Les garçons ne sont plus des hommes 
C’est le constat des députés chinois

Depuis le mois de janvier, le manque de virilité parmi les jeunes garçons est devenu un sujet débattu dans la société chinoise. Lors des « Deux sessions » (réunion plénière des dirigeants de la Chine), des députés se penchent sur le sujet et vont faire des propositions pour renforcer l’éducation de la virilité à l’école.

Pourquoi publier l’article ci-dessous ? Parce que les garçons français – y compris chez les catholiques, même si c’est dans une moindre mesure – ne sont pas vraiment virils non plus. Il serait temps que les parents et les éducateurs s’en rendent compte et y remédient.

Je n’ai pas l’intention de développer ici ce que doit être une éducation virile des garçons, mais de vous faire réfléchir. Pour cela, je vous donne quelques pistes.

Quels sont les rapports entre la foi, la sagesse de Dieu et la virilité ? Quelle humilité convient à un homme ? et à une femme ? Pourquoi les hommes ne pratiquaient-ils pas le sport autrefois ? En étaient-ils moins virils ? La vertu de pénitence et l’ascèse sont-elles nécessaires à la virilité ? Et la chasteté ? Ces qualités sont-elles données par l’audiovisuel, par les messageries instantanées ? La récitation du chapelet de bon gré forme-t-elle à la virilité ? Qui connaît les consignes données par Mgr Lefebvre pour former les garçons aux responsabilités humaines ?

En quoi consistait la virilité de saint Jean Bosco ? Comment sa mère fit-elle de lui un homme viril ? En quoi consistait la virilité de saint Dominique Savio ? Et celle d’Herman Wijns ? Un militaire libéral peut-il être viril ? Saint Pie X était-il viril ? En quoi ?

Bref, peut-on définir un homme viril comme un chef ? Celui qui n’est pas chef est-il moins viril ? Alors ?

Vous pouvez m’envoyer vos réponses à ces questions, je enverrai un corrigé en retour.

Abbé François Pivert

Voici les réflexions des Chinois.

Source.

Actuellement, de nombreux garçons (chinois) présentent des caractéristiques contraires à la « masculinité » traditionnelle, telles que la peur et la dépendance, le manque d’aventure, de courage et d’exploration, ainsi que le manque de confiance en soi.

Ces trais de caractère suscitent des inquiétudes dans la société et les familles. De fait, pour Xiong Sidong, l’éducation différenciée fille-garçon devrait permettre à ce que « les garçons soient plus comme des garçons et les filles soient plus comme des filles ».

Xiong Sidong, membre dans l’assemblé nationale, président de l’Université de Suzhou, propose de renforcer l’éducation différenciée fille-garçon. Les objectifs de l’éducation devaient être la moralité, l’intelligence, la forme physique et le sens esthétique.

Pour cela, il recommande d’abord le renforcement de l’éducation différenciée fille-garçon. Dans la pratique, l’école est incitée à donner des cours spécifiques adressés aux garçons et aux filles.

Par exemple, on guide les garçons vers des cours de sports plus compétitifs comme le football, le basket-ball et l’escrime, alors que les filles vers des sports plus artistiques et résilients comme le ballet, le gymnastique rythmique.

Une autre proposition, présentée lors des « Deux sessions », s’attaque au déséquilibre du rapport hommes/femmes quant au nombre d’enseignants dans les écoles primaires et secondaires.

« L’éducation est essentielle et joue un rôle crucial dans le développement mental et la cognition de l’identité masculine ou féminine des étudiants, puisque le déséquilibre de genre des enseignants nuit au développement complet de personnalité, de mentalité et de comportement des élèves » a indiqué ce dernier.

Selon les statistiques publiées par le ministère de l’éducation, la proportion d’enseignants masculins dans les écoles primaires, secondaires et de premier cycle en Chine, avec des taux respectifs de 31.25%, 43.22% et 46.11% en 2018.

Durant ces dernières années, ce taux a fortement diminué, en particulier dans les villes développées, telles que Pékin et Shanghai.

Zhu Yongxin propose aux écoles de recruter des militaires à la retraite, afin d’augmenter le taux d’enseignants masculins dans les écoles primaires et secondaires.

Il propose également de réformer le système d’admission et de formation des enseignants pour mobiliser plus d’étudiants masculins. Une des mesures les plus importantes est de « concrétiser la politique de l’augmentation de la salaire des enseignants » a assuré ce dernier.