Elle choisit la mort plutôt que la souillure

Plutôt la mort que la souillure

                        Lundi 19 novembre 2018, au milieu de l’après-midi, tout semblait calme dans le magasin Catholic Supply, le principal fournisseur de biens religieux à Saint-Louis, Missouri, U.S.A. S’y trouvaient deux vendeuses, l’une dans la cinquantaine, l’autre dans la vingtaine d’années, ainsi que Jamie Schmidt, venue acheter du matériel pour fabriquer des chapelets, son apostolat habituel. 53 ans, mère discrète de trois enfants, assistante de secrétariat au St. Louis Community College, c’était une bonne catholique, active dans son église paroissiale, St Antoine de Padoue à High Ridge, dans les environs, comté de Jefferson.

Un homme trapu, d’âge moyen, entre, échange quelques mots et dit qu’il retournait à sa voiture prendre sa carte de crédit pour faire un achat. Mais, à son retour, c’est un revolver qu’il avait à la main. Sous la menace de son arme il oblige les trois femmes à se rassembler dans l’arrière-boutique, terrorisées. Là, horreur, il oblige sa première victime à se dévêtir entièrement et la viole d’horrible manière qu’il vaut mieux ne pas dire. La deuxième femme subit le même traitement.

Mais lorsque vient le tour de Jamie Schmidt, celle-ci – malgré le choc, malgré le revolver braqué sur sa tête et la mort qui menace – refuse, calmement, avec assurance. Elle regarde son agresseur droit dans les yeux. Et elle dit (les deux autres victimes en ont témoigné) : « Au nom de Dieu, je n’enlèverai pas mes vêtements. »

Cela met son agresseur en rage : le coup de feu part aussitôt, à bout portant ; Jamie Schmidt est gravement blessée à  la tête. Elle s’écroule. Mais alors qu’elle gît là, mortellement touchée, elle murmure le Notre Père – l’une des survivantes en atteste.

Le criminel, lui, s’est enfui. Jamie Schmidt est rapidement emmenée à l’hôpital le plus proche, mais il n’y avait aucun espoir pour elle. De l’espérance, ça oui… Le soir même, en rendant son dernier soupir, elle avait encore sur les lèvres les mots, à peine audibles, du Notre Père. Sa Volonté, elle l’avait acceptée, elle l’avait faite. Elle a préféré la résistance héroïque plutôt que l’atteinte à sa chasteté, le sacrifice de sa vie plutôt que la solution apparemment plus facile : se soumettre sous la contrainte.

On ne répond pas aussi calmement et chrétiennement sans une habitude du commerce avec Dieu, c’est-à-dire sans une habituelle union à Dieu.

Le criminel a été retrouvé dès le mercredi 21 novembre, grâce aux descriptions précises fournies par les deux victimes survivantes. Thomas Bruce – désormais incarcéré – est un ancien pasteur protestant, marié, vivant dans un parc à caravanes avec sa femme à trente kilomètres de Saint-Louis.

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