Une éthique mondiale des valeurs et normes universelles du patrimoine de l’expérience humaine

Discours de Mgr Ayuso Guixot, secrétaire du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, lors d’un colloque entre chrétiens et taoïstes.

Je pense que nos lecteurs n’auront pas besoin de commentaire pour saisir la gravité du texte ci-après. Le Taoïsme est une  idolâtrie de la nature mêlée de superstitions et de pratiques occultes. La loi naturelle, au contraire tourne l’homme vers Dieu créateur et maître de toute chose. Quant à la vraie et unique religion, elle est celle de Notre Seigneur Jésus-Christ, centrée sur la Croix, vivant de la sainte et éternelle Trinité. Abbé François Pivert.

«La recherche d’une éthique mondiale est inséparable d’une expérience de transformation intérieure, qui comporte l’éloignement de maux personnels et structurels », a souligné Mgr Miguel Ángel Ayuso Guixot, secrétaire du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, dans son intervention de lundi 5 novembre 2018 à Singapour, lors du second colloque international entre chrétiens et taoïstes (5-7 novembre), rapporte L’Osservatore Romano en italien du 7 novembre.

Accompagné du sous-secrétaire du dicastère, Mgr Ayuso Guixot se trouve en Asie pour une mission qui le conduira aussi à Bangkok pour les célébrations du 230ème anniversaire du temple bouddhique le plus sacré de Thaïlande, précise la même source.

Mgr Ayuso Guixot ajoute : « Puisque cette recherche concerne tout le monde », la connaissance réciproque, le partage sans préjugés entre cultures et religions différentes « est indispensable ».

Les participants se confrontent sur les réponses taoïstes et chrétiennes à la crise éthique actuelle, sur la transformation des institutions sociales et la nécessité d’une croissance spirituelle, sur l’interdépendance de tous les êtres humains, sur la promotion d’une société unie et harmonieuse.
Pour Mgr Ayuso, « malgré les différentes visions du monde et les différents parcours spirituels, le christianisme comme le taoïsme partagent un patrimoine de valeurs morales communes ». Au point que « la sagesse religieuse et philosophique des deux traditions a contribué à former civilisations et cultures ». Et aussi, a-t-il fait observer, parce que « leur patrimoine moral commun découle de la loi naturelle, qui est inhérente à la nature humaine et par conséquent éthiquement contraignante pour tous les êtres humains, indépendamment des convictions philosophiques ou des croyances religieuses ». À ce propos, il a souligné que la Commission théologique internationale de l’Église catholique affirme que « le christianisme n’a pas le monopole de la loi naturelle ».

Mgr Ayuso Guixot a évoqué le rôle du dicastère du Vatican pour le dialogue entre les religions, institué en 1964, et il a ensuite rappelé les principes éthiques du taoïsme, exposés par Lao-Tseu dans le Dao de jing, à savoir le « Livre de la voie et de la vertu ».

Mgr Ayuso s’est demandé pourquoi le dialogue entre ces deux réalités était important aujourd’hui: il répond que parmi les situations critiques concernant en particulier les générations plus pauvres et les générations futures, il y a le changement climatique, le manque d’opportunités économiques et le chômage, le terrorisme, le manque d’instruction, la toxicomanie et la traite, la sécurité alimentaire et hydrique, la corruption, les menaces du terrorisme et du fondamentalisme, la violence à caractère religieux, les migrations, le développement des biotechnologies dangereuses comme al manipulation génétique et le clonage. « Tous ces problèmes, a-t-il affirmé, dépassent les frontières nationales et ne peuvent par conséquent pas être résolus par aucun pays agissant seul ». Et « les personnes sont devenues conscientes de leur grave responsabilité éthique et morale de devoir intervenir sans tarder pour affronter cette situation ».

Mgr Ayuso a ainsi rappelé la nécessité « d’une éthique mondiale qui réunisse les valeurs et les normes universelles qui ont formé pendant des siècles le patrimoine de l’expérience humaine ». Et, a-t-il conclu, « au centre de ce patrimoine éthique commun, se trouve la règle d’or : ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas que l’on te fasse ».

 

novembre 06, 2018 18:20  Source    Dialogue interreligieux,   Rome