Sermon ~ L’ordre 3
Exercice du sacerdoce en situation extraordinaire

Mes bien chers Frères,

Comment le sacerdoce poursuit-il sa mission en situation extraordinaire, c’est ce que je vous ai promis de vous exposer. C’est parce qu’il avait bien compris cela que Mgr Lefebvre était si serein dans les épreuves de l’Église.

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Résumé du sermon
Enseignement de Mgr Lefebvre

Résumé  du sermon

Vivre la passion de l’Église

Lien avec la Passion, l’importance d’entrer dans le plan de la Providence

1er pouvoir : sanctifier

Premier pouvoir en importance, pas en chronologie.

Le sacrifice eucharistique sanctifie le monde, avant même que les fidèles y assistent.

Exemple du Père Barrielle qui célébrait deux messes par jour.

La prière du prêtre en union avec le sacrifice eucharistique qu’il célèbre.

Les fidèles doivent s’y unir en esprit et, si possible, sacramentellement. (Voir sermon sur communion)

L’enseignement

C’est le premier des pouvoirs du prêtre, justement, parce qu’il permet l’union en esprit en faisant que les intelligences pénètrent le mystère de la foi.

La garantie du bon usage de ce pouvoir est dans sa fidélité au magistère de l’Église. Le magistère est fait pour cela : éclairer les intelligences à la lumière de la foi.

L’importance de juger.

Par les dons du Saint-Esprit, en outre, le fidèle est apte à comprendre ce qui lui est enseigné.

Les religieuses clandestines en URSS dont le premier souci est de se faire examiner sur la doctrine.

Le pouvoir de direction : ce que les fidèles doivent demander au prêtre

Canon 682 « Les laïques ont le droit de recevoir du clergé, conformément aux règles de la discipline ecclésiastique, les biens spirituels et spécialement les secours nécessaires au salut. » (Code traditionnel, évidemment.)

Lorsque l’organisation sociale déraille et subvertit les sacrements et l’union à Dieu, la juridiction des chefs cesse d’être légitime, même s’ils demeurent les chefs, et l’Église approuve l’action de ceux qui sauvent la situation. C’est ce qu’on appelle la juridiction de suppléance fondée sur le canon 682.

Mgr Lefebvre : « C’est en quelques sorte le fidèle qui, en demandant les sacrements (et la doctrine) au prêtre, lui donne la juridiction ».

Cette juridiction de suppléance permet en toute sérénité de paitre le troupeau, de lui donner les sacrements, de prendre la place des pasteurs qui seraient légitimes s’il n’y avait pas la situation extraordinaire.

Elle permet ensuite de former ceux qui doivent tenir dans les épreuves.

Exemple de saint Eusèbe de Samosathe
et de nombreux évêques qui profitaient de leur exil sous la persécution arienne, pour desservir les bons catholiques privés d’évêques.

C’est ce qui justifie les sacres par Mgr Lefebvre en 1988.

Devoir corrélatif des fidèles : trouver de bons prêtres et de bons évêques à qui ils puissent demander en toute sûreté les biens spirituels et les secours nécessaires au salut.

Enseignement de Mgr Lefebvre

Écône face à la persécution (brochure « Le coup de maître de Satan »)

—   Devant cette propagation des erreurs libérales par les organismes officiels du Saint-Siège et, ce qui est dans la logique du libéralisme même catholique, devant la persécution violente des fidèles orthodoxes, que faire ?

Maintenir la Foi catholique et les institutions divines ou traditionnelles pour la conservation et la propagation de la Foi catholique et de la vie divine dans les âmes : familles catholiques, écoles catholiques, paroisses catholiques, séminaires catholiques, facultés catholiques, en attendant que Rome soit délivrée des libéraux qui l’occupent.

Vivre de la Foi surnaturelle dans la prière, dans le Saint Sacrifice de la Messe, les Sacrements, la prière constante, une confiance indéfectible en Notre Seigneur et la Vierge Marie.

Prêcher la Foi, c’est-à-dire Notre Seigneur Jésus-Christ, dans toutes les occasions, spécialement par des exercices spirituels.

—   Que fera le séminaire d’Écône et sa Fraternité ?

Ils continueront et continuent, car l’Église libérale et moderniste qui occupe la véritable Église bâillonnée n’a aucun droit à être obéie, bien plus on doit lui désobéir, ses ordres et ses orientations n’étant pas ceux de l’Église catholique. Ils détruisent l’Église. Nous ne pouvons pas collaborer à la destruction de 1’Église, nous ne voulons pas devenir protestants.

—   Que feront les prêtres d’Écône plus tard ?

Ils multiplieront les séminaires pour la conservation et la multiplication du sacerdoce catholique, car c’est là le but principal de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X.

Puis ils se feront missionnaires dans des prieurés où, groupés à trois ou quatre, ils prieront ensemble, ils rayonneront sur une région pour prêcher Notre Seigneur Jésus-Christ et porter les Sacrements, spécialement le Saint Sacrifice de la Messe.

Ils soutiendront spirituellement les écoles vraiment catholiques.

Dans le prieuré, une maison d’exercices spirituels leur permettra de sanctifier les fidèles de tout âge et de toute catégorie. Les religieuses et les frères les aideront dans cet apostolat.

Ainsi ils referont la chrétienté, établie sur une Foi vivante et agissante.

C’est là un programme enthousiasmant pour tout prêtre digne de ce nom : recréer la chrétienté autour et par l’autel du Sacrifice. C’est par là que se résolvent tous les problèmes familiaux, sociaux et politiques.

Pour la gloire de Dieu, de Notre Seigneur Jésus-Christ et de l’Esprit-Saint, pour l’honneur de 1’Église catholique, pour l’honneur du Successeur de Pierre, pour le salut des âmes, nous supplions les prêtres qui ont conscience de la gravité de la crise que subit 1’Église, de se joindre à nous pour sauver le sacerdoce catholique, la Foi catholique et pour le salut des âmes.

Maintenir la Foi et les institutions qui durant deux mille ans ont sanctifié l’Église et les âmes ne peut en aucun cas être une cause de rompre la communion avec l’Église, au contraire, c’est le critère de l’union à l’Église et au Successeur de Pierre. C’est d’ailleurs ce même critère qui juge de la légitimité de la succession sur le siège de Pierre et les sièges épiscopaux.

De la juridiction pour les prêtres de la Fraternité (brochure « Le coup de maître de Satan »)

Les lois naturelles et surnaturelles, c’est-à-dire le Décalogue et le Droit Canon, sont toutes ordonnées à la vie. C’est pourquoi le législateur a prévu que dans le danger de mort et surtout de mort surnaturelle, ou même dans les cas urgents de moyens nécessaires à employer pour garder la vie surnaturelle, les pouvoirs sont accordés par le Droit à ceux qui ont la faculté radicale de les acquérir. (Canon 882 du code de droit canonique, canon 2261.2).

Or, dans l’ambiance de la réforme liturgique, les doutes sur la validité des Sacrements deviennent de mois en mois plus nombreux. Les rites nouveaux eux-mêmes portent en eux des doutes sérieux. Les âmes sont dans une situation de danger de mort continuel.

Il est donc normal et même nécessaire que les prêtres utilisent ces pouvoirs exceptionnels pour venir au secours de ces âmes abandonnées et qui dépérissent.

L’interdit qu’ils auraient encouru, même s’il était valide, ne pourrait les dispenser de venir au secours des âmes qui les supplient de leur communiquer la grâce qui leur est nécessaire pour leur vie surnaturelle et qu’ils sont certains de recevoir par le ministère de ces jeunes prêtres, puisqu’ils utilisent les rites millénaires que l’Église catholique a toujours employés pour transmettre la grâce.

Ceci vaut pour les baptêmes, confessions, extrême-onction.

Pour le mariage ce sont les futurs époux eux-mêmes qui reçoivent cette autorisation par le Droit et le prêtre qui n’est pas délégué officiellement doit cependant être témoin du Sacrement de mariage s’il est à proximité et qu’aucun autre prêtre ne puisse ou ne veuille s’y rendre. (Canon 1098)

Ce qui importe gravement c’est que dans chaque prieuré soient tenus avec exactitude les registres concernant la réception des Sacrements, afin qu’au retour d’une situation normale ces registres se placent dans les archives des diocèses, du moins une copie.