que tout est surnaturel en Jésus ; ils s’obstinent à fermer les yeux, et contre toute bonne foi ils osent mêler au langage d’une admiration hypocrite le dédain pour la foi chrétienne, qui reconnaît dans le fils de Marie le Verbe éternel incarné pour le salut des hommes. Confondez les nouveaux ariens, ô Athanase ! mettez à nu leur faiblesse superbe et leur artifice ; dissipez l’illusion de leurs malheureux adeptes ; qu’il soit enfin reconnu que ces prétendus sages qui osent blasphémer la divinité du Christ, vont se perdre les uns après les autres dans les abîmes honteux du panthéisme, ou dans le chaos d’un désolant scepticisme, au sein duquel expire toute morale et s’éteint toute intelligence.

Conservez en nous, ô Athanase, par l’influence de vos mérites et de vos prières, le précieux don de la foi que le Seigneur a daigné nous confier ; obtenez-nous de confesser et d’adorer toujours Jésus-Christ comme notre Dieu éternel et infini, Dieu de Dieu, lumière de lumière, vrai Dieu de vrai Dieu, engendré et non fait, qui pour notre salut, à nous hommes, a daigné prendre chair en Marie. Révélez-nous ses grandeurs jusqu’au jour où nous les contemplerons avec vous dans le séjour de gloire. En attendant, nous converserons avec lui par la foi sur cette terre témoin des splendeurs de sa résurrection. Vous l’avez aimé, ô Athanase ! ce Fils de Dieu, notre Créateur et notre Sauveur. Son amour a été l’âme de votre vie, le mobile de votre dévouement héroïque à son service. Cet amour vous a soutenu dans les luttes colossales où le monde entier semblait se soulever contre vous ; il vous a rendu plus fort que toutes les tribulations ; obtenez-le pour nous, cet amour qui ne craint rien parce qu’il est fidèle, cet amour que nous devons à Jésus, qui, étant la splendeur éternelle du Père, sa Sagesse infinie, a daigné « s’humilier jusqu’à prendre la forme d’esclave, et se rendre pour nous obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la Croix (Philip 2, 8) ». Comment paierons-nous son dévouement, si ce n’est en lui donnant tout notre amour, à votre exemple, ô Athanase ! et en exaltant d’autant plus ses grandeurs qu’il s’est lui-même plus abaissé pour nous sauver ?