Le Libéralisme est un péché
Un livre à lire

Le Libéralisme est un péché
par Don Félix Sarda y Sylvany
 
Catéchisme antilibéral en quarante-quatre questions

« Jamais plus qu’aujourd’hui la lecture de ce livre est nécessaire pour tous ceux qui veulent se désintoxiquer des erreurs du Libéralisme. …Le virus qui détruit toutes les valeurs naturelles et surnaturelles atteint désormais, non seulement les sociétés civiles, mais l’Église elle-même » Mgr Lefebvre [1].

Quelle recommandation pourrait-on ajouter à ce véritable catéchisme de l’antilibéralisme en quarante quatre questions ? Tout y est.

Le libéralisme est bien un péché

Un « virus qui détruit toutes les valeurs naturelles et surnaturelles » est bien évidemment un péché, c’est même le péché le plus radical selon Don Sarda. « Par conséquent le libéralisme, qui est une hérésie, et les œuvres libérales, qui sont œuvres hérétiques, sont les plus grands péchés que connaisse le code de la foi chrétienne ».

Aujourd’hui, les pires craintes de Don Sarda sont dépassées.

Non seulement il existe de nos jours quelque chose de connu sous le nom de libéralisme (Question 1), mais encore tous les degrés (Question 5), toutes les distinctions (Questions 6, 9), les apparences (Question 12) qu’il décline « dans l’unité spécifique du libéralisme » sont surpassées.

De fait, « ses journaux, ses associations, ses gouvernements se donnent (toujours) ouvertement la qualification de libéraux. Il y a plus encore ; chaque jour on lit qu’il y a des réformes libérales, des courants, des projets, des personnages, des souvenirs, un idéal et des programmes libéraux ». En revanche, qui se targue de ce qui est « opposé à la signification donnée au mot libéral » : « d’antilibéralisme, cléricalisme, réaction, ultramontanisme » ? S’il existe bien « une certaine chose qui s’appelle libéralisme », existe-t-il toujours par le monde, « une certaine autre qui s’appelle antilibéralisme » où est « le deuxième camp » ?

De plus il ne fait plus aucun doute qu’il y a dans l’Église des ministres de Dieu infectés de libéralisme (Question 28) puisque c’est l’Église visible qui est aujourd’hui atteinte jusqu’à sa tête, comme l’a très justement dénoncé Mgr Lefebvre dans une conférence[2]  où il présentait son livre Ils L’ont découronné en citant :

  • le cardinal Suenens qui déclare en s’en félicitant : « Le Concile, c’est 1789 dans l’Église », ;
  • le cardinal Ratzinger qui se félicite de même : « Le problème du Concile, ce fut d’assimiler les valeurs de deux siècles de culture libérale…, Les papes du XIXe siècle, en effet, n’avaient (paraît-il) pas su discerner ce qu’il y avait de vérité chrétienne et donc d’assimilable par l’Église, dans la Révolution de 1789 » .

Le libéralisme est un péché
formellement condamné par l’Église

Et pourtant, ce ne sont pas les condamnations qui ont manqué (Question 10 et11). En particulier Pie IX, par le Syllabus, avait rejeté, sans appel, le monde issu de la Révolution, en condamnant cette proposition : « Le Pontife romain peut et doit se réconcilier et composer avec le progrès, avec le libéralisme et avec la civilisation moderne ». Il l’avait stigmatisé des « très dures épithètes… . perfide ennemi ; véritable calamité actuelle ; un pacte entre la justice et l’iniquité ; plus funeste et plus dangereux qu’un ennemi déclaré ; un virus occulte ; erreur sournoise et insidieuse ; une peste très pernicieuse ». Cependant le libéralisme pouvait avec une certaine apparence de raison récuser l’autorité de ces déclarations pontificales, parce que toutes avaient été faites dans des documents de caractère purement privé. Alors le Syllabus[3] fut édicté le 8 décembre 1864 ;  Universellement promulgué, et par conséquent définitif.

Mais Mgr Ratzinger persiste : « Le Concile a été un Contre-Syllabus en opérant cette réconciliation de l’Église et du libéralisme notamment par Gaudium et spes, le plus long document conciliaire »[4] .

Le libéralisme est un péché qu’il faut combattre avec la dernière énergie

Le corps mystique de Notre Seigneur est bien métastasé et, comme le disait Mgr Lefebvre dans sa recommandation citée en introduction, « il faut poursuivre les ramifications de ce cancer » langage de cancérologue, mais aussi langage d’un militant, d’un combattant.

En effet si l’ouvrage de Dom J. B. Chautard « L’Âme de tout apostolat » qui concilie  réflexion et action,  peut être assimilé à un ouvrage de stratégie militaire, celui de Don Félix Sarda y Salvany relève d’un tacticien :

  • Identification de l’ennemi (Questions 18, 34, 35),
  • Destruction, neutralisation ou réduction de l’adversaire sur le théâtre d’opération[5]. (Questions 21 à 27)[6].

« Vive Dieu ! Lance-t-il comme cri d’attaque. Pas de quartier ! Une vraie guerre, pas une guerre à fleuret moucheté,  pas « une guerre de comédie. Et ce serait pour cela que nous nous appelons soldats, nous les catholiques, que nous représentons l’Église comme armée, et que nous donnons le titre de capitaine au Christ Jésus notre chef ? Et c’est à cela que se réduirait la lutte sans trêve que nous sommes tenus de livrer à l’erreur, dès que, par le baptême et la confirmation nous sommes armés chevaliers d’une si glorieuse milice ?

« Glorieuse milice » la transition nous est offerte pour annoncer le prochain ouvrage dont M. l’abbé Pivert nous recommande la lecture[7] : L’Immaculée notre idéal. Le triptyque formés par les trois ouvrages  n’offre rien moins que d’inactif, d’oisif, de féminin au sens précieux du terme mais, au contraire un appel à la virilité[8], à la fermeté à la détermination dans le combat contre « les ténèbres de l’erreur » pour « mettre en lumière la vérité » et restaurer « le Règne de Notre Seigneur Jésus-Christ et de sa sainte Mère ici-bas »[9].

Mais auparavant, nous nous attacheront à démontrer que ce livre reste fondamental dans l’analyse de ce mal absolu , tant sur le plan religieux (Le ralliement, les accords pratiques) que du point de vue de la doctrine sociale de l’église (Le Libéralisme un désordre absolu sur le plan des idées et un absolu désordre sur le plan pratique ou moral) .

Serge ICIAR

Ce livre est en vente en notre librairie

[1]     Préface de Mgr Marcel Lefebvre pour l’édition de 1975 par les Éditions de la Nouvelle Aurore.

[2]     à Écône, le 13 janvier 1987

[3]     Titre en français « Recueil renfermant les principales erreurs de notre temps qui sont signalées dans les allocutions consistoriales, encycliques et autres lettres apostoliques de Notre Très Saint-Père le pape Pie IX »

[4]     Cf supra citation de Mgr Lefebvre .

[5]     Cette distinction, entre niveau stratégique et tactique, discutée par les spécialistes n’est utilisée ici qu’à des fins  purement rhétoriques.

[6]     Ici le libellé exact des questions uniquement pour vous inciter à la lecture : 21 De la saine intransigeance catholique opposée à la fausse charité libérale ; 22 De la charité dans ce qu’on appelle les formes de la polémique, et si les libéraux ont raison en ce point contre les apologistes chrétiens ; 23 Convient-il en combattant l’erreur de combattre et de discréditer la personne qui la soutient ? 24 Réponse à une objection, grave à première vue, contre la doctrine des deux chapitres précédents etc

[7]     L’Âme de tout apostolat, Le Libéralisme et l’Immaculée notre idéal.

[8]     La virilité n’est pas un attribut du genre masculin, c’est avant tout une vertu. « Vous avez agi d’une façon virile, et votre cœur s’est affermi. C’est la main du Seigneur qui vous a donné cette force : aussi serez vous bénie pour l’éternité ». Alléluia de la messe de la Sainte  Jeanne d’Arc Patronne secondaire de la France au 30 mai.

[9]     Fin de la citation introductive de Mgr Lefebvre.