Mutation de M. l’abbé Rousseau, suite…

Nous avons eu connaissance du mail suivant de M. l’abbé Rousseau.

De: « Dominique Rousseau » <…>
Envoyé: Vendredi 23 Juin 2017 08:37:24
Objet: ma mutation

Chers fidèles,

Suite à l’annonce de ma mutation, je reviens vers vous pour une précision.

Après avoir plus largement parlé avec M. l’abbé Scarcella, il s’avère que mes confères n’ont pas demandé ma mutation, mais ont rendu compte à M. l’abbé Bouchacourt de mon état d’esprit suite à la Lettre des doyens, du 7 mai dernier.

C’est donc au Supérieur de district que la décision de m’avoir muté à Versailles revient, et non à mes confrères qu’il faut ‘imputer’ cette sanction.

Je vous prie de pardonner le jugement erroné que j’ai pu faire sur mes confrères.

En vous souhaitant une sainte fête du Sacré-Coeur,

Abbé Rousseau

PS : j’envoie ce mail aux fidèles à qui j’ai parlé récemment sur le sujet de mon départ.

Cette lettre confirme 1. qu’un simple état d’esprit suffit pour être considéré comme déviant ; 2. que n’importe quel vicaire doit dénoncé au plus vite le « déviant » ; 3. que le « déviant » se fait sermonner par le vicaire et doit présenter des excuses pour n’avoir pas pris en bonne part la dénonciation.

N. B. 1. Qu’arriverait-il au supérieur de district qui ne punirait pas le « déviant » ? Il manifesterait clairement sa propre « déviance » qui justifierait une dénonciation — pardon, une information sur son état d’esprit — auprès du supérieur général.

N. B. 2. Il est évident que, une fois fiché « S », le déviant est sous la surveillance constante de tout vicaire, voire de tout laïc qui jugera bon non de le faire muter, mais d’informer sur toute déviance non corrigée ou renouvelée, au bon jugement dudit vicaire ou laïc.

Tout lecteur pourra faire de soi-même les remarques sur le respect de l’autorité par les inférieurs dans la Fraternité Saint Pie X ; sur une éventuelle subversion au sein d’icelle ; sur ce à quoi les fidèles peuvent s’en tenir ; sur les considérations de foi qui guident ou ne guident pas ces affaires ; sur l’efficacité de la « résistance de l’intérieur » ; sur les fruits récoltés par les « déviants » tant pour eux que pour leurs fidèles dans leur obéissance et leur acceptation de toute mesure prise contre eux ; sur les possibilités d’épuration de Mgr Fellay par des vicaires qui le trouveraient trop mou, voire sur les possibilités de le dénoncer à Rome — pardon, sur les possibilités d’informer Rome sur son état d’esprit, etc. etc.

Vive le Christ-Roi !